Mombasa
Localisation
Mombasa : descriptif
- Mombasa
Mombasa (anciennement en français Mombasse) est une ville portuaire du sud du Kenya sur l'océan Indien ; c'est le chef-lieu du comté de Mombasa
Elle se trouve à 440 km au sud-est de la capitale Nairobi. Mombasa comprend la vieille ville, située sur une petite île — Mvita — de 14,1 km2 formée par la confluence de deux estuaires et dont la côte sud-est est bordée par l'océan
Cette île est flanquée d'une zone métropolitaine plus récente d'une superficie de plus de 200 km2, qui s'est développée sur le continent
Cette nouvelle zone est reliée à Mvita par des ponts et des bacs. En 2009, la population de Mvita est de 75 153 habitants et celle de l'agglomération est de 939 370 habitants ce qui en fait, après Nairobi, la deuxième agglomération du Kenya au regard de la population.
Toponymie
La ville tient son nom de celui de l'île sur laquelle elle se trouve. L'explorateur marocain Ibn Battûta appelle cette île منبسي (Menbsa) dans un rihla datant de 1330 (ou 1331). Les Portugais l'ont traduit par Manbaça au siècle ou Manbasa vers la fin du siècle. Ce serait la traduction arabe du swahili Mvita.
En swahili, elle était appelée Kisiwa cha mvita, ce qui peut signifier « Île des guerres des peuples », en raison de son histoire mouvementée, due à sa position stratégique, mais aussi « Île de Mvita », se référant alors à la personne de Shehe Mvita qui, selon la tradition orale des Thenashara Taifa (« Douze Nations ») de Mombasa,, serait le fondateur de la première agglomération urbaine sur l'île.
L'orthographe française d'avant l'indépendance du Kenya et selon le dictionnaire Larousse utilisait le nom propre Mombassa.
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Histoire
Sa position d'île côtière sur la route maritime des Indes a tôt fait de Mombasa une place stratégique convoitée par tous, notamment comme port d'embarquement de l'ivoire, de l'or et des épices, ce qui fut à l'origine d'une histoire très agitée pour la ville pendant près de 500 ans.
Période pré-coloniale
Au explorateur grec Diogène décrit, dans son récit Voyage en Afrique orientale, une bourgade qu'il dénomme « Rhapta » et dont la description topographique pourrait correspondre à celle de Mombasa. Cette mention est reprise par Claude Ptolémée, qui n'a jamais été sur place, dans son Traité de géographie et qui s'appuie sur les textes d'autres explorateurs tels Diogène ou Marinos de Tyr. Le codex anonyme Périple de la mer Érythrée, datant du siècle, mais copie d'un texte plus ancien généralement daté de la première moitié du Rhapta » mais la situe plus au sud.
Selon la tradition orale des Thenashara Taifaa, la fondation de Mombasa remonterait aux environs de l'an 900 apr. J.-C. et serait liée au personnage de Shehe Mvita, un Mijikenda musulman[source insuffisante] qui aurait succédé à la dynastie de Mwana Mkisi dont on ne connait rien sinon que la tradition le désigne comme de sexe féminin. C'est aussi cette date qui est reprise dans les manuels d'histoire au Kenya.
En 1151, l'explorateur et géographe arabe Al Idrissi en fait mention dans ses commentaires sur la carte VII de sa Tabula Rogeriana et mentionne que Mombasa « est une petite ville des Zendj et ses habitants sont spécialisés dans l'extraction du minerai de fer ».
En 1330 (ou 1331), l'explorateur marocain Ibn Battûta visite Mombasa lors d'un de ses nombreux périples, qui le mène le long de la côte swahilie jusqu'à Kilwa Kisiwani. Cette visite est décrite dans un rihla traduit en anglais et en français. Il s'agit de la source primaire authentique la plus ancienne brossant tant une description de la localité que des activités et coutumes de sa population ; il y décrit « une île très rurale sans dépendance territoriale sur le continent aux mosquées en bois et dont les habitants se nourrissent de bananes et de poisson ».
