Saint-Georges-de-la-Couée
Localisation
Saint-Georges-de-la-Couée : descriptif
- Saint-Georges-de-la-Couée
Saint-Georges-de-la-Couée est une commune française, située dans le département de la Sarthe en région Pays de la Loire, peuplée de 161 habitants. La commune fait partie de la province historique du Maine, et se situe dans le Haut-Maine.
Géographie
Saint-Georges-de-la-Couée est un village sarthois situé à 40 Mans, dans le canton du Grand-Lucé.
Communes limitrophes
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Moyenne vallée de la Loire, caractérisée par une bonne insolation (1 850 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 amplitude thermique annuelle de 14,5 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune du Luart à 25 vol d'oiseau, est de 12,0 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
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- « », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
Histoire
Les origines
Les textes anciens permettent de tracer l’histoire de Saint-Georges-de-la-Couée depuis l’époque de l’antique villa mérovingienne Sabonarias sise au pays du Mans, dans la région du Labricin (Lavardin).
Pour autant, des traces de civilisations plus anciennes attestent de la présence humaine du temps des Celtes et à l’époque gallo-romaine : présence d’une voie romaine au nord de la commune, appelée via Saturniacensis ou chemin ferré, de fondations d’une villa gallo-romaine près d’une fontaine d’eau vive, des restes d’une forge près de la voie romaine et découverte en 1832 de nombreuses pièces aux effigies des empereurs gaulois du .
Des textes permettent de remonter l’histoire de la commune depuis le IVe siècle :
- Saint-Liboire, évêque du Mans de 348 à 397, consacra une église sur le territoire de la villa Sabonarias : elle pourrait avoir eu rang d’église paroissiale et elle était taxée de deux livres d’huile et une de cire ;
- Saint-Bertrand, évêque de 587 à 623, céda par testament en 616 les bénéfices des terres de la Villa Sabonarias à l'abbaye Saint-Pierre-et-Saint-Paul du Mans, en particulier des vignes qu’il possédait en ce lieu ;
- Atiglibert, évêque du Mans de 670 à 705, donne à l'abbaye de Saint-Calais créée par les Cénobites, une partie des terres de la villa Sabonarias ;
- C’est sur ces terres que saint Siviard, abbé de Saint-Calais, créa au ; une chapelle, localisée non loin de l’actuelle chapelle Saint-Fraimbault, fut construite par les moines de l’abbaye de Saint-Calais pour abriter les reliques de saint Siviard ;
- Mérolle, évêque du Mans de 772 à 785, fait un échange de terres avec l’abbaye de Saint-Calais ; le prieuré de Saint-Siviard devient pleine propriété de l'abbaye de Saint-Calais, acte officialisé par un édit de Charlemagne de 774 ;
- Saint-Aldric, évêque du Mans de 832 à 856, encouragea les colons à venir s’installer dans le Maine. Dans ce cadre, il créa une mansion à la villa Sabonarias, construisit des maisons et des étables, fit don de troupeaux et légua par testament en 832 des ressources au monastère de Saint-Siviard.
Sabonarias vient du latin sapo (savon) et signifie "lieux où l'on fabrique le savon", traduit en français par Savonnières. On retrouve le nom de cette villa sous la forme de Sabonarensae en 616, Savonerolas ou Savonariis au IXe siècle. Cette fabrique de savon était installée au bord du ruisseau la Savonnière, sur l’actuel hameau de Saint-Fraimbault, dans la vallée des Gabrones (du breton ancien gabr et du celte gabras, qui veulent dire chèvre). Le savon, une invention des celtes, était principalement fabriqué avec du bois de hêtre et du suif de chèvre.
À la fin du première millénaire, les Normands et les Bretons ravagèrent le pays et ruinèrent tous les édifices.
