Ramatuelle

Localisation

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Ramatuelle : descriptif

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Ramatuelle

Ramatuelle est une commune française du département du Var, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur

Elle est située sur la presqu'île de Saint-Tropez

La plage de Pampelonne, le cap Taillat et le cap Camarat constituent sa façade maritime.

Géographie

Localisation

La commune est à 10,1 km de Saint-Tropez et 39,5 de Fréjus.

Situé en Provence dans le département du Var, le territoire de Ramatuelle est séparé du reste du canton de Sainte-Maxime par un arc de collines boisées qui en font un bassin versant isolé. Ce territoire comprend deux plaines littorales, un rivage de plus de 16 kilomètres constitué de la vaste plage de Pampelonne, d'autres plages plus réduites, et des caps Camarat et Taillat (celui-ci pour moitié avec la commune voisine de La Croix-Valmer). Le village, typique des sites perchés défensifs, s'élève sur un contrefort de la colline de Paillas à une altitude d'environ 130 mètres au sud de Saint-Tropez. Il domine la baie de Pampelonne et la plaine viticole.

Communes limitrophes

Les communes limitrophes sont Gassin, La Croix-Valmer et Saint-Tropez.

Communes limitrophes de Ramatuelle
Gassin Gassin Saint-Tropez
La Croix-Valmer Ramatuelle mer Méditerranée
La Croix-Valmer mer Méditerranée mer Méditerranée
Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique

Géologie et relief

La consultation de la carte géologique et de sa notice montrent :

Soubassement
Le cap Taillat.

Les roches du substratum affleurant sur la commune de Ramatuelle, comme dans l'ensemble de la presqu'île de Saint-Tropez, appartiennent au « socle primaire » provençal. Ce sont des roches christalophyliennes, constituants des massifs des Maures et de l'Esterel.

Situés à l'est d'une grande faille nord-sud ou « accident de Grimaud, Moulins de Paillas » les faciès observables sur les terrains de la commune sont essentiellement constitués de gneiss plus ou moins feldspathiques et de granite.

Les gneiss : ce sont des roches de faciès hétérogènes, parfois micashisteux toujours fortement feldspathiques. Très localement le faciès devient anatectique. Les phénoblastes de feldspaths, parfois abondant, donnent des gneiss œillés (Embréchites) bien visibles dans le secteur de Pampelonne. En bordure de mer, dans la zone du cap Pinet et du Capon s'observent des bancs et amygdales de pegmatites et des alternances de lits de quelques millimètres à quelques décimètres de gneiss fins et de micaschistes feldspathiques

La variabilité de ces faciès de gneiss peut-être interprétée comme le résultat d'une hétérogénéité des matériaux originels, car le degré de métamorphisme, assez poussé (mésozone), est par ailleurs sensiblement le même pour ces différentes roches.

Le granite de Camarat : Il affleure du cap Camarat à l'Escalet en un bande est-ouest. C'est un granite à grain moyen riche en quartz et micas (muscovite et biotite). Fortement diaclasé et discordant par rapport à la structure principale ce granite est intrusif dans les gneiss que l'on retrouve localement sous forme d'enclaves. Son âge n'est pas connu.

Formations récentes
Dépôts marins actuels
Sismicité

Il existe trois zones de sismicité dans le Var : la zone 0 à risque négligeable (c'est le cas de bon nombre de communes du littoral varois, ainsi que d’une partie des communes du centre Var ; malgré tout, ces communes ne sont pas à l’abri d’un effet tsunami, lié à un séisme en mer) ; la zone 1a à risque très faible (concerne essentiellement les communes comprises dans une bande allant de la montagne Sainte-Victoire au massif de l'Esterel) ; la zone 1b à risque faible (ce risque, le plus élevé du département mais qui n'est pas le plus haut de l'évaluation nationale, concerne vingt-et-une communes du nord du département). La commune de Ramatuelle est en zone sismique de très faible risque 1a.

Hydrographie et eaux souterraines

La commune est arrosée par plusieurs ruisseaux côtiers sans source ni alimentation permanente, ils jouent périodiquement un rôle important lors des orages. Les principaux sont du sud vers le nord :

  • la Liquette ;
  • le Gros Vallat, ruisseau le plus important de la commune ;
  • l'Oumède ;
  • les Baraques ;
  • la Mattarane ;
  • le Beauqui ;
  • le Pascati ;
  • le Tahiti ;
  • les Mares ;
  • la Rouillère ;
  • le Pinet.