Vers 1418 et 1422, l'explorateur chinois Zheng He, lors des flotte des trésors, jette l'ancre à Mombasa.
Le , l'explorateur portugais Vasco de Gama y arrive et y reste six jours. En 1502, le cheikh local obtient l'autonomie territoriale vis-à-vis du sultanat de Kilwa.
Période portugaise
Les Portugais, sous les ordres de Francisco de Almeida, pillent la ville en 1505 et, à nouveau, en 1528 avant de s'y établir en 1529. Ils raffermissent leur emprise en 1593 avec la construction du fort Jesus et de cinq autres fortifications plus modestes qui en font, ainsi, une place forte à vocation commerciale sur la route des Indes.
Dans les années 1600, le sultan Hassan est assassiné par les Portugais qui exilent son fils Yusuf, alors âgé de sept ans, à Goa où il est baptisé sous le nom de Dom Jerónimo Chingulia. Ramené à Mombasa, en 1626, par les Portugais, Chingulia est fait sultan mais dès le départ du premier capitaine de la place, Matheus Mendes de Vasconcellos, les relations s'enveniment rapidement entre son remplaçant, Pedro Leitao Gamboa, et le nouveau sultan. Ce dernier, qui a repris la foi musulmane et adopté le nom de Muhammad Yusuf, attaque le fort Jesus le et, pendant six jours, massacre les 150 personnes formant la population portugaise de l'île ainsi que 72 Africains. Les Portugais envoient une expédition pour reconquérir la place mais abandonnent après deux mois d'un siège qui aura duré du 10 janvier au . Le 16 mai de la même année, Muhammad Yusuf abandonne Mombasa pour devenir pirate. Le suivant, une petite troupe portugaise commandée par le capitaine Pedro Rodrigues Botelho, et venue de Zanzibar, atteint Mombasa et réoccupe le fort. Cette occupation dure jusqu'en et permet aux occupants d'effectuer d'importants travaux de rénovation et d'aménagement en 1635 et 1648.
Période omanaise
En , les troupes du sultan d'Oman, Sultan bin Saif , atteint Mombasa et entreprend le siège du fort. Malgré une tentative de rompre le blocus, entre septembre et , par les frégates portugaises Santo António de Tanna et Nossa Senhora do Vale, le siège perdure jusqu'à l'attaque décisive du alors que la garnison est réduite à un capitaine, neuf soldats et un prêtre. Les huit derniers défenseurs se rendent à 7 . Le 20 décembre suivant, une flotte portugaise parvient au large de Mombasa mais il est trop tard. Avec la conquête de la ville et du fort, toute la côte de Zanguebar tombe sous la domination des sultans d'Oman. Hormis une brève période allant du au pendant laquelle les Portugais reprennent possession de la ville, grâce à une mutinerie des soldats africains du fort, ils sont chassés définitivement en 1832 sous l'impulsion du sultan Saïd ben Sultan al-Busaïd.
À la même époque, l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert décrit ainsi « Monbaza » :
« MONBAZA, (Géog.) île de la mer des Indes, sur la côte occidentale d’Afrique, & séparée du continent par les bras d’une riviere du même nom, qui se jette dans la mer par deux embouchures. Cette île à qui l’on donne douze milles de circuit, abonde en millet, riz, volaille & bestiaux. Il y a quantité de figuiers, d’orangers & de citronniers ; elle fut découverte par Vasco de Gama, Portugais en 1598. Il y a dans cette île une petite ville à laquelle elle donne son nom.
Monbaza, (Géog.) ville d’Afrique dans l’île de même nom, avec un port & un château où réside le roi de Mélinde [Malindi], & le gouverneur de la côte. François Almeida prit & saccagea cette ville en 1505 ; mais les Arabes en chasserent les Portugais en 1631. Enfin, en 1729. les Portugais s’y sont établis de nouveau. »
À la mort de Saïd ben Sultan al-Busaïd, le , Majid ben Saïd — le benjamin des deux enfants masculins — prend le contrôle de la partie sud du sultanat de Mascate et Oman et, ainsi, de Mombasa. Cette partie, le sultanat de Zanzibar, devient officiellement indépendante le .
