Clisson
Localisation
Clisson : descriptif
- Clisson
Clisson est une commune de l'Ouest de la France, située dans le département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire, entre Nantes, Cholet et La Roche-sur-Yon, à la limite du Maine-et-Loire et de la Vendée. Comptant 7 465 habitants en 2021 Clisson est au centre d'une unité urbaine (agglomération) incluant trois communes limitrophes et totalisant 18 138 habitants en 2014. Au Moyen Âge, Clisson faisait partie du duché de Bretagne et était avec son château la clé de voûte de la défense des marches de Bretagne face au Poitou et à l'Anjou. La ville est aussi connue comme Clisson l'italienne en raison de son architecture de style italianisant inspirée de modèles ruraux d'Italie centrale (Ombrie, Latium et Toscane) et de l'aspect paysager de la ville, composé par un artiste du début du XIXe siècle, François-Frédéric Lemot. Plus récemment, la ville a atteint une notoriété internationale grâce au festival de musiques extrêmes Hellfest, qui y est organisé chaque année depuis 2006.
Géographie
Situation
Située à la limite sud-est du pays du Vignoble nantais, Clisson se trouve dans la vallée de la Sèvre nantaise, à 25 Nantes, 15 Montaigu et 35 Cholet.
Communes limitrophes
Gorges Le Pallet |
Mouzillon - Vallet | Sèvremoine | ||
Gorges Saint-Lumine-de-Clisson |
N | Sèvremoine | ||
O Clisson E | ||||
S | ||||
Saint-Lumine-de-Clisson | Cugand | Gétigné |
Les communes limitrophes par département sont :
- en Loire-Atlantique : Gétigné, Mouzillon, Gorges et Saint-Hilaire-de-Clisson ;
- en Vendée : Cugand ;
- en Maine-et-Loire : Sèvremoine.
Hydrographie
La commune se trouvant à la confluence de la Sèvre nantaise et de la Moine, elle a été victime à plusieurs reprises de fortes crues tout d'abord en 1960 et surtout en 1983 qui a vu tout le bas de la ville submergé par la Sèvre.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,8 amplitude thermique annuelle de 14 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Haie-Fouassière », sur la commune de La Haie-Fouassière à 12 vol d'oiseau, est de 12,8 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
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- « », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
Toponymie
Les formes attestées les plus anciennes sont Clizun en 1075 et Clicio en 1152.
Le nom de Clisson serait issu :
- soit du celtique (gaulois) [*cleta] (clôture) qui a donné clisse, éclisse en français (« claie d'osier tressée ») dans le sens de plessis qui évoquerait un enclos entouré de haies entrelacées, suivi du suffixe gaulois et latin -onem, indiquant une présence. Cependant, ce mot n'est pas attesté en français avant le ;
- soit du celtique (gaulois) *klesiodunon qui se traduit par « forteresse des glaives ». Or, glaive se disait *cladio en gaulois, terme qui remonte, comme le breton kleze(ñv), au celtique commun *cladiio ;
- soit de Cliccius, nom latin porté par un personnage local, avec le suffixe -onem. Le même anthroponyme se retrouverait dans Clécy (Calvados, Cliciacum .
Clisson, située sur la limite entre le gallo et le poitevin, possède un nom en gallo, écrit Cllisson en écriture ABCD, Cliçon et Qiisson selon l'écriture MOGA ou Cliczon selon l'écriture ELG. Deux prononciations ont été relevées : [] ou [].
La forme bretonne proposée par l'Office Public de la Langue Bretonne est Klison et se prononce []. Le breton n'était pas traditionnellement parlé dans la commune.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, 1968, p. 1749.
- Hervé Abalain, Noms de lieux bretons, Paris, Editions Jean-paul Gisserot, , 126 ISBN et , lire en ligne), p. 63.
- Site du CNRTL : étymologie de "clisse"
- Magazine de la communauté de communes Vallée de Clisson, 2009, p. 22.
- Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, éditions errance, 2003, p. 117.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, op. cit.
- « », Institut du Galo
- « », Geobreizh (consulté le ).
- « », Chubri (consulté le ).
- « », Office Public de la Langue Bretonne
Histoire
Antiquité
Pendant l'Antiquité, Clisson se situe dans le pays des Pictons dans l'Aquitaine seconde.
Moyen Âge
Intégration au Royaume de Bretagne
La vallée de Clisson fait partie de l'ancien comté d'Herbauges. Elle est cédée en 942 par le comte de Poitiers Guillaume Tête d'Étoupe au profit du duc Alain Barbetorte. Clisson intègre la Marche de Bretagne. La vallée de Clisson se structure au cours du château de Clisson dont la construction est entamée sous Guillaume de Clisson, sur un éperon rocheux dominant la Sèvre, et se poursuit grâce à ses seigneurs successifs, dont le fameux de Clisson, Connétable de France.
