Seyne
Localisation
Seyne : descriptif
- Seyne
Seyne est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Le nom officiel de la commune, tel que répertorié par le Code officiel géographique publié par l'Insee, est « Seyne »
Il est toutefois fait usage, au niveau local, d'une appellation « Seyne-les-Alpes » jusqu'ici non entérinée par un décret
Ne pas confondre avec la ville de La Seyne-sur-Mer qui est la deuxième ville du Var. Le nom de ses habitants est Seynois, plus rarement aujourd'hui, on utilise aussi Seynards et Seynardes localement. Seyne a reçu le label « village et cité de caractère ».
Géographie
Géologie et relief
Le village est situé à 1 260 . Les fonds de vallée aux sols profonds et coupés de haies dans la vallée de Seyne sont surnommés « la Suisse provençale ».
Hydrographie
Elle est traversée par la Blanche, affluent de la Durance.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,5 amplitude thermique annuelle de 17,1 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Montclar_sapc », sur la commune de Montclar à 5 vol d'oiseau, est de 9,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 889,7 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 36 ,,.
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Voies de communications et transports
Seyne est accessible par la route départementale RD 900, entre Le Lauzet-Ubaye, au nord, et Digne-les-Bains, au sud. La gare SNCF la plus proche est celle de Gare de Digne.
Environnement
La commune compte 2 800 .
Risques naturels et technologiques
Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Seyne est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques, et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011. La commune de Seyne est également exposée à trois autres risques naturels :
- avalanche,
- feu de forêt,
- inondation,
- mouvement de terrain : quelques versants de la commune sont concernés par un aléa moyen à fort.
La commune de Seyne est de plus exposée à un risque d’origine technologique, celui de transport de matières dangereuses par route. La départementale RD 900 (ancienne route nationale 100) peut être empruntée par les transports routiers de marchandises dangereuses.
Le plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) de la commune a été prescrit en 2006 pour les risques avalanche, inondation, mouvement de terrain et séisme; le Dicrim n’existe pas.
Dans la liste qui suit, figurent les tremblements de terre fortement ressentis dans la commune. Ils dépassent une intensité macro-sismique ressentie de V sur l’échelle MSK (dormeurs réveillés, chutes d’objets). Les intensités indiquées sont celles ressenties dans la commune, l’intensité peut être plus forte à l’épicentre :
- le séisme du , avec une intensité ressentie de V et un épicentre situé dans la commune du Lauzet,
- le séisme du , avec une intensité ressentie de V et un épicentre situé dans la commune de Seyne.
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- Bernard Overal, « Seyne et sa flore », Chroniques de Haute-Provence, Revue de la Société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, 2012, no 369, 132e année, ISSN 0240-4672, p. 130
- Rivière Blanche
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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- « », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « », sur meteofrance.com, (consulté le ).
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- Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, Dossier départemental sur les risques majeurs dans les Alpes-de-Haute-Provence, (lire en ligne), p.39.
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- Dossier départemental sur les risques majeurs 2008, p. 37.
- Dossier départemental sur les risques majeurs 2008, p. 98.
- Dossier départemental sur les risques majeurs 2008, p. 80.
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Toponymie
Le nom du village, tel qu’il apparaît la première fois en 1147 (in Sedena), ferait référence au peuple gaulois des Édenates, ou serait construit sur la racine *Sed-, pour rocher, selon Charles Rostaing. Selon le couple Fénié, le nom est issu d’une racine oronymique (servant à caractériser le relief), préceltique, *Sed-. La commune se nomme Sèina en vivaro-alpin et en provençal de norme classique et Sèino dans la norme mistralienne.
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Histoire
Antiquité
Seyne est avant la conquête romaine la capitale des Édénates. Elle obtient le statut de civitas sous l’Empire romain.
Moyen Âge
Au Moyen Âge, elle apparaît dans les chartes en 1146 (in Sedena), lorsque Raimond-Bérenger IV de Barcelone soumet les barons provençaux révoltés (guerres baussenques) : après s’être emparé d’Arles, il convoque les seigneurs de Haute-Provence à Seyne où ils renouvellent leur hommage. Les seigneurs sont les comtes de Provence, qui la dotent d’un consulat dès 1223 (1220 selon André Gouron), qui sert de modèle à tous les consulats alentour. Vers les années 1220, une grande tour est construite pour défendre la ville, qui est ensuite appelée Seyne-la-Grande-Tour. Un concile régional a lieu en 1267. L’hôpital Saint-Jacques est fondé en 1293, suivi à la fin du siècle par l’hôtel-Dieu.
