Piriac-sur-Mer

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Piriac-sur-Mer : descriptif

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Piriac-sur-Mer

Piriac-sur-Mer est une commune de l'Ouest de la France, située dans le département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire

Elle fait partie du pays de Guérande, un des pays traditionnels de Bretagne.

Géographie

Situation de la commune de Piriac-sur-Mer dans le département de la Loire-Atlantique.

Situation

Piriac-sur-Mer est située sur la Côte d'Amour à l'extrême pointe de la presqu'île guérandaise, à 11 Guérande et 25 Saint-Nazaire.

La superficie de la commune est de 1 237 Morbihan se situe à 18 km.

Communes limitrophes de Piriac-sur-Mer
Océan Atlantique Océan Atlantique Mesquer
Océan Atlantique Piriac-sur-Mer
Océan Atlantique Océan Atlantique La Turballe

Géographie physique

Topographie

Le littoral a une longueur de plus de 9 pointe du Castelli.

Géologie
Piriac-sur-Mer fait partie, au niveau régional, de la ceinture de leucogranites associée au cisaillement sud-armoricain.
Le « tombeau d'Almanzor » (situé entre Piriac-sur-Mer et Lérat) est un tor dont la forme a fécondé l'imaginaire populaire, d'où ses microtoponymes et leur association à des légendes locales qui attirent de nombreux touristes chaque année.

Au niveau régional, le territoire de Piriac est situé dans le domaine sud armoricain (plus précisément le domaine de l'anticlinal de Cornouaille) marqué par la phase orogénique bretonne de l'orogenèse varisque, au début du Carbonifère inférieur, ou Tournaisien, il y a environ 360 Ma. La collision continentale au cours de cette orogenèse hercynienne proprement dite se traduit dans le Massif armoricain par un métamorphisme général de basse-moyenne pression, formant les gneiss et micaschistes, par des phases de cisaillement et par une anatexie générant migmatites et granites. Elle se traduit enfin, par la mise en place au sud du Massif armoricain, de nombreux leucogranites (à deux micas muscovite et biotite) intrusifs à travers les schistes cristallins, concomitamment aux cisaillements et à ce métamorphisme, cicatrisant ces déchirures. Piriac fait partie de cette grande ceinture de leucogranites qui correspond à un immense batholite mis en place dans des roches métamorphiques, seuls quelques plutons atteignant le Paléozoïque épimétamorphique. Ce batholite est subdivisé en plusieurs bandes (« rubans ») qui montrent une nette divergence vers l'Est : un axe majeur (Pointe du Raz - Nantes - Parthenay - Millevaches) à convexité nord-est (orienté N 110-130 °E ) associé au cisaillement sud-armoricain (décrochement dextre selon une orientation cadomienne dont le rejet horizontal atteindrait 500 km), auquel fait partie le Sillon de Bretagne ; au Sud de cet axe, une échine discontinue de moles syntectoniques (massifs granitiques de Trégunc, Pont-l'Abbé, Port-Louis-Ploemeur, Glénan-Quiberon-Houat-Hoedic- Noirmoutier, Piriac-Guérande-Saint-Père-en-Retz-La Roche-sur-Yon) allongés en direction sud-armoricaine dont le parallélisme avec le cisaillement sud-armoricaine incite à penser à l'influence indirecte d'une contrainte linéamentaire.

À la fin du Paléozoique, s'est développée une tectonique cassante fini et post-orogénèse varisque qui a initié la fragmentation et la dislocation du socle induré hercynien, composé de granites et de roches métamorphiques souvent plissées en anticlinaux et synclinaux. Cette tectonique induit l'individualisation de blocs basculés orientés NW-SE. L'un de ces blocs est souligné par un escarpement de faille rectiligne correspond au coteau de Guérande s'étendant sur 25 km depuis Piriac à l'Ouest (Pointe du Castelli) jusqu'à Saint-Nazaire à l'Est (Pointe de Chémoulin). La section de ce coteau, Piriac-sur-Mer / La Turballe, est caractérisée par une côte rocheuse tant sur les platiers que le long des falaises basses entrecoupées d'anses à plages sableuses.

