Tomino

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Tomino : descriptif

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Tomino

Tomino est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse

Elle appartient à l'ancienne piève de Rogliano, dans le Cap Corse.

Géographie

Situation

Tomino est une commune du littoral oriental du Cap Corse, située au nord-est du cap Sacrum de Ptolémée. Commune de 5,8 km2 environ, elle est la plus petite du Cap.

Communes limitrophes de Tomino
Rogliano Rogliano Mer Tyrrhénienne
Rogliano Tomino Mer Tyrrhénienne
Meria Meria Mer Tyrrhénienne

Géologie et relief

Tomino est une commune dont le petit territoire est partagé latéralement par une arête collinaire sur laquelle ont été construits jadis, la plupart des lieux habités cités plus loin, et qui forment de nos jours le village de Tomino.

Le versant septentrional au nord du village, descend régulièrement jusqu'au ruisseau de Gioielli (commune de Rogliano), sur les rives duquel se trouvent des terres alluviales, plantées de vigne. Le ruisseau de Gioielli (fiume Jioielli), long de 5,7 km côtoie une infime partie du territoire de Tomino. Au nord-est, dominant Calella, la marina, la colline de Bucinu (94 m) porte un ancien moulin ruiné. Sur les flancs au sud du village, se trouve le vallon du ruisseau de Chiusellu, ceint au sud par une ligne de crête collinaire allant du Monte di a Funa 444 m et déclinant régulièrement jusqu'au niveau de la mer. Les hauteurs du versant à l'adret de cette ligne de crête sont situées sur la commune de Tomino.

Le sol est composé de laves volcaniques transformées en prasinites lors de la surrection des Alpes.

Limites de la commune
  • Au nord, la démarcation sépare Tomino de Rogliano. Elle part depuis la confluence d'un ru sans nom avec le ruisseau de Gioelli, côtoie celui-ci sur une courte partie du cours puis longe sa rive droite jusqu'à l'embouchure.
  • À l'ouest, la démarcation est représentée par le cours du ru précité, sur près de 500 m depuis sa confluence avec le Gioielli, et se poursuit en direction du sud par une ligne de crête montant jusqu'au monte di a Funa (444 m) via le monte Zucchero (287 m).
  • Au sud la démarcation est une ligne quasi rectiligne, horizontale, déclinant jusqu'à un point côtier situé à environ 200 tour génoise de Meria, en passant par les lieux-dits Corbaia, Falconaja, monte San Paolo (183 m).
  • À l'est, se trouve la façade maritime de la commune représentée par environ 3 kilomètres d'une côte déchiquetée, n'offrant aucun abri pour la navigation, sans plage.

Hydrographie

Le ruisseau du Chiosellu, long de 2,2 mer Tyrrhénienne, à l'est de Tomino. Il est aussi nommé fiume di Guadi localement.

Existe aussi le petit fleuve côtier fiume di A Catalla, qui se jette à la mer à la marine éponyme.

Climat et végétation

Comme l'ensemble du littoral du Cap Corse, Tomino bénéficie d'un climat méditerranéen maritime aux écarts thermiques modérés avec des hivers plus chauds et des étés plus tempérés que partout ailleurs sur le littoral de l'île. En hiver, il ne gèle que rarement, la mer égalisant et réchauffant les températures ; la neige n'abonde aussi que rarement sur les faibles hauteurs qui n'ont pas de pouvoir rafraîchissant en été. Mais en raison des vents assez fréquents et violents, il se produit alors de brusques variations thermiques. Des pluies orageuses parfois fortes surviennent à l'automne.

  1. Sandre, «  » (consulté le ).
  2. Sandre, «  » (consulté le ).

Toponymie

Histoire

Antiquité

Selon plusieurs historiens, en 59 saint Paul s'est arrêté à Clunium, bourg antique fondé au VIe siècle av. J.-C. Il a ensuite fait escale à Tamina qui dépendait alors directement de Rome, où il nomma évêque Martino Tominato. Tamina devait se situer à proximité de l'actuelle Marine de Tomino.

Colonna de Cesari Rocca pose le problème en écrivant : « De quand datent, en Corse, les premières prédications ? De quand les premières églises ? Questions encore insolubles et qui le resteront longtemps. Il y eut sans doute des chrétiens parmi les colons de Mariana ou d'Aléria, mais les gens de la montagne ne se laissèrent pas facilement entamer par la foi nouvelle ; ici comme ailleurs les « païens » ce sont les paysans. Il y eut peut-être un cimetière chrétien à Mariana : le Golo, au cours capricieux, le recouvre aujourd'hui et les pierres tombales demeurent visibles ; le jour où le fleuve sera ramené dans son lit, on pourra se prononcer sur l'époque où ces tombes furent construites ».