Quand l’heure de la reconstruction sonna au début du XIe siècle, les terres de la villa Sabonarias furent petit à petit divisées en de nombreux fiefs dont :
- Saint-Georges-de-la-Couée qui relevait de Château-du-Loir ;
- Saint-Sénard (nom dérivé de Saint-Siviard), fief situé sur le territoire de l’actuel hameau de Saint-Fraimbault et dépendant du comté de Vendôme ;
- Saint-Siviard, ses dépendances et au moins une métairie qui appartenaient à l’abbaye de Saint-Calais ;
- plusieurs autres fiefs ou parties de fief comme Aigrefin qui relevait du Mans, la Richardière qui dépendait de Montreuil-le-Henri, la Guinandière, la Verronière, le Peray…
Toponymie
On retrouve dans les textes anciens plusieurs déclinaisons du nom de Saint-Georges-de-la-Couée : Sanctus Georgius a Laqueo Caudato, Sancti-Georgii de Lacu, Sanctus Georgius ab aquis, qui ont donné au cours du temps et des déformations du langage parlé : Saint-Georges-de-Lacq-Couée, Saint-Georges-de-Lacoué, Saint-Georges-de-Laquoué…
Plusieurs théories ont été émises sur l’origine du nom de Saint-Georges-de-la-Couée. Il est possible que le nom primitif de Sanctus Georgius a Laqueo Caudato fasse référence à un document officiel très ancien (diplôme, charte…) authentifié par des sceaux accrochés à des lacs ou lacets (Laqueo) et des bandes de parchemin qu’on appelaient des queues (Caudato). La queue, tout comme Laqueo, a pu au cours des temps se transformer dans le patois local en « la Couée ».
Les autres déclinaisons trouvées dans les documents anciens font référence à « l’eau » (Lacu, Aquis…), justifiée par la présence de nombreuses sources et fontaines sur la commune. À noter que l’on trouve également le nom de Saint-Georges-de-Clermont au XVIe siècle, du nom des seigneurs des lieux (Sanctus Georgius à Clarmontano), mais ce nom n’a pas perduré.
Moyen Âge
Vers 1038, Gervais, seigneur de Château-du-Loir et évêque du Mans, crée à des fins défensives le castrum Luciaci, qui deviendra Lucé. Le fief de Saint-Georges est alors administré par le délégué de Gervais à Lucé, le chevalier Hubaud de Lucé. Vers 1100, son fils, Thibaud de Lucé, fit don à l’église de la dîme tirée d’une terre nommée « Mons Boeria », probablement le lieu appelé « la Boirie » situé sur les hauteurs du bourg de Saint-Georges-de-la-Couée.
En 1386, Louis de Clermont, seigneur de Gallerande, fait aveu et hommage simple au seigneur de Lucé, Brisegaud de Coësmes, pour le fief de Saint-Georges. Jeanne de Boirot, son épouse, lui a amené en dot le fief de Saint-Georges, fief qui sera administré par la famille de Clermont jusqu’en 1650. Au tout début du XVe siècle, les seigneurs de Saint-Georges font construire un manoir sur les hauts du village, actuellement la Davilière, qui deviendra leur centre administratif (recette, justice…).
En 1539, la seigneurie de Lucé est érigée en baronnie par François Rupt, second fils de René . Entre-temps, René .
Les seigneurs de Saint-Georges-de-la-Couée issus de la famille de Clermont Gallerande furent successivement :
- René de Clermont, seigneur de Saint-Georges (? - 1540), marié à Philiberte de Goux qui amena en dot la baronnie de Rupt et les terres de Delain en Franche-Comté ;
- Thomas de Clermont, seigneur de Saint-Georges (1517 - 1595), marié en 1581 à Jeanne de Périers ;
- Hardouin de Clermont, seigneur de Saint-Georges (? - 1633), marié en 1598 à Jeanne de Harlay qui amena en dot le marquisat de Montglas en Seine-et-Marne ;
- Victor de Clermont seigneur de Saint-Georges (? - 1655), non marié et sans descendant.
Ancien régime
Au .