La mort de la reine ouvre une crise de succession à la tête du comté de Provence, les villes de l’Union d'Aix (1382-1387) soutenant Charles de Duras contre d'Anjou. La communauté soutient les Duras jusqu’au , puis change de camp pour rejoindre les Angevins grâce aux négociations patientes de Marie de Blois, veuve de Louis Louis II. La reddition de Seyne entraîne celle des communautés de Couloubrous et de Beauvillars.
La foire qui se tient à la fin du Moyen Âge à Seyne bénéficie de sa situation de carrefour, et se maintient jusqu’à la fin de l’Ancien Régime,. Seyne est le siège d’une baillie qui devient une sénéchaussée par la suite : les communautés d’Auzet, Barles, La Bréole, Montclar, Pontis, Selonnet, Saint-Martin-les-Seyne, Saint-Vincent, Ubaye, Verdaches, Le Vernet.
La communauté de Beauvillars comptait 88 feux au dénombrement de 1316. Elle dépendait administrativement de Seyne. Au .
La communauté de Couloubrous (Colobrosium, cité au . Elle comptait 19 feux en 1316, et était dotée elle aussi d’un consulat.
Temps modernes (1483-1789)
Avec la création de l’imprimerie, les écrits et les idées se diffusent, et dans le deuxième tiers du siècle, le protestantisme s’implante à Seyne. Grâce à l’édit d'Amboise (1563), les fidèles de cette religion sont autorisés à construire un temple, mais à l’écart de la ville.
La ville est prise et pillée par le capitaine protestant Paulon de Mauvans à l’été 1560, durant les guerres de religion. Elle est attaquée par les protestants étrangers à Seyne en 1574, qui la conservent par la suite : le baron d’Allemagne s’y retranche en 1585, devant l’offensive de la Ligue catholique, sans empêcher la prise de la ville par le duc d’Épernon. Lors du siège, le clocher est détruit. À la fin des guerres de religion, Lesdiguières y établit un camp où il prépare sa campagne de reconquête de la Provence contre les Ligueurs ultra-catholiques.
La Réforme avait malgré ces combats un certain succès à Seyne, et une partie des habitants était restée protestante. La communauté protestante se maintient au siècle autour de son temple, grâce à l’édit de Nantes (1598). Mais l’abolition de l’édit de Nantes (1685) lui fut fatal, et elle disparut, ses membres émigrant ou étant convertis de force. Riez est avec Seyne et Manosque, l'une des trois seules villes de Haute-Provence qui aient eu régulièrement un pasteur protestant de 1550 à 1685.
En 1656, les deux hôpitaux (hôtel-Dieu et hôpital Saint-Jacques) fusionnent en une seule institution ; les deux sont relogés dans un seul bâtiment, en 1734. Le 22 avril 1687, venant de la forteresse d'Exilles en Piémont et via Briançon et Embrun, arriva à Seyne le convoi commandé par M. De Saint-Mars et escortant le fameux prisonnier appelé le Masque de fer. La petite troupe fit étape deux jours à Seyne et fut logée, conformément à la pratique de l'époque, chez l'habitant. Seuls Saint-Mars et son prisonnier furent logés à la citadelle de Seyne. Le 24 mars le convoi quitta Seyne en direction de Digne, sa destination finale étant l'Ile de Sainte-Marguerite. Quelques années après geôlier et prisonnier partirent pour la Bastille, à Paris (M.M. Viré: Chronique de Haute-Provence, no 335/336 (1998).
En 1690, le marquis de Parelle conduit l’armée piémontaise de 5 000 hommes qui descend de l’Ubaye et assiège Seyne. La ville est obligée de négocier, l’enceinte médiévale étant insuffisante à assurer sa défense, et la rançon est fixée à 11 000 livres. Cependant, la remontée de la milice de Provence et du régiment d'Alsace le font reculer. Dès le , des crédits sont débloqués et neuf bastions construits par Niquet, la nouvelle enceinte achevée en août 1691 laisse la Grande Tour à l’extérieur de la ville, mais renforcée.