En 1869, l'ouverture du Canal de Suez signe l'arrêt de mort de la route des Indes par le canal du Mozambique : en quelques décennies, les milliers de navires de commerce qui faisaient chaque année escale à Mombasa se déroutent vers l'Égypte, et la manne financière que représentait l'activité portuaire diminue brutalement, entraînant une importante récession économique pour tous les ports de la côte swahilie.
Période britannique
En 1895, le sultanat passe sous contrôle britannique, et, de 1898 à 1905, Mombasa devient la capitale de l'Afrique orientale britannique, dont elle constitue également le principal port. Les travaux de construction du chemin de fer de l'Ouganda débutent en 1896 à Mombasa et se terminent en 1901 à Kisumu mais la mise en service ne débute qu'en 1903.
La création de cette ligne de chemin de fer n'est pas étrangère au passage par Mombasa au début du siècle de deux Européennes au destin hors du commun. Berthe Cabra, la première femme à avoir traversé l'Afrique longitudinalement, y débarque en 1905 ainsi que la baronne et romancière Karen von Blixen-Finecke qui fera de même (la première fois en 1914).
Au début de la Première Guerre mondiale, la troupe impériale de protection de l'Afrique orientale tente de prendre le contrôle de Mombasa mais elle est arrêtée et repoussée par les King's African Rifles en à Gazi, 60 Royal Navy de Zanzibar ainsi que, en 1916, de base d'approvisionnement à une partie des troupes de la Force publique engagées dans leur campagne en Afrique de l'Est.
En 1920, l'Afrique orientale britannique est dissoute et devient la colonie et protectorat du Kenya. Mombasa devient le chef-lieu du protectorat jusqu'au , date de l'indépendance du Kenya.
Le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale pousse les troupes du génie militaire de l'armée sud-africaine à construire l'aérodrome militaire de Port Reitz Airport (le futur aéroport international Moi) utilisé comme une base terrestre pour la Fleet Air Arm de l'Eastern Fleet elle-même basée en partie, dès 1942, dans le port de Kilindini. C'est également une base pour la Royal Air Force qui opère des missions de lutte anti-sous-marine le long de la côte de l'Afrique de l'Est ainsi que pour la force aérienne sud-africaine qui est engagée dans la guerre contre l'Italie et l'Abyssinie.
Période kényane
Dès l'indépendance le , Mombasa est désignée comme le chef-lieu de la région puis de la province de la Côte avant de devenir, le , celui du comté de Mombasa.
En 1969, est créé ce qui est devenu la deuxième plus importante criée au thé mondiale.
En 1980, est inauguré le Nyali Bridge (« pont de Nyali »), entre les quartiers de Manyimbo et de Kongowea, en remplacement du pont flottant construit 800 aval en 1931.
Entre juillet et , l'aéroport de Mombasa est utilisé comme base de ravitaillement en kérosène pour les Lockheed C-141 et C-5 de la mission humanitaire américaine Operation Support Hope venant d'Europe et à destination du Rwanda.
En 2002, Mombasa et sa région sont le théâtre d'un double attentat organisé par Al-Qaïda. Le , un attentat-suicide à la voiture piégée est commis contre le Paradise Hotel, situé en bord de mer à Kikambala et propriété d'un Israélien. L'explosion tue trois Israéliens et dix Kényans. Environ vingt minutes plus tôt, un missile surface-air avait été tiré en direction d'un Boeing 757 d'Arkia Israel Airlines. L'appareil, qui venait de décoller de l'aéroport international Moi, n'avait pas été touché et atterrira sans encombre à Tel Aviv.
Lors du référendum national du devant approuver ou non le texte de la nouvelle Constitution, les électeurs de Mombasa ayant participé au choix votent massivement en faveur de ce texte. 82 % de « oui » à Mvita (l'île de Mombasa) et 80,33 % dans les autres divisions administratives de ce qui était toujours en 2010 le district de Mombasa. Sur le plan national, cette nouvelle Constitution est adoptée par 70 % des votants.
