Pays de Galles, Royaume-Uni - Wales
Le pays de Galles (en anglais : Wales et en gallois : Cymru) est une nation constitutive du Royaume-Uni. Bordé par l'Angleterre à l'est, la mer d'Irlande au nord et à l'ouest, ainsi que par le canal de Bristol au sud, sa superficie totale est de 20 779 km2. Il possède plus de 2 700 km de côtes et son territoire est en grande partie montagneux, où les sommets les plus élevés sont situés dans les régions du nord et du centre, avec le mont Snowdon (Yr Wyddfa) comme point culminant. Le pays se situe dans la zone tempérée nord et possède un climat océanique.
Statistiques, géographie, démographie
Le Pays de Galles est une des 5 entités qui dépendent du Royaume-Uni
Pour info, la composition du Royaume-Uni correspond au moins à 5 entités.
Fuseau horaire principal : +01:00
Régime politique : Législature dévolue au sein d'une monarchie constitutionnelle parlementaire
Langues officielles : Anglais [inactif], Gallois [inactif]
Le Pays de Galles couvre une superficie de 20 779i km2, avec une population de 3 139 000i habitants (2018), soit une densité de 151,07i habitants par Km2.
Gentilé : L'habitant(e) du Pays de Galles s'appelle un(e) Gallois(e).
Pour l'instant le site comporte pour le Pays de Galles 811i sous-entités, ce qui représente 6 % des villes du Royaume-Uni.
Localisation
Pays de Galles : descriptif
L'identité nationale galloise émerge auprès d'une partie des Britto-Romains après la fin de la présence romaine en Grande-Bretagne, au ve siècle. La mort de Llywelyn le Dernier en 1282 marque la conquête de la principauté de Galles par Édouard Ier d'Angleterre, malgré plusieurs révoltes dont la plus importante est celle d'Owain Glyndŵr au début du xve siècle. L'ensemble du pays de Galles est annexé par le royaume d'Angleterre et incorporé dans le système juridique anglais en vertu des lois de 1535 et 1542.
Une politique galloise distincte se développe au xixe siècle. Le libéralisme classique, représenté au début du xxe siècle par David Lloyd George, est remplacé par la montée du socialisme et du Parti travailliste. Le sentiment national gallois s'accentue au cours du siècle : un parti nationaliste, Plaid Cymru, naît en 1925, et la Société de la langue galloise (en) est créée en 1962. Une loi en 1998 crée un Parlement gallois responsable d'une série de sujets politiques dévolus.
Lors de la révolution industrielle, le développement de l'exploitation minière et métallurgique a transformé le pays de Galles d'une société agricole à une nation industrialisée ; l'exploitation du bassin houiller dans le sud du pays de Galles a entraîné une croissance rapide de la population. Les deux tiers d'entre elles vit dans le Sud, dont la capitale Cardiff, ainsi qu'à Swansea, Newport et dans les vallées voisines. Les industries lourdes et extractives traditionnelles ayant disparu ou bien étant sur le déclin, l'économie repose désormais sur le secteur public, les industries légères, les services, et le tourisme. Dans l'élevage, y compris l'élevage laitier, le pays de Galles est un exportateur net, contribuant à l'autosuffisance agricole au niveau national.
Le pays de Galles partage étroitement son histoire politique et sociale avec le reste de la Grande-Bretagne, et dans la plupart de ses régions la majorité de sa population a l'anglais pour langue maternelle. Cependant, il a conservé une identité culturelle distincte. L'anglais et le gallois sont les langues officielles, plus de 560 000 personnes sont galloisantes, et une majorité de la population dans certaines régions du Nord et de l'Ouest parle la langue galloise.
