Le Croisic

Localisation

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Le Croisic : descriptif

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Le Croisic

Le Croisic (prononcé /lə kʁwazik/) est une commune de l'ouest de la France, située dans le département de la Loire-Atlantique en région Pays de la Loire

Localisée sur une île granitique qui reste séparée de celle de Batz-sur-Mer et du continent jusqu'au IXe siècle, elle fait à présent partie de la côte sauvage de la presqu'île guérandaise

À l'exception de l'isthme étroit qui le rattache à Batz-sur-Mer au sud-est, le territoire de la commune est entouré d'eau, alternant plages et falaises exposées à l'océan Atlantique et un port protégé par la jetée du Tréhic et ouvert sur le traict. Cette situation privilégiée justifie la présence de l'Homme dès la fin du Paléolithique ; le territoire fait l'objet de combats fréquents entre les Romains et les hordes successives d'envahisseurs jusqu'au Ve siècle, époque à laquelle Le Croisic devient l'une des stations préférées des marins saxons

Au Moyen Âge, la localité jouit d'une aisance économique que lui assurent ses activités maritimes et d'une aura politique importante gagnée par son soutien sans faille au duché de Bretagne, puis aux rois de France

Les années qui précèdent la Révolution sont marquées par une stagnation économique qui fait perdre au Croisic son rôle régional de premier plan

La localité est un des lieux de la débâcle française que constitue la bataille des Cardinaux en 1759

Au XIXe siècle, Le Croisic profite de l'engouement pour les bains de mer pour diversifier l'origine de ses ressources économiques et se moderniser, attirant nombre de célébrités comme Alfred de Musset ou Honoré de Balzac. Au XXIe siècle, Le Croisic est confronté au vieillissement important de sa population

Avec des ressources maritimes toujours importantes et un environnement naturel protégé ou inventorié  (ZNIEFF) de qualité, distinguant les zones côtières et celles des marais salants, la ville s'est tournée vers le tourisme en valorisant son riche patrimoine architectural et traditionnel. De nombreuses personnalités du monde maritime, de Nicolas Bouchart à Jacques-Yves Le Toumelin, ou du domaine artistique ou scientifique, comme Ferdinand du Puigaudeau ou Henri Becquerel, ont marqué l'histoire et fait la renommée de la localité.

Géographie

Localisation

Frontières du Croisic avec les communes limitrophes.

Le Croisic est situé sur le littoral du département de la Loire-Atlantique, à l’extrême nord-ouest de la presqu'île du Croisic qui sépare les marais salants de Guérande de l'océan Atlantique. Il est distant de 22 kilomètres à vol d’oiseau de Saint-Nazaire, chef-lieu de l’arrondissement auquel appartient la localité. La commune fait partie de la presqu'île guérandaise et du Pays de Guérande.

Le Croisic est limitrophe de Batz-sur-Mer au sud-est ; La Turballe au nord-est et Guérande à l'est sont séparées de la localité par les traicts du Croisic.

Communes limitrophes du Croisic
Océan Atlantique La Turballe
Océan Atlantique Croisic Guérande
Océan Atlantique Batz-sur-Mer

Géologie et relief

Le littoral du Croisic.

La superficie de la commune est de 450 hectares ; son altitude varie entre zéro et vingt mètres.

Le Croisic, Batz-sur-Mer et Le Pouliguen se sont développés sur d'anciens îlots rocheux reliés au continent par un dépôt de sable dont une autre accumulation a également formé, plus à l'est, les dunes de La Baule-Escoublac. La configuration actuelle du littoral jusqu’au sillon de Guérande, ainsi que la formation de la plaine salicole qui s'étend entre les affleurements cristallins que constituent l'île de Batz et le sillon cité ci-avant, sont relativement récentes.

C'est en effet au Pléistocène supérieur — entre 37 000 et 24 000 ans dernier stade glaciaire — que les îlots rocheux de Saillé et de Lanclis sont rattachés au sillon de Guérande, par l’accumulation d’alluvions ; cette phase est contemporaine de la naissance de la presqu'île de Pen-Bron. Les schorres argileux, aujourd'hui utilisés pour la culture du sel, se sont constitués durant la transgression flandrienne, alors que les dépressions du Massif armoricain — qui est, dans sa partie sud, en grande partie constitué de granites d'origine hercynienne — sont envahies par l’océan. À une période comprise entre la fin de la Préhistoire et le début de la Protohistoire, de nouveaux apports sableux, tant maritimes que fluviaux, consolident la grande falaise de Pen-Bron et le cordon d’Escoublac. La fin de la transgression semble intervenir à peu près au .

Le sous-sol de l'île du Croisic, comme celui de l'île de Batz, est constitué de granite, mêlé de gneiss traversé de filons de pegmatites. Les feldspaths gneissiques, sous l'influence marine, se décomposent ; les silicates alcalins se transforment alors en silicates hydratés d'alumine, sous forme de kaolinite.

