Peille

Localisation

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Peille : descriptif

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Peille

Peille (Pelha en occitan vivaro-alpin ou peillasque) est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Jusqu'en 1860, le nom officiel en italien était Peglia.

Géographie

Localisation

Le village de Peille est situé à 10 km de La Turbie, 19 km de Monaco et de Nice et 15 km de L'Escarène. Peille domine le bassin versant monégasque par la haute silhouette du mont Agel qui, du haut de ses 1 148 mètres, surveille et protège, depuis l'Antiquité, l'amphithéâtre escarpé qui s'étend jusqu'au port Hercule.

Géologie et relief

Le village domine le ravin du Faquin. Dans le sud de la commune, le Gorbio prend source dans les préalpes de Nice à 1 080 mètres d'altitude.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Var, Alpes-Maritimes, caractérisée par une pluviométrie abondante en automne et en hiver (250 à 300 mm en automne), un très bon ensoleillement en été (fraction d’insolation > 75 %), un hiver doux (.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,8 amplitude thermique annuelle de 15,2 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 935,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 35 ,,.

Statistiques 1991-2020 et records PEILLE (06) - alt : 1106m, lat : 43°46'30"N, lon : 7°25'41"E
Records établis sur la période du 01-11-1987 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 0,9 0,7 3,1 5,3 9,2 13,1 15,7 15,9 11,9 8,4 4,5 1,9 7,6
Température moyenne (°C) 3,8 3,7 6,3 8,7 12,8 16,8 19,5 19,6 15,3 11,5 7,2 4,6 10,8
Température maximale moyenne (°C) 6,6 6,8 9,6 12,1 16,3 20,5 23,2 23,3 18,7 14,5 10 7,3 14,1
Record de froid (°C)
date du record
−7,9
31.01.1999
−10,3
27.02.18
−9,6
01.03.05
−4,9
08.04.03
−0,1
05.05.19
4,7
01.06.06
7,8
12.07.00
8,6
31.08.12
3,1
18.09.1994
−1,5
28.10.12
−7,4
23.11.1988
−9
29.12.1996
−10,3
2018
Record de chaleur (°C)
date du record
19,8
19.01.07
19,8
03.02.20
23,4
25.03.1989
23,6
10.04.11
27,1
24.05.09
35
28.06.19
30,8
25.07.19
32,9
24.08.23
27,5
06.09.1988
24
01.10.23
21,9
10.11.15
18,8
13.12.1994
35
2019
Précipitations (mm) 87,9 61,6 63,2 85,5 58 36,9 19,4 25,5 90,5 137,2 158,6 110,7 935
Source : «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
6,6
0,9
87,9
 
 
 
6,8
0,7
61,6
 
 
 
9,6
3,1
63,2
 
 
 
12,1
5,3
85,5
 
 
 
16,3
9,2
58
 
 
 
20,5
13,1
36,9
 
 
 
23,2
15,7
19,4
 
 
 
23,3
15,9
25,5
 
 
 
18,7
11,9
90,5
 
 
 
14,5
8,4
137,2
 
 
 
10
4,5
158,6
 
 
 
7,3
1,9
110,7
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Hydrographie et eaux souterraines

Cours d'eau sur la commune ou à son aval :

  • un des affluents au Paillon,
  • ruisseaux de redebraus, de passes d'albéra, de l'erbossièra, d'eïra, d'yéga, de rivet, d'iscla, le farquin, de la launa,
  • ravin de gazouil,
  • vallon de lagnet.

La commune dispose de deux stations d'épuration :

  • station d'épuration intercommunale de Drap, d'une capacité de 20 000 équivalent-habitants ;
  • station d'épuration de Peille, d'une capacité de 2 000 équivalent-habitants.

Voies de communication et transports

Voies routières

Rejoindre Peille par l'autoroute A8 ou A-8, dite la Provençale, Péage Péage de la Turbie (système ouvert) + Sortie 57 La Turbie ; puis route départementale 53.

Transports en commun
  • Transport en Provence-Alpes-Côte d'Azur

Commune desservie par le réseau régional de transports en commun Zou ! . Les collectivités territoriales ont en effet mis en œuvre un « service de transports à la demande » (TAD), réseau régional Zou !.

Liaisons régulières par bus.

Le tramway de Nice et du Littoral arrivait en gare de Peille qui est située dans le quartier de la Grave de Peille à 6,5 km du village.

