Phnom Penh

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Phnom Penh : descriptif

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Phnom Penh

Phnom Penh (en khmer : ភ្នំពេញ, romanisation : Phnum Pɨñ, /pʰnʊm ˈpɨɲ/ ; littéralement : « Colline de Penh ») est la capitale du Cambodge, située dans la moitié sud du pays, au confluent du Tonlé Sap et du Mékong

En 2019, 2 129 371 Phnompenhois vivent sur les 290 km2 du territoire de la municipalité de Phnom Penh

Administrativement, Phnom Penh est également une province du Cambodge

Pa Socheatvong en est le gouverneur actuel. Devenue capitale du Royaume à l'époque de l'Indochine française, Phnom Penh était surnommée la « Perle de l'Asie » dans les années 1920

Fondée en 1434, la ville s'est beaucoup développée sous l'impulsion de la France, développement laissant en héritage nombre de bâtiments à l'architecture européenne et coloniale, notamment le long des grands boulevards

Au XXIe siècle, Phnom Penh est la ville la plus peuplée du Cambodge ainsi que son centre économique et politique.

Géographie

Site et situation

Vue satellite du site de Phnom Penh. On distingue, en haut à gauche, l'arrivée du Tonlé Sap, à droite le coude du Mékong englobant quelques îles, au milieu en bas le départ du Bassac dans le prolongement du Tonlé Sap. Phnom Penh est construite juste à l'ouest de ce confluent.

Phnom Penh se situe dans la plaine des Quatre-Bras dans le Sud du Cambodge. La ville est construite à la convergence de quatre larges voies d'eau : le Mékong amont, le bras principal du Mékong en aval, le Tonlé Sap (un émissaire à flux alternés) et le Bassac, premier bras à se détacher du grand fleuve. La ville doit ainsi à ce site son ancien nom de Krong Chaktomuk (khmer : ក្រុងចតុម្មុខ) signifiant « la ville aux quatre visages ».

Le site originel de Phnom Penh est soumis aux inondations saisonnières. Il est formé d'étendues alluviales argilo-limono-sableuses où on reconnaît des bourrelets de berge parallèles aux voies d'eau, isolant des dépressions dont la partie la plus basse est occupée par des beng ou beûng, des nappes d'eau permanentes débordant sur les arrières-berges. Les principaux sont le beng Kak (asséché en 2015), le beng Trabek, le beng Tapoung et le beng Pempea.

Depuis l'époque de l'Indochine française, Phnom Penh est également le nœud central du réseau routier cambodgien. La capitale est ainsi située au croisement de l'ensemble des routes nationales lesquelles desservent les différentes provinces du Royaume ainsi que les états voisins que sont la Thaïlande, le Laos et le Viêt Nam.

Climat

Phnom Penh a un climat tropical.

La ville connaît deux saisons. La saison humide, de mai à octobre, qui peut voir la température monter jusqu'à 47 saison sèche, de novembre à avril, connaît des températures plus basses, peu ou pas de pluies.

Relevés météo à Phnom Penh
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc.
Température minimale moyenne (°C) 21,7 22,2 23,3 24,4 24,4 24,4 24,4 24,4 24,4 24,4 23,3 21,7
Température maximale moyenne (°C) 31,1 32,8 33,9 35 33,9 32,8 32,2 32,2 31,1 30,6 30 30
Précipitations (mm) 7,6 10,2 35,6 78,7 144,8 147,3 152,4 154,9 226,1 251,5 139,7 43,2
Source : Weather.com.
  1. a et b Christian Goulin, « Phnom-Penh. Notes de Géographie urbaine. », Les Cahiers d'Outre-Mer, XX,‎ , p. 5-36
  2. www.weather.com.

Histoire

Depuis l'origine

La ville tire son nom du Wat Phnom Daun Penh (connu maintenant seulement comme Wat Phnom, ou « temple de la colline » វត្តភ្នំ), édifice religieux construit en 1373 pour abriter cinq statues du Bouddha sur un tertre de 27 m de haut. Daun Penh (« Grand-mère Penh ») était une riche veuve qui l'aurait fait construire.

La ville devint la capitale du Cambodge après que Ponhea Yat, roi de l'empire khmer, s'enfuit d'Angkor Thom quand cette ville fut capturée par le Siam en 1431. Un stūpa situé derrière le Wat Phnom abrite les restes de Ponhea Yat et de la famille royale. On y trouve également des vestiges de statues bouddhistes de l'ère d'Angkor.

Capitale royale et « perle de l'Asie »

Palais royal de Phnom Penh : le pavillon Chan Chhaya, avant l'interdiction de la circulation routière.
La Poste centrale de Phnom Penh construite à l'époque de l'Indochine française.

Cependant, ce ne fut pas avant 1866 sous le règne de que Phnom Penh devint le siège permanent du gouvernement, et que le palais royal fut construit. Cela marqua le commencement de la transformation de ce qui était essentiellement un village en une grande ville, les colonisateurs français agrandissant le système de canaux pour contrôler les terres humides, construisant des routes et un port. Depuis cette époque, la ville présente un nombre impressionnant d'édifices à l'architecture art-déco, dont certains malheureusement en piteux état, et de nombreuses villas de style colonial.

Dans les années 1920 et jusqu'en 1970, Phnom Penh était connue comme la « perle de l'Asie ». Tout au long des quatre décennies suivantes elle continua de s'agrandir avec la construction d'une voie de chemin de fer jusqu'à Sihanoukville (Kompong Som) et de l'aéroport international de Pochentong. En , le Premier Ministre de Singapour Lee Kuan Yew effectua une visite d'État et fut impressionné par la beauté et le développement de Phnom Penh ; il confia à son hôte Norodom Sihanouk, chef d'État du Cambodge : « J'espère qu'un jour ma ville ressemblera à la vôtre », et recommanda à ses Ministres de s'inspirer de son modèle de développement.