Les deux îles du Croisic et de Batz — éléments du sillon du Croisic, — sont restées séparées du littoral par un bras de mer jusqu'au plage Valentin, aujourd'hui sur le territoire de Batz-sur-Mer, a réuni les deux îles — le détroit de La Barrière, point de séparation des communes du Croisic et de Batz-sur-Mer, relie aujourd’hui les deux îles — alors que, plus au nord-ouest et au nord de l'île du Croisic, celle de Pen-Bron est restée incomplète.

Le sable marin du Croisic est un sable grossier, de couleur gris-verdâtre, contenant du cristal de roche (quartz hialin), des paillettes de mica en grand nombre, ainsi que des fragments de schiste micacé, de quartzite et de grenat. Des débris de mollusques s'ajoutent à ces minéraux.

Géomorphologie de la presqu’île du Croisic.

Au nord de la commune, se trouve le port d'échouage situé à l'entrée du Grand traict — l'un des deux bras de mer s'enfonçant dans les terres et alimentant les marais salants. Ainsi placé sur une sorte d'estuaire, il est d'autant plus protégé des caprices de l'océan que, depuis 1840, une digue en granite de 850 mètres de long, la jetée du Tréhic, le protège à l'ouest des vents et courants venus du large. En face, en direction du nord, à environ 550 mètres de celui-ci, se trouve l'extrémité sud de la pointe de Pen-Bron, située sur le territoire de la commune de La Turballe et consolidée par un môle en 1724. Cette pointe est reliée également au continent par des dépôts de sable qui ont formé la dune de Pen-Bron.

Ces deux ceintures de sable ont isolé cette zone marine que sont les traicts, aux eaux plus calmes que l'océan, et qui s'est ainsi transformée en vasière, aménagée depuis plus de mille ans pour former les marais salants de Guérande. Au sud des traicts, la presqu'île du Croisic est l'un des rares exemples français de double tombolo — terme géomorphologique qui décrit un cordon littoral sableux reliant une île au continent —, celui de La Baule et celui de Pen-Bron.

Le Croisic. Vue générale prise de Pen Bron
Eugène Boudin, 1897
Musée d'art moderne André-Malraux, Le Havre

Au nord-ouest, ouest et sud de la commune, la côte, rocheuse et dunaire, moins densément urbanisée, a été baptisée Côte sauvage. Sur la côte sud de la presqu'île, en partant de la pointe du Fort, qui clôt l'ouest de la plage Valentin batzienne, on pénètre sur le territoire communal croisicais au niveau du lieu-dit la Barrière. En se dirigeant vers l'ouest, on trouve successivement la baie du Crucifix, la plage de Port Lin — anse sableuse, autrefois appelée « anse des Bonnes-Femmes » et bordée à l'est par la pointe du Fort —, la baie de Jumel et celle des Sables-Menus. La côte devient ensuite rocheuse, avec des falaises d'une hauteur moyenne de cinq mètres, et se succèdent alors, en se dirigeant toujours vers l'ouest, le rocher du Grand-Autel, la pierre Longue, le rocher de l'Ours, puis celui de Jean-Leroux et enfin, la pointe du Croisic.

L'orientation du rivage dévie alors vers le nord. Port-aux-Rocs est une petite baie devant laquelle émergent quatre îlots. Une source d'eau douce, signalée par une inscription de Guillaume Pichon, y sourd à 1,5 mètre en dessous du niveau le plus haut des marées. L'île de Port-Val se situe à environ 800 mètres du rivage, avant d'arriver à la pointe de la Faïence. La côte s'infléchit à nouveau, vers l'est, à la pointe du Port-de-la-Paille.

En se dirigeant vers l'est et l'intérieur du traict, se présente la baie du Castouillet, qui abrite l'îlot du Lin. La saline du Castouillet, au sud de la baie homonyme, est à présent désaffectée et des constructions s'y dressent. Elle précède le lieu-dit Pré Brûlé et la baie du même nom. Le toponyme évoque une parcelle souvent endommagée par l'eau de mer, avant la construction de la route. À l'est toujours, s'ouvre la baie de Saint-Goustan, qui précède la jetée du Tréhic. Le trait côtier se dirige alors au sud-est, avant de parvenir au mont artificiel Lénigo, puis au port proprement dit, qui se distingue par la succession de trois jonchères, celle du Lénigo, la grande, puis la petite jonchère. Il s'agit d'îlots artificiels constitués du lest des navires, puis consolidés au cours des ans. Le chenal des Vaux suit la côte vers le sud ; la côte est ensuite bordée par l'étier de Torgouët, une fois dépassé le Mont-Esprit, autre élévation artificielle. Le pourtour de la presqu'île s'achève alors à l'arrivée au lieu-dit la Barrière par la côte nord, à l'entrée sur le territoire de Batz-sur-Mer.