Hameaux et lieux-dits

  • La Grave de Peille
  • Saint-Martin de Peille
  • Saint-Siméon
  • Virounours

Communes limitrophes

Communes limitrophes de Peille
L'Escarène Touët-de-l'Escarène, Lucéram Sospel
Blausasc,
Peillon
Peille Castillon,
Sainte-Agnès,
Gorbio
La Trinité La Turbie, Beausoleil Roquebrune-Cap-Martin
  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  4. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. «  », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  6. «  », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  7. Agence de l'eau Rhône-Méditerranée
  8. Barma d'Erbossiera
  9. Description de la station : Drap-Vallée du Paillon
  10. Stations d'épuration
  11. Comment venir à Peille
  12. Réseau régional de transports en commun
  13. Liaisons régulières par Bus


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Toponymie

D'après Albert Dauzat et Charles Rostaing, ce toponyme provient du pré-latin *pel-ia : hauteur. La même racine, avec un suffixe diminutif, a donné le nom du village de Peillon.

Le village a pris plusieurs noms au cours de l'histoire. Un Gaucelinus de Pilia apparaît en tant que témoin d'un acte en 1029 selon le cartulaire de Saint-Pons. Son nom deviendra ensuite Peila au  siècle d'après le cartulaire de la cathédrale de Nice. Toujours selon celui-ci, son nom évoluera en Pella (1135) puis en Sancte Marie de Pilea (1136) puis encore castrum de Pillia en 1200. En 1325, le village s'appellera Pilia et quelques décennies plus tard, en 1388, il deviendra la villa de Pella.

  1. Albert Dauzat, Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud,1979 (ISBN ), p. 524
  2. Trouillot, p. 186

Histoire

Les vestiges d'une muraille d'enceinte datant du Néolithique sont présents.

En 972-973, les nobles venus de la partie ouest de la Provence avec l'armée du comte de Provence Guillaume le Libérateur pour chasser les Sarrasins vont se partager la Provence orientale. Le vicomte de Nice du lignage de Mévouillan-Orange, Laugier de Nice et ses successeurs, vont chercher à agrandir leur territoire en prenant le contrôle des communautés rebelles à son pouvoir comme Peille et La Turbie. Pour les contrôler, les vicomtes construisent au XIe siècle des châteaux comme celui de Drap.

L’existence du village médiéval de Peille est attestée sous l'appellation Pilia, Pehla ou Peila par un document écrit datant de 1029, possède alors un territoire immense qui descend du col de Braus jusqu’à la mer.

En 1112, Douce de Provence, héritière du comté de Provence se marie avec Raimond-Béranger III, comte de Barcelone. Ce dernier va essayer de reprendre le contrôle de la Provence orientale. Depuis 1004, aucun comte de Provence n'est venu à Nice. En 1117, il est à Nice où il arbitre un conflit entre l'évêque de Nice et les vicomtes. Le comte Raimond-Bérenger II de Provence meurt en 1166 en venant faire le siège de Nice. Le comte de Provence Raimond-Bérenger III arrive à soumettre le consulat de Nice le , en présence de ses frères Sanche et Alphonse II, roi d'Aragon et comte de Provence jusqu'en 1173 (mais qui a continué à intervenir) et signe un accord. Le seul allié du comte de Provence dans sa lutte contre le consulat et le vicomte de Nice est la communauté de Peille qui a réussi à résister à la féodalisation par les vicomtes de Nice.

À cette époque, Peille administre un territoire plus grand. Le , Alphonse . Les évêques de Nice et les abbés de Saint-Pons y ont des droits spirituels et temporels. Les chanoines de Saint-Ruf d'Avignon ont possédé l'église Sainte-Marie du jusqu'en 1654.

Au consulat et est administrée par trois consuls élus. En 1176, cette autonomie est confirmée par le comte de Provence car celle-ci lui a prêté main-forte contre les Niçois. C'est à cette période qu'elle forme, avec Lucéram et Utelle, une confédération républicaine.

En 1179, le comte de Provence contraint la communauté de Peille, dirigée alors par un consulat, à céder ses droits sur le rocher de Monaco à la république de Gênes, qui veut s’emparer du rivage de la Provence orientale. Un siècle plus tard, les Grimaldi s’installent à leur tour définitivement sur ce rocher.

En 1215, une partie de l'aristocratie de la partie orientale de la Provence refuse de reconnaître la suzeraineté du comte de Provence et des consuls de Nice discutent avec la république de Gênes. Le comte de Provence Raimond Bérenger V décide de reprendre le contrôle de la partie orientale du comté avec l'aide de Romée de Villeneuve. Nice fait sa soumission le en renouvelant l'accord passé en 1176. En prenant le contrôle du Pays de Nice, le comte de Provence a conservé un château dans les villes de Levens, Coaraze, Lucéram et Peille.

Au va faire perdre une partie de ses libertés. Peille devient une simple communauté rurale qui gère ses affaires sous le contrôle du pouvoir comtal. Peille est le chef-lieu d'un petit bailliage avant qu'une réorganisation administrative faite en 1307 par Charles II rattache Peille à la «vicaria comitatus Vintimilli et vallis Lantusce» avec Sospel, Saorge, Breil, Pigna, La Roquette, Lucéram, Belvédère, La Bollène, Lantosque, Utelle, Roquebillière, Saint-Martin, La Tour et Valdeblore.