Guerre civile et terreur

Au début de la guerre du Viêt Nam, le Cambodge adopte une politique de neutralité avant que les élites pro-américaines ne prennent une importance croissante à Phnom Penh, jusqu’à déposer le prince en 1970, choisissant l’alignement sur Washington qui allait précipiter le pays dans la guerre. C'est d'ailleurs dans le stade olympique de la ville que le général De Gaulle prononça le

Dès 1967, commençait la guerre civile cambodgienne. Pendant les cinq années de la République khmère (1970-75), la ville fut enclavée, puis assiégée et bombardée par les troupes des Khmers rouges. Les ravitaillements ne furent rendus possibles que par des convois le long du Mékong provenant du Sud-Vietnam, et l'aéroport de Phnom Penh Pochentong. Ce fut ce qu'on a appelé la « bataille de Phnom Penh ». En 1975, la population atteignait deux millions d'habitants. La ville tomba sous la coupe des Khmers rouges du Kampuchéa démocratique le 17 avril, le jour de la nouvelle année cambodgienne, et fut évacuée de force ; ses résidents devaient partir travailler dans des fermes rurales en tant que nouveaux citoyens, ou « nouveau peuple » (« procheachun thmey »), ainsi désignés parce que considérés comme nouveaux arrivants par rapport à ceux qui habitaient déjà la campagne. La ville fut ainsi vidée de la quasi-totalité de ses deux millions d'habitants, et laissée à l'abandon pendant trois ans, huit mois et vingt jours.

L'école Tuol Sleng fut transformée par les forces de Pol Pot en prison et en centre de torture nommé « S-21 ». C'est désormais le musée Tuol Sleng qui, avec Choeung Ek, quinze kilomètres plus loin, est un mémorial à ceux qui périrent du fait de ce régime.

Reconstruction

Le palais royal de Phnom Penh.

Les Khmers rouges furent chassés de Phnom Penh par les Vietnamiens le et les gens commencèrent à retourner dans la ville. Environ 80 % des habitants d'avant la guerre avaient péri à la suite des privations consécutives à leur déportation, aux exécutions et tortures sommaires pendant les années khmères rouges. Après presque quatre années d'abandon, les infrastructures de la ville étaient gravement endommagées. La reconstruction, d'abord timide, ne prit un rythme soutenu qu'à partir de 1991, après les accords de Paris, aidée par la stabilité du gouvernement, attirant des investissements étrangers et une aide de pays comme la France, l'Australie, la Corée, la Chine et le Japon et des organisations multilatérales, notamment pour le ravitaillement en eau potable, la reconstruction des routes et des autres infrastructures.

Développement récent

À droite, le marché central de Phnom Penh entièrement rénové et vue d'une partie de la ville en décembre 2012.

La ville connait depuis peu un développement anarchique, ne respectant aucun plan d'urbanisme. De nombreux bâtiments et édifices publics de l'époque coloniale tels que les brasseries et glacières de l'Indochine (BGI), le Commissariat Principal de Police, l'ancienne prison T-3, ont été vendus et remplacés par des constructions récentes. La ville a ainsi beaucoup perdu du charme qui la caractérisait.

Les années 2005 à 2009 ont été une période d'euphorie et de spéculation immobilière. Depuis, de nombreux projets immobiliers ont vu le jour, notamment en asséchant le Boeung Kak. Des bâtiments de plus de 30 étages sont maintenant construits en centre-ville, bouleversant les perspectives des grands boulevards coloniaux.

Une île, précédemment en friche est devenue un quartier résidentiel et d'affaires ; elle est située en plein centre, au bord du Mékong et du Bassac, et constitue un nouvel arrondissement sous le nom de Koh Pich.

Les limites de la ville ont récemment été modifiées. Des lotissements (borey en khmer) se construisent en périphérie notamment au nord. Les promoteurs ont fait changer la frontière des provinces, ainsi la ville gagne de la superficie au détriment de la province de Kandal.

  1. «  », sur INA, (consulté le )
  2. Céline Ngi et Sylvain Ulisse, « Phnom Penh : Les défis d'une capitale qui grandit vite », Gavroche Thaïlande, lire en ligne [PDF])

Culture

Musées

  • Musée national du Cambodge
  • Musée du génocide Tuol Sleng (S-21)
  • Bibliothèque nationale du Cambodge

Palais

  • Palais royal de Phnom Penh

Jumelages

La ville de Phnom Penh est jumelée avec :

  •  Hanoï (Viêt Nam) depuis
  •  Hô Chi Minh-Ville (Viêt Nam) depuis
  •  Cần Thơ (Viêt Nam) depuis
  •  Lâm Đồng (Viêt Nam) depuis
  •  Vientiane (Laos) depuis
  •  Pusan (Corée du Sud) depuis
  •  Incheon (Corée du Sud) depuis
  •  Tianjin (Chine) depuis
  •  Shanghai (Chine) depuis
  •  Kunming (Chine) depuis
  •  Providence (Rhode Island) (États-Unis)
  •  Iloílo (Philippines)

La ville est également membre de l'Association internationale des maires francophones.

  1. «  », sur phnompenh.gov.kh (consulté le ).
  2. lire en ligne)
  3. «  », sur aimf.asso.fr (consulté le ).

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Phnom Penh dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 12/12/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/kh/kh-12/62447.html

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