Hydrographie

Le territoire de la commune n'est traversé par aucun cours d'eau. Néanmoins des sources d'eau douce ont permis le peuplement de la presqu'île. Ainsi, près de la plage Valentin, affleurent les sources de la Barrière, anciennement sur le territoire de Batz-sur-Mer. Comme indiqué ci-avant, une source d'eau douce jaillit sous le niveau le plus haut des marées parmi les rochers de Port-aux-Rocs. Une fontaine est également signalée à proximité de la falaise de Saint-Goustan.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,3 amplitude thermique annuelle de 12,2 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Herbignac à 23 vol d'oiseau, est de 12,6 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.


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Toponymie

Description du Croisic en 1130, par Al Idrissi.

« Celui qui veut faire, par eau, le tour de la péninsule de Bretagne, part de Nantes et se rend à Raïs [Le Croisic]. C'est une jolie ville, importante par ses bazars ; il y existe en outre, des chantiers de construction pour les navires, et un port très sûr […] ».

L'étymologie du toponyme Croisic a été très discutée. À la fin du Venance Fortunat le nomme Vicus Cruciatus en l'honneur de la conversion des Saxons qui y sont présents en ce même siècle. Le symbole de la croix, portée par les Saxons, apparaît dans la forme proposée. Celle-ci est à rapprocher d'une des hypothèses d'une étymologie bretonne Kroaz = « croix » en breton, lié à la terminaison diminutive -ic (équivalent de -ig). Le Croisic signifierait, dans ce cas, « la petite croix »,. Selon Nicolas Travers, des chartes anciennes mentionnent également Crociliacus pour désigner la localité. Jean-Yves Le Moing estime que les formes en Croisic en Haute Bretagne procèdent probablement d'une ancienne forme gallo-romane en Croisiac bretonnisée.

Au Bertrand d'Argentré indique la graphie Trosic « pour la venue et édification de Brutus », alors que la graphie Le Croezic est mentionnée à Batz-sur-Mer en 1406.

Le Croisic possède également un nom gallo, la langue d'oïl de Haute-Bretagne : Le Croèzic (en écriture ELG) ou Le Couâzi (en MOGA). En gallo, le nom de la commune se prononce [],.

D'autres lieux-dits ou quartiers possèdent également des étymologies bretonnes, tel « Lénigo » qui provient de Lennig gozh, « le vieux petit étang ». On trouve également Lanigo, Linigo ou Lanigoff. Kerval (« le fort village »), Lingorzec (« la butte aux joncs ») et Rohello (« les rochers ») en sont d’autres exemples.


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Histoire

Préhistoire

L'Homme a occupé la falaise au sud de la pointe du Croisic à la fin du Paléolithique — post-Azilien caractérisé par la fin des grands froids et la remontée du niveau marin. Le climat est alors boréal et la forêt recouvre les terres émergées — c'est-à-dire vers 9 500 ans avant notre ère. L'océan est alors éloigné d'une quarantaine de kilomètres du site étudié à partir de 1984 ; l'emplacement est un point d'observation des vastes dépressions environnantes. Le site de la Vigie de la Romaine a révélé près de quatre mille silex utilisés pour les flèches et outils de chasseurs-cueilleurs.

Antiquité

La présence romaine est avérée dans la région guérandaise, comme en témoignent les vestiges d'un mur mis au jour à Clis — actuellement sur le territoire de Guérande. De fait, en 56 avant notre ère, les Namnètes s'allient aux Vénètes face aux légions de Jules César. La flotte de Decimus Junius Brutus Albinus remporte alors une victoire, sous les yeux de Jules César, sur celle des Vénètes dans une mer qui pourrait être le golfe du Morbihan, la baie de Quiberon ou la rade du Croisic,. Cette bataille marque le début de l'emprise de l'Empire romain sur les cités armoricaines ; la romanisation est très rapide jusqu'à l'arrivée des hordes barbares à la fin du . Les envahisseurs burgondes, francs, angles, goths et saxons ravagent tour à tour la Gaule. La défense romaine de la presqu'île guérandaise est alors assurée par le poste militaire de Château-Grannon de Clis.

Dès le milieu du .

Moyen Âge

Vers 593, les armées de Waroch ravagent les diocèses de Nantes et de Rennes et Waroch s'empare des territoires du Croisic et de Batz. La partie occidentale de la Bretagne, vers 753, est alors sous le contrôle absolu des Bretons d'origine insulaire, immigrés de Grande-Bretagne après 460. Il semble que Le Croisic ait alors fait partie de la Romania — par opposition avec la Britania, où l'ancien breton est parlé —, où le gallo-roman prédomine et du comté de Nantes, avec quelques périodes imprécises d'appartenance au comté et à l'évêché de Vannes.

