Antony

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Antony : descriptif

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Antony

Antony (/ɑ̃.tɔ.ni/ ) est une commune française située dans le département des Hauts-de-Seine dont elle est une sous-préfecture en région Île-de-France, dans la métropole du Grand Paris

Jusqu'en 1968, Antony faisait partie du département de la Seine. Arrosée par la Bièvre, affluent de la Seine, Antony est située à un carrefour de routes très importantes, notamment le grand axe nord-sud, qui existait déjà il y a 2 000 ans

Faiblement urbanisée jusqu'au début du XXe siècle, la ville s'est considérablement développée entre les deux guerres, sous l'impulsion de son sénateur-maire Auguste Mounié, passant de 4 000 à 20 000 habitants

Au début des années 1960, la population passe en très peu de temps de 25 000 à 50 000 habitants pour loger les rapatriés d'Algérie

Aujourd'hui intégrée dans l'agglomération parisienne, Antony s'y distingue notamment par sa proximité avec l'Aéroport d'Orly, sa liaison avec le RER B vers Paris et le pôle de Massy

Dans le domaine de l'enseignement, l'Institution Sainte-Marie est l'un des plus grands établissements privés de France et, dans celui de la santé, le plus grand établissement privé d'Île-de-France est situé à Antony.

Géographie

Localisation

Antony est une commune de la banlieue sud de Paris à 8 kilomètres de la Porte d'Orléans, principale porte de la capitale au sud du arrondissement de Paris, et à 12,5 kilomètres à vol d'oiseau au sud-ouest de la cathédrale Notre-Dame de Paris.

Antony a la particularité d'être à l'intersection de trois départements : l'Essonne, avec les communes de Verrières-le-Buisson à l'ouest, Wissous à l'est, Massy au sud ; les Hauts-de-Seine, avec les communes de Châtenay-Malabry à l'ouest, Sceaux et Bourg-la-Reine au nord ; et le Val-de-Marne, avec les communes de Fresnes et l'Haÿ-les-Roses à l'est.

Communes limitrophes d’Antony
Sceaux Bourg la Reine L'Haÿ-les-Roses
Chatenay-Malabry Antony Fresnes
Verrières-le-Buisson Massy Wissous

Antony est traversée par la coulée verte du Sud-Parisien qui reprend une partie de la via Turonensis, l'un des quatre chemins de France du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Géologie et relief

La superficie de la commune est de 956 hectares ; son altitude varie de 45 à 103 mètres ; le point le plus bas est rue Gabriel-Chamon au niveau de la vallée de la Bièvre et le point le plus élevé, avenue d’Estienne-d’Orves à la limite de Châtenay-Malabry.

Les plateaux de Beauce se terminent au nord, par une zone entaillée par les petits affluents de la Seine. Antony se trouve à l’extrême nord-est de cette zone, appelée Hurepoix.

La croûte des calcaires de Beauce s’achève par une corniche en bordure du bois de Verrières. Elle recouvre une épaisse couche imperméable d’environ 50 mètres de sables de Fontainebleau, mêlée de marnes, elle-même reposant sur des couches de marnes vertes dans lesquelles on trouve quelques zones gypseuses, puis sur des marnes bleues formant le fond de la vallée de la Bièvre. Ces marnes vertes et ces marnes bleues constituent une couche totalement imperméable d’environ 10 mètres. L’ensemble date de l’ère tertiaire, au moment où la mer qui occupait le centre du Bassin parisien a commencé à se retirer.

Le vieux village d’Antony est situé sur ces marnes vertes, à la limite de l’affleurement de la nappe phréatique. C’est dans la couche gypseuse qu’a été trouvé en 1807, le plus ancien être vivant connu à Antony : l’Anoplotherium commune, étudié par Georges Cuvier, herbivore à longue queue, de la stature d’un âne ou d'un cheval, vivant il y a 30 millions d'années.

