Peypin

Localisation

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Peypin : descriptif

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Peypin

Peypin est une commune située à 26 km au nord-est de Marseille, dans le département des Bouches-du-Rhône, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur, dans le Sud de la France. Ses habitants sont appelés les Peypinois, Peypinoises.

Géographie

Dans un paysage de collines provençales, la commune de Peypin est posée sur les contreforts nord du massif du Garlaban pour sa partie nord et sur les contreforts est du massif de l'Étoile. Au sud, l’extrémité septentrionale du massif d’Allauch culmine à 628 montagne de Regagnas, appartenant au massif de la Sainte-Baume.

Le village lui même est situé à 307 Marseille, 22 Aix, 15 km au Sud-Est de Gardanne et 10 km au Sud d'Aubagne. Il est surmonté d'un coté, au sommet de la colline de la Creide, d'un oppidum antique et de l'autre, des ruines d'une forteresse medievale construite sur un rocher à pic. Ces ruines consistent dnas les vestiges d’une salle voûtée de 4 à 6 m et de deux enceintes de remparts dont l’une est flanquée de cinq tours rondes.

Le site est entouré de plusieurs hameaux excentrés aux d'énominations chargées d'histoire: dont Les Pegoulieres, La Rouviere, Les Termes, Auberge Neuve, Bedelin, le Puits Armand, Valdonne, Jaz de Valèze, Pré Gaillard, Mauvaise Bastide, Baume de Marron, Doria, Vert Clos, Font de Branque ...

Communes limitrophes

Communes limitrophes de Peypin
Gréasque
Saint-Savournin
Belcodène La Bouilladisse
Cadolive Peypin La Destrousse
Allauch Roquevaire Roquevaire

Les communes limitrophes sont Allauch, Belcodène, La Bouilladisse, Cadolive, La Destrousse, Gréasque, Roquevaire et Saint-Savournin.

Hydrographie

Entre les deux massifs à Valdonne, se trouve une dépression dans laquelle coule le Merlançon. Cet affluent de l’Huveaune est le seul cours d’eau permanent de la commune. Il reçoit les ruisseaux du Teisset et de la Rouvière, et son débit peut devenir impressionnant voire destructeur lors de precipitations importantes.

Hameaux

  • Valdonne

Sur le Territoire de Valdonne se trouvent deux sites historiques

  • le château de Valdonne datant du XVIIIe siècle
  • le Château de la Roque Forcade, en réalité une propriété foncière jadis appelée Doria à partir du XIe siecle mais dont les origines remontent à l'époque gallo-romaine comme documenté en 1900 par la découverte de deux plats en argent datant du  siècle de notre ère et aujourd'hui conservés au Louvre.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,6 amplitude thermique annuelle de 15,7 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « La Destrousse_sapc », sur la commune de La Destrousse à 3 vol d'oiseau, est de 14,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 716,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 43,1 ,,.

Statistiques 1991-2020 et records LA DESTROUSSE_SAPC (13) - alt. : 201 m, lat : 43°23'12"N, lon : 5°36'03"E
Records établis sur la période du 01-09-2007 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1,2 0,7 3,3 6,3 9,6 13,5 15,9 15,3 12,4 9,2 5,2 1,9 7,9
Température moyenne (°C) 6,6 6,9 9,8 13,1 16,7 21 23,7 23,4 19,6 15,4 10,6 7,3 14,5
Température maximale moyenne (°C) 12 13 16,4 19,8 23,8 28,6 31,6 31,4 26,8 21,7 16,1 12,8 21,2
Record de froid (°C)
date du record
−8,5
17.01.17
−13,2
11.02.12
−5,4
16.03.13
−4,1
08.04.21
1
07.05.19
6,6
13.06.19
9,8
15.07.16
8,5
18.08.14
3,8
21.09.17
−1,9
22.10.07
−6
18.11.07
−6,6
21.12.09
−13,2
2012
Record de chaleur (°C)
date du record
21,8
28.01.08
22,4
24.02.20
25,3
30.03.12
28,4
21.04.18
35
23.05.09
43,1
28.06.19
39,1
31.07.17
40,1
23.08.23
35,8
04.09.23
30,9
08.10.23
24,6
01.11.22
22,2
30.12.21
43,1
2019
Précipitations (mm) 60,6 45,5 53,6 64,1 52,5 53,6 17,8 25,8 57 99,5 111,7 74,7 716,4
Source : «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
12
1,2
60,6
 
 
 
13
0,7
45,5
 
 
 
16,4
3,3
53,6
 
 
 
19,8
6,3
64,1
 
 
 
23,8
9,6
52,5
 
 
 
28,6
13,5
53,6
 
 
 
31,6
15,9
17,8
 
 
 
31,4
15,3
25,8
 
 
 
26,8
12,4
57
 
 
 
21,7
9,2
99,5
 
 
 
16,1
5,2
111,7
 
 
 
12,8
1,9
74,7
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. cf historique sur le site https://www.chateaudelaroqueforcade.com/fr/le-chateau/histoire
  2. Bulletin archéologique de 1901, page 27. Imprimerie Nationale.
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. «  », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  9. «  », sur meteofrance.com, (consulté le ).