À partir de la fin du xixe siècle, il a acquis une image populaire de « pays de la chanson », en partie grâce à la tradition eisteddfod. Lors de nombreux événements sportifs internationaux, comme la Coupe du monde de football, la Coupe du monde de rugby à XV et les Jeux du Commonwealth, le pays de Galles dispose de sa propre équipe nationale. Aux Jeux olympiques, les athlètes gallois concourent pour le Royaume-Uni au sein de l'équipe de Grande-Bretagne. Le rugby à XV est vu comme un symbole de l'identité galloise et une expression de la conscience nationale.
Étymologie
Les noms anglais du pays de Galles (Wales) et de ses habitants (Welsh) proviennent du vieil anglais wealh, lui-même issu du proto-germanique reconstitué *Walhaz. Ce terme dérive ultimement du nom d'un peuple celte, les Volques. Durant la période proto-germanique, son sens s'étend progressivement pour désigner tous les locuteurs de langues celtiques, puis tous les étrangers à l'aire germanique, quelle que soit leur langue. Après la colonisation de la Grande-Bretagne par les Anglo-Saxons, ces derniers appliquent le terme Wealh aux habitants des régions du nord et de l'ouest de la Grande-Bretagne qui restent habitées par des locuteurs de langues brittoniques. Sa forme plurielle Wēalas finit par désigner le territoire occupé par ces individus. Cet exonyme se retrouve dans d'autres toponymes au Royaume-Uni, comme le comté des Cornouailles ou les villages de Walton (en) et Walworth (en).
Le nom français Galles est issu du nom anglais Wales, avec durcissement du /w/ en /g/.
En gallois, le pays de Galles s'appelle Cymru et ses habitants, Cymry. Cet endonyme dérive du proto-brittonique (en) combrogi « compatriote », probablement en usage dès avant le viie siècle. Les deux termes, orthographiés indifféremment Cymry ou Kymry dans les textes, peuvent aussi bien faire référence à la région qu'à ses habitants. La forme latinisée Cambrie et l'adjectif dérivé « cambrien » subsistent dans le nom des monts Cambriens et de la période géologique du Cambrien.
Géographie
Le pays de Galles occupe une péninsule à l'ouest de la Grande-Bretagne. Il s'étend sur 270 km du nord au sud et 100 km d'est en ouest. Sa superficie est d'environ 20 779 km2, ce qui est comparable à la Slovénie ou à l'ancienne région française de Picardie. Le pays de Galles est bordé par l'Angleterre à l'est et par la mer dans les trois autres directions : la mer d'Irlande au nord, la baie de Cardigan à l'ouest, le canal Saint-Georges et la mer Celtique au sud-ouest et le canal de Bristol au sud. Au total, le littoral du pays de Galles s'étend sur plus de 1 200 km de long. Une cinquantaine d'îles se situent au large de ses côtes, la plus vaste étant Anglesey (Ynys Môn) au nord-ouest.
Une grande partie du territoire gallois, en particulier dans le nord et dans le centre, est couvert de montagnes formées durant la dernière période glaciaire. Les plus hauts sommets se situent dans la région de Snowdonia (Eryri), au nord-ouest, qui concentre en particulier les quinze montagnes de plus de 3 000 pieds (910 mètres) d'altitude, dont le point culminant du pays de Galles, le mont Snowdon (Yr Wyddfa) (1 085 m). Le sud est dominé par le massif des Brecon Beacons (Bannau Brycheiniog), avec leur point culminant au Pen y Fan (886 m), tandis que le centre abrite les monts Cambriens, dont le plus élevé est le Plynlimon (Pumlumon) (752 m).
Trois des quinze parcs nationaux du Royaume-Uni se situent au pays de Galles : la Snowdonia, les Brecon Beacons et le littoral du Pembrokeshire. Cinq zones supplémentaires sont protégées au titre d'Area of Outstanding Natural Beauty : Anglesey, la Clwydian Range (en) et la vallée de la Dee, la péninsule de Gower, la péninsule de Llŷn et la vallée de la Wye.
La frontière entre l'Angleterre et le pays de Galles est fixée au xvie siècle par les Laws in Wales Acts, après avoir été mouvante au cours des siècles précédents.
