Weald

Localisation

Carte du monde

Weald : descriptif

Informations de Wikipedia
Weald

Le Weald (pron

[wiəld]) est un terme de géographie physique désignant la région sud-est de l’Angleterre encaissée entre les escarpements crayeux parallèles des North et South Downs

Il faut y distinguer deux reliefs, le Haut-Weald (High Weald) gréseux constituant la région centrale ; et le Low Weald argileux formant la périphérie

Ce toponyme, d’étymologie saxonne, signifie pays boisé, une qualification toujours appropriée de nos jours : les fermes et les villages parsemant le paysage témoignent, par leur nom, du passé du Weald

D'un point de vue géologique, le Weald est le pendant anglais du Boulonnais français, l'ensemble formant le bassin Weald-Boulonnais.

Étymologie

Weald est un mot anglo-saxon, d’une racine Indo-européenne ancienne signifiant « forêt » ou « terre sauvage ». Les wolds, coteaux boisés de l'Angleterre, partagent cette étymologie. Les Saxons donnaient aussi au pays le nom d’Andresleaz, transcription d'un toponyme encore plus ancien : Coit Andred (très étendu), ou en latin Saltus Andred, la grande forêt. Cf. par ailleurs les notes complémentaires.

Il y a en anglais un adjectif associé à cette région, Wealden, qui a été repris en français par les géologues (cf. infra).

  1. Weald est parent de l’allemand Wald, du frison wâld, du néerlandais woud et du vieux norrois völlr, tous issus d'une même racine germanique.
  2. British History Online, Edward Hasted
  3. Archaeologia Cantiana Vol. 14 -1882 pages 38 THE EARLY HISTORY OF TENTERDEN. By Robert Furley, F.S.A.

Histoire

Une partie des notes du début de ce paragraphe sont traduites du site web : High Weald:Human colonisation.

Les recherches préhistoriques indiquent qu'à la suite des chasseurs-cueilleurs du Mésolithique, les habitants du néolithique se sont mis à l'agriculture, avec pour conséquence des défrichements considérables. Dès l’Âge du fer, le Weald devint une région proto-industrielle, car les grès du wealdien sont riches en minerai de fer, et l'abondance du bois permettant de produire le charbon de bois utile à la fabrication de fonte, la région resta, de la colonisation romaine jusqu’à la fermeture du dernier atelier de forge en 1813, un bassin métallurgique de première importance pour l'ouest de l'Europe. L'inventaire de l’Ordnance Survey Map of Roman Britain recense 33 mines de fer : or 67 % d'entre elles se trouvent dans le Weald.

La totalité du Weald était à l'origine couverte par la forêt. Des siècles de déforestation, correspondant à la demande des chantiers navals, du charbon de bois pour les forges, les cristalleries et les briqueteries n'ont laissé à travers le Weald que des vestiges de cette forêt primaire.

L'habitat du Weald est très clairsemé, et les premiers villages n'y sont apparus qu'aux  siècle. Auparavant, le Weald était surtout une terre d’élevage extensif et nomade, particulièrement vouée au pacage par les communautés autochtones. Plusieurs lieux-dits du Weald tirent leur nom de cette époque, nom qui rappelle celui des exploitants, auquel on rajoutait le suffixe « -den » – ; ainsi par exemple, Tenterden était exploitée par les habitants de Thanet. Dans la plupart du Weald, l’habitat permanent ne s'est développé que bien après le reste des basses terres de Grande-Bretagne, et cela bien qu’au  siècle, on eût pu y dénombrer jusqu’à une centaine de hauts-fourneaux et de forges en activité.

  1. a et b Wealden History of Early Iron Making

Géographie

Le Weald prend naissance entre l'ouest et le nord-est de Petersfield dans le Hampshire ; de là il traverse les comtés de Surrey et du Kent au nord, et Sussex de l'Ouest et de l'Est au sud. D'une superficie totale de 1 300 km², il s’étend sur 135 Manche, comprend dans sa partie centrale les hautes falaises de grès entre Hastings et Pett Level ; de part et d'autre, les estrans de Pevensey et Romney, qui constituent le littoral actuel, sont dominés par les anciennes falaises maritimes.