Entre le mois d' (avec l'assassinat d'un ouléma) et le , l'ancienne province de la Côte, et plus particulièrement Mombasa, est le théâtre d'assassinats perpétrés par le groupe indépendantiste Mombasa Republican Council avec comme point final la mort de douze personnes (dont six policiers) tombées dans une embuscade la veille de l'élection générale.
Afin de faire face à un trafic maritime de plus en plus important et d'admettre des porte-conteneurs de plus en plus grands, les autorités portuaires (Kenya Ports Authority) mettent en service en une nouvelle darse qui permet d'accueillir simultanément trois panamax et augmente la capacité de stockage de 250 000 EVP.
Le , le président Uhuru Kenyatta commissionne le Kenya Marine and Fisheries Research Institute pour effectuer des recherches scientifiques en mer centrées sur les stocks de poissons grâce au navire océanographique offert en 2013 par le gouvernement de la Région flamande. Basé à Mombasa, il s'agit du premier navire de ce type dont se dote le Kenya ainsi que du mieux équipé en Afrique de l'Est.
Le , la police investit, pendant la salâh, la mosquée Masjid Musa de Kinyozi, à laquelle appartenait l'ouléma assassiné en , et procède à l'arrestation de 129 personnes dont 29 qui resteront inculpées. Selon le chef de la police, des imams étrangers et fondamentalistes, proches du groupe Al-Shabbaab, y prêchaient le الحرب (Harb). En contestation, les jeunes musulmans manifestent pendant trois jours tandis que les plus radicalistes renomment la mosquée sous le nom de شهداء مسجد (Masjid Shuhadaa).
Tableau chronologique
Début | Fin | Entité | Remarque |
---|---|---|---|
1529 | Empire colonial portugais | ||
Sultanat de Mombasa | sultan Muhammad Yusuf | ||
Empire colonial portugais | |||
Sultanat d'Oman | |||
Empire colonial portugais | |||
1741 | Sultanat d'Oman | dynastie omanaise Yaarubi | |
1741 | 1747 | Sultanat de Mombasa | sultan Muhammad bin Othman al Marzu′i |
1747 | 1747 | Sultanat d'Oman | |
1747 | 1828 | Sultanat de Mombasa | sous la protection de l'Empire britannique entre 1824 et 1826 |
1828 | 1828 | Sultanat d'Oman | sultan Saïd ben Sultan al-Busaïd |
1828 | 1837 | Sultanat de Mombasa | dynastie Marzu′i |
1837 | Sultanat d'Oman | ||
Sultanat de Zanzibar | du au | ||
Grande-Bretagne | Afrique orientale britannique | ||
Grande-Bretagne | Colonie et protectorat du Kenya | ||
Dominion du Kenya | gouverneur général Malcolm MacDonald | ||
ce jour | République du Kenya |
Esclavage, ivoire et contrefaçon
Aucune source n'indique que Mombasa ait été un port d'embarquement d'esclaves avant la construction du fort Jesus par les Portugais. Après la construction du fort, elle ne le fut que de manière accessoire, le trafic se faisant principalement au départ des ports de Kilwa Kisiwani et Zanzibar, au sud, et Mogadiscio, au nord. Lors de leur embarquement, les esclaves étaient transférés de leurs cellules vers le navire négrier par un escalier appelé « passage des arches » (« Passage of the arches »). Il en fut ainsi jusqu'en 1907 et l'abolition de l'esclavage sur le territoire de l'Afrique orientale britannique.
Marginal jusqu'à l'arrivée de la Compagnie britannique impériale d'Afrique de l'Est en 1888, le commerce de l'ivoire d'éléphant prend une importance de plus en plus grande avec la construction de la ligne de chemin de fer entre Mombasa et Kisumu qui permet, dès 1902, l'acheminement aisé des défenses d'éléphant de contrées de plus en plus lointaines à l'intérieur du continent, et ce, jusqu'en 1989 date de l'interdiction internationale du commerce de l'ivoire.
