Tombe
Localisation
Tombe : descriptif
- Tombe
Une tombe est le lieu où sont déposés un corps ou les restes d'un corps mort (humain ou animal)
Ce lieu est ensuite comblé ou recouvert
Cet acte, appelé inhumation, est intentionnel au sens anthropologique et s'accompagne généralement d'un rituel.
Histoire
Les plus anciennes tombes isolées remontent au paléolithique moyen, des tombes à même le sol d'habitat ou des fosses sépulcrales ayant été trouvées au Proche-Orient et datent d'environ 100 000 ans. Ces tombes moustériennes sont liées à l'Homme de Néandertal en Europe et aux premiers Homo sapiens au Proche-Orient (grottes de Qafzeh, d'Es Skhul), elles se localisent principalement dans des grottes et abris sous-roche. Des vestiges osseux animaux considérés comme des offrandes sont parfois associés aux individus ensevelis (l'interprétation de la « tombe aux fleurs » de Shanidar reste encore controversée).
Au Paléolithique supérieur apparaissent des preuves indiscutables de sépultures multiples (au Magdalénien et Gravettien, les études d'archéothanatologie montrent des manipulations de corps qui sont souvent démantibulés et parfois placés dans des tombes collectives) et d'inhumations à l'extérieur des grottes, accompagnées d'un rituel funéraire structuré (position repliée, le corps saupoudré d'ocre et couché sur le côté, associé à des parures en coquillages, en dents d'animaux).
La première sépulture à être identifiée comme un défunt enterré en France est celle de l'homme de Chancelade découverte en 1888. La plus ancienne sépulture découverte en France est le squelette La Chapelle-aux-Saints 1 mis au jour en 1908 ; il s'agit d'un néandertalien datant d'environ 60 000 ans.
Au Mésolithique, alors que persistent des tombes individuelles (de type ciste), la formation progressive des nécropoles où les morts sont séparés des lieux de culte et des habitats (les premiers mégalithes faisant office de ces « villages au morts ») va de pair avec la multiplication des tombes collectives, tandis qu'en Europe méditerranéenne, les morts sont enterrés sous la maison.
Le Néolithique se caractérise par une grande diversité des pratiques funéraires avec des tombes individuelles ou plurielles, plates ou sous tumulus, en pleine terre ou dans des cercueils en planches assemblées, dans des nécropoles, des champs funéraires ou sous des habitats, les corps pouvant être inhumés, incinérés, démantibulés, jetés dans des fosses désaffectées ou détournées de leur usage initial de stockage (tombes à silos, puits). Le rituel funéraire de l'inhumation quant à lui se stéréotype : corps couché sur le dos, jambes allongées. Parallèlement se développe dans tout l'espace néolithique un « culte des crânes » des ancêtres installés dans les habitations ou dans des « maisons des morts ». Le mobilier funéraire qui révèle les distinctions sexuelles et le statut social comprend surtout de la céramique et de l'outillage lithique.
Dans les tombeaux de l'Antiquité, les tombes familiales sont regroupées dans des excavations ou des édifices et les divers objets accompagnant le défunt dans son voyage vers l'au-delà, tels que des bijoux, de la nourriture, constituent pour les archéologues, une source d'information riche sur la vie, la culture et les croyances du passé, avec comme exemple notable le mobilier funéraire et les fresques des tombes étrusques datant de l'Italie pré-romaine. Le sarcophage semble avoir désigné à cette époque tous les réceptacles funéraires. L'antiquité gréco-romaine voit le développement des stèles funéraires.
La christianisation de l'Europe barbare privilégie les tombes dans des cimetières près des églises dans lesquelles les morts sont inhumés et non plus incinérés, les plus riches pouvant s'offrir des tombes dans les lieux de culte (églises, chapelles, monastères) : cette inhumation ad sanctos (« près des Saints ») qui va à l'encontre de la doctrine officielle exprimées dans le traité De cura pro mortuis gerenda écrit vers 421 par saint Augustin, permet de bénéficier de leur virtus.
L'inhumation au Moyen Âge se réalise essentiellement sur une bière (du francisque bëra, « civière » transportant le mort jusqu'à sa tombe), à même le sol, du siècle au siècle avant d'être progressivement remplacée par le cercueil en bois pour les personnes aisées, les sarcophages étant destinés à cette époque aux personnages au statut social élevé.
À partir du siècle, la peur de la décomposition des chairs et de la disparition des corps voit la réémergence du cercueil qui se répand dans toutes les couches de la société ou du sarcophage en plomb qui permettent tous deux une meilleure conservation du corps.
Les tombes sont aujourd'hui principalement situées dans des cimetières.
Les années 1990 voient l'apparition de l'enterrement naturel qui fournit une alternative écologique aux enterrements traditionnels en inhumant le corps à même le sol ou dans un cercueil en pin, bambou, osier, etc. L'éco-cimetière abrite des tombes non plus marquées par une stèle mais par un arbre, une plante.
- Bernard Vandermeersch, « Ce que nous apprennent les premières sépultures », Comptes Rendus Palevol, vol. 5, nos 1-2, , p. 161-167
- Anne Marie Tillier, L’Homme et la Mort. L’émergence du geste funéraire durant la Préhistoire, Paris, CNRS Editions, , 185 ISBN )
- siècle, Musée archéologique de Strasbourg
- Lucien Bély, Connaître l'histoire de France, Éditions Jean-Paul Gisserot, (lire en ligne), p. 5
- Nicolas Cauwe, « Les sépultures collectives dans le temps et l'espace », Bulletin de la Société préhistorique française, lire en ligne)
- Michèle Bompard-Porte, Si je t'oublie, ô babylone... : Le meurtre de masse. Du Néolithique au monde mésopotamien, Éditions L'Harmattan, (lire en ligne), p. 50
- Nicolas Cauwe, Pavel Dolukhanov, Pavel Kozlowzki, Paul-Louis Van Berg, Le Néolithique en Europe, Armand Colin, 2007, chap. 14 « Pratiques funéraires » pages
- Yvette Duval, Auprès des saints corps et âme. L'inhumation ad santos dans la chrétienté d'Orient et d'Occident du ISBN )
- Danièle Alexandre-Bidon, Cécile Treffor, La mort au quotidien dans l'Occident médiéval, Presses Universitaires de Lyon, , 334 p.
- Michel Vovelle, La mort et l’Occident de 1300 à nos jours, Gallimard, , 793 p.
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