Les ruisseaux de la Rouillère et les Mares se prolongent sur la commune de Gassin. La Liquette se jette dans le Gros-Vallat. Les autres ruisseaux ont leurs embouchures réparties le long de la plage de Pampelonne.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Var, Alpes-Maritimes, caractérisée par une pluviométrie abondante en automne et en hiver (250 à 300 mm en automne), un très bon ensoleillement en été (fraction d’insolation > 75 %), un hiver doux (.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 15,7 amplitude thermique annuelle de 14,2 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Cogolin_sapc », sur la commune de Cogolin à 8 vol d'oiseau, est de 15,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 958,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 42 ,,.

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. Itinéraires
  2. (Fig. 1, Gouvernet et al. 1971, p. 7).
  3. Sismicité du Var sur le site de la préfecture, consulté le 22 avril 2011.
  4. Voir par exemple l'« analyse paysagère » du rapport de présentation du PLU : http://www.ramatuelle.fr/IMG/pdf/Rapport_presentation_plu.pdf.
  5. La Liquette sur le site du SANDRE.
  6. l'Oumède sur le site du SANDRE.
  7. le Beauqui sur le site du SANDRE.
  8. le Pascati sur le site du SANDRE.
  9. le Tahiti sur le site du SANDRE.
  10. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  11. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  12. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  13. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  14. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  15. «  », sur drias-climat.fr (consulté le )
  16. «  », sur meteofrance.com, (consulté le )


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Toponymie

Certains ouvrages du  (Camatullici) peuple du territoire de Toulon jusqu'au golfe de Grimaud qui aurait été mentionné par Pline sous le nom de regio Camatullicorum et dont Ramatuelle aurait gardé le nom. Cependant le passage de C- initial à R- initial fait difficulté. En outre, Pline parle également de regio Camactulicorum. Une autre hypothèse du . En ce cas, il manque l'explication de l'élément -tuelle qui est inanalysable. En outre, le terme latin qui désigne la rame est remus et non *rama. Évariste Lévi-Provençal fait procéder le toponyme Ramatuelle de l'arabe Rahmat-ûllah « miséricorde divine ». En effet, Ramatuelle et toute la péninsule de Saint-Tropez fut sous domination arabo-musulmane de 890 à 972. Les Arabes connaissent deux lieux de la région sous les noms de Jabal al-Qilâl « montagne des cimes » et de Farakhshinit, forme arabisée du bas latin FRAXINETU « frênaie », à mettre en relation avec le second élément de la Garde-Freinet.

En revanche, les toponymistes (Albert Dauzat, Charles Rostaing, Ernest Nègre, etc.) n'ont pas analysé l'origine du nom de Ramatuelle,, ce qui signifie implicitement qu'ils rejettent les hypothèses précédentes et ne disposent pas d'assez d'éléments pour pouvoir proposer une explication pertinente. Pourtant, Ernest Nègre écrit : « [Les Arabes] ont aussi tenu des repaires sur la côte provençale comme la Garde-Freinet, il est donc possible de leur attribuer la dénomination de quelques noms de lieux. Mais la plupart des hypothèses faites dans ce sens manquent de sérieux. ». C'est la raison pour laquelle il ne reprend pas l'hypothèse formulée par Évariste Lévi-Provençal.

Ainsi, l'élément toponymique -Freinet (de Fraxineto vers 993) est directement issu du terme roman, variante contractée de fraissinet qui signifie « frênaie » en occitan.

La finale provençale -ella (équivalente au français -elle) s'analyse a priori comme le suffixe diminutif féminin gallo-roman -ELLA, d'origine latine. Le radical Ramatu- est obscur et s'explique peut-être par le substrat ligure, langue fort mal connue, mais qui est probablement à l'origine d'une certaine spécificité de la toponymie provençale par rapport à celle du reste de la Gaule (par exemple Manosque, Venasque, Branoux, Cimiez, etc.). Dans ce cas, cette terminaison pourrait représenter un suffixe -élu confondu par analogie avec le suffixe diminutif latin -ellu(m). On pense reconnaître -élu dans le nom de Cimiez (grec Kemenelon, latin Cemenelum), et Charles Rostaing précise qu'il n'est attesté sûrement que dans ce dernier.

  1.  10.
  2.  384.
  3.  194.
  4. Michel Christol, « Pline l’Ancien et la formula de la province de Narbonnaise » in Ségolène Demougin, La Mémoire perdue, éditions de la Sorbonne, collection : Histoire ancienne et médiévale, Paris, 1994 (lire en ligne) [1]
  5.  70.
  6. https://fr.wiktionary.org/wiki/remus.
  7. Histoire de l'Islam et des Musulmans en France, page 64 ; citant Evariste Lévi-Provençal, Histoire de l'Espagne Musulmane, tome II (1950).
  8. Histoire de l'Islam et des Musulmans en France, page 59.
  9. Histoire de l'Islam et des Musulmans en France, pages 56 et 60.
  10. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Larousse, Paris, 1963 (rééd. Guénégaud, avec supplément de Marie-Thérèse Morlet); le nom n'y est pas cité.
  11. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Droz, Genève, t. I, 1990, t. II et III, 1991; même chose.
  12. Ibid., chapitre : Apport oriental, p. 289, § 3 : l'arabe, no 4527.
  13. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Librairie Guénégaud, Paris, 1989 (ISBN ), p. 301.
  14. a et b Charles Rostaing, Les noms de lieux, Collection Que sais-je ?, Presses universitaires de France, 10e édition 1985, pp. 30-31 Chapitre II, Les Ligures.