Malheureusement, l'aéroport international Moi et, surtout, le port de Kilindini restent des portes d'expédition importantes pour les trafiquants, souvent liés à des triades chinoises. Les autorités kényanes ont saisi, entre et plus de 10 tonnes d'ivoire brut et façonné. Le , la police a ainsi saisi, dans le port de Kilindini, 638 pièces d'ivoire, pour une valeur estimée à 1 160 000 USD, en provenance de Tanzanie et en route pour l'Indonésie.
Mombasa est aussi une porte d'entrée d'objets contrefaits en Afrique et aurait, selon l'agence anti-contrefaçon kényane (Anti-Counterfeit Agency), engendré, en 2008, un trafic pour une valeur de 650 Mrd d'USD. Selon l'ONUDC, elle est aussi une des portes préférées pour le trafic de stupéfiants et de médicaments contrefaits. Pour lutter contre ce fléau, les autorités portuaires (Kenya Port Autority) se sont équipées d'un matériel de surveillance et de contrôle des marchandises d'une valeur de 1,7 Mrd de Shilling kényan KES.
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Culture
Monuments et sites classés
Fort Jesus
Le fort Jesus est un fort érigé entre 1593 et 1596 par les Portugais, sur l'île de Mombasa, sur ordre du roi d'Espagne et de Portugal Philippe II le Prudent afin de protéger l'entrée du port, établi sur l'île, contre les incursions incessantes des Ottomans. Son nom provient du fait que la flotte portugaise naviguait sous le drapeau de l'ordre du Christ.
Son activité militaire aura duré plus de trois cents ans. Il est inscrit, par l'UNESCO, au patrimoine mondial en tant que bien culturel depuis 2011. 167 733 visiteurs ont fréquenté le site en 2009.
Épave de la Santo António de Tanna
L'épave de la frégate portugaise Santo António de Tanna qui git, depuis le par 17 monument national depuis le .
Parc national marin et réserve marine de Mombasa
Situé sur le récif corallien de Leven entre Bamburi Beach et l'estuaire de Mtwapa, le parc national d'une surface de 10 réserve marine de 200 milles marins depuis la plage.
Établis en 1986, le parc et la réserve sont gérés par le Kenya Wildlife Service et constituent les endroits les plus courus de la côte kényane par les plongeurs autonomes. La réserve contient, en outre, trois épaves : le , le et le . 27 872 plongeurs ont fréquenté le site en 2009.
Manifestations culturelles et festivités
Mombasa est le lieu de plusieurs manifestations culturelles. La plus populaire est le carnaval qui se déroule chaque année en novembre. C'est un défilé coloré, formé d'une cinquantaine de chars et d'environ 3 000 carnavaliers venus des quatre coins du Kenya dans leur costume traditionnel. Il se déroule dans les rues de Mvita avec comme point de départ l'avenue Moi (Moi Avenue).
De nombreux festivals périodiques ont Mombasa pour lieu de tenue, tel le Festival du film européen organisé par l'Alliance française, début juin dans ses locaux de l'avenue Moi, qui en est à sa 2013. Une des phases éliminatoires régionales du Festival national scolaire de théâtre (National School and Colleges Drama Festival) organisé par le ministère de l'Éducation tient place chaque année à Mombasa ; la phase finale 2013 s'y est également déroulée au mois d'avril dans le domaine de la résidence présidentielle (State House).
Mombasa attire aussi les artistes en quête d'exposition. Ainsi, en , l'artiste urbain français Space Invader a déposé dix de ses créations éphémères dans les rues de la ville.
Le seul musée de Mombasa est celui du fort Jesus. Consacré à l'architecture, l'histoire et les techniques, il a accueilli, en 2009, 167 733 visiteurs, ce qui, depuis 2002 et après le musée national de Nairobi, en fait le deuxième musée le plus visité au Kenya.
