Vibraye

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Vibraye : descriptif

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Vibraye

Vibraye [vibʁɛ] est une commune française, située dans le département de la Sarthe en région Pays de la Loire, peuplée de 2 493 habitants. La commune fait partie de la province historique du Maine, et se situe dans le Haut-Maine.

Géographie

La commune est traversée par la Braye, principal affluent du Loir et se trouve dans la région naturelle du Perche.

Carte de la commune avec localisation de la mairie.

Lieux-dits et hameaux

  • Le Gué-de-Launay.

Communes limitrophes

Rose des vents Lamnay Champrond Melleray Rose des vents
Lavaré N Souday (Loir-et-Cher)
O    Vibraye    E
S
Semur-en-Vallon Berfay Valennes

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Moyenne vallée de la Loire, caractérisée par une bonne insolation (1 850 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 amplitude thermique annuelle de 14,3 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune du Luart à 11 vol d'oiseau, est de 12,0 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie

L'origine du nom Vibraye viendrait du latin vicus, qui veut dire « bourg » et du nom de la rivière qui y coule, la Braye.

Le gentilé est Vibraysien.

Histoire

Le village serait apparu au saint Avit, la présence du cours d’eau et de la forêt favorisant le peuplement. Une châtellenie se forma dès l’époque féodale, qui passe entre diverses mains pendant le Moyen Âge : les Rotrou, les Parthenay l'Archevêque, les d’Harcourt et les , ; mais il faut y ajouter le retour temporaire aux d'Harcourt, avec le mariage en 1457 de Marie de Ferrières — dame de Vibraye, de Tilly et de Thury en partie, arrière-petite-fille de Jean III de Ferrières et Marguerite d'Harcourt (nièce de Jean V d'Harcourt), petite-fille de Charles de Ferrières et Jeanne de/du Neu(f)bourg (une branche des Beaumont-le-Roger), fille de Jean IV de Ferrières et Jeanne de Tilly, sœur enfin de Jean V de Ferrières seigneur de Montfort-le-Rotrou et Guillaume de Ferrières seigneur de Thury en partie et Dangu — avec son cousin éloigné Jacques Ier d'Harcourt, baron de Beaufou et de Beuvron († 1487), arrière-petit-fils de Jean V comte d'Harcourt.

Dans la seconde moitié du  siècle ou au début du  siècle, les d'Harcourt de Beuvron cèdent Vibraye à Jacques Huriel et seigneur de Cheverny par acquisition, général des Finances, gouverneur et bailli du comté de Blois, père de l'évêque de Carcassonne et d'Autun Jacques Hurault ; grand-père de Jacques II Hurault (vers 1514-† 1588 sans postérité ; aussi seigneur d'Huriel et de Vibraye ) et des frères cadets de ce dernier : Denis Hurault baron d'Huriel († vers 1559 ; auteur de la branche aînée Hurault de Vibraye, par son fils Anne Hurault et son petit-fils Jacques III ci-dessous), et le chancelier Philippe Hurault de Cheverny (1528-1599 ; comte de Cheverny en 1577 ; époux d'Anne de Thou, d'où la branche cadette Hurault de Cheverny, éteinte dans les mâles en 1648 avec leur fils Henri Hurault).

Vibraye devient un marquisat en avril 1625 pour Jacques Huriel, marié en 1613 à Anne de Vassé — fille de Lancelot Gro(i)gnet de Vassé († 1628), et de Françoise de Gondi de Retz († 1627), fille aînée du maréchal Albert et tante du cardinal de Retz ; Anne était la sœur de Marguerite de Vassé, la belle-mère de Mme de Sévigné. Un descendant, Anne-Denis-Victor Hurault, Charles X, pair de France ultra, racheta le château de Cheverny en 1825, faisant revenir cette demeure illustre dans la famille Hurault qu'elle avait quittée en 1755.

Le château construit au centre même du village de Vibraye fut détruit durant la Révolution française.