L'ensemble des séries métamorphiques qui constituent le synforme de Piriac appartient à l'Unité de St Gilles-la Vilaine caractérisée par une série de micaschistes et de gneiss micacés porphyroclastiques datés de 477 +/-7 Ma (Ordovicien inférieur). Le leucogranite de Guérande apparaît symétriquement de chaque côté de ce pli. C'est un granite leucocrate, à grain grossier ou moyen, à paragenèse à muscovite dominante, biotite, et en partie égale quartz globuleux, feldspath microcline perthitique souvent subautomorphe et albite (An < 10) en cristaux bien maclés. La pointe du Castelli est classée géosite d'intérêt majeur pour ses affleurements et une curiosité géologique, le « tombeau d'Almanzor ».

La commune abrite une mine d'étain découverte en 1813 et une ancienne mine d'uranium sur le site de Pen ar Ran. Entre 1975 et 1989, 602 tonnes d'uranium ont été extraites de ce site, dont une partie à ciel ouvert.

Géographie humaine

Morphologie urbaine
  • L'agglomération principale, avec notamment la Vieille ville et ses maisons de granit éclairées de massifs d'hortensias et de roses trémières
  • Les bourgs secondaires : Le Port-aux-Loups, Lérat, Saint-Sébastien, etc.
  • Hameaux et écarts
Le port

Piriac a un port à seuil en eau profonde, réservé aux bateaux de plaisance et aux quelques bateaux de pêche qui subsistent dans le port. Ce port est géré par la Chambre de commerce et d'industrie de Nantes et de Saint-Nazaire.

Panorama du port

Le phare

Le phare est codifié sur la carte marine 7033 du SHOM Oc (2) WRG 6s 10/7M.

ce qui signifie :

  • c'est un feu à secteurs (secteur W blanc, R rouge G vert) ;
  • c'est un feu à occultations (Oc) ;
  • c'est un feu à 2 occultations (2) ;
  • la fréquence est de 6 secondes (6s) ;
  • la portée est de 10 nautiques pour le secteur blanc et 7 nautiques pour les secteurs rouge et vert.

Il faut arriver par le secteur blanc.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,3 amplitude thermique annuelle de 12 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Billiers à 18 vol d'oiseau, est de 12,4 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. Michel Barbot, « La Pierre d’Almanzor ou le Jeu du Vainqueur ? », Histoire & Patrimoine, no 88,‎ , p. 80-85.
  2. Augustin François-Poncet, «  », sur ouest-france.fr, .
  3. Figure 9 : Les divers domaines constitutifs de la zone sud armoricaine, tiré de Carine Cartier, « Structure de l’unité de Saint-Georges-sur-Loire et du domaine ligérien (Massif Armoricain). Implications géodynamiques pour la chaîne hercynienne », Géologie appliquée, Université d’Orléans, 2002, p. 24
  4. Sciences de la terre, Foundation scientifique de la géologie et de ses applications, , p. 18.
  5. C. Lorenz, Géologie des pays européens : France, Belgique, Luxembourg, Dunod, , p. 135.
  6. Ramon Capdevila, « Les granites varisques du Massif Armoricain », Bulletin de la Société Géologique et Minéralogique de Bretagne, 2010, Série D (7), p.36
  7. Distribution des cinq associations plutoniques constituant les granitoïdes varisques du Massif Armoricain
  8. a et b Dominique Sellier, « Relief et patrimoine géomorphologique du Pays de Guérande », Les Cahiers du Pays de Guérande, no 46,‎ , p. 39-61.
  9. Hubert Lardeux, Guide géologique de la Bretagne, Librairie Droz, , p. 178.
  10. Fiche d'un site géologique d’intérêt majeur. La Pointe du Castelli : métarhyolites, quartzites à graphite, granite de Guérande
  11. Suzanne Durand et Hubert Lardeux, Bretagne, Masson, , p. 177.
  12. Louis Chauris, « État des connaissances sur le gisement d'étain de Piriac (Loire-Atlantique) », Bull. SSNOF, t. 23, no 2,‎ , p. 67-92.
  13. Zone minière de Guérande, rapport de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire
  14. Jacques Bachelier, Emile Letertre, Piriac et son histoire, Editions Jean-Marie Pierre, , p. 23.
  15. Emile Letertre, Piriac au XIXe siècle, É. Letertre, , p. 43.
  16. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  17. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  18. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  19. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  20. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  21. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le )


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Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Penceriac en 861, Plebs Keriac en 862, Penkeriac en 1084, Penheuryaco et Penkerac en 1112, Penchevriac en 1271, Pereac en 1287, Pehereac en 1330, Pihirriac en 1426, Pezerac au .

Le toponyme serait issu du breton penn « tête » (ici :« cap », « pointe », voir le nom de la pointe « Pen ar Ran »), et de l'anthroponyme gallo-romain Cariacus.

