Saint-Cannat
Localisation
Saint-Cannat : descriptif
- Saint-Cannat
Saint-Cannat est une commune française située dans le département des Bouches-du-Rhône, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ses habitants sont appelés les Saint-Cannadéens ou Saint-Cannadens.
Géographie
Situé sur la nationale 7 à 17 Salon-de-Provence et 17 Aix-en-Provence, le village se trouve à une altitude comprise entre 190 et 230 m. Le nord de la commune est bordé par la chaîne de la Trévaresse, entre 250 et 390 m d'altitude à cet endroit.
Le sud est bordé par la chaîne d'Éguilles et le ruisseau de la Touloubre. Ce ruisseau y coule au pied de son versant nord.
Saint-Cannat est composée de plusieurs quartiers, tels que la Galinette, le Val Dernier, Sainte-Marguerite, Saint-Estève, les Cépages, les Fontaines, les Sources, la Roselière, la Violette, le Deven et beaucoup d'autres.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,9 amplitude thermique annuelle de 16,6 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Cadenet », sur la commune de Cadenet à 14 vol d'oiseau, est de 14,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 703,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 44,3 ,,.
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
Voir Histoire de Saint-Cannat.
Histoire
Antiquité
Le village tient son nom de Canus Natus, homme d'église romain du qui deviendra évêque de Marseille. Quelque temps après son enterrement, un hameau voit le jour.
Moyen Âge
Au .
La mort de la reine ouvre une crise de succession à la tête du comté de Provence, les villes de l’Union d'Aix (1382-1387) soutenant Charles de Duras contre d'Anjou. Le roi de France, Charles VI, intervient et envoie le sénéchal de Beaucaire, Enguerrand d'Eudin, qui fait la conquête de Saint-Cannat à l’été 1383. Lorsque Louis Marie de Blois, arrive en Provence pour défendre les droits de son fils Louis II, elle réclame que le sénéchal lui cède la ville, ce qu’il refuse par instruction du roi de France.
Les Templiers et les Hospitaliers
Au Baux-de-Provence, puis vers les rois de Sicile (plus exactement, Frederic III d'Aragon et éventuellement Louis XIII). Cependant, ce régime prend fin trois ans plus tard. À la même époque, les Templiers s'établissent en ces lieux.
Période moderne
Lorsque Jean dit « Le Bâtard d’Anjou », marquis de Pont-à-Mousson et seigneur de Saint-Cannat, fils naturel du bon Roi René d’Anjou, décède, il laisse tous ses droits sur Saint-Cannat en héritage à sa fille, Catherine (alias Marguerite) d’Anjou Saint-Cannat (?-1589). Par son mariage à Marseille, le , avec François de Forbin-Soliers (v.1499-1572), marquis de Soliers, les biens de la petite fille de René reviennent à son époux et à leurs héritiers.
Bernard de Forbin est le dernier seigneur Forbin de Saint-Cannat et de Saint-Rémy. Il teste le , aliène son fief de Saint-Rémy pour la dot de sa fille Lucrèce de Forbin et vend Saint-Cannat pour la somme de 106 000 livres à Henri de Covet de Marignane (1602-ap.1644), procureur général au parlement d'Aix (1632), baron de Marignane (1638), premier consul d’Aix (1641) et gouverneur de la Tour de Bouc (1644). À la différence des Forbin-Soliers, par incommodité, les nouveaux seigneurs de Saint-Cannat délaissent bien vite l’ancienne maison des seigneurs évêques. Ils édifient le Château-Neuf, vaste bastide accolée à l’ancien rempart, face à la route d’Aix, qu’ils auront à peine le temps d’occuper. En 1715, Joseph-Marie de Covet (1693-1752), fils de Jean-Baptiste II (précédent seigneur de Saint-Cannat) de Diane-Marie Crussol-D’Uzès (?-1707), vend son fief avec le château à peine achevé à un riche négociant et armateur, Jean-Baptiste de Bruny (1665-1723), baron de la Tour d'Aigues.
