Le Muy
Localisation
Le Muy : descriptif
- Le Muy
Le Muy est une commune française située dans le département du Var, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ses habitants sont appelés les Muyois.
Géographie
Localisation
Le Muy est située dans l'est du département du Var, à 13 Draguignan, 20 Fréjus et 75 Nice.
Intercommunalité
Le Muy fait partie de la communauté de Dracénie Provence Verdon agglomération (ex-communauté d'agglomération Dracénoise) qui regroupe vingt-trois communes du département du Var, dont Draguignan de 110 014 habitants en 2017, créée le . Les 23 communes composant la communauté d'agglomération en 2017 sont (par ordre alphabétique) :
- Communes fondatrices
- Draguignan ; Châteaudouble ; Figanières ; La Motte ; Les Arcs ; Lorgues ; Taradeau ; Trans-en-Provence.
- Communes ayant adhéré ultérieurement
- Ampus ; Bargemon ; Bargème ; Callas ; Claviers ; Comps-sur-Artuby ; Flayosc ; La Bastide ; La Roque-Esclapon ; Le Muy ; Montferrat ; Saint-Antonin-du-Var ; Salernes ; Sillans-la-Cascade ; Vidauban.
- Le Muy en Dracénie
- Les Comptes des Groupements à Fiscalité Propre (GFP) : CA Dracénoise – Var
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Modius en 1178, de Modio vers 1200, de Amodio en 1383, lo Muy au .
Il faut noter qu'un texte de 1532, rédigé partiellement en provençal, mentionne un « luoc del muy ». Le nom du Muy était donc utilisé dans la langue courante.
Ernest Nègre émet l'hypothèse d'une fixation toponymique d'un nom commun de la langue d'oc, à savoir muei, mui « mesure de capacité pour les grains et les liquides », il suggère le fait qu'il a pu avoir le sens du terme d'oïl mui « mesure agraire, étendue de terrain ensemencée avec un muid de grain ». En français moderne, la mesure de capacité s'orthographie muid selon l'étymon latin. Rien n'indique par ailleurs que mui ait eu en ancien français le sens que cet auteur lui prête.
En occitan provençal Lo Muei selon la norme classique ou Lou Muei selon la norme mistralienne.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, [1].
- sur le site du CNRTL (lire en ligne)
Histoire
Plusieurs sites du paléolithique ont été identifiés et fouillés sur la commune, en plaine et dans le massif du Rouet.
De nombreux oppidums de l'âge du fer parsèment le Rocher de Roquebrune et le massif du Rouet et témoignent de la présence de tribus ligures sur le futur territoire de la commune.
L'époque gallo-romaine marque également le territoire par les nombreux vestiges prospectés ou fouillés, de la grande villa à la petite exploitation agricole, de la stèle funéraire à la borne milliaire, tout atteste la présence romaine au début du premier millénaire.
Vers l'an 1000 était le castrum de Marsens. Situé à San Luen, au Muy, il comprenait déjà tout le territoire du futur castrum de Modio. La famille de Marsens donne, par différentes chartes, à l'abbaye Saint-Victor de Marseille des terres et une église.
En 1023, un plaid se déroule « in loco quem vocant Modio » (Le Muy).
En 1065, on retrouve « Modio » lié à la présence d'un pont « infra pontes ad Modium ».
Au siècle, l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon y possède Notre-Dame-de-Lauzade, d’abord église rurale puis église paroissiale, dont elle percevait les revenus.
En 1235, le comte de Provence Raymond Béranger (de la famille de Barcelone) obtient la possession de Marsens après échange avec Raymond, évêque de Fréjus.
En 1245, mort de Raimond Beranger. Mariage de sa dernière fille et héritière, Beatrix, avec Charles d'Anjou, frère du roi Saint Louis.
En 1252, première description du terroir de Modio dans « l’enquête sur les droits et revenus de Charles
En 1278, Guillaume de Saint Auban (famille Balb) devient seigneur en partie du Modio après échange avec , comte de Provence (de la famille d'Anjou).
En 1363, Foulques de Pontevès était servi par son juge, Étienne Salas, juge de Nice (1363-64).
En 1385, confirmation par la reine Marie de la donation à Foulques de Pontevès du quart restant de la seigneurie du Muy.
En 1393, reprise de Modio et du castrum de Malcens sur les ennemis (Raimond de Turenne ?) par le sénéchal de Provence.
En 1430, Monet de Rascas épouse Alayette Balb et devient ainsi co-seigneur du Muy pour trois-quarts.
En 1524, lors de la première invasion de la Provence par les troupes de l'empereur Charles Quint, Le Muy est sur le passage de ces troupes à l'aller comme au retour.
En 1526, le marquis de Villeneuve, seigneur de Trans et co-seigneur de la Motte, donne la permission à Guillaume de Rascas co-seigneur du Muy de dériver les eaux de la Nartubie vers un canal pour l'arrosage des terres du Muy.
En 1531, pris-faict de sept vitraux figurés pour la nouvelle église du Muy.