Pendant les troubles des guerres de religion, Thomas de Clermont dû donner de sa personne pour sauvegarder le village des exactions de bandes armées. Alors que le village s’était déclaré contre la ligue et pour le roi Henri IV, le , il fut mis à rançon par le capitaine André détaché avec sa compagnie du corps d’armée que commandait sous les murs de Lavardin le prince de Conti. Le seigneur de Saint-Georges alla à la rencontre du prince pour le supplier d’épargner le village. Conti donna l’ordre au capitaine André de quitter la paroisse, comme « n’étant pas de bonne prise ». Pour autant, fidèle à ses méthodes, le capitaine força les habitants à lui fournir des vivres avant son départ.
Victor, le dernier Clermont seigneur de Saint-Georges n’ayant pas de descendant, le fief est vendu vers 1650 à Gilles le Forestier de Bonpart, seigneur de la Chesnuère, château situé près de Ruillé-sur-Loir. La Chesnuère faisait aveu directement au comte de Vendôme mais pour autant, il semble que le fief de Saint-Georges ait continué de relever de la coutume du Maine au moins jusqu’au milieu du François Michel Le Tellier, marquis de Louvois, époux de Jeanne Souvré qui lui a apporté en dot le marquisat de Courtanvaux, achète le château de la Chesnuère pour 88 000 livres. Le dernier seigneur de Saint-Georges sera Pierre de Montesquiou Fezensac, époux de Louise-Charlotte-Françoise le Tellier.
Chapelle de Saint-Siviard, monastère et métairie
C’est sur les terres de la villa Sabonarias données par l’évêque du Mans Atiglibert à l’abbaye de Saint-Calais, que Saint-Siviard construisit un petit monastère au . Pour autant, la possession de ces terres sera contestée par les successeurs de l’évêque et il faut un édit de Charlemagne en 774 pour que le monastère et des fermes situées à proximité entrent définitivement dans les biens de l’abbaye de Saint-Calais. L’abbaye perçoit une partie de la dîme rattachée à la chapelle et prélève sa part sur les cinq fêtes principales de l’année. Un document atteste qu’en 1398, l’abbaye avait le droit de simple justice sur Saint-Siviard.
À la fin du .
Fief de Saint-Sénard
Le fief de Saint-Sénard, créé sur les terres données par l’évêque du Mans à l’abbaye de Saint-Calais au .
Au . La famille de Berziau, propriétaire du petit Bénéhart et seigneurs de la Chesnuère, achète le fief de Saint-Sénard en 1605. En 1643, Gilles le Forestier de Bonpart rachète de château de la Chesnuère et devient propriétaire du fief de Saint-Sénard.
En 1675, le marquis de Louvois achète le château de la Chesnuère et le fief de Saint-Sénard entre dans les possessions du marquisat de Courtanvaux dont le château est situé à Bessé-sur-Braye.
Époque moderne
À la Révolution, les fiefs de Saint-Georges et de Saint-Fraimbault (anciennement Saint-Sénart), les terres de Saint-Siviard et quelques fiefs alentour ou parties de fiefs, comme une partie d’Aigrefin et de la Guinandière, sont réunis pour former la commune de Saint-Georges-de-la-Couée. Le a lieu dans église une assemblée qui va élire le premier maire de la commune. Après avoir suivi la grand messe, les citoyens « actifs », seuls autorisés à participer à l’élection, choisissent Michel David comme maire, assisté des officiers municipaux Boulay, Delafresnaye, Loyzeau, Chevereau et Pasquier. Viendront deux jours après, l’élection du procureur de la commune, Jacques Goullet, et des 12 notables qui formeront le conseil municipal.
En 1871, des combats ont lieu sur la route allant de Vancé à Montreuil-le-Henri, sur les hauteurs de Saint-Georges, entre des unités de l’armée de la Loire et les Prussiens. Le comte Frédéric Édouard de Roquefeuil, capitaine au .