Histoire
Préhistoire
La présence de Homo sapiens sur le territoire de l'actuel pays de Galles est attestée depuis 33 000 ans avant le présent (AP) avec le fossile de la Dame rouge de Paviland, découvert en 1823 sur la péninsule de Gower. Après la fin de la dernière période glaciaire (entre 12000 et 10000 AP), les glaciers disparaissent et le climat plus chaud permet à la région de devenir densément boisée. Elle commence à être occupée de manière définitive au Mésolithique avec l'arrivée de chasseurs-cueilleurs d'Europe centrale. Le rebond post-glaciaire entraîne la formation de la mer d'Irlande, qui sépare le pays de Galles de l'île d'Irlande, et la Grande-Bretagne est à son tour séparée de l'Europe continentale par la Manche vers 8 000 AP). Au début du Néolithique (6000 BP), le niveau de la mer dans le canal de Bristol est encore 10 mètres plus bas qu'aujourd'hui. L'historien John Davies estime que certaines légendes galloises, comme celle du royaume englouti de Cantre'r Gwaelod, pourraient préserver le souvenir de cette période où la mer entre le pays de Galles et l'Irlande était plus étroite et moins profonde.
La révolution néolithique atteint le pays de Galles vers 6 000 AP. De nouvelles populations arrivent et s'intègrent aux autochtones dans le contexte d'une transition d'un mode de vie de chasseur-cueilleur nomade vers des communautés sédentaires pratiquant l'agriculture. Entre 5800 et 5500 AP, les pâturages et les champs s'étendent au détriment des forêts, de nouvelles technologies font leur apparition (céramique, textile) et des monuments mégalithiques comme ceux de Pentre Ifan, Bryn Celli Ddu et Parc Cwm sont édifiés.
La métallurgie se développe au début de l'âge du bronze, vers 2500 av. J.-C., et les pratiques funéraires évoluent. Certains historiens, comme John T. Koch ou Barry Cunliffe, estiment que le pays de Galles appartient à la fin de l'âge du bronze à une culture spécifique ayant développé des liens commerciaux sur tout le littoral atlantique de l'Europe et qu'il s'agit de l'origine des peuples celtes. La plupart des historiens considèrent plutôt que les Celtes sont issus de la culture de Hallstatt et que les Bretons insulaires n'apparaissent qu'à l'âge du fer, après 800 av. J.-C. Cette période voit l'érection de nombreuses collines fortifiées au pays de Galles, comme celles de Pen Dinas (en) ou Tre'r Ceiri (en). Au tournant de l'ère commune, la région est occupée par un certain nombre de peuples brittoniques : les Deceangli au nord-est, les Ordovices au nord-ouest, les Demetae au sud-ouest et les Silures au sud-est.
Antiquité
La préhistoire du pays de Galles prend fin avec la conquête romaine. Elle débute en 48 ap. J.-C., lorsque le gouverneur Publius Ostorius Scapula mène une campagne contre les Deceangli. Les Ordovices et les Silures lui résistent sous la conduite de Caratacos jusqu'à sa défaite en 50. La progression romaine se poursuit sous les successeurs d'Ostorius, avec notamment la conquête de l'île d'Anglesey et le massacre des druides qui s'y étaient réfugiés en 60. Interrompue par la révolte de Boadicée, la conquête du pays de Galles est achevée par Sextus Julius Frontinus dans la deuxième moitié des années 70.
La majeure partie du pays de Galles subit un régime d'occupation militaire. Ce n'est que dans le sud-est du pays qu'un réel processus de romanisation prend place, avec notamment la fondation de la ville de Venta Silurum (en), l'actuelle Caerwent. Une autre civitas est attestée à Moridunum (Carmarthen). L'édit de Caracalla, en 212, contribue au sentiment de romanité des élites de la région, et la propagation du christianisme renforce l'influence romaine. La région intéresse surtout les Romains pour son ressources et ils y exploitent des mines d'or (à Dolaucothi), de cuivre et de plomb. En revanche, le pays de Galles ne contribue pas à la production industrielle britannique, qui s'effectue plutôt dans l'est et le sud de l'Angleterre.