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Histoire

Étymologie

L'étymologie de Peypin est liée à son environnement naturel. En effet, jusqu'à XVIIe, les guerres ont raison des chênes et autres bois endémiques. A partir de cette époque, on replante des essences qui poussent vite et sont à la fois sobres et rustiques : les pins, dont on récoltait les pignes dont les graines sont comestibles, le bois qui sert de matériau de construction, ameublement, outillage et combustible. La résine, suc poisseux ("pégueux") dont on enduit les mèches des torches et dont on fait des essences et des baumes, est récoltée par les pégouliers.

Et c'est ainsi que le village prend le nom de « podio pino », « colline du pin » en vieux français, qui deviendra Peypin

Evolution

Prehistoire

Le site porte des traces d'implantation humaine des l’âge néolithique puis l’âge du bronze.

Les lieux-dits la Creide, Pichauris et Collet Redon, puis Grand Pré et Bedelin portent des vestiges néolithiques découverts a la fin du XIXe siècle:

Au sommet de la colline de la Creide, se trouvent les vestiges d'un oppidum à trois enceintes en pierres sèches datant de l’âge du fer

  • Un premier abri sous roche, exigu à cause de la déclivité très accentuée de la colline etait fermé à l’Ouest par un mur en gros blocs irréguliers et au sud dans le sens de la pente par une muraille en plus petites pierres décrivant deux arcs de cercle. A l’Est, se trouve un autre mur, celui d’une citerne mesurant 4 m x 5 m qui devait recueillir les écoulements des trois terrasses supérieures. Cette citerne rappelle par sa forme et sa disposition les bassins que les ligures établissaient auprès de la plupart de leurs habitats.
  • A l’étage supérieur, se trouve un deuxième abri sous roche presque superposé au premier.
  • Pour accéder au sommet du Collet, il fallait gravir un nouveau banc de pierres. Certaines brèches pouvant faciliter l’ascension, ont été fermées par des ouvrages de maçonnerie en pierres grossièrement équarries, mais à assises régulières et à blocs alternants.
  • Le sommet est composé d’un plateau circulaire sur lequel l’on remarque en forme d’alvéoles contiguës des creux qui désignent l’emplacement de sept habitations et une langue de terre plus accessible mais défendue par des murs en pierres sèches de 1.50 m à 3 m de hauteur et d’une épaisseur de 1 m. Il y a été retrouvé quelques fragments de poteries archaïques à grains de mica et une pointe de flèche en silex blanc.

Au quartier du Grand Pré fut découvert un fragment d’un vase droit, haut et étroit (diamètre 0.10 hauteur 0.20 environ) à rebord, légèrement évasé. Cet échantillon de poterie d’époque diffère dans son ornementation des vases de cette époque découverts dans les environs. Au lieu de dessins circulaires empreints avec l’ongle et le doigt, il offre une frise gravée au poinçon composée de deux stries parallèles écartées de 0.02 entourant le vase vers le milieu et reliées entre elles par des stries formant chevrons.

Au quartier de Bédelin, dans la grotte de la Renardière, dans la chaîne de l’Etoile, presque entièrement comblée aujourd’hui, fut retrouvé une cardite et une hachette en jadéite de forme triangulaire mesurant du talon au tranchant 0.045, en parfait état de conservation. Ces objets ont été découverts par Monsieur Fouque, propriétaire de Bédelin.

Entre la fontaine de Garréou / Garoute et la source de la Passausouane, face au Centre Equestre, l’on a recueilli une hache en serpentine d’un vert clair moucheté, presque carrée et à deux tranchants, mesurant 0.085 sur 0.055 (forme assez rare), quelques pointes de silex blanc et des débris de poteries archaïques à grains de carbonate de chaux provenant de petits vases à anses mamelonnées et non percées.


Antiquité

Peypin surplombait une partie de la voie Aurélienne reliant Arles à Toulon et permettait de controler une partie de la vallée de l'Huveaune, accès vers Marseille. C'est pourquoi les romains amenagerent cette bretelle de öa Via Aurelia dénommée Via Massilia Trittia, voie de Marseille à Trets.