Peille se sépare de plusieurs de ses bourgs. En 1197, Peille cède ses droits sur Monaco à Gênes, puis Peillon en 1235, Contes, Sainte-Agnès, aux et  siècles, L'Escarène en 1520. Blausasc a été détaché de Peille en 1926.

Devenue l'un des trois chefs-lieux du bailliage de la viguerie de Nice au  siècle, elle est rattachée, en 1347, à la viguerie de Vintimille dont le chef-lieu était Sospel.

En 1388, après la dédition de Nice, elle passe sous suzeraineté savoyarde, qui devient en 1720 le royaume de Sardaigne.

En 1326 et 1564, deux quartiers de Peille furent détruits par des tremblements de terre.

Peille qui était indépendante sous les comtes de Savoie a dû céder ses droits pour régler ses dettes qui sont alors importantes. Elle devient une seigneurie en 1621 qui est érigée en comté en 1651 en faveur de Jean-Paul Lascaris fils de Jean-Baptiste Lascaris, gouverneur de la ville de Nice (1647), de la famille Lascaris de Vintimille. Les Lascaris sont restés comtes de Peille jusqu'à la Révolution. Le palais Lascaris a été construit au Jean-Paul Lascaris (1560-1657), grand maître de l'ordre de Malte. Le septième et dernier comte de Peille est Jean Paul Augustin Lascaris, mort à Vintimille le .

Peille devient française en 1792. Le comté de Nice est réuni à la France le et prend le nom de département des Alpes-Maritimes. Il retourne au royaume de Piémont-Sardaigne de 1814 à 1860 et revient à la France après le plébiscite de 1860.

Les relations économiques entre Peille et Monaco n’ont jamais vraiment cessé car la Principauté, jusqu’au début du  siècle, a besoin de denrées agricoles provenant des campagnes environnantes. Par ailleurs, la proximité culturelle a laissé des témoignages vivaces : l’église Sainte-Marie de l’Assomption du  siècle a reçu au  siècle, une somptueuse décoration baroque, dont le retable du maître-autel a été peint par Antoine de Lima, un peintre monégasque. En 1989, le Prince Rainier III a fait don de l’orgue provenant de la chapelle du Palais princier. La paroisse de Peille, quant à elle, bien qu’appartenant au diocèse de Nice, est administrée par l’archidiocèse de Monaco. Plus récemment, une stèle honorant le souvenir de la Princesse Grace, qui aimait beaucoup venir se reposer dans les propriétés princières de Roc Agel et de Fontbonne, situées sur le territoire de Peille, est placée dans le jardin entourant la chapelle Saint-Martin.

De nos jours, la commune de Peille constitue pour la Principauté, outre un rappel de ses origines, un poumon vert indispensable, un lieu d’exercice sportif et de détente qui permet aux Monégasques de s’échapper d’une architecture verticale et futuriste, pour retrouver l’authenticité des vieilles pierres médiévales et d’une nature sauvage.

Le , le prince Albert II et la princesse Charlène, avant d’être faits citoyens d’honneur de Peille, ont dévoilé une plaque signalétique d’appartenance au réseau des Sites historiques Grimaldi de Monaco.

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  2. Louis Durante, Histoire de Nice: depuis sa fondation jusqu'à l'année 1792 : avec un aperçu sur les événements qui ont eu lieu pendant la Révolution française à tout 1815 inclusivement, tome premier, Lire en ligne
  3. Pierre Gauberti Peille et son histoire, Tomes I et II, 1966 et 1970
  4.  733, 1899
  5. Édouard Baratier, « carte 45 : Les consulats de Provence et du Comtat (Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF 35450017)
  6. Jean-Claude Poteur, Le réseau cadastral du Pays de Nice (Lire en ligne
  7. Nice historique : Toponymie de Saint-Martin-Vésubie et de Venanson
  8. Peille le Concasse - Quartier du Tremblement de Terre de 1326
  9. Ludovic de Lantosque témoigne que « Briga fut détruit en partie. Une montagne se détacha dans la vallée de Peille »
  10. . Les patentes de 1651 confirmèrent les dispositions de 1647 (rente annuelle de 3483 livres et choix du baile) et attribuèrent le fief de Peille, avec "titre et dignité comtale", à Jean-Paul Lascaris, fils et successeur de Jean-Baptiste mort en 1650.
  11. Dans le cadre de Ses déplacements réguliers dans les territoires liés historiquement à Sa famille, S.A.S. le Prince Albert II se rend à Peille, accompagné de S.A.S. la Princesse Charlène (6 avril 2019) / Journal 8499 / Année 2020 / Journaux / Accueil - Journal de Monaco (gouv.mc)

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Peille dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 12/12/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-pac/40629.html

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