Le mois de voit les Vikings pénétrer l'embouchure de la Loire, durant l'une de leurs quatre incursions des pays guérandais ; ils dévastent complètement le bourg du Croisic dans leur conquête qui les rend maîtres de toute la zone située entre La Loire et le Blavet, la position portuaire de la localité constituant une de leurs bases maritimes principales. Bothon, important guerrier du jarl Rollon, tente de prendre la ville lors d'une expédition mais en est dissuadé par une apparition de Saint-Aubin, êveque d'Angers, à la tête des assiégés croisicais.

Sous le règne du duc Alain Barbetorte — premier duc de Bretagne de 936 à 952 —, le comté nantais est constitué de fiefs, dont l'un recouvre la presqu'île guérandaise. L'île de Batz dans son ensemble, comprenant donc Le Croisic, constitue une paroisse unique dans le terrouer de Guérande et son église paroissiale est située à Batz-sur-Mer.

Au . La fidélité de ses habitants aux ducs d'abord, puis aux rois de France, héritiers des ducs, reste si complète que des privilèges considérables lui sont assurés. Nicolas Bouchart, amiral de Bretagne né à Batz, tenant pour Jean de Montfort contre Charles de Blois, fortifie la ville et y bâtit un château vers 1379. Outre le château, rasé en 1597 par le capitaine La Tremblaye et dont il ne reste aucun vestige depuis l'époque moderne, l'ouvrage défensif comprend également un rempart de pierres de taille, protégeant au lieu-dit La Barrière l'accès à la péninsule,.

Si jusqu'au . Ce conseil est composé d'un minimum de huit membres, élus par les habitants du Croisic, propriétaires d'immeubles ou pouvant justifier d'une profession. Il traite principalement d'affaires maritimes. Voulant se libérer de la tutelle de Guérande, la localité mène une politique subtile pour se signaler indépendamment à l'attention des princes.

C'est du Croisic que part, en , la flottille de trois navires — armés de canons et commandée par Pierre de Lesnérac, connétable de Nantes — pour aller chercher la future de Bretagne, Jeanne de Navarre, qui réside alors à Pampelune.

Au à Louis XV. Il s'agit d'exemptions de taxes de fouage, de soutiens aux frais de guerre et de défense et de contributions « ordinaires et extraordinaires ». Les Croisicais sont en outre constitués en milice, « personnellement, obligatoirement, solidairement astreints au guet, non seulement ès ville et château, mais quand besoin était, sur la côte, de jour par fumée, et de nuit par signes de feu à l'accoutumée […] ».

Le duc arme une flotte au Croisic, et accorde aux habitants plusieurs privilèges dont ils se montrent reconnaissants. Non seulement ils font lever à l'armée de le siège de Nantes, mais encore ils contribuent à reprendre la ville de Vannes, enlevée par les Français. Plus tard, l'union de la Bretagne et de la France ayant été consommée, les Croisicais ne marchandent pas leur dévouement au nouveau souverain. Ils s'occupent avec ardeur des armements nécessaires pour réprimer les incursions des Anglais sur les rivages bretons. Quatre de leurs navires obtiennent l'honneur de la journée où si malheureusement périt le trop impétueux Portzmoguer, dit Primauguet, et où est détruit le vaisseau la Cordelière, construit par la reine Anne de Bretagne (1513).

Époque moderne

Lettres patentes de François .

« Le Croisic est un port qu'il est besoin touchant à la chose publique entretenir, garder et augmenter plus que jamais, parce que du présent, dedans icelui, va grand nombre de grands navires que ses marins ont pris, de bonne guerre, sur les ennemis et adversaires de nous et de notre royaume […] ».

Le bulle d' du , dont près de quatre cents marins ; cette population est à comparer aux deux cents habitants de Saint-Nazaire, qui à cette époque ne dispose pas encore d'un port adapté pour la pêche et les échanges commerciaux.

Sous le règne de , les Croisicais demeurent fidèles à leur engagement économique et guerrier en soutien du roi, sous les ordres de leurs gouverneurs successifs. Ils repoussent ainsi plusieurs tentatives de débarquement anglaises ou espagnoles, comme c'est le cas à la crique de Port-aux-Rocs en 1516. Le , les autorités croisicaises mettent quatre navires à disposition de l'entreprise royale de débarquement en Écosse.

En 1557, la flotte espagnole parvient à s’emparer de Belle-Île-en-Mer. Le duc d'Étampes, gouverneur de Bretagne fait alors appel aux Croisicais pour reprendre l’île. « Le […] les habitants du Croisic écrivirent au duc d'Étampes, pour lui apprendre qu'ils avaient chassé les Espagnols de Belle-Île et pris une de leurs barques, où il s'était trouvé du sucre et des olives, et lui annoncer qu'ils lui conservaient quatre pains de sucre et un baril d'olives provenant de cette prise ».