On qualifie une bonne partie du Haut-Weald, à savoir sa partie centrale, du High Weald Area of Outstanding Natural Beauty. Le paysage est fait de collines arrondies, parsemées d'affleurements de grès et séparées par des ruisseaux aux coteaux ravinés (appelés gills) ; de bocages irréguliers, de taches de bruyères et de nombreuses forêts ; de fermes isolées, de ruelles et chemins boueux. On peut voir dans la forêt d'Ashdown les vestiges d'une ancienne forêt royale (la chasse royale, en anglo-normand chace).

Parmi les agglomérations, les plus importantes sont Horsham, Burgess Hill, East Grinstead, Haywards Heath, Tonbridge, Tunbridge Wells, Crowborough ; ainsi que le littoral, de Hastings et Bexhill-on-Sea jusqu'à Rye et Hythe.

Le Low Weald, qui forme la périphérie du Weald, offre un paysage très particulier. Bordure érodée du High Weald, elle présente des affleurements ponctuels de grès au milieu de la couche d'argile. Le paysage qui en résulte est un mélange de larges terrasses argileuses basses, de petits bois (les « shaws ») et de champs. Le pays est largement irrigué, avec partout des mares et des ruisseaux déroulant leurs méandres.

Certaines parties du Weald, comme la grande plaine entourant Crawley, ont été aménagées pour les besoins de l'urbanisation : c'est là que l'on trouve l’aéroport de Londres Gatwick et ses dépendances, et l'échangeur de Horley–Crawley. En dehors de ce secteur, le Low Weald a préservé son habitat traditionnel, avec ses villages et ses bourgs perchés sur les proéminences de grès. Il n'y a guère de grandes villes, bien que Ashford et Reigate soient à proximité immédiate au nord. Les bourgs sont petits et bâtis en longueur, du fait du paysage boisé primitif et de la nature du sol, une argile compacte.

Le Weald est arrosé par plusieurs rivières qui y prennent naissance, et dont la majorité se jette dans les fleuves avoisinants, notamment la Mole, la Medway, la Stour, la Rother, la Cuckmere, l’Ouse, l’Adur et l’Arun. Plusieurs de ces cours d'eau entraînaient des moulins à eau et des martinettes, et refroidissaient les haut-fourneau utilisés naguère dans l'industrie textile et métallurgique.

  1. description AONB
  2. : Notes on the Low Weald

Culture

Le Weald compose le paysage favori de nombreux auteurs anglais, particulièrement ceux du  siècle et du début du  siècle. Les noms les plus célèbres sont ceux de John Evelyn (1620-1706), d’Arthur Conan Doyle (1859–1930), de Rudyard Kipling (1864-1936) et de Vita Sackville-West (1892-1962). Certains endroits mentionnés dans les aventures de Winnie l'ourson, dues à la plume d’A.A. Milne, comme le pont de Poohsticks et la Forêt des cent arpents, existent réellement dans la forêt d’Ashdown, qui était voisine de la maison de campagne de Milne à Hartfield. Certaines localités, comme Groombridge Place ou Reigate forment le décor de nouvelles du cycle des Sherlock Holmes de Conan Doyle (lui-même résidait fréquemment à Crowborough).

  1. Dans « La vallée de la peur ».
  2. Dans « Les propriétaires de Reigate ».
  3. «  », Ashdown Forest Tourism Association, (consulté le )

Ces informations proviennent du site Wikipedia. Elles sont affichées à titre indicatif en attendant un contenu plus approprié.

Weald dans la littérature

Découvrez les informations sur Weald dans la bande dessinée ou les livres, ou encore dans la ligne du temps.

8163 autres localités pour l'Angleterre

Vous pouvez consulter la liste des 8163 autres localités pour l'Angleterre sur cette page : https://www.gaudry.be/lieu/gb/gb-eng/villes.html.

Version en cache

22/12/2024 04:47:04 Cette version de la page est en cache (à la date du 22/12/2024 04:47:04) afin d'accélérer le traitement. Vous pouvez activer le mode utilisateur dans le menu en haut pour afficher la dernère version de la page.

Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 12/12/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/gb/gb-eng/46961.html

L'infobrol est un site personnel dont le contenu n'engage que moi. Le texte est mis à disposition sous licence CreativeCommons(BY-NC-SA). Plus d'info sur les conditions d'utilisation et sur l'auteur.