Guerre de succession et guerre de Cent Ans
L'épisode de la guerre de Succession de Bretagne voit de Clisson et son frère Amaury soutenir chacun leur prétendant pour la succession au trône ducal de Bretagne. Olivier d'Angleterre. Pendant la guerre de Cent Ans, Son fils de Clisson est un des personnages clés de ce conflit. Il est connu pour ses multiples retournements et sa bravoure militaire. Sa fille, Marguerite de Clisson, dite Margot, fut une grande intrigante, En mai 1420, l'ambitieuse comtesse de Penthièvre tendit un piège au duc Jean V et à son frère le comte d'Étampes et les fit prisonniers au château de Champtoceaux. À la suite d'un soulèvement elle fut obligée de rendre la liberté à son suzerain, ses biens furent confisqués et Clisson devint l'apanage de Richard d'Etampes passant ainsi sous le contrôle de la Maison de Bretagne.
La vallée de Clisson est alors composée d’une quinzaine de paroisses, de petites seigneuries dont celles de Gétigné et de Monnières, et de nombreuses implantations religieuses (templiers, bénédictins, cordeliers). En 1433, Le duc de Bretagne (père de Anne de Bretagne) naît au château. La Vallée bénéficie à cette époque d’une position frontalière qui l’exempte des taxes sur les marchandises. La Vallée devient une région d’échange important. La force hydraulique des rivières de la Sèvre et de la Moine est un atout supplémentaire. On compte 14 tanneries pour le cuir, une petite manufacture d’amidon et 6 moulins à papier.
Les seigneurs de Clisson
- Vers 1038 : Guy de Clisson
- Vers 1043 : Bernard de Clisson, sans doute apparenté au précédent
- De 1061 à 1080 : Baudry de Clisson (????-1080), sans doute apparenté au précédent
- De 1081 à 1112 : de Clisson (????-1112), fils du précédent
- De 1125 à 1132 : Giraud de Clisson (????-1132), fils du précédent
- De ???? à ???? : de Clisson, fils du précédent
- Vers 1189 : Aimery de Clisson (????-????), frère du précédent
- De 1180 à 1204 : de Clisson (????-1204), neveu du précédent, fils de Gaudin II de Clisson
- De ???? à avant 1225 : Guillaume de Clisson « le Jeune » (1175-????), fils du précédent
- De avant 1225 à 1262 : de Clisson « le Vieil » (1205-1262), fils du précédent
- De avant 1262 à 1307 : de Clisson « le Jeune » (1236-1307), fils du précédent
- De 1307 à 1320 : de Clisson (1264-1343), fils du précédent
- De 1320 à 1343 : de Clisson (1300-1343), fils du précédent
- De 1343 à 1407 : de Clisson (1336-1407), fils du précédent
- De 1407 à 1420 : Marguerite de Clisson « l'Intrépide » (1366-1441), fille du précédent
- De 1420 à 1438 : Richard de Montfort dit « Richard d'Étampes » (1395-1438), par apanage
- De 1438 à 1481 : François de Montfort dit « de Bretagne » (1435-1488), fils du précédent
- De 1481 à 1510 : François de Montfort dit « d'Avaugour » (1462-1510), fils du précédent
- De 1510 à 1517 : François 1493-1517), fils du précédent
- De 1517 à 1549 : François 1549), fils du précédent
- De 1549 à 1598 : Odet d'Avaugour (????-1598), frère du précédent
- De 1598 à 1608 : Charles d'Avaugour (????-1608), fils du précédent
- De 1608 à 1637 : Claude 1581-1637), fils du précédent
- De 1637 à 1669 : Louis d'Avaugour (????-1669), fils du précédent
- De 1669 à 1699 : Claude 1629-1699), frère du précédent
- De 1699 à 1734 : Armand-François d'Avaugour (1682-1734), fils du précédent
- De 1734 à 1746 : Henri-François d'Avaugour (1685-1746), frère du précédent
- De 1746 à 1787 : Charles de Rohan-Soubise (1715-1787), cousin éloigné du précédent, arrière-arrière-arrière-petit-fils de Claude Ier d'Avaugour
- De 1787 à 1789 : Victoire de Rohan (1743-1807), fille du précédent, épouse Henri-Louis-Marie de Rohan (1745-1809), 'son cousin éloigné, arrière-arrière-arrière-arrière-petit-fils de Claude Ier d'Avaugour.
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de Clisson (1336-1407), seigneur de Clisson de 1343 à 1407.
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Richard d'Étampes (1395-1438), seigneur de Clisson de 1420 à 1438.
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de Bretagne (1435-1488), seigneur de Clisson de 1438 à 1481.
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Charles de Rohan-Soubise (1715-1787), seigneur de Clisson de 1746 à 1787.
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Le « Grand Hiver » de 1709 est terrible pour Clisson, il gèle la vigne et le blé. En 1710, la crue de la Sèvre provoque l'inondation des bas-quartiers. Une autre crue désastreuse eut lieu en 1770. L'eau monta à 25 pieds (7,62 mètres) au-dessus de l’étiage de la rivière. Les épidémies de petite vérole et dysenterie firent aussi rage autour de 1780.
Elle fut chef-lieu de district de 1790 à 1795.
