Cholet
Localisation
Cholet : descriptif
- Cholet
Cholet est une commune française, chef-lieu d'arrondissement, située dans le département de Maine-et-Loire en région Pays de la Loire
Elle est la deuxième plus grande ville du Maine-et-Loire après Angers. Elle est la commune principale des Mauges, au sud-ouest de l'ancienne province d'Anjou, à proximité immédiate de la Loire-Atlantique (ancienne province de Bretagne), de la Vendée et des Deux-Sèvres (ancienne province du Poitou)
L'architecture et l'héritage culturel locaux sont fortement influencés par cette situation géographique. Son maire est depuis 1995, l'ex-député Gilles Bourdouleix.
Géographie
Localisation
Cholet se situe à l'extrémité sud-ouest du département de Maine-et-Loire, aux limites de trois départements des Pays de la Loire (Maine-et-Loire, Vendée, Loire-Atlantique) ainsi que d'un département de la région Nouvelle-Aquitaine (Deux-Sèvres). À vol d'oiseau, la commune se situe à 51,6 Angers, à 60,2 La Roche-sur-Yon, à 53,4 Nantes et à 106,7 Poitiers.
La confusion, selon laquelle Cholet est située en Vendée, persiste dans la pensée populaire alors qu'elle en est éloignée géographiquement d'une dizaine de kilomètres. Cette situation est due à sa plus forte ressemblance physique avec la Vendée qu'avec le reste de l'Anjou et de ses constructions en pierres de taille du bassin de la Loire mais aussi par le fait que Cholet est la principale ville conquise par l'armée catholique et royale durant la guerre de Vendée.
Communes limitrophes
Cholet est limitrophe de onze autres communes dont une en Deux-Sèvres et une autre en Vendée.
Le , Le Puy-Saint-Bonnet, qui appartient au département des Deux-Sèvres dans la région Poitou-Charentes, fusionne avec sa voisine Cholet. Les limites de départements et régions sont donc modifiées à cette occasion. Le Puy-Saint-Bonnet adopte le statut de commune associée et conserve pour elle-même son ancien code INSEE issu des Deux-Sèvres.
Géologie et relief
Au niveau régional, le territoire de Cholet est situé dans le domaine sud armoricain (plus précisément le domaine choletais) marqué par la phase orogénique bretonne de l'orogenèse varisque, au début du Carbonifère inférieur, ou Tournaisien, il y a environ 360 Ma. La collision continentale au cours de l'orogenèse varisque proprement dite se traduit dans le Massif armoricain par un métamorphisme général de basse-moyenne pression, formant les gneiss et micaschistes, par des phases de cisaillement et par une anatexie générant migmatites et granites. Elle se traduit enfin, par la mise en place de nombreux leucogranites (à deux micas muscovite et biotite) intrusifs à travers les schistes cristallins, concomitamment aux cisaillements et à ce métamorphisme. Cholet fait ainsi partie d'une grande ceinture de leucogranites au sud du Massif armoricain. Cette ceinture correspond à un immense batholite mis en place dans des roches métamorphiques, seuls quelques plutons atteignant le Paléozoïque épimétamorphique. Ce batholite est subdivisé en plusieurs bandes (« rubans ») qui montrent une nette divergence vers l'Est : un axe majeur (Pointe du Raz - Nantes - Parthenay - Millevaches) à convexité nord-est (orienté N 110-130 °E) associé au cisaillement sud-armoricain (décrochement dextre selon une orientation cadomienne dont le rejet horizontal atteindrait 500 ), duquel fait partie Cholet ; au nord de cet axe, la bande Locronan-Lizio correspondant à plusieurs rubans orientés N 60 à 100°E (chapelet d'apophyses Bignan, Guéhenno, Savenay, etc.) ; au sud de cet axe, une échine discontinue de moles syntectoniques (massifs de Trégunc, Pont-l'Abbé, Port-Louis-Ploemeur, Glénan-Quiberon-Houat-Hoedic-Guérande-Le Croisic, Saint-Brévin, Noirmoutier-La Roche-sur-Yon) allongés en direction sud-armoricaine dont le parallélisme avec le cisaillement sud-armoricaine incite à penser à l'influence indirecte d'une contrainte linéamentaire. Ces granites intrusifs, datés de 320 millions d'années, sont produits par fusion de métasédiments avec des taux de fusion faibles, probablement en relation avec des processus de relaxation thermique.
