Saint-Herblain

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Saint-Herblain : descriptif

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Saint-Herblain

Saint-Herblain est une commune située dans le département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire, en périphérie ouest de Nantes

Avec 49 537 habitants en 2021, il s'agit de la troisième commune du département par sa population et la seconde de Nantes Métropole après Nantes. Peuplée dès le Néolithique, la ville est marquée par sa proximité avec Nantes, dont les notables acquièrent les terres herblinoises pour accéder à un titre de noblesse ou disposer d'une résidence de villégiature

Commune rurale jusqu'à la fin des années 1950, Saint-Herblain connaît une brusque expansion démographique dans les années 1960 qui en fait une ville champignon

Après une phase difficile due au décalage entre le nombre d'habitants et les infrastructures en développement, la ville a su développer un secteur économique lui permettant d'être un des moteurs de l'agglomération nantaise

La politique d'urbanisation tente de lier des territoires communaux développés anarchiquement.

Géographie

Les communes limitrophes sont Bouguenais, Couëron, Indre, Nantes, Orvault et Sautron.

Situation

La ville est située au nord de la Loire, immédiatement à l'ouest de Nantes. Le centre-ville de Saint-Herblain se trouve à 7 km de celui de Nantes.

Les communes limitrophes sont Nantes, Indre, Couëron, Sautron et Orvault.

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique

Géologie

Le territoire de la commune se trouve dans le bassin de la Loire et sur le Sillon de Bretagne, accident géologique et topographique appartenant au Massif armoricain et formé lors du plissement hercynien, d'une longueur de 350 kilomètres entre la pointe du Raz et le nord de la commune de Montaigu.

Le sous-sol de la commune est ainsi constitué d’une saillie granitique orientée nord-ouest - sud-est. Ce granite a été soumis à une forte cataclase (broyage des minéraux et création d’une schistosité). En conséquence, l'arête du Sillon est bordée au sud-ouest par une bande de myolinites et d’ultra-myolinites (granite écrasé). Ces dépôts sont délimités par deux failles dues aux mouvements tectoniques ayant abouti à la création du Sillon.

Cette bande granitique est entourée de roches métamorphiques de type gneiss et micaschistes. Des dépôts éoliens ont recouvert la région lors de la dernière glaciation au quaternaire. L'érosion a considérablement évacué ces dépôts, qui constituent cependant la couche superficielle sur les plateaux au nord de la commune. Il s'agit de sables et de limons, dont la couche n'excède pas un mètre de profondeur.

Enfin, la Loire a déposé au cours du temps des alluvions fluvio-marines (vases et sables) qui constituent la rive qui délimite le sud de la commune. L'homme a contribué à la constitution de cette zone, en procédant à des remblaiements de terrains.

Relief et hydrographie

Le territoire de la commune, de forme d'un quasi-rectangle orienté nord-est - sud-ouest, est structuré par des ensembles naturels orientés nord-ouest - sud-est : le Sillon de Bretagne qui culmine à 64 mètres, la vallée de la Chézine qui est creusée dans la faille du Sillon, un plateau descendant vers la Loire parcouru de petits cours d'eau qui se jettent dans la Loire (entre autres le Drillet et la Patissière). La Loire coule d'est en ouest au sud de la commune, ses rives en sont le point le plus bas à un mètre d'altitude.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,1 amplitude thermique annuelle de 13,5 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nantes-Bouguenais », sur la commune de Bouguenais à 4 vol d'oiseau, est de 12,7 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Statistiques 1991-2020 et records NANTES-BOUGUENAIS (44) - alt : 26m, lat : 47°08'59"N, lon : 1°36'31"O
Records établis sur la période du 01-05-1945 au 03-12-2023
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 3,4 3 4,9 6,6 9,8 12,7 14,3 14,2 11,8 9,5 5,9 3,7 8,3
Température moyenne (°C) 6,4 6,7 9,2 11,4 14,7 17,8 19,7 19,8 17,1 13,5 9,4 6,7 12,7
Température maximale moyenne (°C) 9,3 10,5 13,5 16,2 19,6 23 25,1 25,4 22,4 17,6 12,9 9,8 17,1
Record de froid (°C)
date du record
−13
16.01.1985
−15,6
15.02.1956
−9,6
01.03.05
−2,8
07.04.08
−1,5
01.05.1945
3,8
01.06.06
5,8
10.07.1948
5,6
07.08.1956
2,8
19.09.1952
−3,3
30.10.1997
−6,8
21.11.1993
−10,8
21.12.1946
−15,6
1956
Record de chaleur (°C)
date du record
18,2
27.01.03
22,6
27.02.19
24,2
30.03.21
28,3
30.04.05
32,8
26.05.17
39,1
18.06.22
42
18.07.22
39,6
07.08.20
35,4
09.09.23
30,4
09.10.23
21,8
01.11.15
18,4
04.12.1953
42
2022
Ensoleillement (h) 726 1 023 1 473 1 827 2 034 2 131 229 2 326 1 987 1 227 913 776 18 733
Précipitations (mm) 87,9 67,5 58,4 58,3 61 48,5 44,2 50,3 59,5 88,8 94,1 101 819,5
Source : «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base


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  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
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  5. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le )

Toponymie

On relève la graphie Sanctum Hermelandum en 1287, Saint-Erblein en 1407, puis Saint-Erblen en 1516.