À côté du fort Jesus, se trouve le centre culturel public de Mombasa (Swahili Cultural Center). Créé en 1993 et géré par les Musées nationaux du Kenya, le centre donne aussi des cours de façonnage d'objets selon la tradition swahilie. Malheureusement, faute d'étudiants (seulement douze étudiantes pour l'année académique 2012-2013), le centre est menacé de fermeture.
Un autre centre culturel, fonctionnant avec des fonds privés celui-là, est l'Atelier et centre culturel de Bombolulu (Bombolulu Workshops & Cultural Centre). Fondée en 1969 et implantée à la limite du bidonville de Kisauni dans la division administrative de Nyali, cette association à but non lucratif présente des spectacles de danses traditionnelles kényanes, des défilés de mode et offre un emploi ainsi qu'une protection sociale à 150 adultes atteints d'un handicap physique.
Architecture
- Certaines ruines associées au fort Jesus et datant de la même époque sont encore visibles. La mieux conservée est la petite fortification du Fer à cheval (Horse Shoe Fort) appelée ainsi à cause de sa forme et située en bordure de l'océan au sud du terrain de golf de Mvita (Florida Golf Course). Plus proche du fort Jesus, au cap Serani, se trouve une autre petite fortification, le fort Saint-Joseph (Santo Joseph Fort), jouxtant les ruines de la chapelle Notre-Dame-de-la-Merci (Capela de Nossa Senhora das Merces) construite en 1598 par des moines missionnaires de l'ordre de Saint-Augustin.
- La vieille ville de Mombasa, c'est-à-dire les quartiers de Makadara et de Nzizima, est un exemple typique d'architecture swahilie avec une ambiance beaucoup plus paisible que dans le reste de la ville. Elle a été soumise à l'UNESCO par les musées nationaux du Kenya en 1997 pour faire partie du patrimoine mondial.
- Les nombreuses mosquées parsemées dans la vieille ville et dont la plus ancienne est la mosquée dite de Bohora ainsi que les mandirs dont celui de Shri Kutch Satsang, bâti en 1957, qui est le plus ancien mandir de la secte hindoue Swaminarayan construit hors de l'Inde mais aussi la Mombasa Memorial Cathedral de l'église anglicane à l'architecture arabe.
- Les tusks (des défenses d'éléphants géantes) en aluminium qui bordent l'avenue Moi (Moi Avenue). Elles furent érigées en 1956 en l'honneur de la visite de la princesse Margaret et constituent aujourd'hui encore l'un des monuments les plus caractéristiques de l'identité de Mombasa.
- La stèle, dans le quartier de Mkomani à Nyali, qui marque l'endroit où débarqua Vasco de Gama le .
- Le parc Haller à Bamburi, parc zoologique et de loisirs de 75 1984, par le naturaliste suisse René Haller sur un ancien site carrier. 137 334 visiteurs ont fréquenté le site en 2009.
- Le Mamba Village (mamba signifie « crocodile » en swahili) à Nyali, parc de loisirs où l'attraction principale est une ferme ou sont élevés environ 10 000 crocodiles.
- Les plages de sable blanc qui s'étirent sur presque toute la totalité du littoral du comté, et les eaux calmes du lagon protégé par la barrière de corail.
- Les mangroves formées par les fleuves Kombeni et Tsalu et qui s'étendent sur 8 . Les principales espèces végétales rencontrées sont le Rhizophora mucronata, l'Avicennia marina et le Sonneratia alba. D'autres mangroves existent aussi sur les fleuves donnant naissance à l'estuaire de Port Reitz mais celles-ci sont polluées par les activités du port de Kilindini.
Folklore et traditions locales
La pratique du taarab est une tradition nuptiale, datant de la fin du siècle et en provenance de Zanzibar, qui reste très ancrée à Mombasa. Après une période d'oubli dans les années 1960, c'est la chanteuse Zuhura Swaleh qui l'a remis au goût du jour. La musique est maintenant aussi jouée régulièrement, en dehors de la tradition, dans les boîtes de nuit et soirées pseudo-folkloriques des hôtels et centres de villégiature.