Au niveau local, le territoire appartient plus précisément au complexe de Cholet-Thouars qui affleure au sein du bloc précambrien des Mauges selon une bande d’environ 60 synclinale depuis Cholet jusqu’à Thouars. Ce complexe comprend une puissante unité éruptive essentiellement rhyolitique à l’ouest (« Rhyolites du Choletais »), qui se prolonge vers l’est en un ensemble à dominante microgranitique (« Microgranite de Thouars ») où se « fondent » des pointements dioritiques à gabbroïques comagmatiques. Ces ensembles magmatiques datés de - 520 Ma correspondent à un volcanisme bimodal à composante crustale (volcanisme acide rhyolitique) et mantellique (volcanisme basique gabbroique) de distension intracontinentale, ce qui suggère la formation d’un « Rift du Choletais » qui a avorté et n’a pas évolué vers une océanisation.
La superficie de la commune est de 8 747 hectares ; son altitude varie entre 63 et 184 mètres.
On trouve plusieurs repères de niveau d'altitude à Cholet : celui de la gare indique 125,278 mètres ; le plus haut relevé se trouve au rond-point de Paris, qui enregistre 130,990 mètres.
Hydrographie
Cholet possède plusieurs plans d'eau :
- le lac de Ribou ;
- l'étang du Bois-Régnier ;
- l'étang de la Godinière qui s'étend sur 7 ;
- l'étang de Mocrat d'une surface de 6 865 ;
- l'étang des Noues.
Sur des communes voisines on trouve deux autres plans d'eau qui alimentent également Cholet : le lac du Verdon (sur les communes de Maulévrier, La Tessoualle et Saint-Pierre-des-Échaubrognes) ainsi que l'étang de Péronne à Chanteloup-les-Bois.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat complétée par des études régionales prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1965 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 2,4 | 2,1 | 4 | 5,6 | 9,2 | 12 | 13,9 | 13,8 | 11,4 | 9,1 | 5,1 | 2,7 | 7,6 |
Température moyenne (°C) | 5,2 | 5,6 | 8,2 | 10,3 | 14 | 17,3 | 19,3 | 19,3 | 16,6 | 13 | 8,3 | 5,5 | 11,9 |
Température maximale moyenne (°C) | 8 | 9 | 12,3 | 15 | 18,8 | 22,6 | 24,8 | 24,9 | 21,7 | 16,8 | 11,4 | 8,3 | 16,2 |
Record de froid (°C) date du record |
−14,6 17.01.1987 |
−12,9 21.02.1986 |
−10,2 01.03.05 |
−3,6 12.04.1986 |
−1 03.05.1967 |
3,5 03.06.1975 |
5,5 05.07.1965 |
4,7 28.08.1986 |
2,5 24.09.1973 |
−3,1 30.10.1997 |
−7 30.11.1977 |
−9,9 29.12.1996 |
−14,6 1987 |
Record de chaleur (°C) date du record |
17,3 01.01.22 |
22,7 27.02.19 |
23,6 31.03.21 |
28,3 30.04.05 |
31,1 26.05.17 |
37,2 27.06.19 |
41,3 18.07.22 |
38,9 07.08.20 |
34,3 14.09.20 |
29,7 02.10.11 |
21,7 01.11.15 |
18,2 07.12.00 |
41,3 2022 |
Précipitations (mm) | 84,6 | 62,8 | 59,3 | 58,7 | 65,1 | 41,7 | 52,5 | 41,4 | 63 | 83,8 | 81 | 83,6 | 777,5 |
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Toponymie
L'étymologie du toponyme Cholet est discutée (grammatici certant). Au , soit du type Cauletum, soit Calletum castrum. À partir de là, deux étymologies sont proposées sans qu'il paraisse possible de trancher :
- une traditionnelle, dérivant ce nom de caulis (chou) ; le nom commun cholet existe dans la région pour désigner une plantation de choux (on retrouve cette étymologie dans plusieurs noms de communes françaises : Caulières (Somme), Caullery (Nord), etc. ;
- une autre se réfère précisément à la forme Calletum castrum (ou calletum) qui vient du gaulois latinisé calla (rocher) — dérivé d'une racine préceltique *kal- que l'on retrouve dans le nom de Chalonnes — et Cholet signifie alors château sur un socle rocheux.