La plaine fertile de Valdonne porte les traces de plusieurs villae, établissements agricoles de l’époque Gallo-Romaine.

Moyen Age
Haut Moyen Âge

Aux cimetières romains succèdent des sepultures mérovingiennes, aux ateliers de tuiliers romains, ceux des potiers des Francs mérovingiens puis carolingiens.

A Valdonne, la propriété dite Doria appartennait alors à un M. L. Rostan, fils d'un érudit qui avait attiré l'attention d'archéologues par la qualité des renseignements qu'il a fournis sur le terrain de la découverte. En mars 1900, des ouvriers opérant des défoncements pour la vigne dans la propriété Doria, trouvèrent sous une ancienne aire à blé, à quelques mètres au Nord de la ferme, un amas de décombres et des vestiges de substructions dans lesquels furent découvertes des tuiles à rebords, de fragments d'amphores et de dolia romains. A 0 m.60 de profondeur, on découvrit deux plats d'argent posés l'un dans l'autre ; ils n'étaient accompagnés d'aucun objet. Ils sont conservés à Paris, au musée du Louvre.

La tradition orale veut qu'il y ait eu une chapelle sur ce site. Les matériaux romains qu'on y rencontra ont probablement été utilisés à la construction d'un édifice, entre le Belcodène

Des sépultures franques ont été découverts près de Valdonne

À la fin du XIIe siècle, l'abbaye de Saint Victor finit de prendre le controle des terres les plus rentables de l'économie locale. C'est le tour des derniers Voconces, la Famille de Reillanne posseant des terres de Sisteron à Ceyreste en passant par Saint-Zacharie et Auriol :

Pierre Bremond, Seigneur d'Auriol, fait construire entre 1150 et 1170, de son propre chef, un chateau-fort, le castrum Podio Pino "en un lieu où il n’en avait point existé jusqu'alors" sur une butte isolée, au plus haut du village actuel, dominant l’église Saint Martin, à 303 mètres d'altitude, très problablement sur le site d'une exploitation agricole "villa" gallo-romaine de Solobie, Solobium en latin, la colline portant également le nom de Solobium, autour de laquelle se s'implantèrent ses sujets. Le lieu prendra le nom de Peypin-lès-Auriol

Bernard de Lambisque, prieur d'Auriol, représentant du seigneur en titre, l'Abbaye de St-Victor, autorité majeure de la région marseillaise, lui en conteste le droit et tente de récupérer l'endroit strategiquement bien placé pour controler l'accès vers Marseille et Toulon et Arles : Il demande la démolition de la forteresse à Raimond-Bérenger IV (vers 1114-1162), comte de Barcelone (1131-1162), prince d'Aragon (1137-1162), en sa qualité de comte tuteur de Provence (sous le nom de Raimond Bérenger II) (1144-1162), mais ce dernier décède.

En réponse, Pierre Bremond réclama au prieur le château d'Orgnon et la villa de Savart, près de Saint-Zacharie, dont il affirmait être donataire.

Entre 1171 et 1177, son successeur et neveu, le roi Alphonse II d'Aragon (1157 -1196,) comte de Barcelone, de Gérone, de Besalú (1162-1196 sous le nom d'Alphonse comte de Provence (1167-1196), comte de Roussillon de 1172 à 1196, rend en personne une sentence plus prudente et amiable: Pierre-Brémond échange ses terres dans la vallée de l'Huveaune et dans le castrum d’Orgnon à Saint-Zacharie contre les droits de l’abbaye de Saint-Victor de Marseille sur (la moitié de la) seigneurie de Peypin.

L’abbaye de Saint-Victor continue sa progression le long de la vallée de l'Huveaune, Pierre Bremond prend ainsi pied à Peypin. Dans le même temps, Bertrand, son frère cadet s'implante à Roquevaire.

La Seigneurie de Peypin demeurera en possession de la famille et de la descendance de Piere Bremond, la famille d’Esparon puis la famille de SabranJusqu'au début du XVe siècle, le château est tenu par la même famille en fief de Saint-Victor.

En 1212, lors du partage de la vicomté de Marseille, le quart de la haute justice échoit à la baronnie d’Aubagne dominée par les sires de Baux tandis que les trois-quarts reviennent aux vicomtes de Marseille-Trets. En 1221, Rostan d'Agoult, fils de Hugues-Geoffroi, cède à son frère Geoffroi tout ce qu'il possède à Peypin.