Hydrographie

Bièvre dans la réserve naturelle.
Passage de la Bièvre sous le RER.
Passage cyclable piéton vers la rue Coustou sur la Bièvre souterraine

Antony est traversée par trois cours d'eau : la rivière Bièvre et deux affluents, le ruisseau des Godets à l'air libre sur l'ensemble de son cours et le ru d'Aulnay également nommé ru de Morteau ou ru des Morteaux entièrement recouvert. Un bras de la Bièvre alimenté par le ru des Godets coule à ciel ouvert dans le parc Heller dans un site où la Bièvre est entretenue par le Syndicat intercommunal d'aménagement de la vallée de la Bièvre. En aval du parc, la rivière est canalisée et recouverte depuis la décision du conseil municipal du .

Cours de la Bièvre à Antony

À la limite des communes de Verrières-le-Buisson et de Massy, la Bièvre entre à Antony par un passage d’une centaine de mètres sous la rue du Pont-de-Pierre, la coulée verte du Sud-Parisien, les voies du TGV Atlantique et la rue Marius-Hue et ressurgit après ce tronçon souterrain dans une prairie où fut aménagée en 2009 la réserve naturelle régionale du bassin de la Bièvre en alimentant un bassin de retenue réalisé à cette date. La réserve clôturée est longée par une voie verte entre la rue entre la rue Marius-Hue et la rue Georges-Suant. En aval de ce plan d’eau, la Bièvre est souterraine à partir de la traversée de la rue Georges-Suant (route départementale 63). La Bièvre parcourait la propriété du marquis de Castries où est aménagé le parc Heller. Le confluent avec le ru des Godets était situé un peu en aval près de l’étang du Soleil dans ce parc. Ce confluent est encore visible en surplomb de l'étang du Soleil. La Bièvre se divisait ensuite en deux bras : la Bièvre morte, son cours naturel, à la limite sud-est du parc au bord de la voie verte et la Bièvre vive, bras artificiel qui actionnait la roue du moulin d’Antony. Le bief du Moulin alimenté par le ru des Godets est ainsi maintenu en eau jusqu’à la limite du parc. Les deux bras se rejoignaient en aval du moulin à l’entrée du parc Michalon au bord de la rue du Pont-aux-Ânes, actuellement rue Prosper-Legouté. La Bièvre traversait ce parc qui s’étendait au nord de cette rue jusqu’au-delà de l’actuelle rue de l’Abreuvoir. Le parc et le château Michalon ont été réalisés par M. Michalon carrossier au faubourg Saint-Germain à Paris qui fit également édifier en 1859 une fontaine, dite fontaine Michalon. Le château fut ensuite utilisé par une œuvre sociale Les enfants heureux au début du  siècle. Des immeubles de logements ont été ensuite édifiés sur ces terrains au cours de la deuxième moitié du  siècle. La Bièvre enterrée sous la rue de l’Abreuvoir passait sous la voie ferrée à l’emplacement de l’actuel passage piétonnier. Le cours de la rivière correspond au passage piétonnier et cyclable dans le prolongement qui donne accès à la rue Coustou. La rivière coulait ensuite entre les rues actuelles Madeleine et de la Bièvre et passait sous la route nationale 20, une cinquantaine de mètres au sud du carrefour avec l’actuelle avenue Gabriel-Péri. Après ce pont, se situait un abreuvoir qui fut supprimé en 1928 pour élargir la route et doubler la voie de l’Arpajonnais. 50 mètres au-delà, la Bièvre virait à gauche et croisait l'actuelle rue du 11-Novembre. Son cours correspondait ensuite à l’actuelle rue des Iris. 100 m au-delà, la rivière se divisait en deux bras :

  • le bras vif en ligne droite à l’emplacement des actuelles rues des Iris, Barthélémy et promenade du Barrage jusqu’à la route nationale 186 (actuellement A 86). Entre la rue Barthélémy et la promenade du Barrage, le parcours de la Bièvre correspond aux espaces (jardins) entre les maisons. Ce bras artificiel qui alimentait le moulin de Berny fut enterré en 1952. Il longeait le parc du château de Berny délimité par la route nationale 20, la RN 186 (A 86) occupé par des haras au  siècle et qui fut loti en 1905.
  • le bras mort à l’est qui passait sous la route de Fresnes, actuellement rue Jean-Moulin, puis dans les prés de la Madeleine où a été aménagé le square Marc-Sangnier puis derrière les pavillons Castor à l’est de la rue Alphonse-Frager.

