Le Pellerin
Localisation
Le Pellerin : descriptif
- Le Pellerin
Le Pellerin est une commune de l'Ouest de la France, dans le département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire. Le Pellerin comptait 4 841 habitants au recensement de 2014
Ses habitants s'appellent les Pellerinais.
Géographie
Communes limitrophes
Les communes limitrophes en sont Couëron, Saint-Jean-de-Boiseau, Brains, Cheix-en-Retz, Rouans, Vue, Frossay, Bouée, Cordemais et Saint-Étienne-de-Montluc.
Les communes situées au nord du fleuve sont aussi limitrophes. Ce n'est qu'à partir de Paimbœuf que l'estuaire entre dans le domaine public maritime.
Localisation
Le Pellerin est situé sur la rive sud de la Loire, à environ 20 km du centre de Nantes. Le territoire communal, d'une superficie de 30 km2 (3 000 ha), s'étire le long du fleuve sur une longueur d'une quinzaine de kilomètres.
Le Pellerin fait historiquement partie du Pays de Retz, du royaume puis du duché de Bretagne.
Géographie physique
Le territoire du Pellerin se subdivise nettement en deux zones :
- La moitié Ouest, plate et peu élevée (entre 1 et 6 mètres au-dessus du niveau de la mer), est constituée de sols alluviaux, résultats de l'accumulation de sédiments déposés par la Loire entre ses îles (île de Bois, île Sardine, île des Masses...). La végétation est composée principalement de joncs, de roseaux, de vastes pâtures, ponctuées par de rares bosquets ou des alignements de peupliers le long des digues. Le réseau d'anciens bras de Loire qui le quadrillent facilite les crues qui peuvent inonder une grande partie des prairies. Les Réserves de Chasse et de Faune Sauvage du Massereau et du Migron sont en partie situées sur la commune du Pellerin. Les limites cadastrales du Pellerin correspondent à l'ancien lit de la Loire, ainsi certains territoires telle la cale du Paradis, pourtant sur la rive Nord, lui appartiennent. La Loire, maintes fois remaniée — c'est-à-dire draguée et enrochée — a adopté un lit mineur différent. L'inondation cyclique des îles tend à se raréfier et s'explique par l'approfondissement du chenal de la Loire.
- La moitié Est a un sol cristallin, constitué de schistes et de gneiss. Elle correspond à l'extrémité ouest du sillon de Bouguenais et culmine à 25 mètres, vers les hameaux de La Villeneuve et du Margat. Le bourg du Pellerin est sis sur un promontoire borné par deux petites vallées : celle du Surchaud à l'est et celle du Port-Chassé à l'ouest. Plusieurs coteaux de Loire ont été exploités comme carrières de granit, de gneiss (Les Coteaux) et, plus à l'intérieur, de kaolin (La Ville au Vay). La partie supérieure du plateau ligérien (partie sud-est de la commune) présente des terres propices au vignoble, mais celui-ci est resté de piètre qualité. Quelques arpents fournissent un gros-plant honnête.
Géographie humaine
La polyculture, comme dans la plupart des communes du Pays de Retz, est longtemps restée le mode agricole dominant. Les cultures de céréales sont associées à l'élevage, en particulier bovin et équin (il subsiste dans le bourg la Canalière des Iles, réputée pour ses chevaux). La production laitière fut importante, ce qu'atteste la présence d'une ancienne laiterie à La Ville-au-Vay. Quelques arpents de vigne dans le Sud-Est contribuent à maintenir une diversité des productions.
Outre des activités traditionnelles d'agriculture, elle a autrefois développé une petite mais lucrative activité de pêche à la civelle, aujourd'hui strictement règlementée. Celle-ci a connu son apogée au début des années 1980, époque où plus d'une centaine de bateaux — dont certains de la Baie de Quiberon — venaient s'amarrer sur les quais (mois de février et mars) et attiraient des mareyeurs espagnols ou japonais.
L'activité économique est regroupée d'une part sur les quais de Loire, avec un atelier du port autonome de Nantes-Saint-Nazaire, (dénommé aujourd'hui Grand port maritime de Nantes-Saint-Nazaire), et d'autre part sur la Zone d'Activité de la Brehannerie. Aujourd'hui, la majorité des actifs pellerinais travaille à l'extérieur de la commune, en particulier autour ou dans la ville de Nantes.
Voies de communication et transports
Réseau routier
L'accès routier est facilité par la jonction avec la route D 723, qui est à 2x2 voies jusqu'au Pellerin.
Pour les cyclistes, la véloroute La Loire à vélo traverse également la commune.
Voies ferroviaires
Aucune voie ferrée ne parcourt la commune.
Transports en commun
Le Pellerin est desservie par 2 lignes de bus du réseau TAN en connexion avec le réseau de tramway : la ligne 78 (qui rejoint le terminus Neustrie de la ligne 3) et la ligne E8 (qui relie la commune aux lignes 2 et 3 du tramway ainsi qu'à la ligne 4).
La commune est également desservie par la ligne 301 du réseau régional Aléop.