Après l’alerte plus sérieuse de 1692, c’est toute la frontière alpestre qui est révisée par Vauban. En tournée en , il demande la construction d’une citadelle incluant la Grande Tour. Richerand mène les travaux de 1693 à 1699. Bien qu’insatisfait lors de son voyage d’inspection en 1700, Vauban ne réussit pas à faire modifier les fortifications, à part par la construction de redoutes de revers au nord. L’annexion de l’Ubaye par le traité d'Utrecht éloigne suffisamment la menace pour que les travaux soient repoussés sine die (à part des réparations des murailles en 1786). Dans cet état, la ville est occupée par les Austro-Sardes en 1748 (guerre de Succession d'Autriche) et en 1815, à la fin des guerres de l'Empire. La place est presque désarmée : à la fin de l’Ancien Régime, elle possède neuf canons servis par une garnison de trois invalides, et un arsenal de 93 fusils.
La ville est le siège d’une viguerie jusqu’à la Révolution et d’un bureau de la poste royale à la fin de l’Ancien Régime.
Révolution française
Peu avant la Révolution française, l’agitation monte. Outre les problèmes fiscaux présents depuis plusieurs années, la récolte de 1788 avait été mauvaise et l’hiver 1788-89 très froid. L’élection des États généraux de 1789 avait été préparée par celles des États de Provence de 1788 et de , ce qui avait contribué à faire ressortir les oppositions politiques de classe et à provoquer une certaine agitation. C’est au moment de la rédaction des cahiers de doléances, fin mars, qu’une vague insurrectionnelle secoue la Provence. Une émeute frumentaire se produit à Seyne le . Des paysans se regroupent, protestent par des cris, menacent les possédants : l’émeute ne va pas plus loin, et n’obtient aucun changement, contrairement à d’autres de la région. Dans un premier temps, la réaction consiste dans le rassemblement d’effectifs de la maréchaussée sur place. Puis des poursuites judiciaires sont diligentées par le Parlement de Provence, mais les condamnations ne sont pas exécutées, la prise de la Bastille comme les troubles de la Grande peur provoquant, par mesure d’apaisement, une amnistie début août.
La nouvelle de la prise de la Bastille est accueillie favorablement, cet événement annonçant la fin de l’arbitraire royal et, peut-être, des changements plus profonds dans l’organisation de la France. Immédiatement après l’arrivée de la nouvelle, un grand phénomène de peur collective s’empare de la France, par peur du complot des aristocrates désirant recouvrer leurs privilèges. Des rumeurs de troupes en armes dévastant tout sur son passage se propagent à grande vitesse, provoquant des prises d’armes, l’organisation de milices et des violences anti-nobiliaires. Cette Grande Peur, venant de Tallard et appartenant au courant de la « peur du Mâconnais », atteint Seyne le soir du . Les consuls de Turriers et de Bellaffaire, étant prévenus par ceux de Gap qu’une troupe de 5 à 6 000 brigands se dirigeait vers la Haute-Provence après avoir pillé le Dauphiné, transmettent la nouvelle aux consuls de Seyne. Immédiatement mis en alerte par la rumeur, les consuls de Seyne transmettent la nouvelle à Sisteron et Digne, faisant ainsi se propager la Grande peur. Ils préviennent également toutes les paroisses du ressort de la viguerie de Seyne, et envoient des messagers à Gap et Embrun demander des nouvelles. L’arsenal de la citadelle de Seyne est réquisitionné, et les 93 fusils et 9 canons sont distribués aux hommes de Seyne et des villages de Saint-Pons, Selonnet et Chardavon, venus se réfugier avec leurs meubles et leur bétail à l’abri des murs de la citadelle.