L'origine du nom Saint-Herblain vient de la francisation du nom latin du moine Hermeland (Hermelandus) qui se retira sur l'île d'Indret (où il mourut vers 710), associé au sanctus indiquant la présence d'un sanctuaire.

Saint-Herblain est dénommée Saent-Erbelaen en gallo et, à la fin du vingtième siècle[Quoi ?], Sant-Ervlan en langue bretonne

Le quartier de Preux, qui recèle les vestiges d'habitation les plus anciens de la commune, devrait son nom à la présence d'une nécropole mérovingienne, « Preux », dérivant peut-être de « petra » (pierre, rocher, montagne).

  1. Office Public de la Langue Bretonne, «  ».
  2. infobretagne.com, «  ».
  3. le jardin graphique, «  », sur chubri-galo.bzh (consulté le ).


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Histoire

Peu de traces du passé de la commune subsistent, Saint-Herblain n'est devenue une ville importante qu'à la fin du .

Préhistoire et antiquité

Des fouilles récentes attestent de la présence de l'Homme sur la commune pendant le Néolithique,. Ces mêmes fouilles ont permis de révéler que le site du village de Preux recelait les vestiges d'une villa gallo-romaine, où on produisait des fruits et des céréales, entre la deuxième partie du .

En 2005, lors de la construction du Zénith, sur la Zac Ar Mor, des fouilles archéologiques ont permis de découvrir un monument funéraire daté de l’âge du bronze (1900-1700 avant notre ère).

Moyen Âge

Vers le . La paroisse de Saint-Herblain a été fondée vers 675 par saint Hermeland, franc d'origine aristocratique devenu moine de l'abbaye de Fontenelle (aujourd'hui Saint-Wandrille), à l'appel de l'évêque de Nantes Pasquier. Hermeland fonde une abbaye sur l'île d'Antrum, c'est-à-dire l'« île de l'antre » (qui deviendra Indre). Le moine, une fois par an, se retire dans son ermitage à Antricinum, l'« île du petit antre », devenue « Aindrette » (plus tard Indret, ermitage qui aurait été fondé par saint Martin de Vertou). L'abbaye devient un important foyer d'évangélisation ; elle dispose de terres qui vont donner les noms des paroisses de Saint-Herblon et Saint-Erblon. Des miracles sont attribués à Hermeland, qui meurt vers 720. Devenu saint local, son culte sera plus tard utilisé par les ordres des franciscains et des dominicains, et Hermeland sera le patron de six paroisses : Indre, Indret, Bouaye, Guenrouët, Saint-Herblain et Saint-Herblon. Le monastère est démoli après le sac de Nantes par les Vikings en 843.

Temps modernes

À partir du Chantenay et Couëron. En 1572, un de ses membres, Bonaventure Chauvin, obtient que ses terres deviennent châtellenie, et il acquiert les terres de la paroisse de Saint-Herblain. Jean Blanchard, seigneur de l'Essongère (terre anoblie en 1614) et maire de Nantes en 1611 et 1612, rachète la seigneurie herblinoise en 1623. En 1644, il obtient l'élévation de sa châtellenie en baronnie. Son fils parvient à faire du bois de la Musse un marquisat en 1660. Les seigneurs de la Musse exercent le droit de justice, leur juridiction couvrant Saint-Herblain, Couëron et Chantenay. Ils sont suzerains en droit de nombreux fiefs sur ces paroisses, et ont le droit de traiter les affaires criminelles. Cette position judiciaire leur permet de souvent tenter de grignoter des avantages pour récupérer des revenus.

Des domaines sont acquis par des fonctionnaires royaux, tels André Boussineau, receveur des dîmes de Bretagne, qui achète la Pâtissière en 1662, ou Pierre de la Lande qui acquiert la Bégraisière au milieu du .

Château de la Gournerie.

En 1678, Charles Maillard, sieur du Plessis, écuyer et avocat à la cour, propriétaire à Saint-Philbert de Grand-lieu, choisit d'acquérir une terre plus proche de Nantes. Il achète La Béhière de Saint-Herblain et la Sionnière, qui lui permettent de bénéficier de revenus agricoles (culture, élevage et vignes) et fonciers, et de s'adonner à la chasse. En 1743, son fils agrandit le patrimoine familial en achetant le château de la Gournerie.