Une troisième proposition indique que Cholet vient du gaélique koilte, armoricain coelte, la forêt. De coelte les Romains ont fait, en transposant le e final, Coletum (cartulaire de Chemillé 1030-1080), puis Choletum (cartulaire de Saint-Serge 1052-1094 et cartulaire de Chemillé 1082-1100) qui devient Choleth (1100-1120), Choleit (1125-1134) et enfin le Cholet d'aujourd'hui, que nous trouvons même écrit à la façon moderne dans le cartulaire de Chemillé aux deux années 1052 et 1082.
Une quatrième hypothèse, plus récente, fait de la forme ancienne Cauletum datée de 1030 un dérivé du radical latin calx, « chaux », accompagné du suffixe diminutif -ittu, pour désigner un petit four à chaux (du même radical sont issus l'ancien français chaulant, « chaufournier » et le poitevin chaulier de même sens). La forme vulgaire, Cholet, est attestée dès 1056-82.
- Pierre-Louis Augereau, Les secrets des noms de communes et lieux-dits du Maine-et-Loire, lire en ligne].
- Pierre-Henri Billy 2011, p. 189.
- Célestin Port 1878, p. 699.
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Histoire
La Préhistoire et l'Antiquité
De nombreuses découvertes permettent de prouver l'existence d'une présence préhistorique sur le territoire de la commune. Y ont été retrouvés, notamment, plusieurs polissoirs et trente-trois haches de pierre polie. De l'époque néolithique, il ne reste plus que trois menhirs à Cholet : un situé au lieu-dit la Garde, un second (la Pierre Plate) au lieu-dit la Pochetière et un troisième (le Grand menhir de la Garde) déplacé au jardin du Mail à Cholet en 1885. Quatre autres menhirs au lieu-dit Gué-au-Boin et un cinquième à La Bréchoire ont été détruits ou sont disparus.
Des époques celtique et gallo-romaine, il ne reste que peu de vestiges :
- une nécropole, allant du néolithique à l'antiquité, mise au jour dans le quartier Montruonde et regroupant des tombes à inhumations et à incinérations ;
- une voie romaine reliant Poitiers à Nantes par Segora, traversant le territoire, près de la gare ferroviaire ;
- les fouilles archéologiques[Quand ?] ont mis au jour un habitat fortifié gaulois, au lieu-dit des Natteries. L'ensemble quadrangulaire daté de La Tène couvre environ 128 .
Le Moyen Âge
Foulque Nerra, comte d'Anjou, réussit à mettre la main sur l'ensemble du territoire des Mauges, au début du Célestin Port, la famille dite désormais de Cholet n'exerce pas encore la seigneurie mais possède la châtellenie. En 1075, c'est Hamelin de Cholet qui détient la place, suivi de son fils Jean. Vers 1092, elle appartient à Rainauld, puis à son fils Mathieu. On trouve le fils de Mathieu, André, vers 1150, puis Raoul de Cholet, vers 1169 ; des parents des châtelains sont également cités : Normand et Guillaume de Cholet, Hameline religieuse au Ronceray et Milecende de Cholet prieure de Seiches-sur-le-Loir.
La famille de Cholet s'éteint au début du La Possonnière, dont la famille règne tout le long du siècle sur Cholet. Le château est reconstruit mais au début du fief est récupéré par le suzerain, le seigneur de Chemillé. Par le mariage de Thomasse de Chemillé — probablement une Chemillé-Thouars, peut-être une sœur ou du moins une proche parente de Thomas de Chemillé qui fut le père de Jeanne, dame de Chemillé et de Mortagne et par elle le beau-père de Barthélemy (Jean) de La Haye-Passavant — avec Philippe de Montalais, sire de Chambellay, Cholet passe en 1340 dans la famille de Montalais puis, par le mariage de leur petite-fille Marie de Montalais (fille de Robin, sœur d'Ambroise, tante d'Hugues et grand-tante de Mathurin de Montalais) avec Briant V de Montjean (mort vers 1400), dans la famille de Montjean,.
En 1343, le sel devient un monopole d'État, par une ordonnance du roi Philippe VI de Valois, qui institue la gabelle, la taxe sur le sel. L'Anjou fait partie des pays de grande gabelle et comprend seize tribunaux spéciaux ou greniers à sel dont celui de Cholet.