Dans la nuit, des messagers venus de Rochebrune et La Motte confirment les « nouvelles », et ajoutent que Romans a été mis à sac. Du Sud, des nouvelles aussi inquiétantes arrivent, sur l’occupation de Castellane par 4 000 Barbets et l’avancée de 1 000 Piémontais dans la vallée de la Durance. Dès le , l’affolement retombe, les faits-divers à l’origine des rumeurs étant éclaircis. Mais un changement important a eu lieu : toutes les communautés du (futur) département se sont armées, organisées pour se défendre et défendre leurs voisins. Un sentiment de solidarité est né à l’intérieur des communautés et entre communautés voisines, et les consuls décident généralement de maintenir les gardes nationales sur pied. Aussitôt la peur retombée, les autorités recommandent toutefois de désarmer les ouvriers et les paysans sans terre, pour ne conserver que les propriétaires dans les gardes nationales.
La société patriotique de la commune y est créée pendant l’été 1792.
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Seyne était essentiellement un pays agricole. l'aspérité du climat limitant l'agriculture aux végétaux supportant le froid (blé, seigle, épautre, chanvre, pommes, poires, prunes...) et ne permettant pas de cultiver les végétaux usuels en Provence tels que tomates, raisins, figues. Le pays de Seyne était essentiellement un pays d'élevage. Outre les bovins et les ovins, le pays disposait de vastes prairies permettant l'élevage de chevaux et, surtout de mulets, pour lesquels il existait à l'époque de vastes débouchés commerciaux au niveau local et qui assurèrent la prospérité de la vallée. Cet élevage, déjà attesté vers 1300, a atteint son point culminant au XIXe avec le développement des moyens de transports, permettant l'accès à des marchés lointains et a duré jusqu'aux années 1950 et la mécanisation de l'agriculture. Le commerce des brebis et des agneaux était développé. Il existait, dans les années 1930-1960, un commerce en gros de laines brutes tenu par Joseph Savornin.
Seyne connaît une certaine industrialisation au . Il existait également une carrière d'ardoises, qui fut exploitée jusque vers 1900.Vers cette époque, les maisons ont été couvertes avec des tuiles (tuiles écailles rondes que l'on trouve encore sur certains toits) fabriquées localement par l'entrepreneur Joseph Frangi (L. et M. Most, Les cantons de Seyne et du Lauzet dans la première moitié du siècle, 2003, p. 27 et suivantes).
Comme de nombreuses communes du département, Seyne se dote d’écoles bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elle en possède cinq, installées au chef-lieu et aux villages de Pompiéry, au Bas-Chardavon, à Saint-Pons et à Couloubroux. Ces écoles dispensent une instruction primaire aux garçons. Au chef-lieu, une école réservée aux filles est imposée par la loi Falloux (1851). La commune profite des subventions de la deuxième loi Duruy (1877) pour reconstruire ou rénover ses écoles : seule l’école du Bas-Chardavon n’est pas concernée. Seyne ne parait pas avoir participé au soulèvement contre le coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte le 2 décembre 1851, sans doute parce que la vallée de la Blanche était très isolée du reste du département et ne fut avertie que tardivement des évènements. De plus, Seyne avait une importante garnison au Fort. d'ailleurs, le préfet des Basses-Alpes, lors de sa fuite de Digne prise par les insurgés, fit étape au fort de Seyne avant de gagner les Hautes-Alpes voisines.
Le réseau routier, auparavant limité à des chemins muletiers dans la vallée de la Blanche, fut développé sous Louis-Philippe et Napoléon III : en 1835, construction d'une route carrossable entre Digne et Seyne (les communes du canton ont toutes participé à son financement) ; en 1855 : tracé de la route à partir de Selonnet au travers des Gorges de la Blanche par La Garde en direction de Gap ; en 1864, allongement du tronçon construit en 1835 jusqu'à Coni, en Italie et passant par le territoire de Selonnet (R. Du Colombier, Selonnet, hier, aujourd'hui, demain, 1965, p. 32 et 33). Sous la IIIe République, plusieurs routes furent construites à proximité qui ont contribué à désenclaver la commune (route des Tourniquets).