Jusqu'en 1597, le Croisic demeure au rang des plus fortes places bretonnes ; à cette époque , vainqueur de la Ligue, achève de pacifier le comté nantais. Le capitaine La Tremblaye vient assiéger et réduit la ville qui accueille une communauté calviniste ; il en démolit les fortifications et le château. Le capitaine impose au Croisic une rançon de trente mille écus, s’assurant du paiement de cette somme imposante en prenant 22 notables en otage.

C’est en 1617 que s’établit, au Croisic, la communauté des Frères mineurs capucins et la première pierre du couvent est posée le  ; ils sont également à l’origine de la construction d’une église consacrée le à saint François d'Assise et d’une chapelle bénite le , dédiée à saint Antoine de Padoue.

En 1629, autorise la construction d’une mairie — celle-ci a été détruite en 1908 —, à l’emplacement du château-fort rasé par La Tremblaye, sur l’actuelle place de Dinan ; il récompense ainsi la fidélité des Croisicais parmi lesquels il vient d’effectuer, le , une levée de cent hommes pour participer au siège de La Rochelle.

Le Croisic, à l'instar de Guérande et d’une quarantaine d'autres villes de Bretagne, est représentée aux États de la province Bretagne, cour souveraine du duché ayant des compétences principalement financières.

Les aléas du commerce maritime
Noël nouveau cité en 1836 par Auguste Lorieux (sous le pseudonyme Gustave Grandpré).

« Ceux du Croisic, avec allégresse,
Avec Batz n’engendrent point paresse,
Portant poisson,
Comme saumon,
Aussi morue salée et bon vin de Pornichet
Pour visiter l'accouchée. »
.

Au morutiers. Jusqu'à douze navires, équipés de seize à trente canons obtiennent l'autorisation royale pour aller pêcher dans ces eaux, apportant à la localité la fortune et l'aisance. Louis XV approuve les dernières tentatives par lettre patente datée du .

Au milieu du . La localité commerce avec la Norvège, l’Espagne et le Portugal, de la Baltique à la Méditerranée ; en 1558, ce sont pas moins de 61 bâtiments du Croisic dont le passage est enregistré à Lisbonne. Le port accueille, en provenance du Nord, du bois, du fer, de l’étain, de la houille, des œufs de poisson — appelés « rogue » — et des tissus ; en échange, les navires repartent avec du sel et du vin. Il faut noter que le sel du pays guérandais jouit d’une excellente réputation qui se reflète dans les prix de vente ; le quartaut local de 48 livres se vend en effet à 55 sous contre 35 sous pour une même mesure de sel du Portugal ou d’Espagne. Pour accompagner le développement maritime, la commune consent des aménagements importants des quais et jonchères ; significatif de l’importance des relations commerciales avec le Portugal, l’un des quais reçoit l’appellation « quai des Portugais ».

Le . À ces causes économiques s'ajoutent deux événements naturels. En 1709, en effet, de très fortes tempêtes détruisent la protection de dunes qui relient Pen-Bron à La Turballe ; le sable envahit alors le traict et bloque le trafic du port du Croisic, empêchant le mouvement des navires même à marée haute. La situation n'est restaurée qu'à partir de 1715, par le début de la construction de la digue de Pen-Bron — formalisée par la décision de en date du  — et l'élimination naturelle par le jusant de l'énorme masse de sable accumulée. Les conséquences de cette catastrophe naturelle se trouvent amplifiées par une période de production salicole désastreuse liée au manque de main d'œuvre — les guerres du roi nécessitent en effet des efforts toujours plus importants en contingents de marins ; 1 200 marins du Croisic ont disparu sur les vaisseaux du roi entre 1746 et 1751. La famine s'installe au Croisic à partir du milieu du siècle.

Le calvinisme au Croisic

C'est vers le milieu du calvinisme pénètre au Croisic, sous l'action fervente de François d'Andelot, seigneur de La Roche-Bernard, de la famille de Coligny. C'est sur son instigation qu'au printemps 1558, les pasteurs Gaspard Carmel dit Fleury et Loiseleur dit Villiers, du consistoire de Paris, viennent prêcher dans l'église Notre-Dame-de-Pitié.

Le , l'évêque de Nantes, Antoine de Créquy, réagit en organisant une procession d'expiation au Croisic, durant laquelle il porte lui-même l'ostensoir. Cette procession donne lieu à une bagarre entre catholiques et protestants ; les meneurs de ces derniers se retirent au château de Careil, propriété de Jean du Bois, sieur de Baulac, tandis qu'une couleuvrine détruit la maison de Guillaume Le Ray, qui héberge les pasteurs. Près de 500 coups de canon sont tirés, trois personnes sont tuées et cinq maisons sont livrées au pillage.

Les protestants du  ; elle a aujourd'hui disparu. En 1562, à l'occasion d'un mariage que les dimensions de la chapelle ne permettent pas d'accueillir, les protestants utilisent de nouveau l'église Notre-Dame-de-Pitié. La chaire de ce monument catholique, « prostituée au mensonge et à l'erreur », est alors détruite.