Question culinaire, s'il est une tradition, c'est l'incorporation de la noix de coco dans la plupart des recettes de cuisine comme le wali ya tui (« riz basmati au lait de coco »), le kuku wa kupaka (« poulet au lait de coco »), les mahamri (« biscuits de noix de coco ») qui fait la particularité de toute la côte kényane.
Le carnaval de Mombasa qui se déroule en novembre dans les rues de Mvita est un défilé coloré, formé d'une cinquantaine de chars et d'environ 3 000 carnavaliers venus des quatre coins du Kenya dans leur costume traditionnel et dont le départ est toujours l'avenue Moi (Moi Avenue).
Si les habitants de Mombasa ont pour habitude de se retrouver sur la plage à toutes occasions (fête nationale, Noël, réveillon de la Saint-Sylvestre, carnaval…), une pratique récente est le mariage sur la plage.
Comme dans toute station touristique, les magasins et échoppes vendant des objets plus ou moins d'artisanat local sont légion.
Mombasa dans les arts et la culture
Littérature
- Out of Africa, traduit en français par Yvonne Manceron sous le titre La Ferme africaine, où l'écrivaine danoise Isak Dinesen (sous le nom de « Karen von Blixen ») décrit Mombasa au début du 1985 au cinéma par Sydney Pollack dans le film Out of Africa (titre français Souvenirs d'Afrique).
Télévision
- Strike Back, série d'action américano-britannique adaptée des romans de Chris Ryan et dont une partie se déroule à Mombasa.
Cinéma
- Au sud de Mombasa (titre original Beyond Mombasa) adapté au cinéma en 1956 par George Marshall d'après The Mark of the leopard de James Eastwood. Film d'aventure tourné à Mombasa et ses environs.
- Inception de Christopher Nolan sorti en 2010 où Mombasa tient une place secondaire, elle est seulement citée car le lieu de tournage est en réalité Tanger au Maroc.
- Paradis : Amour (titre original Paradies: Liebe) d'Ulrich Seidl sorti en 2012. Le film décrit la réalité du tourisme sexuel d'européennes riches et âgées dans les quartiers balnéaires de la région de Mombasa.
Jeux vidéo
- Mombasa, jeux de mah-jong développé en 1994 par Glenn Wichman pour Macintosh.
- La série de science-fiction Halo développée depuis 2001 par Bungie Studios pour Microsoft Studios. Une partie de la saga se déroule dans Mombasa, qui a été redessinée et rebaptisée Nouvelle Mombasa.
- Mombasa 3D Race, jeu en ligne gratuit de course en pseudo 3D conçu par African Games pour Racing Games.
Musique
- La chanson Mombasa
- fait partie de l'album Sargam sorti en 1950. Elle est interprétée par le chanteur-compositeur Chitalkar et la chanteuse-comédienne Lata Mangeshkar. L'album reprend toutes les chansons du film homonyme.
- est le plus grand succès de la chanteuse finlandaise Taiska . Sortie en 1975, elle fait partie de l'album éponyme sorti en 1996.
- est une chanson du groupe kényan Safari Sound Band parue en 1995 sur l'album The Best of African Songs.
- est une chanson du chanteur-compositeur congolais Nyboma. Elle est parue en 1997 sur l'album Lipwa Lipwa.
- est une composition du guitariste Tommy Emmanuel parue en 2002 sur l'album Only.
- est une musique composée par Hans Zimmer en 2010 pour le film Inception.
- La chanson Mombasa moon est une chanson du groupe Safari Sound Band parue en 1999 sur l'album éponyme.
- Warren Zevon y fait référence dans sa chanson .
- Le Mombasa Roots Band est un orchestre kényan fondé par trois frères natifs de Mombasa. Créé en 1977, le groupe est toujours actif.
- Mombasa était un groupe de jazz fusion fondé en 1973 en Allemagne.
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Histoire
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Mombasa dans la littérature
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