En 1532, l'église actuelle est en construction sous le vocable de « Notre-Dame-de-la-Lause ». Elle est construite à l'extérieur des remparts. Le portal damont ou portal dhault sert de base au clocher . Pour terminer sa construction on utilise les pierres de l'ancienne église « Notre Dame de la Lauzade située près du portal dabas ( place Gambetta ) ».
En 1536, Garcilaso de la Véga
En 1540, Louis de Rascas épouse Anne de Pontevès. À la mort de cette dernière, en 1570, les Rascas sont seuls seigneurs du Muy.
En 1558, quatre miracles se produisent à la chapelle Notre-Dame du Pasme (Notre-Dame de la Roquette) et sont enregistrés par le notaire.
En 1565, Antoine de Loubières, seigneur de La Motte et Valbourgès vend le droit de prendre l'eau de la rivière Nartuby pour la conduire au territoire du Muy.
En 1588, Jean Baptiste de Rascas, seigneur du Muy, est assassiné par les habitants. Son château est détruit.
En 1592, Le Muy est assiégée, canonnée et prise, pour le compte du roi Henry IV, par le duc de Lesdiguières. L'église est en partie détruite.
En 1669, Charles Emmanuel de Simiane, marquis de Pianesse, acquiert la seigneurie du Muy.
En 1689, Jean-Baptiste de Felix, seigneur de la Reynarde, nouveau seigneur du Muy.
En 1707, les troupes du duc de Savoie envahissent la Provence. Au Muy, « les portes de l'église ont été rompues et brisées ». Le château est entièrement brulé (archives du service historique de l'armée de terre A1-2043 f° 105). En 1708, la commune ne peut payer les impositions du roi " a cauze du pillement et brullement qui feur fait l'année dernière".
En 1746, invasion de la Provence par les troupes austro-sardes. Une contribution est payée par les Muyois pour les « huzards et pandoures » de sa Majesté Impériale Royale la reine de Hongrie et de Bohème.
En 1793, le château seigneurial est partiellement incendié par des volontaires et des habitants du Muy.
En 1851 lors du coup d'état de Louis Napoléon, des Muyois tentent d'investir la mairie. Repoussés par le maire ils se joignent aux insurgés de la colonne Duteil.
Le , parachutage des troupes alliées, dont un Muyois Claude Jacquemet, dans le cadre de l'opération du débarquement en Provence : ANVIL/opération Dragoon.
Le , libération du Muy.
La commune est durement touchée lors des inondations dans le Var en juin 2010.
- Entités archéologiques recensées sur la commune du Muy
- Centre Archéologique du Var Toulon
- Centre Archéologique du Var. Toulon
- San Luen, un îlot de nature, Revue du Conseil départemental du Var, n°4 Hiver 2017-2018, pp. 82 à 84
- Guérard 1857 cartulaire de Saint-Victor chartes 569 570 571
- POLY 1976 : Provence et société provençale
- charte 572 du cartulaire de l'abbaye de Saint-Victor de Marseille
- Patrimoine "non-jacquaire" du Var : Le Muy, pp. 22 à 24
- Guy Barruol, Michèle Bois, Yann Codou, Marie-Pierre Estienne, Élizabeth Sauze, « Liste des établissements religieux relevant de l’abbaye Saint-André du ISSN 1254-9371), (ISBN ), p 223
- [Archives Départementales 13, côte B 326]
- [Histoire des comtes de Provence, Antoine de RUFFI p. 151]
- a.d.13 côte B169
- Archives Départementales 13, côte B23 f°138
- AD du 13, série B1855f49v
- Archives Départementales 13, côte B8 F° 21
- Comptes trésoraires de Brignoles AA1 F° 172s
- A.D. B.D.R. 309 E 829 F° 177-179
- Archives Départementales du Var, 3E 3177, f°54-57
- Archives départementales 83, 3E3187
- Archives départementales 83, E dépôt 72 FF2
- Gaufradi - Histoire de Provence T2 p.645
- Actes et correspondance du connétable de LESDIGUIERE, Vol. 3, Gallica B.N.F.
Héraldique
Blason | Coupé: au 1er de sinople à la croix d'argent, au 2e d'argent à l'éléphant d'azur. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
La signification de l'écu des armoiries du Muy n'est pas à rechercher dans l'histoire, même idéalisée, du village. Une dizaine de particuliers provençaux possèdent les mêmes armes (avec des couleurs différentes), les éléphants et les croix se comptent par dizaines ! Il faut plutôt voir la pression des employés du fermier chargés de collecter les armes (souvent en les créant eux-mêmes) des villes, bourgeois ou confréries contraints ou attirés par vanité à se pourvoir de cette « distinction ». La commune du Muy paiera 159 livres 10 sous en 1706 pour l'enregistrement de son écu au Grand Armorial de France. (Armorial Général de France volume 29 Provence),.
- Armorial des villes : Le Muy
- Étude héraldique
- Héraldique
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Le Muy dans la littérature
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