En 1293, Raimond de Roquefeuil, co-seigneur de Peypin, rend hommage à Raimond d’Agoult, seigneur de Trets.

Bas Moyen Âge

En 1308, Raimond d’Esparron et Pierre Brémond, coseigneurs d’Auriol et de Peypin, font renouvellement leur serment d'allégeance à Raimond d’Agoult.

En 1316, le chevalier d’Esparron est coseigneur d’Auriol et de Peypin.

En 1328, Burgondion de Roquefeuil, Féraud de Barras et Esparron d'Esparron sont coseigneurs de Peypin.

En 1356, Burgondion de Puyloubier fait hommage pour sa part à Raimond d’Agoult-Sault, seigneur de Trets.

En 1375, Honoré de Roquefort vend à son frère François sa part de la seigneurie et du château pour 200 florins d’or, sous la réserve de l'hommage pour un quart à la baronnie d'Aubagne.

En 1408, la famille de Foresta, baron de Trets, seigneur de Lançon et de Mimet exerent la Justice sur les trois quarts de Peypin, complétée par la baronnie d'Aubagne pour le quart restant mais par un jeu de succession, Peypoin revient en partie à Elzéard de Sabran. C'est alors que les moines de Saint-Victor acquierent la majeure partie des exploitations agricoles des alentours. En 1433, les Sabran cèdent leur part à Lazare Bertrand, notaire à Tourves mais surtout, secrétaire de d'Anjou (1409 † 1480).

En 1476, Joseph Cassin rend hommage pour la seigneurie de Peypin à Astorge de Peyre, seigneur de Trets. Ses descendants, les Esparron, en conservèrent les droits jusqu'au début du xve siècle.

Au XVe soicle, Peypin était un site pauvre, peu habité, car privé d'affouage, c'est-à-dire du droit de ramasser du bois de chauffage dans les forets malgré les protestations de la population.

Renaissance

Au XVIe siècle, la région est envahie par les troupes Impériales de Charles Quint et Peypin est pillée au cours de l’été 1535.

En 1581 l’Evêque de Marseille place l’Eglise sous le patronage de St-Martin et confie au Chanoine Sacristain de la Major, une prébande dont dépend le prieuré de Pichauris.

Pendant les guerres de Religion, en 1593 au début du règne de Henri IV, le château est détruit par les troupes du duc d ’Epernon, Gouverneur de Provence, surnommé « duc de Peypin », car chargé de mettre fin aux troubles de la Ligue et du démantèlement des châteaux-forts de Provence.

Les seigneurs déménagent alors à la Destrousse, où ils résident jusqu’à la Révolution.

A partir du XVIIe siècle, les familles Négrel et Estienne, originaires respectivement de Roquevaire et d’Auriol, fournissent à Peypin de nombreux chefs et consuls et mettent en valeur les terres qui leur avaient été concédées par baux.

Le 18 mars 1727, "L'escripte, le seigneur et le parfait négociant" est l'acte d'enregistrement, à la demande de Jean-Baptiste Ignace ROUX, "fils et héritier par bénéfice d'inventaire de feu sieur François ROUX", chez Maître Louis RAYMOND, notaire d'Auriol, d'un écrit sous seing privé relatant la vente du tréfonds de ses terres, signée quatre ans plus tôt, le 3 octobre 1724, par Messire Charles François de CIPRIANY, seigneur de Saint-Savournin à son père, François ROUX, un riche marchand peypinois, afin d'assurer durablement la poursuite d'une activité minière en pleine expansion.

On y apprend que:

"A Valdonne Blaise DORIA, écuyer, possédait des terres et une maison de campagne qui porte encore son nom, dans la seigneurie de Peypin". Plus tard, en 1639, "Blaise de DORIA-RISSO, cède baille et désempare à titre d'arrentement perpétuel à Etienne VINCENT, marchand de Marseille, les mines de charbon de pierre qu'il a dans ses labourages de Peypin et de Saint-Savournin, avec faculté de concaver par-dessus et au-dessous, comme VINCENT trouvera le plus commode (...) sans toutefois couper les bois".

La concession des mines amodiées (louées contre une redevance) passera des VINCENT aux AUPHAN, puis en 1671, Honoré ROUX et, en 1682, François, fils d'Honoré.

"François ROUX donna une extension assez grande à l'exploitation de ce domaine souterrain [de Peypin-Valdonne-Saint-Savournin] formé de pièces et de morceaux auquel il consacra non seulement une portion notable de sa fortune, mais aussi presque toute son existence. Les relations qu'il avait à Marseille, où il dirigeait une importante maison de commerce qui possédait des comptoirs jusque dans le Levant lui rendirent facile l'écoulement de ses charbons (...) Mais si François ROUX fut habile comme acquéreur, il ne donna pas à l'industrie minière tout le développement qu'elle reçut lorsque son fils Jean-Baptiste Ignace lui eut succédé".