La Paix d'Amboise, traité de paix signé le , pacifie quelque peu les relations entre les deux communautés religieuses du Croisic. L'Église réformée du Croisic est alors menée par le pasteur François Baron, de Piriac. Elle est représentée au synode des églises bretonnes, tenu à Vitré le . La promulgation de l'édit de Nantes, le , donne encore un peu plus d'aisance aux calvinistes dans la pratique de leur culte. Mais en 1665, la pratique du culte protestant est interdite au Croisic. La révocation de l'édit de Nantes d' renforce l'interdiction et la plupart des protestants croisicais prennent des distances avec leur localité jusqu'à une disparition totale du culte local,.

La bataille des Cardinaux
La Bataille de la Baie de Quiberon,  : le Jour d'Après de Richard Wright. À droite, Le Soleil-Royal et Le Héros, en feu; au centre, HMS Resolution et HMS Essex, échoués; à gauche, Le Formidable, amariné par une frégate.

La bataille des Cardinaux s'est déroulée le dans un triangle de 7 milles marins formé par les îles d'Hœdic et Dumet et la pointe du Croisic. Épisode de la guerre de Sept Ans, elle oppose les flottes française et britannique. Le combat se déroule au milieu des éléments déchaînés, comme le rapporte un témoin posté en haut du clocher du Croisic :

« Je montais […] à la tour à une heure ou environ et de temps à autre dans les éclaircies nous apercevions quelques voiles sans en pouvoir précisément déterminer le nombre. Vers les trois heures, nous découvrîmes une grande quantité de vaisseaux qui tous couraient au nord-est, nous nous doutâmes que c'étaient les escadres de de Conflans et de Hawke. Nous ne fûmes pas longtemps dans l'incertitude, car dans l'instant nous nous aperçûmes qu'ils se canonnaient, ce qui continua jusque vers les cinq heures et demie du soir, les vents au nord-nord-ouest, grand vent et par grains […] »

— Olivier Chaline, conférence donnée au Croisic, le .

Selon le témoignage du guetteur du Croisic, le combat cesse vers 17  […] ». Une partie de la flotte française est au mouillage au sud-ouest de l’île Dumet, pêle-mêle avec les navires britanniques alors que onze vaisseaux se réfugient à l’embouchure de la Vilaine et que quelques navires français tentent de rejoindre l’île d'Aix,.

Entre 21  s'échoue sur le plateau du Four au large du Croisic et démâte, avec à bord, des prisonniers français du Formidable ; au matin du , le HMS Essex anglais, qui vient à sa rescousse s’y éventre à son tour. L’amiral de Conflans, « par une manœuvre sans excuses comme sans précédent dans la marine française [son vaisseau et son équipage sont encore intacts], fait couper les câbles du Soleil-Royal et vient s'échouer à l'entrée du port du Croisic vers sept heures du matin ». Le Héros vient à son tour s’échouer à l’extérieur du port. Les deux navires sont évacués et partiellement sabordés et incendiés ce jour-là pour ne pas être capturés alors que le reste de l'escadre s'est enfui. L'amiral de Conflans, débarqué en même temps que les 1 100 hommes du Soleil Royal, remet son épée à Michel Armand, marquis de Broc, commandant la place du Croisic : « Tenez, Monsieur, je doute désormais en avoir encore besoin […] ».

L'action se concentre alors pour plusieurs semaines au Croisic. Emmanuel-Armand de Vignerot du Plessis, duc d’Aiguillon et coordinateur du « Grand dessein de Louis XV », récemment installé dans la localité, refuse à Hawkes la restitution du Héros, qui bien qu’ayant amené son pavillon durant la bataille, s’est esquivé et a repris le combat. La demande britannique s’étend bientôt au Soleil Royal. Devant le refus d’Aiguillon, les Anglais s’approchent, au début de , de l’épave du Soleil Royal et parviennent à s’emparer de plusieurs canons et d’une statue de Louis XV, non sans avoir adressé aux Croisicais un ultimatum portant « que si l'on tentait de s'y opposer [au retrait des canons], ils bombarderaient la ville et la réduiraient en cendres ». La garnison du Croisic, obéissant aux ordres du marquis de Broc, et quoique assez faible, ouvre alors le feu sur les bâtiments anglais pour les éloigner des épaves. Irrités, le les Britanniques s'embossent et ouvrent le feu à leur tour. Pendant trois jours, les champs sont sillonnés par des boulets. Une bombe tombe dans le milieu du Croisic, devant la porte principale de l'église. Devant la résistance croisicaise, l'amiral Hawkes décide de relâcher sa pression sur la localité. Les blessés des combats des bâtiments échoués ont été pris en charge par les capucins du Croisic.

Un canon du Soleil Royal, propriété du musée national de la Marine, est demeuré sous la responsabilité de la localité depuis sa découverte en 1955,.