Dans la tradition galloise médiévale, la fin de la présence romaine dans la région est attribuée à l'usurpateur Magnus Maximus, qui emmène avec lui ses légions en 383 lorsqu'il revendique le trône impérial. Sous le nom de Macsen Wledig, il figure comme ancêtre de plusieurs lignées royales galloises. Même après cette date, la culture romaine persiste un certain temps dans certaines régions. Venta Silurum reste occupée au moins jusqu'au milieu du ve siècle et pourrait avoir eu son propre évêque.
Moyen Âge
Au haut Moyen Âge, l'Angleterre est progressivement occupée par des peuples germaniques regroupés a posteriori sous l'appellation d'Anglo-Saxons. Le territoire du pays de Galles est alors divisé en une série de petits royaumes aux origines nébuleuses, parmi lesquels le Gwynedd, le Powys, le Gwent, le Glywysing, le Seisyllwg ou encore le Dyfed. Ce dernier a une histoire particulière : il a été fondé par les Déisi, un peuple venu d'Irlande vers le début du ve siècle.
La frontière entre l'Angleterre et le pays de Galles est matérialisée à cette époque par une série d'ouvrages défensifs en terre, la digue de Wat et surtout la digue d'Offa, qui s'étend sur près de 250 kilomètres. Elle doit son nom au puissant roi anglo-saxon Offa de Mercie (757-796), traditionnellement considéré comme responsable de son édification.
Les trois grandes dynasties galloises du Moyen Âge sont issues des enfants de Rhodri le Grand, qui règne sur le Gwynedd, le Powys et le Seisyllwg jusqu'à sa mort en 877 ou 878 : la maison d'Aberffraw (Gwynedd), la maison de Mathrafal (Powys) et la maison de Dinefwr (Seisyllwg). Le petit-fils de Rhodri, Hywel Dda de Seisyllwg (r. 909-950), fonde le royaume de Deheubarth et parvient presque à unir tout le pays de Galles. Il donne son nom aux Cyfraith Hywel, un corpus législatif qui reste en vigueur jusqu'à la conquête anglaise. Le seul prince gallois qui parvient à étendre son autorité sur l'intégralité de la région est Gruffydd ap Llywelyn entre 1055 et 1063.
Après la conquête normande de l'Angleterre en 1066, Guillaume le Conquérant confie les régions frontalières du pays de Galles à une série de barons. Les marches galloises deviennent une zone de contacts et d'affrontements entre Anglo-Normands et Gallois, dont les seigneurs bénéficient d'une relative indépendance vis-à-vis de la monarchie anglaise.
En 1216, les divers seigneurs gallois reconnaissent la suzeraineté du prince de Gwynedd Llywelyn le Grand. Son petit-fils Llywelyn ap Gruffudd est reconnu comme prince de Galles par le roi anglais Henri III en vertu du traité de Montgomery, en 1267. Les relations houleuses entre Llywelyn et le successeur d'Henri, Édouard Ier, débouchent sur une invasion anglaise en 1277. Vaincu, le prince de Galles doit accepter le traité d'Aberconwy, qui réduit significativement son domaine. Une deuxième campagne anglaise, en 1282-1283, se solde par une défaite galloise décisive à la bataille d'Orewin Bridge, durant laquelle Llywelyn trouve la mort.