Un bac de Loire assure aussi la traversée de la Loire entre Le Pellerin et Couëron, et permet de rejoindre la ligne 71 qui remonte jusqu'à Saint-Herblain et la ligne 1.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,2 amplitude thermique annuelle de 13,3 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nantes-Bouguenais », sur la commune de Bouguenais à 10 vol d'oiseau, est de 12,7 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- Cf carte IGN Loire-Atlantique. Carte routière et administrative. au 1/140 000e.
- « », sur TAN.
- Carte interactive du réseau Aléop
- [1], consulté le 09-11-2015.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Sancta Maria de Peregrino en 1030, Peregrini, Peregrinum vers 1065, Pontage, Pontello, Pontellum, Pelerino, Pèlerin, Le Pellerin,. Le Pellerin avec deux « l » vient d'une erreur orthographique répétée au cours des temps et de ce fait est entrée dans la normalité.
Le nom du Pellerin vient du latin peregrinum au sens de « lieu de passage », sens commun aux langues romanes (peregrin) du fait que le village faisait partie des points de passage traditionnels des pèlerins qui descendaient à Saint-Jacques-de-Compostelle au Moyen Âge , : c'était en effet l'un des points de passage de la Loire.
Le Pellerin possède un nom en gallo, la langue d'oïl locale : Le Pelerein selon l'écriture ELG, ou L'Pèlrâin ou L'Pèlrin selon l'écriture MOGA. En gallo, le nom de la commune se prononce [] ou [].
En 1944, Théophile Jeusset crée un nom en breton pour la localité : Pirc'hirin. Pirc'hirin signifie pèlerin en breton. La forme bretonne actuelle proposée par l'Office public de la langue bretonne est Pentelloù. Cette forme est due à une erreur d'interprétation des formes écrites.
- Office Public de la Langue Bretonne, « ».
- infobretagne.com, « ».
- Histoire du Pellerin, consulté le .
- « », Geobreizh (consulté le ).
- « », Chubri (consulté le ).
- lire en ligne [PDF])
Histoire
Il subsiste aujourd'hui un bac qui assure le transport de véhicules et de passagers vers la commune située de l'autre côté du fleuve : Couëron. Le souvenir de la période où la ville voyait passer des pèlerins est encore visible dans les coquilles qui ornent le blason de la commune, ces coquilles symbolisant les pèlerins de Compostelle.
- Au Viking de Basse-Loire. Au ; le site primitif, qui correspondrait à peu près au quai L'Herminier, ne comportait alors que quelques foyers de pêcheurs sédentaires. Au siècle,Quiriac, évêque de Nantes, donne ensuite l'église du Pellerin aux moines de l'Abbaye de Marmoutier située en Touraine; c'est l'époque des défrichements et de la mise en valeur de l'« arrière-pays », les fermes se multiplient. Durant tout le Moyen Âge et l'époque moderne, Le Pellerin est un port de pêche qui développe en parallèle une activité de construction navale. Pendant la période révolutionnaire — où elle s'appelle « Port-Brutus » — la commune est le lieu de violents affrontements entre troupes républicaines et royalistes. L'ancienne église est partiellement détruite lors de ces combats.
- On compte dans la seconde moitié du canal de la Martinière entraîne l'afflux de plusieurs centaines d'ouvriers, qui contribuent à modifier la composition sociale du Pellerin. Au début du Vendéens) augmente fortement. Pendant la Première guerre mondiale, le château est transformé en hôpital militaire.
- Entre les deux guerres, c'est un lieu de détente prisé des Nantais qui viennent flâner le long des quais et du canal. Des régates sont organisées le week-end, tandis qu'une charrière, combinaison d'une barge tractée et d'un vapeur, assure les allers et retours avec Couëron. Lors de la retraite de l'armée allemande en 1944, les forces d'occupation coulèrent plusieurs navires en travers de la Loire, afin d'obstruer le trafic maritime vers le port de Nantes. Le plus important d'entre eux, l'Antarktis, d'origine norvégienne, n'a pas pu être renfloué et dresse encore ses mâts au-dessus des nouvelles berges du fleuve, sur la commune voisine de Saint-Jean-de-Boiseau. Les travaux, qui durèrent jusqu'en 1951, eurent pour but de sauver les bateaux qui n'avaient pas trop souffert et surtout de modifier le tracé du fleuve, afin de faciliter le trafic entre Nantes et Saint-Nazaire. Le chantier fut surnommé « Bikini », faisant référence à l'atoll du Pacifique qui avait servi de terrain d'expérimentation nucléaire pour les États-Unis. En 1955, Le Pellerin reçoit son premier bac amphidrome, le Saint-Bernard ; il sera suivi du François II (1962), du Saint-Hermeland (1970) et du Lola (2012).
- De 1976 à 1979, Le Pellerin est le théâtre de nombreuses manifestations, parfois violentes, contre la construction par EDF d'une centrale nucléaire à cheval sur les communes du Pellerin et de Cheix-en-Retz. Le projet sera finalement abandonné en 1983, pour tenter de renaître sur le site du Carnet à Frossay ; là encore, l'implantation n'ira pas à son terme et le projet est officiellement abandonné en 1997.
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Héraldique
Blasonnement :
D'azur à la nef équipée et habillée d'or, voguant sur des ondes d'argent mouvant de la pointe, au chef cousu de sinople chargé de trois coquilles aussi d'or, celle du milieu versée.
Commentaires : Blason conçu par M. Ferrand (délibération municipale du ).
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