Dans ce qui restait de la cour du château, un manoir fut bâti en 1879 avec une ferme. Celui-ci fut donné à la municipalité durant les années 1980 après la mort de son propriétaire, Gabriel Goussault. Un collège fut construit à son emplacement et la rue, anciennement appelée rue du Château, fut renommée rue Gabriel-Goussault, tout comme le collège. Un château fut également construit dans la forêt de Vibraye en 1876 par René Hurault, comte de Vibraye (1842-1907). Le château s'appelle la Justice en raison de son emplacement sur un lieu où l'on jugeait et châtiait les malfaiteurs.

Jusqu'au Champrond ou le gouffre de Maintenon.

L'activité ferroviaire s'y développa aussi durant le ligne Thorigné-sur-Dué - Courtalain. Cette ligne s'estompa vers la fin du .

Le , Vibraye vécut une véritable tragédie, un incendie ravageur parti d'une usine de bougie mettra en cendre la moitié du village. Après cet évènement, le village sera le premier de Sarthe à disposer d'une équipe de pompier, notamment avec du matériel nouveau comme la pompe à incendie.

Tombe française à gauche et tombe prussienne à droite.

Au cours de la guerre franco-prussienne, le , s'engage un combat entre des unités du général Henri de Cathelineau et des troupes du général Von Rauch. En effet, depuis le mois de novembre, la ville est traversée par des troupes françaises et prussiennes (composées d'éclaireurs) qui se ravitaillent auprès des habitants.

Les troupes de Cathelineau arrivées le s'installent d'abord à Vibraye, puis poussent jusqu'à Montmirail où elles effectueront une embuscade dans la forêt proche le 30. Malheureusement, les Allemands ayant pris Saint-Calais et arrivant de Chartres, le général Cathelineau se replie sur Vibraye où il place ses hommes au niveau du pont (rue de la Rivière), au niveau de la ferme Marché Crevé ainsi qu'au niveau de la route de Saint-Calais (Borde aux Lièvres). Le combat fait état d'une dizaine de tués et d'une trentaine de prisonniers ou blessés chez les Français contre quelques blessés ou tués chez les Prussiens. C'est un des derniers accrochages avant la bataille du Mans.

Durant la Seconde Guerre mondiale, le , un avion américain de la USAAF s'écrase en bordure de la ville (au lieu-dit "le Garant") après avoir été perdu de vue non loin de Nogent-le-Rotrou. Son pilote, Malcolm Alexander Smith, âgé de 26 ans, capitaine au 395th Fighter Squadron de l’US Air Force, est tué sur le coup.

Le , à 15 Connerré-Châteaudun, au carrefour Saint-Hubert, à l'orée de la forêt de Vibraye. Cette attaque fait cinq morts côté allemand dont un général (selon les dires de l'époque). La résistance sarthoise est alors connue dans la région de Vibraye depuis 1941. Quelques semaines plus tard le village devient le siège de la Panzerdivision qui stationne durant trois semaines sur la route dite "chemin de César", à la sortie est de la ville, avant de repartir pour le nord de la Sarthe début août 1944 dans le but de couper l'avancée franco-américaine vers Mamers/Alençon.

Une des rares images prises lors de la libération de Vibraye, le vendredi 11 août 1944, place du Marché aux Veaux.

Un véhicule de reconnaissance de la 79th Infantery Division (sûrement une M8 Greyhound) s'aventure jusqu'au niveau du cimetière de Vibraye au soir du 9 août, mais, entrant en contact avec les nombreux Allemands encore en ville, il fait demi-tour. La ville n'est finalement libérée que le 11 août, par le 106th US Cavalry Group arrivé par la route de Saint-Calais, les Américains ayant évité la ville par crainte de tomber sur une importante concentration de troupes ennemies. La ville fait partie des derniers bourgs de Sarthe libérés.

  1. a b c d et e Archives municipales.
  2. «  », sur Racines & Histoire.
  3. «  », sur frenchbattlefield.blogspot.com (consulté le ).
  4. Les cahiers du Maine libre, 1er février 1945, page 14
  5. Fabrice Avoie, Sarthe, août 1944, histoire d'une libération, .


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Héraldique

Les armes de la commune de Vibraye se blasonnent ainsi :
D'azur au vilebrequin d'or.

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Vibraye dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-pdl/40336.html

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