Avec la mécanisation de l'agriculture et l'exode rural, de nombreux habitants originaires de Seyne ont quitté le pays. La plupart sont allés dans les villes de Basses Provence, Lyon ou Paris, mais nombreux sont ceux qui sont partis en Amérique, non seulement au Mexique, à l'instar de leurs voisins de Barcelonnette, mais aussi en Argentine, aux États-Unis, notamment au Névada, dans la ville de Winnemucca, Humboldt county, où vivait une importante communauté originaire de la région de Seyne (L. et M. Most, Les cantons de Seyne et du Lauzet dans la première moitié du siècle, 2003, p. 282 et suivantes). Parmi eux, on peut citer Joseph Rougon (1848-1922). Mobilisé lors de la guerre franco-allemande de 1870, Joseph Rougon émigra au Nevada en 1871, à Winnemucca, dans le comté de Humboldt. Propriétaire d'un ranch et éleveur, il fut le superintendant chargé de l'approvisionnement en eau et en électricité du comté, interprète auprès du tribunal et juge de paix. Il était membre de la confrérie des Fils de Pythéas ; Eugène Galland (1858-1935) fut éleveur de moutons au Nevada avec son frère Albert Galland (1867-vers 1924). Ce dernier, qui était propriétaire d'un magasin général à Golconda, participa à la ruée vers l'or au Klondike en 1898-1900 ; Augustin, Paul, Alfred Bayle (1882-1915), installé dans l'ouest canadien, il devint fermier à Lafléche, une commune majoritairement peuplée de francophones originaires du Québec, de France et de Belgique, dans la province de Saskatchevan. Rentré en France lors de la mobilisation de 1914, il est mort au front en 1915 ; Les frères Germain, Joseph, Bienvenu et Jean-Irénée Savornin furent éleveur de moutons au Nevada vers 1880-1900 ; Joseph Savornin (1885-1958) et son frère Irénée Savornin (1887-1982) furent éleveurs de moutons à Grand-Junction (Colorado) ; Alphonse Savornin (1888-1948) au Nevada puis meunier en Colombie britannique (Canada).
Il y eut également des départs pour l'Algérie, à la suite de Pierre Borrely-La Sapie (voir ce nom au chapitre des personnalités). À la fin du XIXe et au début du XXe siècle, le développement de la commune et des infrastructures routières, ont favorisé la venue de plusieurs familles de maçons originaires d'Italie et de Suisse, qui y ont fait souche (voir les recensements mis en ligne sur le site des Archives départementales).
Aucun habitant de Seyne n'ayant été tué lors de la guerre de 1870-1871, une chapelle fut élevée en remerciement dans un style néo-bysanthin au bout du village en direction de Selonnet (dite Chapelle d'Hermitte) et affectée aux anciens combattants grâce à un don versé par un militaire retraité originaire de Seyne, le commandant Joseph Pommier (1808-1888).
La commune fut fortement touchée par la guerre de 1914 puisque 73 habitants, presque tous agriculteurs, ont été tués, sans compter ceux qui sont décédés des suites de leurs blessures. Le livre d'or des habitants de Seyne morts à la guerre ne comporte que 59 noms: Seyne - Livres d'or 14/18 - 1914 - 1918 - Geneanet. La différence s'explique par la circonstance que certains seynois ayant déménagé et n'étant plus domiciliés au village ont pu être omis par ce décompte qui ne prenait en considération que les seules personnes domiciliées sur la commune.
Pendant l'Occupation, un maquis était installé dans les montagnes de la vallée de la Blanche. Soutenu par le réseau britannique Buckmaster, il était notamment chargé de réceptionner les parachutages alliés d'armes et de matériels lors de la préparation du débarquement de Provence. Plusieurs réfractaires au Service du travail obligatoire regroupés dans la région ont rejoint le maquis. Le 12 juillet 1942, à l'occasion de la fête scolaire organisée en l'honneur de la visite du ministre de la Jeunesse, trois institutrices, Mmes Simone Barneaud, Louise Frangi et Elise Savornin, furent accusées d'avoir volontairement omis d'assister au lever des couleurs avec leurs classes, par hostilité envers le régime de Vichy. Les trois institutrices, d'abord menacées d'un déplacement d'office, furent soutenues par une pétition signée par les parents d'élèves et par la municipalité (25 septembre 1942) et de virent finalement infliger une sanction de réprimande, qui fut levée à la Libération (dossier professionnel des intéressées).