Un autre affluent de la Bièvre, le ru des Morteaux ou ru d'Aulnay, actuellement entièrement recouvert s’écoule de l’extrémité sud du grand canal du parc de Sceaux, passe sous les voies du RER par un pont, actuellement passage piétonnier entre l’allée des Peupliers et la rue des Morteaux puis sous la route nationale 20 (avenue Aristide-Briand) à l’angle de la rue Paul-Bourget et se jette dans la Bièvre recouverte au sud de la promenade du Barrage.

Il existait quatre lavoirs communaux, le lavoir de la Grande Pierre dont la rue du Lavoir-de-la-Grande-Pierre conserve le souvenir, en amont du passage sous la voie ferrée, le lavoir du Moulin, le lavoir du Pont-d'Antony à l'angle de la route d'Orléans (avenue de la Division-Leclerc) et de la rue de la Bièvre et le lavoir des Morteaux, allée des Peupliers au bord du ru éponyme (également nommé ru d'Aulnay).

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,8 amplitude thermique annuelle de 15,3 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Athis-Mons à 8 vol d'oiseau, est de 12,1 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. «  », sur www.ville-antony.fr (consulté le ).
  2. «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le ).
  3. Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
  4. Cuvier, Recherche sur les ossements fossiles, tome III, lire en ligne].
  5. Sandre, «  ».
  6. Sandre, «  ».
  7. Patrick Fournier, Claire Gauge et Elisabeth Grech, La Bièvre Tome II La banlieue de Paris, Alan Sutton, , 128 ISBN ), p. 16.
  8. La Bièvre Tome II La banlieue de Paris, Alan Sutton, , 128 ISBN ), p. 11.
  9. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie

C'est dans une confirmation du roi le Pieux, faite aux moines de Saint-Germain-des-Prés en 829, que le toponyme Antony est mentionné pour la première fois sous la forme Antoniacum. Ensuite, il est attesté sous les formes Anthoniaco, Anthognyaco, Antongni, Antoni et Antony depuis le .

Le nom Antony est une formation gallo-romane, il est issu de l'anthroponyme latin Antonius (> Antoine, porté par un autochtone), suivi du suffixe -acum d'origine gauloise. Homonymie avec Antogny, Antoigné, Antoigny qui remontent tous au type toponymique gallo-roman *ANTONIACU.


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  1. A. Fontaine, Antony et son église, APPA, Antony, 1992.
  2. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 21b sous Anthien.

Histoire

Antony possède une longue histoire débutant au . En conséquence le cartulaire de cette abbaye, conservé aux Archives nationales, et les plans et terriers depuis le .

Préhistoire et époque gallo-romaine

Aux temps préhistoriques, les hommes se sont installés sur les rebords de plateau dominant la vallée. Des restes de leurs implantations sont encore visibles dans le bois de Verrières. Le choix du site a été dès l'origine, conditionné par l'eau et les voies de circulation. Le village qui donne ensuite naissance à Antony s'est installé dans un lieu propice à l'installation des hommes : un site de coteau aux nombreux avantages : facile à protéger car en hauteur, constitué de sols plus riches que ceux du plateau, dans une zone non inondable car au-dessus des marais, mais au niveau des sources qui affleurent sur les marnes vertes. Les nombreuses fontaines de la rue de l’Église et de l’avenue du Bois-de-Verrières, ainsi que les noms de lieux (sources, gouttières…) attestent l’existence de cette nappe phréatique.

En 1852, lorsque l’on a déplacé le cimetière qui se trouvait devant l'église, on a découvert des sarcophages dont l’origine a été supposée franque ou mérovingienne. En , lors d'un sondage géotechnique au mur gouttereau nord de l'église fut découvert un squelette avec une logette céphalique.

Antony du | ]

Puits du Moyen Âge en centre-ville, reconstruit en 1707 et transformé en fontaine en 1835.