Jean II de Montjean (mort vers le milieu du Jean d'Orléans (le grand-père paternel de ), qui les revend en 1463 à Antoinette de Maignelais (née vers 1434), liée à Charles VII puis maîtresse de , duc de Bretagne. Elle meurt vers 1474/1475 ; elle est inhumée dans la chapelle des Cordeliers de Cholet. Son fils Artus de Villequier hérite mais doit vendre à Tanneguy du Chastel et à sa fille Jeanne du Chastel.
Les Temps modernes
Jeanne du Chastel, dame de Combourg par sa mère Jeanne Raguenel, étant mariée avec Louis de Montjean (fils aîné de Jean II et mort avant 1508), Cholet revient donc aux Montjean. Leur fils le maréchal René de Montjean épouse sans postérité Philippes de Montespedon (prénom alors épicène) ; veuve en 1539, elle se remarie en 1544 à Charles de La Roche-sur-Yon et lui laisse Cholet ; Philippes de Montespedon était de son propre chef dame de Beaupréau et de Chemillé.
Plus tard, l'héritier de Philippes de Montespedon, Guy III de Scépeaux, vend la terre de Cholet dès 1578 à André de Beauvau-Pimpéan, fils de René, fils de Louis, fils d'Antoine, fils lui-même de Bertrand de Beauvau. André meurt tragiquement, exécuté en 1579. André fut le mari de Philippa/Philippe de Naillac, morte en 1603, fille de René de Naillac, Charles IX. Veuve, elle se remarie en 1581 avec Claude III Barjot de Moussy. Léonor oratorien ; fils de Claude III Barjot et de sa Richelieu). D'où la succession de Cholet à leurs fils :
- Claude-Philippe Barjot (tué en duel en 1618) ; sa veuve Charlotte des Boves se remarie avec le maréchal-duc Henri de La Ferté ;
- Léonor II Barjot de Moussy, mort en 1644, marié en 1629 avec Léonore Voyer de Paulmy, morte en 1654, petite-cousine de René de Voyer de Paulmy d'Argenson.
René de Maillé-Karman et ils ont un fils, René II Barjot de Moussy (1658-1729). La terre de Cholet devient baronnie avant 1618 et ensuite marquisat.
Avant 1671, le marquisat de Cholet passe aux de Broon, cédé par René , mort en 1701 sans postérité, rebâtit le château ; il acquiert aussi le comté de Chemillé vers 1680 ; les armes des Broon ont donné le blason de Cholet.
Les de Broon de Fourneaux vendent le marquisat de Cholet et le comté de Chemillé en 1702 à François-Édouard Colbert (1674-1706), fils d'Édouard-François Colbert et père de Louis-René-Édouard Colbert de Maulévrier (1699-1750) ; ce dernier est le père de François-Édouard-Henri-René (1727-1748) et l'oncle d'Édouard-Victurnien-Charles-René (1754-1839) et d'Édouard-Charles-Victurnien Colbert. Le , les créanciers des Colbert de Maulévrier obtiennent l'adjudication de Cholet et Chemillé, pour 482 000 livres environ, au profit du marquis Louis Le Peultre de Marigny, qui cède en 1763 au comte Gabriel François de Rougé, bienfaiteur de Cholet. Gabriel-François de Rougé est suivi de sa veuve Marie-Anne-Christine-Joséphine de Croÿ d'Havré (1737-1788) puis du frère de celle-ci, le duc d'Havré Joseph-Anne-Auguste-Maximilien de Croÿ (1744-1839), dernier comte de Chemillé et marquis de Cholet.
Plusieurs seigneurs marquent ainsi l'histoire de la ville à l'époque moderne : René Barjot, marquis de Cholet (1605-1665), René-François de Broon (1668-1701), Louis-René-Édouard Colbert de Maulévrier et Gabriel-François de Rougé dit " le marquis de Cholet " de 1763 à 1786, en l'honneur duquel on crée la place Rougé dans le centre de la ville.
En 1858, on relève seulement 126 plaques de rue à Cholet. Selon une observation de Pierre Boureau, c'est en 1871 que le conseil municipal (maire : Zacharie Loiseau), décide la numérotation des maisons. On relève à l'époque 1 500 maisons à Cholet. C'est ensuite sous le court mandat de Léon Pissot que sont généralisé les plaques des rues et celles des numéros des maisons.