Xavier Poli rejette la thèse du passage de saint Paul en Corse : « La prédication de saint Paul, en Corse, est aussi à rejeter dans le domaine des légendes ; son voyage en Espagne n'est que problématique et, à une époque où la navigation était surtout côtière, il est permis de supposer que, si ce voyage a réellement eu lieu, la route suivie a été celle indiquée par la tradition : de Rome en Gaule et de là en Espagne ».

Une légende raconte que les premiers chrétiens habitaient les grottes de Forcone.

Moyen Âge

Tamina fut détruite au  siècle par les Lombards.

  • De la fin du  siècle à 1249, la piève de Tomino est la propriété des seigneurs Da Campo di Luri. San Nicolao de Tomino dont la première mention est 1115, était église avant d'être érigée en piève dans le courant du  siècle. Le titre d'église piévane et les limites de ladite piève incluant possiblement Rogliano ne sont cependant pas clairement établis pour Tomino.
  • 1115 - Ildebrandus, évêque de Mariana, offre au monastère de l'île de Gorgone, l'église San Nicolao de Tomino, avec ses dîmes et ses dépendances.
  • 1249 - La communauté entre dans le fief des Da Mare de San Colombano di Rogliano jusqu'en 1592.

Temps modernes

Vers 1520 les lieux habités étaient : La Costa avec 4 familles, Mandolacce, 12 familles, Poggio, 1 famille, Stoppione, 6 familles, Tomino, 17 familles, et La Valle, 10 familles.

Au début du  siècle, Tomino était une communauté appartenant au fief de San Colombano de la famille Da Mare.

  • 1524 - Après le décès de Giacomo-Santo François de Negroni reçoit le tiers de vassaux ainsi que les tours des Motti, de Santa Severa, de Méria et de Macinaggio ; le reste revient à son frère Simon III. À Tomino, sur 40 vassaux, 23 sont attribués à Simone III Da Mare et 17 à Francesco de Negroni, époux de la sœur de Simone III, Giorgetta.
  • 1592 - La seigneurie passa sous administration génoise directe, après l'intervention du gouverneur génois Augustin Doria profitant du désaccord des héritiers de Barbara Da Mare décédée en 1582. Le fief de San Colombano devient la provincia di CapoCorso.
  • 1646 - Tomino possède 90 feux et 450 habitants. Les Tominais ont six barques de pêche au port de Macinaggio.
  • 1757 - Tomino se rallie à Pascal Paoli mais se trouve assiégé par les Génois de 1758 à 1762. Une bombe génoise tue plusieurs personnes dans l'église San Nicolao.
  • D' à , dans les archives de l'église paroissiale, on trouve les décès de 13 jeunes de 21 à 36 ans originaires du Cap Corse, du Nebbio, de Corte, du Niolo, d'Aleria, d'Ortiporio.
  • 1770 - D'après le plan terrier, Tomino comptait 552 habitants : 5 familles de bourgeois, 182 d'agriculteurs et de vignerons, 65 de marins, 8 de commerçants, 3 de bouchers, 3 de maçons et 3 de serruriers.
  • 1875 - Tomino a compté jusqu'à 710 habitants.

Du temps des Génois, la vigne a occupé jusqu'à 170 .

Époque contemporaine

Au  siècle, le déclin de l'agriculture dans le Cap Corse pousse les jeunes vers une vie citadine ou à des emplois administratifs ; puis la guerre de 1914-1918 saigne à blanc chaque village. À partir de 1918, l'exode sera massif ; une centaine d'habitants émigrent aux Amériques.

  • 1954 - Le canton de Rogliano était composé des communes de Centuri, Ersa, Morsiglia, Rogliano et Tomino qui comptait 155 habitants.
  • 1971 - 1973 : de nouveaux cantons sont créés dont le canton de Capobianco, par la fusion imposée des anciens cantons de Rogliano et Luri.
  1. a et b Fara, Pintus dont l'ardente piété s'appuie sur des textes imaginaires de Suétone, d'Orose et de Josèphe pour démontrer que, dès l'an 48, les chrétiens, expulsés de Rome, ont cherché un refuge en Corse - Librairie albert Fontemoing Paris 1907
  2. « Clunium est-il Biguglia, dont l'étang portait au XIIIe siècle le nom de Chiurlino ? » - Colonna de Cesari Rocca in Histoire de Corse, Ancienne librairie Furne Boivin & Cie, Éditeurs 5, rue Palatine Paris VIe 1916
  3. a b et c Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Tardy_1994
  4. Daniel Istria in Pouvoirs et fortifications dans le nord de la Corse - XIe - XIVe, éditions Alain Piazzola Ajaccio 2005 - page 133
  5. Geneviève Moracchini-Mazel in Les Églises Romanes de Corse - Klincksieck, CNRS, 1967, p. 208

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Tomino dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/jp/jp-01/452241.html

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