Revolution

En 1790, Peypin est inclus dans le canton d’Auriol, et y reste jusqu’en l’an IV (1796). En l’an X (1802), Peypin passe dans le canton de Roquevaire.

Fin du IInd empire (2 décembre 1852 – 4 septembre 1870)

Par décret du 22 avril 1870, la section de La Destroussedevient une commune distincte ; Peypin perd ainsi 288 hectares et voit son territoire réduit à 1309 hectares de superficie.

Description du castel

Le castel de Peypin est construit sur un rocher à pic, car le territoire de la commune est très accidenté. De nombreux quartiers gravitent aux alentours : Auberge Neuve, Valdonne. Il existe aussi sur le sommet de la colline de la Creide, un oppidum gallo romain de guet.

Les ruines actuelles se composent de remparts (97m) agrémentés de tours, et d'un donjon avec une salle voûtée.

  • Au sommet du site tronait un donjon rectangulaire datant de 1170-1200. Il en reste la base de 7,30 X 5,50 mètres. Ses murs sont épais d'un mètre. Le rez-de-chaussée a reçu plus tardivement une voûte en berceau surbaissé de 4 à 6 m, installée sur un retrait originel destiné à un plancher. À l’époque de la construction de la voûte, la base est rejointoyée avec un mortier rose, contenant une forte proportion de brique pilée, ce qui indique qu’elle est transformée en citerne.
  • Deux enceintes de remparts l'entourent, dont l’une est flanquée de 5 tours rondes.
Carte de Peypin et des communes limitrophes, dont La Destrousse.
  1. Le Prieuré de Pichauris faisait partie de la Paroisse de Peypin avant d'être rattaché à Allauch
  2. cf De Gérin-Ricard H. Voie antique de Massilia à Trittia. In: Revue des Études Anciennes. Tome 16, 1914, n°3. p. 333. www.persee.fr/doc/rea_0035-2004_1914_num_16_3_1830
  3. Bulletin Archéologique. Paris - Imprimerie Nationale, 1901. page 27 et s
  4. Peut-être Notre-Dame-du-Saule et non du Sault ou du Saut (Ecclesia Beatæ Mariæ de Sauzillio, en 1311), qui se trouvait dans ce quartier mais dont l'emplacement exact n'a pas encore été retrouvé.
  5. E. Le Blant, Nouveau recueil des inscriptions chrétiennes de la Gaule, p. 206, nos 206 à 209, et H. de Gérin-Ricard, Monographie de Belcodène (1900), p. 40.
  6. "affouer" vient de l'ancien français et signifie "allumer le foyer"
  7. "Mines et mineurs de Provence" – Hier et Aujourd'hui du XVIe au XIXe siècle Henry de GERIN-RICARD - Imp. Valentinoise, Pce St-Jean, Valence – 1908. 2. Registre 416 E 269 f°1008 Archives Départementales des Bouches-du-Rhône.

Étymologie

L'étymologie de Peypin est liée à son environnement naturel. En effet, jusqu'à XVIIe, les guerres ont raison des chênes et autres bois endémiques. A partir de cette époque, on replante des essences qui poussent vite et sont à la fois sobres et rustiques : les pins, dont on récoltait les pignes dont les graines sont comestibles, le bois qui sert de matériau de construction, ameublement, outillage et combustible. La résine, suc poisseux ("pégueux") dont on enduit les mèches des torches et dont on fait des essences et des baumes, est récoltée par les pégouliers.

Et c'est ainsi que le village prend le nom de « podio pino », « colline du pin » en vieux français, qui deviendra Peypin

Héraldique

Blason de Fond or à quatre cœurs surmontés de tours fortifiées.

Selon les uns, à l’origine les quatre cœurs étaient des pépins de poire que le dessinateur D’Hozier aurait pris pour des cœurs. Quoi qu’il en soit, ces armoiries ne rappellent celles d’aucun seigneur de Peypin et l ’on ne peut en définir valablement l’origine.

On peut trouver sept armoiries différentes sur les murs de l’église de la commune. Elles représentent les blasons des seigneurs qui ont fondé et successivement dirigé Peypin

Les armes peuvent se blasonner ainsi :

D'or aux quatre cœurs de gueules appointés en sautoir.

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Peypin dans la littérature

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