Les derniers seigneurs gallois rendent dès lors hommage au roi d'Angleterre : c'est la fin du pays de Galles indépendant. Le statut de Rhuddlan, promulgué en 1284, définit la nouvelle situation de l'ancien royaume de Gwynedd, qui devient un fief personnel du roi. Cette principauté de Galles constitue à partir de 1301 l'apanage de l'héritier du trône anglais, qui reprend le titre de prince de Galles. L'autorité royale dans le reste du pays de Galles est représentée par un justiciar, tandis que les barons des Marches conservent leurs domaines et prérogatives. Le statut de Rhuddlan introduit également la common law anglaise au pays de Galles, même si certaines lois et coutumes antérieures restent en vigueur.
Plusieurs seigneurs gallois tentent en vain de se débarrasser du joug anglais au cours des deux siècles qui suivent, comme Madog ap Llywelyn en 1294-1295 ou Llywelyn Bren en 1316. La révolte qui connaît la plus grande ampleur est celle d'Owain Glyndŵr, qui lutte pendant quinze ans (1400-1415) contre l'Angleterre d'Henri IV. Il prend le titre de prince de Galles en 1404 et bénéficie du soutien du royaume de France, mais son soulèvement se solde par un échec.
Époque moderne
En 1485, Henri VII devient roi d'Angleterre après sa victoire à la bataille de Bosworth. Son avènement marque l'arrivée au pouvoir de la maison Tudor, une dynastie d'origine galloise. Sous le règne de son fils Henri VIII, le pays de Galles cesse d'avoir une identité juridique distincte de l'Angleterre à la suite des Laws in Wales Acts de 1535 et 1542. Ces lois abolissent les seigneuries des Marches et divisent intégralement la région en comtés sur le modèle anglais. Des députés gallois commencent également à siéger au Parlement d'Angleterre.
Durant la Première guerre civile anglaise (1642-1646), le pays de Galles reste majoritairement fidèle au roi Charles Ier, à l'exception notable de la ville de Pembroke qui se déclare favorable au Parlement. Les armées royalistes comptent de nombreux fantassins gallois dans leurs rangs. La dernière forteresse royaliste à résister aux parlementaires se trouve au pays de Galles : c'est le château de Harlech, dont la garnison se rend le après neuf mois de siège. L'année suivante, c'est au pays de Galles qu'éclate la Deuxième guerre civile anglaise, lorsque la garnison parlementaire du château de Pembroke se soulève et rallie le camp royaliste. La rébellion des Galles du Sud est rapidement écrasée par les parlementaires à la bataille de St Fagans (en) et celle des Galles du Nord connaît le même sort à la bataille de Y Dalar Hir (en).
Le xviiie siècle est marqué dans le domaine religieux par un vaste mouvement de renouveau méthodiste (en). Sous la conduite de prédicateurs tels que Howell Harris (en), William Williams Pantycelyn (en) ou Daniel Rowland (en), le méthodisme connaît une croissance importante et ses fidèles se détachent de l'Église d'Angleterre au début du xixe siècle. Ils forment l'Église méthodiste presbytérienne du pays de Galles en 1823. D'autres Églises non-conformistes (baptistes, congrégationnalistes) connaissent un succès similaire, si bien qu'au milieu du xixe siècle, les anglicans ne représentent plus la majorité des chrétiens gallois.
Époque contemporaine
En 1881, le Sunday Closing (Wales) Act (en) est la première loi britannique à reconnaître le pays de Galles comme une entité distincte au sein du Royaume-Uni. C'est dans la sphère religieuse que la région connaît ses premiers signes d'autonomie : le Welsh Church Act 1914 (en) entraîne la séparation de l'Église et de l'État au pays de Galles, avec la création d'une Église au pays de Galles distincte de l'Église d'Angleterre et qui ne bénéficie pas du statut de religion d'État. En revanche, dans le domaine politique, le mouvement nationaliste Cymru Fydd échoue à faire avancer la cause de l'autonomie galloise.