Pendant la Révolution française, lors des guerres de Vendée, la vallée de Clisson fut ravagée. Le , la Convention décide la levée en masse de trois cent mille hommes. Clisson, comme beaucoup d’autres paroisses de la région ne se soumettent pas au recrutement. Le , l’insurrection commence dans le district de Clisson. Les Vendéens occupent Clisson le 15 mars. Le 18 mai, un détachement républicain entre dans la ville, commet un premier massacre et brûle des maisons. La comtesse de La Bouère évoque un soldat qui aurait fait fondre cent cinquante femme pour avoir leur graisse. Le 16 septembre, les Mayençais de Jean-Baptiste Kléber entrent dans Clisson. En évacuant plus tard la ville, ils mettent le feu au château et à un bon nombre de maisons. Le , les colonnes infernales occupent Clisson, des massacres ont encore lieu. La ville est alors complètement détruite. Clisson resta déserte durant deux ans, ses habitants ayant fui ou ayant été massacrés.
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Chassés d'Italie par les émeutiers anti-républicains, deux frères d'origine nantaise, Pierre et François Cacault (respectivement artiste peintre et diplomate) rentrent en France et décident de s'installer à Clisson en 1798, subjugués par le charme de sa vallée. Fortement marqués par la culture et l'art Italiens, ils entreprennent la construction d'un musée école dans un style architectural rural d'Italie centrale. Ami de François Cacault, François-Frédéric Lemot sculpteur officiel de Napoléon est invité à Clisson en 1805 pour l'inauguration du musée. Il acquiert tout d'abord la garenne du château (ancienne réserve de chasse des seigneurs de Clisson) juste après sa venue, puis le château lui-même en 1807. Il dit à propos de celui-ci :
« Affligé depuis longtemps de la destruction de presque tous nos édifices gothiques, je m’empressai d’acheter celui-ci, dans l’unique intention de conserver avec soin ce monument [...] »
Lemot le sculpteur est un artiste universel et il recompose comme un peintre dans son parc la Garenne une véritable peinture de paysage historique à l'échelle de la nature . Il va recomposer dans cet esprit tout le paysage de la ville alentour. Clisson et son paysage sont donc une réalisation artistique unique.
Le sculpteur pose un premier modèle d'architecture rurale inspiré de l'Italie centrale, dans son parc "La Maison du Jardinier". Celle ci possède principalement un style Ombrien flanqué d'un pavillon Toscan. Ce type d'architecture rurale est celle qui sert de motif dans les paysages historiques que Lemot affectionne particulièrement , ceux de Nicolas Poussin, qu'il mentionne dans sa correspondance avec Joseph Gautret , son régisseur. C'est aussi l'architecture que l'on trouve dans les peintures de paysage historique codifiées au XIX par le traité de Pierre Henri de Valenciennes : Éléments de perspective pratique, a l'usage des artistes, suivis de réflexions et conseils à un élève sur la peinture, et particulièrement sur le genre du paysage, Paris, Victor Desenne, J.-B.-M. Duprat, Jules-Louis-Melchior Porthmann, 1799. Celui-ci a semble-t-il joué un rôle dans l'aménagement du parc de la Garenne Lemot. Le style Italien développé dans ce parc va être dénommé "Style Rustique à L'Italienne" et va se diffuser très rapidement dans le vignoble nantais. La ressource existe (petites briques faite d'argile locale) la mise en œuvre en est très facile. Le traité de François-Léonard Seheult Les Petites maisons d'Italie : recueil d'architecture dessiné et mesuré en Italie dans les années 1791 à 1793. Paris, Vincent Fréal, 1936 (1re éd. 1821) semble être la base de la reconstruction.
Le vignoble nantais va donc l'adopter pour reconstruire les dépendances viticoles, les bâtiments industriels et les petites maisons . Pour les belles demeures des grands domaines viticoles, c'est le style Neo Palladien qui viendra en complément de la reconstruction.
Courant viaduc est construit entre 1840 et 1841 pour enjamber la Moine sur l'axe Nantes - Poitiers. Avant la création de celui-ci, seul le petit pont gothique Saint Antoine desservait cette route.
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François Cacault.
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François-Frédéric Lemot.
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Clisson subira d'importantes inondations en 1906, 1960 et 1983.
- *Clisson sur infobretagne
- P. de Berthou - Clisson et ses monuments : étude historique et archéologique, Ed. Boutin et Cosso, Nantes, 1900 (rééd. Clisson, 1990), 367 p..
- « », sur infobretagne.com (consulté le ).
- Anne Rolland-Boulestreau, « Résonance d’une « perversion » : tanner la peau humaine en Vendée militaire (1793-1794) », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest. Anjou. Maine. Poitou-Charente. Touraine, ISSN 0399-0826, DOI 10.4000/abpo.2575, lire en ligne, consulté le ).
- http://www.odile-halbert.com/Paroisse/Loireat/Clisson/Clisson.H-Ch05.pdf
- F.F. Lemot, Notice historique sur la ville et le château de Clisson, 1812.
- Historique de la ville sur /www.mairie-clisson.com, consulté le .
Héraldique
Blasonnement :
De gueules au lion d'argent, couronné, lampassé et armé d'or.
Commentaires : D'après La France illustrée, 1882, de Victor Adolphe Malte-Brun. Brevet d'Hozier (1286).
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