Par la suite, le fief de Saint-Cannat est dévolu à Véronique Marie Jeanne Hiéronyme de Bruny (?-1756), dame de Saint-Cannat, mariée, le à Marseille, à Paul de Suffren (1679-1756), seigneur de Saint-Tropez, premier procureur. À la mort de son père et malgré les protestations de son frère François (1690-1772), Véronique Marie Jeanne Hiéronyme de Bruny de Saint-Cannat (?-1756) revendique l'héritage de Saint-Cannat, appuyée en cela par les Suffren. Le jeune roi de France, Louis XV, statue en 1725 en faveur des Suffren : il fait ériger la seigneurie en marquisat, au profit de Paul de Suffren et de sa descendance.
Né au château de Saint-Cannat, le , Pierre André de Suffren est le deuxième fils de Paul (1679-1756), chevalier, seigneur de Saint-Tropez, de Richebois-Lamole, marquis de Saint-Cannat et de Véronique de Bruny (?-1756). Destiné à une carrière d’armes et bien que n’ayant pas été marquis de Saint-Cannat en lieu et place de son frère, sa vie bien plus prolifique ne peut être ignorée ici. Car Pierre André de Suffren (1729-1788) était un véritable enfant du Pays, Provençal dans tous ses traits de caractère et un citoyen à part entière de Saint-Cannat. Le village demeure depuis et pour longtemps encore lié à l’image du grand homme, stratège d’exception de la Marine Royale : le Bailli de Suffren.
Les désirs de changements, liés à une situation politique, économique et sociale dramatique, en déliquescence d’une monarchie absolue aux abois, poussent les Saint-Cannadéens à rédiger leur cahier de doléances en vue des États généraux de 1789. Au début, il n'est rien reproché au lieutenant de Dieu sur terre : le roi de France, Louis XVI. Mais il lui est demandé de considérer l’affranchissement de tous les cens et la restitution des tailles avec intérêts pour les biens nobles détenus par un roturier de nature (détenus essentiellement par les Suffren de Saint-Cannat), la vénalité des charges de la magistrature et l’abolition de la dîme. En bref, les Saint-Cannadéens demandent à être affranchis du « cruel esclavage » de leur seigneur, François-Antoine de Suffren (1726-ap.1817), pour n’avoir de seigneur que Sa Majesté.
Période contemporaine
Vers 1824, le marquis de Suffren, pair de France, vend sa terre de Saint-Cannat à monsieur Tardieu, négociant de Marseille.
Le , un terrible tremblement de terre ravage le village, détruisant notamment la chapelle Notre-Dame-de-Vie, l'ancienne maison des Templiers, l'église, de belles maisons Renaissance, les remparts médiévaux et endommage gravement le Château-Neuf, maison natale du bailli de Suffren. Le style architectural sera en partie respecté lors de la reconstruction des maisons du village.
Par ailleurs, les années 1984 et 1994 connaissent de graves inondations, à la suite de violents orages.
En , un important incendie de 800 hectares ravage une partie de la commune.
- Site officiel
- Geneviève Xhayet, « Partisans et adversaires de Louis d'Anjou pendant la guerre de l'Union d'Aix », Provence historique, Fédération historique de Provence, volume 40, no 162, « Autour de la guerre de l'Union d'Aix », 1990, p. 407 et 413 (note 61).
- Par L.P. de novembre 1725 (AD13, B3400, f°381).
- Alexandre Dumont-Castells, "Saint-Cannat (XVIe-XIXe s.), son terroir, ses domaines et ses gentilshommes", GénéProvence, 2013.
Héraldique
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Les armes peuvent se blasonner ainsi : D'or à une canne feuillée en forme de palme de sinople, accostée de deux fleurs de lis d'azur. |
À cette héraldique traditionnelle est venu s'ajouter un blason modernisé puis, au mois d', un nouveau logo pour la ville.
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Blason modernisé de Saint-Cannat. -
Mosaïque représentant le blason de Saint-Cannat à l'intérieur de l'église.
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Saint-Cannat dans la littérature
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