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Histoire

Préhistoire

Un des dolmens du Var les plus proches du bord de mer se trouve sur la commune de Ramatuelle dans la baie de la Briande. Le dolmen de la Briande est situé sur la partie ouest de la presqu'île du cap Taillat à deux ou trois mètres au-dessus du niveau de la mer. Datant de la fin du Néolithique il est constitué de dalles de schistes plantées dans le sol, seules vestiges de la chambre funéraire, la porte et le couloir ayant été détruits. Fouillé en 1939 et en 1958 le site a livré de l'outillage : pointes de flèches, haches polies etc. Les débris de poteries y sont abondants. On y a aussi trouvé des pendeloques en quartz, des perles de roches vertes et des débris humains. Les archéologues en ont déduit que le cap Taillat était à cette époque lointaine habité par des pêcheurs.

Antiquité

La zone est peuplée par une tribu celto-ligure nommée Camatullique, avant d'être colonisée par les Romains. Ils installent deux fermes près de la plage de Pampelonne, la ferme des Baraques et celle des Salettes, qui possèdent toujours des éléments architecturaux romains. La mer s'engouffrait à cette époque jusqu'à cette petite colonie,.

Moyen Âge

Au Sarrasins durant quatre-vingt deux ans. Ils laissent peu de traces architecturales, mais on leur doit peut-être quelques toponymes comme le nom de Ramatuelle (voir la rubrique Toponymie). Les Sarrasins sont chassés par le comte Guillaume de Provence dit le Libérateur et en 1056, le territoire de Ramatuelle est cédé à l’abbaye de Saint-Victor de Marseille qui entreprend la reconstruction du village. Les restes de muraille actuellement visibles datent de cette période.

La guerre de l'Union d'Aix est une période de troubles pour le village où de 1389 à 1399, la région connaît ravages et pillages de la part des troupes de Raimond de Turenne, connu sous le nom de Fléau de Provence.

Plan du village concentrique.

Au barbaresques, se retranchent sur les hauteurs de manière à se protéger des attaques pirates et afin de scruter au loin les bateaux qui s’approchent des côtes.

Renaissance

Au cours des guerres de Religion, Ramatuelle est une place-forte de la ligue catholique du comte de Carcès qui s'oppose à la légitimité du roi « protestant » Henri IV. Le village est assiégé en 1592 par la milice de Saint-Tropez qui rase le village. On rapporte que les villageois à court de munitions, lancèrent des ruches d'abeilles aux assaillants fidèles au roi.

En 1620, le village est entièrement reconstruit, seuls quelques éléments de la muraille, dont la porte sarrasine et le clocher de l'église qui est une ancienne tour-de-guet, datent d'avant la reconstruction,.

Période moderne

Jusqu'en 1855, la structure du village semble inchangée depuis deux siècles, construit de manière concentrique sur les hauteurs et densément peuplé, tandis que la plaine reste quasiment vierge de construction, à l'exception de quelques granges. Ensuite le village se développe par des infrastructures publiques (mairie, lotissements, école, routes...). Dès le début du .

Période contemporaine

Avion de la RAF sur la base provisoire de Ramatuelle en 1944.

Durant la Seconde Guerre mondiale, la région est occupée successivement par les Italiens puis les Allemands. Un groupe de résistants ramatuellois se distingue notamment en assurant l'exfiltration d'agents spéciaux débarqués du submersible provenant d'Alger. La plage de Pampelonne est au cœur du débarquement de Provence, l'arrière-pays est profondément ravagé pour permettre l'installation d'une base militaire, comprenant une piste d'atterrissage. Après-guerre, il faudra plusieurs années pour déminer la plage, restaurer les routes et reconstituer les vignobles.

Dans la seconde moitié du .

  1. (Guide des sites préhistorique 2006, p. 111).
  2. a b c d e et f Rapport communal, p.12
  3. a et b E;Garcin, Dictionnaire historique & topographique de la Provence ancienne & moderne, p.320 [1]
  4. Site officiel de la commune
  5. Rapport communal, p.12-13
  6. Rapport communal, p.14

Héraldique

Blason de Ramatuelle.

Les armoiries de Ramatuelle se blasonnent ainsi :

D'or à l'arbre arraché de sinople surmonté d'une étoile du même.

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Ramatuelle dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-pac/40655.html

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