Du  siècle au  siècle, la seigneurie d'Antony est l'une des principales dépendances de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés. L'emplacement d'Antony, son gué appelé le « Pont-aux-Ânes » pour la voie romaine et médiévale, son site de coteau ont également fait d'Antony un lieu de passage depuis Montlhéry, place forte qui surveille l'accès sud de Paris. Antony dispose également d'une petite place forte, la « Tour d’argent » qui, implantée dans la partie haute du village, a une position de gué et éventuellement une fonction défensive.

En 1042, le roi de France , accorde à l'abbé de Saint-Germain des Près « un autel dédié en l'honneur de saint Saturnin et situé dans le territoire de Paris, en la juridiction appelée Paris ».

La roue du moulin a assuré pendant 10 siècles aux Antoniens la production de la farine.

En 1177, reconnaissant l'importance du village, la chapelle d'Antony devient église paroissiale. Les habitants sont alors tous serfs de l'abbaye. Les habitants des villes commencent ensuite à obtenir des chartes de commune et ceux des campagnes amorcent le grand mouvement d'émancipation qui aboutit à l'affranchissement des serfs.

La date décisive est 1248 : Thomas de Mauléon, abbé de Saint-Germain des Prés, affranchit ses serfs d'Antony et de Verrières. Cependant de nombreuses charges pèsent encore sur ces paysans : ils doivent payer une rente annuelle, la dîme sur les moulins, fours et pressoirs, et aussi fournir des corvées, tel le curage de la Bièvre tous les trois ans.

Les rois de France avaient droit de gîte à Antony. Sous Saint Louis, il y eut procès contre les habitants qui refusaient de se soumettre à ce droit. Ils furent condamnés.

Durant les guerre de Cent Ans, puis la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons : pestes, famines et ravages. À la fin de cette longue période, l'abbaye est écrasée de dettes et la région s'est vidée de ses habitants.

En 1346, le roi de Valois alla, vers la fête de l'Assomption, camper à Antony, croyant que le roi d'Angleterre passerait par là pour aller en Flandres. Le roi de France l'y attendit vainement deux jours, le roi d'Angleterre s'étant, au sortir de Poissy, dirigé vers Beauvais.

Le désenclavement ( | ]

Le pigeonnier du château d'Antony (1648).

La route de Paris à Orléans est pavée sous , elle franchit la Bièvre au « Pont d'Antony » d'où un chemin conduit au centre du village proche de l'église Saint-Saturnin. Le développement de cet axe routier amène le développement de la ville.

En 1545, à la prière du cardinal de Tournon, abbé commendataire de St-Germain, donna des lettres patentes pour l'établissement de foires à Antony, le jeudi d'après la Pentecôte et le jour de Sainte Catherine, outre cela, un marché tous les jeudis.

1702 voit la fondation de la fabrique de cires.

À la fin du La Fontaine et Charles Perrault y prennent leurs quartiers d'été. C'est également la période durant laquelle de nombreuses maisons de maître sont construites par des notables parisiens venus chercher à Antony la campagne aux portes de Paris. La plupart de maisons de maître subsistaient encore au milieu du  : l'ancien château, la propriété de l'acteur François Molé, la folie de la famille de Castries au sein du parc Heller aujourd'hui démolie mais dont il reste une dépendance, la maison de la Belle Levantine (aujourd'hui Maison Saint-Jean), la propriété des Dames de Saint-Raphaël, la propriété de Ballainvilliers achetée en 1860 par le chirurgien Alfred Velpeau.

Le développement au | ]

Antony sur carte d'état-major de 1818-1824.
Les moissons à Antony en 1908.
L'Arpajonnais sur la RN 20 au tout début du XXe siècle. La caténaire pour la traction électrique est déjà installée, mais la rame est tractée par une locomotive à vapeur type bi-cabine.

Antony reste essentiellement agricole jusqu'au début du Le Petit Journal écrivait en 1922 : « La jolie commune d'Antony est une de celles, dans la banlieue de Paris, où l'agriculture est restée la plus florissante ». La ville est connue pour son relais de poste aux chevaux qui accueille les voyageurs au carrefour dénommé « Croix de Berny » car il est à l'intersection de la route royale, tracée au château de Berny.