Révolution française et Empire

Les Croisicais participent au mouvement révolutionnaire dès 1788. Le , ils votent une délibération « pour obtenir l'effet de toutes ces réclamations et de toutes celles qui seront sollicitées par le vœu unanime des députés du tiers état de la province, [ils] prie[nt] États, de requérir l'adhésion de tous les membres du Tiers et de s'y réunir, afin d'opérer de concert le bien-être de la classe utile et molestée, et comme les francs-fiefs des marais salants regardent particulièrement notre territoire, d'en poursuivre l'adoucissement jusqu'aux pieds de Sa Majesté, et de prendre les mesures les plus convenables ».

Le , la ville célèbre, « par des feux de joie et des illuminations, la Révolution créée par le serment de la salle du Jeu de paume ». Par la loi du , Le Croisic est rattaché au district de Guérande. Le décret du et la Constitution du 5 fructidor an III créent le canton du Croisic auquel sont rattachés Batz et Le Pouliguen le .

Le , Guérande est attaquée par un fort parti de paysans emmenés par Thomas de Caradeuc et Guérif de Lanouan, officiers de l'Association bretonne contre-révolutionnaire ; ils disposent de deux canons pris aux batteries de la côte. Le , le district et la municipalité de Guérande capitulent et les insurgés déclarent la restauration de la royauté. Le même jour, ils somment les Croisicais d'envoyer « douze otages pour preuve de soumission, faute de quoi les corps administratifs exerçant un pouvoir usurpé, seront personnellement et sur leurs têtes responsables des malheurs qui en seront la suite ». Par 88 votes sur 166 bulletins exprimés, le conseil général de la commune accepte de fournir les douze otages demandés. La ville est néanmoins pillée le . Les rebelles mettent en place une municipalité royaliste qui prête serment à . Le général Beysser, accouru à La Roche-Bernard avec des troupes républicaines, intime aux Croisicais, le , de restaurer la municipalité républicaine, ce qui est fait le

Les années 1830 sont marquées par une forte épidémie de choléra. En 1832, 56 décès liés à l'épidémie sont relevés, soit près de la moitié des 115 morts enregistrées cette année-là dans la commune. Ils sont enterrés dans un cimetière particulier, situé près de la chapelle Saint-Goustan, sur décision municipale. L'épidémie prend fin au mois d'.

La digue du Tréhic

Ce n'est qu'en 1809 que commencent les travaux de la future digue du Tréhic, qui relie la falaise de Saint-Goustan au rocher du Tréhic, avec la pose des premiers gros blocs de lest. Les travaux d'amélioration du port sont lents et, en 1824, la digue ne s'élève qu'à 1,5  et de la direction des ponts et chaussées — enfin récompensées par la loi du relative à l'amélioration des ports de la métropole —, pour qu'un budget important soit attribué à la construction dune jetée de 858 . C'est finalement le que la première pierre de la jetée actuelle est scellée. L'adjudicataire de la deuxième tranche des travaux est Silvain Deslandes-Orière, que l'on retrouve plus tard à l'origine du complexe de bains de mer Deslandes. La dernière pierre de la jetée est posée le . Le phare est construit de 1869 à 1872.

L'essor des bains de mer, prélude à la modernisation de la commune

Dès 1800, le département de la Loire-Inférieure voit se développer les bains de mer, d'abord à Pornic, pour bénéficier des bienfaits de la source thermale de Malmy, puis au Croisic. En 1823, Édouard Richer décrit « l'anse du Sable-Menu où les dames vont prendre les bains de mer [et les petites grottes] retraites où les baigneuses se déshabillent ». Cinq ans plus tard, en 1828, c'est Auguste Lorieux, sous le pseudonyme Gustave Grandpré, qui écrit :

« […] Depuis quelque temps, les bains de mer sont fort à la mode. Aux eaux minérales, on préfère les ondes de l'océan ; Dieppe fait oublier Bagnière et Le Croisic a remplacé Dinan. Durant la belle saison, les rivages de la mer sont le rendez-vous de la bonne compagnie ; c'est là que s'assemblent tous les désœuvrés du monde[…] »

— Gustave Grandpré, Promenade au Croisic, 1828.

Durant la construction de la jetée du Tréhic à partir de 1840, Silvain Deslandes-Orière — ou plus couramment, Silvain Deslandes — remarque le potentiel du site de Saint-Goustan, à présent protégé des vents par la digue. Il entreprend en 1845 de remplacer les vastes bâtiments en bois érigés pour les besoins du chantier par un établissement de bains, pouvant accueillir plus de cent lits. Dès lors, les bains de mer sont lancés au Croisic et près de cinq cents baigneurs les fréquentent chaque année dès son ouverture, pour atteindre deux mille baigneurs annuels à la fin des années 1860. Une partie de la clientèle est logée en ville, faute de place dans le nouvel établissement. Les premiers chalets de la grande côte — le plus ancien étant construit près de la falaise du Sable-Menu — voient alors le jour avant 1875, tels le chalet Douillard à Port Lin, puis les chalets Blot, Chenantais, de Veillechèse ou la propriété Panneton-Levesque.