La Première Guerre mondiale verra vingt-huit enfants de la commune tomber au champ d’honneur. La Seconde Guerre mondiale causera la mort de cinq habitants du village. Certains villageois se battirent au sein des maquis de Bercé et de la Chesnuère.
Le , Yad Vashem a décerné à Lucie et Georges Hertaux, de Saint-Fraimbault, le titre de Juste des Nations pour avoir accueilli et protégé une famille juive pendant la guerre.
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- Robert Charles, Essai archéologique et historique sur Saint-Georges de Lacoué et St Fraimbault de Gabrone, , Chapitre sixième.
- Revue historique et archéologique du Maine Tome septième, , page 37.
- F.Etoc Demain, Notice sur les médailles romaines et autres objets d’antiquité découverts à St-Georges de la Couée, Archives départementales de la Sarthe - pièce BIB AA 534.
- Jean Mabillon, Vectera Analecta, , Page 243.
- A.Voisin, La vie de Saint-Julien et des autres confesseurs pontifes, , Retranscription de testament de Saint-Bertrand page 337.
- Robert Charles, Essai archéologique et historique sur Saint-Georges de Lacoué et St Fraimbault de Gabrone, , Chapitre premier.
- J. Chappée, Fouilles dans le pré de St-Siviard à St-Fraimbault, , Province du Maine tome XVI.
- L. Froger, Cartulaire de l’abbaye de Saint-Calais, , Pages 16 et 17.
- Th. Cauvin, Géographie ancienne du diocèse du Mans, , Page LVIII.
- Victor Allouis, Lucé et ses environs jusqu’au milieu du XIVe siècle, , Revue historique et archéologique du Maine Tome neuvième page 324.
- R. Charles, Cartulaire de l’abbaye de Saint Vincent du Mans, , Page 164.
- Les Coesmes, seigneurs de Lucé et de Pruillé, , La revue historique et archéologique du Maine tome douzième page 77.
- Chartrier de Clermont-Galerande : acte de fondation de la chapelle du château de Galerande, , Archives départementales de la Sarthe - pièce 60 J 4.
- Léon Marlet, Généalogie de la maison de Clermont Gallerande, , La revue historique et archéologique du Maine, tome 40.
- Paul Cordonnier-Détrie, Au pays de Gabrone et du Lorrouer, .
- « », sur Mémoire et Espoirs de la Résistance (consulté le ).
Toponymie
On retrouve dans les textes anciens plusieurs déclinaisons du nom de Saint-Georges-de-la-Couée : Sanctus Georgius a Laqueo Caudato, Sancti-Georgii de Lacu, Sanctus Georgius ab aquis, qui ont donné au cours du temps et des déformations du langage parlé : Saint-Georges-de-Lacq-Couée, Saint-Georges-de-Lacoué, Saint-Georges-de-Laquoué…
Plusieurs théories ont été émises sur l’origine du nom de Saint-Georges-de-la-Couée. Il est possible que le nom primitif de Sanctus Georgius a Laqueo Caudato fasse référence à un document officiel très ancien (diplôme, charte…) authentifié par des sceaux accrochés à des lacs ou lacets (Laqueo) et des bandes de parchemin qu’on appelaient des queues (Caudato). La queue, tout comme Laqueo, a pu au cours des temps se transformer dans le patois local en « la Couée ».
Les autres déclinaisons trouvées dans les documents anciens font référence à « l’eau » (Lacu, Aquis…), justifiée par la présence de nombreuses sources et fontaines sur la commune. À noter que l’on trouve également le nom de Saint-Georges-de-Clermont au XVIe siècle, du nom des seigneurs des lieux (Sanctus Georgius à Clarmontano), mais ce nom n’a pas perduré.