La construction du chemin de fer transforme profondément l'activité de la ville lorsque la ligne de Sceaux est ouverte en 1854, ainsi que l'Arpajonnais en 1893. La construction de maisons de maître se poursuit : la propriété du marquis de Castries est démolie et remplacée au Second Empire par le château Sarran, le parc Bourdeau et sa demeure devenue aujourd'hui Maison des Arts. Antony devient le siège de nombreuses congrégations religieuses qui vont marquer la ville. Antony qui depuis 1720 connaissait les Sœurs de la Croix Saint-André, religieuses qui tenaient l'école de filles, qui deviendra en 1928 l'Institut de la Croix, puis La Croix avant d'être intégrée à l'Institution Sainte-Marie d'Antony voit arriver plusieurs congrégations religieuses. Les marianistes achètent la propriété Chénier, et y installent leur séminaire français. Revenus après l'expulsion de 1903, dans leur bâtiment devenu Maison Saint-Jean, aujourd'hui maison de retraite des marianistes, ils créent en 1968 l'Institution Sainte-Marie d'Antony.

La propriété Chénier, transformée en pension de famille après l'expulsion des marianistes en 1905.

Les rédemptoristes (Congrégation du Très Saint Rédempteur) achètent le la propriété du chirurgien Velpeau pour y construire leur noviciat. À la suite de la séparation des Églises et de l'État en 1905, ils devront quitter Antony dont ils sont expulsés le . Ils avaient entretemps construit de très importants bâtiments qui, repris par le département de la Seine, deviendront la pouponnière Paul-Manchon. Les sœurs de Saint-Joseph de Cluny achètent en 1890 les bâtiments de l'ancienne manufacture royale des cires. Elles y installent une maison de repos pour les sœurs qui reviennent des colonies. Le bâtiment principal est aujourd'hui une maison de retraite des sœurs de cette congrégation. Les Dames de Saint-Raphaël s'installent en 1893. Cette œuvre, qui accueille des mamans célibataires pour les aider à assurer leur maternité et gère une école, a été fondée par l'abbé Amédée Ferrand de Missol (1805 - 1883), médecin devenu prêtre, ami et compagnon de Frédéric Ozanam. Ces religieuses quitteront Antony en 1972, après avoir créé une œuvre identique en Colombie. L'école sera alors fermée et l'association sera reprise par des laïcs.

L'essor au | ]

Le premier développement très important d'Antony est réalisé sous la conduite de son sénateur-maire Auguste Mounié : la ville passe de 4 000 à 20 000 habitants. Élu maire en 1912, il s'attaque immédiatement au problème du logement. Surnommé dans les journaux « Le Père des mal-lotis », il constitue plus de quarante associations de mal-lotis pour procéder à l'assainissement des logements. Il fait construire des écoles, de nombreuses voies, installe l'éclairage public.

En 1940, les réfugiés affluent de la capitale pour aller vers le sud. La mairie organise des dortoirs dans les écoles et cherche à ravitailler par tous les moyens les réfugiés, ainsi que les 7 000 Antoniens restés sur place (sur 19 000 habitants). Les écoles sont vidées : élèves et professeurs seront d'abord envoyés à Savigny-sur-Braye puis à Saumur, et enfin à Bouillé-Loretz. Le , les Allemands entrent en ville et utilisent le stade du métro et l'école Jules-Ferry comme lieux de regroupement de 8 000 prisonniers de guerre.

Antony est la première ville du département de la Seine libérée par les troupes de la  division blindée du général Leclerc le .

La médiathèque Anne-Fontaine (1990).

Le second développement est la conséquence de la construction très rapide de logements au début des années 1960 pour loger les rapatriés d'Algérie. L'urbanisation rapide amène la construction de petits immeubles mais aussi de barres telles « Le grand L » célèbre pour ses couloirs intérieurs de 174 mètres de long sur une hauteur de 11 étages, barre détruite en . En vingt ans, de 1955 à 1975, la population va passer de 24 512 à 57 795 habitants. Durant cette période, la mairie construit onze écoles maternelles et primaires, trois collèges, un lycée, un grand stade, cinq gymnases scolaires et un centre sportif, un parc des sports, deux centres de loisirs, une piscine, l'hôtel de ville et des milliers de logements sociaux. Le nouvel hôtel de ville, œuvre moderne due à l'architecte Georges Felus, est inauguré le .