La forme bretonne actuelle proposée par l'Office public de la langue bretonne est Penc'herieg.

En gallo, la langue d'oïl de Haute-Bretagne, Piriac se prononce [ɑ̈] et s'écrit Piria selon les écritures ABCD et MOGA.

  1. a et b Office Public de la Langue Bretonne, «  ».
  2. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Librairie Droz, , p. 223.
  3. «  », Institut du Galo
  4. «  », Chubri (consulté le ).

Histoire

Site déjà occupé pendant la Préhistoire, des mégalithes y sont encore visibles.

Piriac-sur-Mer connaît aussi une occupation gauloise et gallo-romaine. En effet, les fondements d'une ferme datée de La Tène moyenne ont été mis au jour. S'y concentraient des activités d'agriculture et d’élevage mais aussi salicoles. Le site est occupé jusqu'au premier siècle de notre ère sans réels changements. Vers 130 ap. J.-C., l'habitat se transforme radicalement, laissant place à une petite villa gallo-romaine occupant une surface d'un hectare. Le site entame un déclin progressif à partir du IVe siècle et sera définitivement abandonné au cours du  siècle ou du  siècle.

Waroch se serait installé à Aula Quiriaca, lieu-dit cité sous cette forme latinisée dans le Cartulaire de Redon ainsi que sous la forme bretonne Lesguiriac, et localisé entre le bourg actuel et l'encart de Lérat. Ce toponyme qui signifie « la cour, demeure de Kiriac » renforce l'hypothèse de l'équivalence Kiriac / Waroch[pas clair].

Sous domination bretonne depuis le  siècle, officiellement intégré à la Bretagne en 851 avec l'ensemble de l'évêché de Nantes, Piriac appartient au pays guérandais, en breton Bro Wenrann.

La ville est une productrice de vin dès le . L'activité viticole cesse avec l'épidémie de phylloxéra (années 1860). On trouve dans la campagne alentour les vestiges de cette agriculture avec les vignes poussant au milieu des ronces, et dans le bourg, un pressoir.

C'est au  siècle que Piriac connaît son plein essor économique, la pêche étant pratiquée vers Terre-Neuve. Au . Le premier môle du port est construit en 1758. Les dernières conserveries ferment durant les années 1970.

Piriac a longtemps été un lieu stratégique, car elle est située près de l'embouchure de la Vilaine et possède en outre une île - l'île Dumet - qu'un fort occupe toujours aujourd'hui. Les Anglais tiendront d'ailleurs l'île pendant de longues décennies au  siècle avant d'en être chassés par les Français. Piriac possède plusieurs forts de garde le long de la côte. Village typique, classé petite cité de caractère, Piriac accueillera notamment Émile Zola qui habita près de l'église, Alphonse Daudet qui résida sur le port et d'autres curieux en quête d'exotisme culturel.

En 1974, le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) lance l'exploitation d'une mine d'uranium sur le gisement de Pen-Ar-Ran à Piriac-sur-Mer. La mine est exploitée à ciel ouvert pendant deux ans, puis la Compagnie générale des matières nucléaires (COGEMA) réalise des travaux miniers souterrains jusqu'en 1990. En , un collectif local intitulé Cap Radioactivité dénonce les écarts existant entre les mesures de radioactivité d’Areva et celles de la Criirad[réf. nécessaire].

Aujourd'hui, Piriac-sur-Mer vit essentiellement du tourisme et de la plaisance. Une partie de l'ancien village est protégée.

  1. Marie-Laure Hervé-Monteil (dir), « Piriac-sur-Mer (Loire-Atlantique), il y a 2500 ans…Conclusion et mise en perspective », Les Cahiersdu Pays de Guérande, no 51,‎
  2. Paul Mercier, Yves Horeau, ans la boucle du Mès, Mesquer, Quimiac, Saint-Molf, P. Mercier, , p. 90.
  3. Emile Letertre, Piriac au XIXe siècle, É. Letertre, , p. 43
  4. «  », sur Areva, (consulté le ).
  5. «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).


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Héraldique

Blasonnement :
De sable à la bande d'or.
Commentaires : Simplification d'un ancien blason qui était de sable à la bande d'or, broché sur une ancre de marine d'or, avec la devise Retineat Et Salvet. Blason paroissial (Grand Armorial de France – 1697). Brevet d'Hozier ; blason enregistré le .
  1. Source : Panneaux de rue de la ville.

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-pdl/40164.html

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