Moyen Âge
Vers 1038, Gervais, seigneur de Château-du-Loir et évêque du Mans, crée à des fins défensives le castrum Luciaci, qui deviendra Lucé. Le fief de Saint-Georges est alors administré par le délégué de Gervais à Lucé, le chevalier Hubaud de Lucé. Vers 1100, son fils, Thibaud de Lucé, fit don à l’église de la dîme tirée d’une terre nommée « Mons Boeria », probablement le lieu appelé « la Boirie » situé sur les hauteurs du bourg de Saint-Georges-de-la-Couée.
En 1386, Louis de Clermont, seigneur de Gallerande, fait aveu et hommage simple au seigneur de Lucé, Brisegaud de Coësmes, pour le fief de Saint-Georges. Jeanne de Boirot, son épouse, lui a amené en dot le fief de Saint-Georges, fief qui sera administré par la famille de Clermont jusqu’en 1650. Au tout début du XVe siècle, les seigneurs de Saint-Georges font construire un manoir sur les hauts du village, actuellement la Davilière, qui deviendra leur centre administratif (recette, justice…).
En 1539, la seigneurie de Lucé est érigée en baronnie par François Rupt, second fils de René . Entre-temps, René .
Les seigneurs de Saint-Georges-de-la-Couée issus de la famille de Clermont Gallerande furent successivement :
- René de Clermont, seigneur de Saint-Georges (? - 1540), marié à Philiberte de Goux qui amena en dot la baronnie de Rupt et les terres de Delain en Franche-Comté ;
- Thomas de Clermont, seigneur de Saint-Georges (1517 - 1595), marié en 1581 à Jeanne de Périers ;
- Hardouin de Clermont, seigneur de Saint-Georges (? - 1633), marié en 1598 à Jeanne de Harlay qui amena en dot le marquisat de Montglas en Seine-et-Marne ;
- Victor de Clermont seigneur de Saint-Georges (? - 1655), non marié et sans descendant.
Ancien régime
Au .
Pendant les troubles des guerres de religion, Thomas de Clermont dû donner de sa personne pour sauvegarder le village des exactions de bandes armées. Alors que le village s’était déclaré contre la ligue et pour le roi Henri IV, le , il fut mis à rançon par le capitaine André détaché avec sa compagnie du corps d’armée que commandait sous les murs de Lavardin le prince de Conti. Le seigneur de Saint-Georges alla à la rencontre du prince pour le supplier d’épargner le village. Conti donna l’ordre au capitaine André de quitter la paroisse, comme « n’étant pas de bonne prise ». Pour autant, fidèle à ses méthodes, le capitaine força les habitants à lui fournir des vivres avant son départ.
Victor, le dernier Clermont seigneur de Saint-Georges n’ayant pas de descendant, le fief est vendu vers 1650 à Gilles le Forestier de Bonpart, seigneur de la Chesnuère, château situé près de Ruillé-sur-Loir. La Chesnuère faisait aveu directement au comte de Vendôme mais pour autant, il semble que le fief de Saint-Georges ait continué de relever de la coutume du Maine au moins jusqu’au milieu du François Michel Le Tellier, marquis de Louvois, époux de Jeanne Souvré qui lui a apporté en dot le marquisat de Courtanvaux, achète le château de la Chesnuère pour 88 000 livres. Le dernier seigneur de Saint-Georges sera Pierre de Montesquiou Fezensac, époux de Louise-Charlotte-Françoise le Tellier.
- Victor Allouis, Lucé et ses environs jusqu’au milieu du XIVe siècle, , Revue historique et archéologique du Maine Tome neuvième page 324.
- R. Charles, Cartulaire de l’abbaye de Saint Vincent du Mans, , Page 164.
- Les Coesmes, seigneurs de Lucé et de Pruillé, , La revue historique et archéologique du Maine tome douzième page 77.
- Chartrier de Clermont-Galerande : acte de fondation de la chapelle du château de Galerande, , Archives départementales de la Sarthe - pièce 60 J 4.
- Léon Marlet, Généalogie de la maison de Clermont Gallerande, , La revue historique et archéologique du Maine, tome 40.
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Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-pdl/291532.html
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