Les années 1990 voient la reconstruction de la bibliothèque en 1990 puis en 1996 de celle de la caserne de pompiers, terminée en juin et de celle du conservatoire de musique terminée en octobre. Enfin, les années 2010 devraient voir la fin des travaux d'aménagement entrepris depuis près de cinquante ans dans le quartier de la Croix-de-Berny. Ce quartier, carrefour stratégique de communication (A86, A6, A10, proximité de l'aéroport d'Orly, RER B), près du parc de Sceaux, a été réaménagé pour attirer les entreprises et donc les emplois. On prévoit au total la création de 7 000 emplois dans ce quartier.


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  2. Archéologia, no 542, , p. 14-15.
  3.  IA00121241, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  4. Ph. Barthelet, Les écrivains et les Hauts-de-Seine, 1994 (ISBN ).
  5. ouvrage collectif, Antony, du petit village à la grande cité de banlieue 1980.
  6.  IA00121270, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  7.  IA00121237, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  8. J. Dauphin, Docteur Abbé Ferrand de Missol, 1805-1883, revue Les contemporains, éditions La Maison de la Bonne Presse, no 286, chapitre 7 « L'œuvre de Saint-Raphaël ».
  9. La libération d'Antony, numéro spécial de Revue de l'association pour la promotion du patrimoine d'Antony, Antony, no 10, 1er semestre 1994.
  10. Un carrefour de la drogue détruit, quotidien Le Figaro, , p. 15.


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Héraldique

Les armes d’Antony, adoptées le , ont été depuis simplifiées. La dernière version date de 1987.


Elles peuvent se blasonner ainsi aujourd’hui :

écartelé : au 1 et au 4 d’azur à l'écusson de sable chargé de trois besants d’argent accompagné de trois fleurs de lys d’or, qui est de l’Abbaye de Saint-Germain-des-Prés ; au 2 et 3 de gueules à une colonne d’argent, au chef cousu d’azur chargé d’un lion passant d’or.

* Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (Ecusson de sable sur azur). De fait le sable n'est pas un émail, une couleur, et peut aussi être considéré comme une panne, une fourrure, et donc cette violation est ainsi levée.

Le pont qui se trouvait sur la rivière a disparu récemment du blason, mais la devise est restée : « parvus ubi pagus fuit Urbem jam alluit unda », c’est-à-dire : « là où il n’y avait qu’un petit village, la rivière arrose maintenant une ville ».

Les armoiries originales de 1919 sont définies officiellement ainsi : « la commune d'Antony portera écartelé au 1 et 4 d'azur à trois fleurs de lys d'or avec un écu en abîme, de sable à trois besants d'argent qui est de l'abbaye Saint-Germain-des-Prés, au 2 et 3 contre-écartelé, au 1 et 4 de gueules à une colonne d'argent au chef cousu d'azur chargé d'un lion passant d'or, au 2 et 3 d'azur à trois bandes d'or, au chef cousu aussi d'azur au lion issant d'or, qui est de Hugues de Lionne, premier marquis de Berny, sur le tout de sinople au pont d'argent maçonné et ajouré de sable sur une rivière d'argent ». En résumé : lys de France, écu et besants pour l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés ; la tour évoque l'ancienne maison forte surveillant le gué de la Bièvre ; le lion provient des armes de Hugues de Lionne, premier marquis de Berny et ministre français des affaires étrangères (1663-1671).

  1. Y. Firino, Antony - Cinq siècles de rues et de lieux-dits, APPA, Antony, 1998, ISBN ).
  2. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées cinqsiècles
  3. Guide Antony 2009 édité avec Vivre à Antony, Bulletin municipal officiel, Antony, revue mensuelle, no 230, .
  4. Le patrimoine des communes des Hauts-de-Seine, éditions Flohic, (ISBN ), p. 32

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Antony dans la littérature

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