Le crash de l'Airbus A320 de la Germanwings
L'Airbus A320-211, qui reliait Barcelone et Düsseldorf, s'est écrasé le , avec 150 passagers à bord, dans la haute vallée de l'Arigéol, affluent de la Bléone (Alpes-de-Haute-Provence) sur le territoire de la commune de Prads-Haute-Bléone, dans les Alpes-de-Haute-Provence,.
- Guy Barruol et Raymond Boyer, « Carte 12 : Peuples et habitats de l’époque pré-romaine », dans Baratier, Duby et Hildesheimer 1969.
- [réf. non conforme]Géraldine Bérard, Carte archéologique, op. cit., p. 452.
- Augustin de Loye, « Des Édenates et de la ville de Seyne en Provence », Bibliothèque de l'école des chartes, lire en ligne).
- Baratier, Duby et Hildesheimer 1969, p. 200.
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- Guy Silve, « Seyne-les-Alpes et sa citadelle », dans Amis des forts Vauban de Colmars et Association Vauban, Vauban et ses successeurs dans les Alpes de Haute-Provence, Paris, Association Vauban, , p.81.
- Collier 1986, p. 434.
- Geneviève Xhayet, « Partisans et adversaires de Louis d'Anjou pendant la guerre de l'Union d'Aix », Provence historique, lire en ligne).
- Xhayet 1990, p. 425.
- Louis Stouff, « carte 86 : Port, routes et foires du Baratier, Duby et Hildesheimer 1969.
- Baratier et Hilsdesheimer, « carte 122 : Les foires (1713-1789) », inBaratier, Duby et Hildesheimer 1969.
- Loye 1849, p. 404-405.
- Baratier, Duby et Hildesheimer 1969, p. 164.
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- Baratier, Duby et Hildesheimer 1969, p. 172.
- Édouard Baratier, « carte 45 : Les consulats de Provence et du Comtat (Baratier, Duby et Hildesheimer 1969.
- Yvette Isnard, « Les dynasties seigneuriales d’Oraison », Chroniques de Haute-Provence, Digne-les-Bains, Société littéraire et scientifique des Alpes-de-Haute-Provence, no 368, , p.34.
- Jacques Cru, Histoire des Gorges du Verdon jusqu’à la Révolution, Édisud et Parc naturel régional du Verdon, (ISBN ), p.195.
- Cru 2001, p. 200.
- Cru 2001, p. 202.
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- Collier 1986, p. 89.
- Isnard 2012, p. 40.
- Édouard Baratier, « Les protestants en Provence », cartes 118 et 119 et commentaire dans Baratier, Duby et Hildesheimer 1969.
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- Silve 1992, p. 82.
- G. Gauvin, « La grande peur dans les Basses-Alpes », Annales des Basses-Alpes, lire en ligne).
- Silve 1992, p. 83-84.
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- Monique Cubells, « Les mouvements populaires du printemps 1789 en Provence », Provence historique, lire en ligne).
- Cubells 1986, p. 310 et 312.
- Cubells 1986, p. 313.
- Cubells 1986, p. 316.
- Cubells 1986, p. 322.
- Michel Vovelle, « Les troubles de Provence en 1789 », carte 154 et commentaire, in Baratier, Duby et Hildesheimer 1969.
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incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesAlphand
- Jean-Christophe Labadie (ISBN ), p.9.
- Labadie 2013, p. 16.
- Labadie 2013, p. 11.
- Crash de l'A 320 de la Germanwings : ce que l'on sait, Le Point, 24 mars 2015.
- La Blanche est une rivière torrentielle du sud-est des Alpes-de-Haute-Provence et des Hautes-Alpes, dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. C'est un sous-affluent du Rhône par la Durance. Elle prend sa source sur la Montagne de la Blanche sur la commune de Seyne, dans les Alpes-de-Haute-Provence et rejoint la Durance dans le bassin de compensation du barrage de Serre-Ponçon sur le territoire de la commune de La Bréole près d'Espinasses.
Héraldique
Blason | D'azur à trois colonnes rangées en pointe surmontées d'une croix potencée cantonnée de quatre croisettes (croix de Jérusalem), toutes d'or. |
|
---|---|---|
Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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