L'hôtel Deslandes accueille des célébrités comme Alfred de Musset, amateur régulier de la nouvelle station, tout comme Charles Monselet ou Jean-Auguste-Dominique Ingres. À leur tour, Narcisse Díaz de la Peña, José-Maria de Heredia et Honoré de Balzac profitent des services et du climat de la station ; ce dernier s'inspire d'ailleurs du site pour la rédaction de son roman Béatrix. Il écrit également, lors de son séjour dans les années 1830 à Batz-sur-Mer, Un drame au bord de la mer, court récit romanesque qui inspire Marcel L'Herbier en 1920 pour son film L'Homme du large, et qui a pour cadre Le Croisic et la Côte sauvage (« Grande Côte »).

Cet engouement pour Le Croisic pousse la commune à moderniser la localité et son activité économique traditionnelle. Les premières régates sont organisées en 1837 ; l'éclairage public apparaît en 1846 et huit réverbères à huile illuminent les nuits des estivants ; les chaussées des rues et places principales font l'objet de réfections de 1847 à 1853. Le

Les établissements Deslandes s'agrandissent à plusieurs reprises jusque dans les années 1870 et la station demeure très fréquentée jusqu'en 1885. Le fondateur du complexe Deslandes, désormais appelé hôtel de la Plage, décède le à l'âge de 94 ans. Ce décès coïncide avec le ralentissement de l'activité balnéaire du Croisic, ébauché dès 1885. La station est alors concurrencée par celle du Pouliguen et surtout par l'essor de La Baule, où en 1882, l'architecte paysagiste François Aubry dessine ce qui va devenir le quartier Benoît, prélude à l'impressionnante expansion de la baie du Pouliguen qui s'étend jusqu'à Pornichet.

Époque contemporaine

Les années 1870 voient d’autres efforts de modernisation de la localité. Le conseil municipal d’ vote une étude sur la distribution d’eau potable et d'un service d’eau. Le , le maire est mandaté pour signer un contrat de cinquante ans relatif à la fourniture du gaz nécessaire à l’éclairage public. La criée au poisson résulte d’une délibération du conseil municipal du , qui approuve la construction d’un marché couvert pour la vente aux enchères du poisson frais, place de la Motte, transformée de 2006 à 2008 en espace de culture, de spectacles et d'expositions sur l’actuelle place Boston.

Le Croisic attire toujours, en cette fin de Paul Bourget (1878) et Jean Richepin ; Paul Bourget, après Cruelle énigme écrit une courte nouvelle se rapportant au Croisic dans Une amoureuse de village, tandis que Richepin recueille dans la localité les éléments nécessaires à son roman La Glu (1881). À son tour, Jules Verne séjourne dans la localité en chez son ami Paul Levesque.

Sorti en 1913, le film muet La Glu, réalisé par Albert Capellani avec dans sa distribution Mistinguett et Paul Capellani a Le Croisic parmi ses lieux de tournage.

La commune n’échappe pas aux conflits mondiaux du . À partir de 1917, des centres d’aviation maritime produisant des hydravions de combat sont créés en Bretagne — Camaret-sur-Mer, Aber-Wrac'h et Lorient ; l’un d’eux s'installe au Croisic.

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, la localité n’est libérée que le  ; la commune constitue le dernier port libéré de France. Cette situation particulière est liée au développement de la poche de Saint-Nazaire, à partir du , zone de repli des troupes allemandes de Loire-Inférieure autour du port et de la base sous-marine de Saint-Nazaire.

  1. Marie Rouzeau, « Les paysages de l'ouest du département pendant les dix millénaires précédant notre ère », Histoire et culture en région nazairienne, ISBN ).
  2. Marie Rouzeau, « Les paysages de l'ouest du département pendant les dix millénaires précédant notre ère », Histoire et culture en région nazairienne, ISBN ).
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Héraldique

Blason
Un pal fleurdelysé, accosté de deux croissants adossés.
Détails
(Sceau 1557)
Historique
Blason
D'argent à la croix de gueules cantonnée de quatre mouchetures d’hermine de sable.
Devise
Crociliacis signum insigna
Détails
Armes aujourd'hui semblables à celles de la famille de Terves ; blason sculpté vers 1630 en l'hôtel de Coislin.
Officiel
  1. Potier de Courcy - Nobiliaire et armorial de Bretagne, 1890, tome 1
  2. Laurent Delpire, « Histoire de la presqu'île guérandaise : La ville et le port du Croisic à travers les siècles », dans Association Bretonne - Archéologie - Histoire - Agriculture – Économie, Comptes rendus, procès-verbaux, mémoires - Association bretonne et union régionaliste bretonne, Les Presses bretonnes, , 531 OCLC 3494992), p. 103 col. 2;


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