La société herblinoise est alors quasi-exclusivement rurale. Les terres appartiennent souvent à de riches nantais qui en tirent des revenus. Les fermiers n'ont pour eux qu'un lopin de terre, et rares sont ceux qui tirent un revenu supplémentaire de la vente de leurs produits sur les marchés nantais. Une autre activité dévolue aux familles pauvres de Saint-Herblain est le placement en nourrice d'enfants de familles aisées ou d'orphelins pris en charge par l'administration. Cette activité se prolonge jusqu'au colonisation.

De la Révolution à la Seconde Guerre mondiale

Lors de la rédaction des cahiers de doléances de Saint-Herblain en 1789, la remise en cause de ces droits féodaux est mise en avant, ainsi que la réclamation de l'égalité devant l'impôt. Après la Révolution les domaines restent des villégiatures pour notables nantais. Seulement six des vingt-quatre maires de la commune de 1800 à 1944 sont herblinois. De 1882 à 1944, la famille Maillard de la Gournerie est à la tête de la mairie pendant 60 années sur 62.

Pendant la Première Guerre mondiale un camp de prisonniers allemands employés dans l'industrie à Chantenay et à la Roche-Maurice voit le jour. Après la fin du conflit, la ville de Nantes achète le site pour créer une cité ouvrière en 1921, la cité Blanchard. Les Herblinois s'émeuvent de la volonté manifeste de sa grande voisine de se débarrasser de ses indésirables, la ville de Nantes ayant fait installer par la police deux roulottes sans roues aux Bourderies pour y loger des déshérités. Cette situation perdure jusqu'en 1978 lorsque la ville de Saint-Herblain rachète la cité.

Parallèlement à l'apparent immobilisme symbolisé par la personnalité du maire et à l'économie rurale, une mutation démographique s'opère : entre 1921 et 1946, la commune passe de 2 500 à 5 506 habitants. L'accroissement de la population nantaise touche Saint-Herblain, notamment le long de la route de Vannes. Le premier lotissement collectif s'appelle la Magnolière. La Seconde Guerre mondiale, durant laquelle la commune est touchée par les bombardements sur Nantes le qui détruisent notamment les vitraux de l'église Saint-Hermeland, met un terme à cet élan d'urbanisation.

Après la Seconde Guerre mondiale

En 1948, les terrains appartenant aux Chantiers de la Loire dans le quartier de la Crémetterie sont mis à disposition à la ville de Nantes. Celle-ci y crée des baraquements en bois pour loger les sans-abris ou les personnes déplacées des quartiers en reconstruction, notamment le quartier du Marchix détruit par les bombardements de 1943 (autour de la place de Bretagne, notamment l'emplacement ultérieur de la tour Bretagne). Cette zone est cédée administrativement à la ville de Nantes en 1950, et sera restituée à Saint-Herblain en 1960.

L'expansion urbaine de la commune de Nantes atteint le village de la Durantière situé sur son territoire et jouxtant les terres agricoles herblinoises. Dès lors, l'urbanisation déborde la limite administrative de Nantes en plusieurs endroits à l'est de Saint-Herblain. Mais une impulsion nouvelle va être donnée par l'État. C'est l'époque des grandes décisions étatiques pour faire face au baby-boom. En 1958, deux ans après la décision gouvernementale concernant la création de la région des Pays de la Loire, les ZUP sont mises en chantier. Le quartier Bellevue est créé, comprenant 7 000 logements collectifs et 500 individuels. Sur les 156 hectares du projet, 97 se trouvent à Saint-Herblain. La construction s'effectue entre 1969 et 1974. Entre 1970 et 1974, le Sillon de Bretagne est construit, énorme bâtiment de 900 logements, de 28 étages dans sa partie centrale qui mesure 85 mètres de haut, pour une longueur de 425 mètres. Ce seul édifice regroupe un dixième de la population de la ville, soit 4 000 habitants.

La configuration de la commune au début du Carquefou se voit attribuer avec Nantes une zone d'activités économiques. La population passe entre 1968 et 1975 de 17 724 à 40 255 habitants, les habitants des quartiers Bellevue et la Crémetterie en représentant les trois-quarts. Depuis, la tâche des municipalités successives est d'unifier une ville grandie trop vite. Les développements marquants depuis les années 1980 sont la création de la zone commerciale Atlantis en 1988, et la construction du Zénith de Nantes-Métropole en 2006.


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  1. a et b «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur site de la mairie de Saint-Herblain (consulté le ).
  2. «  », sur le site de l'Inrap (consulté le ).


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Héraldique
Blasonnement :
De gueules aux trois annelets d'or entrelacés, au chef d'hermine.
Commentaires : Les trois annelets symbolisent la solidarité entre les trois quartiers existant à l'époque de la création du blason (1980). Le chef d'hermine évoque le blasonnement d'hermine plain de la Bretagne, rappelant l'appartenance passée de la ville au duché de Bretagne. Blason conçu par M. Murail (délibération municipale du ), enregistré le .

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Saint-Herblain dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-pdl/40226.html

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