Au début du xxe siècle, le pays de Galles apparaît comme un bastion du Parti libéral. Lors des élections générales de 1906, une seule circonscription galloise n'élit pas un député libéral. En 1916, le libéral David Lloyd George devient Premier ministre du Royaume-Uni : il est le premier Gallois à occuper ce poste. Néanmoins, les populations ouvrières des Galles du Sud commencent à se tourner vers le Parti travailliste, notamment après les grèves de 1919. Aux élections de 1922, les travaillistes remportent la moitié des sièges gallois.
Après la Seconde Guerre mondiale, la création d'un Parlement gallois et d'un secrétariat d'État pour le Pays de Galles est l'objet d'une campagne menée par Megan Lloyd George, mais le gouvernement britannique rejette ces propositions. Ce n'est qu'en 1964 que le Bureau gallois est créé par le gouvernement travailliste d'Harold Wilson. Le mouvement nationaliste, représenté par le parti Plaid Cymru, gagne en popularité durant cette période, notamment après la création du réservoir de Llyn Celyn en 1965, qui submerge le village de Capel Celyn (en) pour alimenter en eau potable la ville anglaise de Liverpool. Une élection partielle en 1966 aboutit à la victoire de Gwynfor Evans qui devient le premier député du Plaid Cymru à Westminster. La dévolution du pouvoir reste néanmoins une opinion minoritaire, comme en témoignent les résultats du référendum de 1979, lors duquel 20 % des votants seulement se prononcent en faveur de la création d'une assemblée galloise.
Culture - Symboles
Le drapeau du pays de Galles se compose d'un dragon rouge sur fond vert et blanc. Le dragon rouge (y Ddraig Goch) apparaît dans les textes de la légende arthurienne comme le symbole des Bretons insulaires dans leur lutte contre les Saxons, symbolisés par un dragon blanc. Il est également associé dans la littérature médiévale au roi du viie siècle Cadwaladr. Le vert et le blanc sont quant à eux les couleurs de la maison Tudor. L'étendard d'Henri Tudor à la bataille de Bosworth, en 1485, arbore ainsi un dragon rouge crachant du feu sur fond vert et blanc. Après sa victoire, l'étendard est emporté à la cathédrale Saint-Paul de Londres pour y être béni. Le drapeau est adopté comme emblème officiel du pays de Galles en 1959. Le drapeau de saint David, une croix jaune sur fond noir, est également utilisé, notamment lors des célébrations de la Saint-David, le .
Hen Wlad fy Nhadau (« vieux pays de mes ancêtres ») est l'hymne national du pays de Galles. Ce morceau, écrit par le poète Evan James et composé par son fils James James en 1856, est couramment chanté lors de manifestations patriotiques ou sportives, bien qu'il ne dispose d'aucun statut officiel. Il est parfois interprété avec God Save the King, l'hymne du Royaume-Uni, notamment lors d'événements liés à la couronne britannique,.
Deux plantes symbolisent le pays de Galles : la jonquille et le poireau. Le poireau comme emblème est attesté dès le xvie siècle, tandis que la jonquille devient un emblème populaire plus tardivement, au xixe siècle. Les noms gallois de ces deux plantes sont très similaires : cenhinen pour le poireau, cenhinen Bedr (« poireau de (saint) Pierre ») pour la jonquille. Le poireau figure au revers d'une variante de la pièce d'une livre.
Le Parlement gallois utilise comme emblème le badge royal du pays de Galles. Il reprend le blason du prince médiéval Llywelyn le Grand, entouré de la devise pleidiol wyf i'm gwlad (« je suis fidèle à mon pays ») et des plantes emblématiques des quatre nations constitutives du Royaume-Uni : le poireau gallois, le chardon écossais, le trèfle irlandais et la rose anglaise. L'emblème héraldique personnel du prince de Galles, trois plumes d'autruche blanches dans une couronne avec la devise ich dien (« je sers »), est parfois utilisé comme symbole du pays de Galles.
Source: Wikipedia ()
Le Pays de Galles dans la littérature
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811 localités dans le Pays de Galles
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Exemple de personnage en rapport avec le Pays de Galles
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