L'industrie textile est à l'origine du développement de la cité, sous l'Ancien Régime. Dans la première ville industrielle du département, un siècle plus tard, aucune rue n'est encore venue honorer quelque figure ouvrière du tissage. Comme le relève Jean-Joseph Chevalier : « le monde du travail reste le trou noir de la mémoire choletaise ». Se trouve-t-il rendu invisible par le tropisme de la tradition vendéenne ?
La Révolution et l'Empire
Cholet subit de terribles destructions, à l'époque des guerres de Vendée, en particulier lors de la bataille de Cholet, le . La ville est détruite de 60 à 70 % et a perdu 5 000 habitants, tués ou disparus, sur une population de 8 400 à 8 500 avant le conflit. En bordure de la voie inter-quartiers, près de l'aérodrome, un nouveau monument commémore cet événement en 1993 parmi six autres croix érigées antérieurement pour le jubilé de 1850,, dont quatre toujours présentes sur la voie publique.
Le mouchoir de Cholet
Une des spécialités textiles de Cholet est son célèbre mouchoir rouge qui lui vaut son appellation de Capitale du mouchoir et dont Théodore Botrel s'est inspiré pour composer une chanson intitulée Le mouchoir rouge de Cholet. L'histoire de ce mouchoir remonte aux guerres de Vendée : en effet, le , la grande bataille de Cholet oppose, d'un côté, les Vendéens, avec d'Elbée, Bonchamps, la Rochejaquelein, Stofflet, de l'autre Beaupuy, Travot, Marceau, Kléber et les Mayençais. Henri de la Rochejaquelein porte à son chapeau, sur sa poitrine et à son côté, trois mouchoirs blancs de Cholet, afin de mieux se faire reconnaître de ses hommes, mouchoirs qui le désignent tout aussi sûrement aux balles républicaines. Ayant utilisé un de ces mouchoirs blancs pour panser une blessure, celui-ci devient rouge de son sang. C'est cet acte de bravoure que Théodore Botrel a voulu immortaliser en l'attribuant, sans doute pour la rime, au général vendéen Charette. Un cénotaphe est érigé, au lieu-dit la Haie de Bureau, entre Cholet et Nuaillé, à l'endroit où Henri de la Rochejaquelein est blessé mortellement le . Depuis, le mouchoir traditionnel de Cholet créé par un industriel local, Léon Maret, est rouge avec des bandes blanches. Il est l'ambassadeur de Cholet, tant intra-muros qu'à l'extérieur de la ville, porté en déplacement par les membres de la Jeune-France.
L'époque contemporaine
Les filatures, les tissages et les blanchisseries marquent le paysage de la ville, au . Quelques grandes familles de marchands-fabricants font travailler des milliers de tisserands des alentours, dans leurs caves (voir l'habitat caractéristique des « maisons de tisserands »).
Dès la fin du années 1950, d'autres industries s'implantent — Michelin notamment — et une expansion urbaine transforme la sous-préfecture en une véritable ville moyenne, centre commercial important — présence par exemple d'un centre commercial en plein centre-ville, Les Arcades Rougé, ouvert en novembre 2009 et de magasins d'usine, sur le territoire de la commune voisine de La Séguinière — aux industries diversifiées et siège du deuxième bassin d'emploi de la région Pays de la Loire, après l'agglomération Nantes-Saint-Nazaire. La ville souffre, néanmoins, d'un manque d'emplois tertiaires. Elle est également défavorisée par un certain enclavement dans le passé mais cet état de fait diminue à la suite de l'ouverture de l'autoroute A87, mise en service en 2002, vers Angers et, en 2003, vers La Roche-sur-Yon.
Le , la commune voisine du Puy-Saint-Bonnet située précédemment dans le département des Deux-Sèvres, fusionne avec Cholet. Les limites des départements sont donc modifiées à cette occasion. Le Puy-Saint-Bonnet conserve le statut de commune associée et compte 1 760 habitants en 1999.
En , le maire, Gilles Bourdouleix, lance l'idée d'un rattachement de Cholet et de son agglomération au département de la Vendée, à la suite de sa brouille avec le Conseil général de Maine-et-Loire ; sa proposition d'un référendum fait toutefois long feu. Il relance sa proposition en 2011, durant la campagne des élections sénatoriales, précisant que son projet de 2006 était « une blague ».
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