La Colle-sur-Loup [la kɔl syʁ lu] (Sa Còla de Lop en provençal) est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Elle est membre de la Casa (communauté d'agglomération Sophia Antipolis).
Ses habitants sont appelés les Collois.
Toponymie
Le nom du village, tel qu’il apparaît la première fois en 1362 dans un cartulaire de Saint-Pons (Colla), vient du provençal couala, colline ou montagne.
Des notes issues d’archives mentionnent que « Loup » aurait un rapport direct avec l'animal. La vallée encore sauvage en certains lieux était, il y a longtemps et jusqu’en 1860, peuplée de loups. Une autre explication veut que le nom du fleuve provienne d'une racine romaine lapis – hauteur, ravin – ou pré-indo-européenne lepp, lepas – rocher ou gros caillou.
La commune est située dans l'aire linguistique de l'arrondissement de Grasse, où l'article du Sou est traditionnellement d'usage, et se nomme ainsi Sa Còla de Lop en provençal.
↑ , Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, ISBN , lire en ligne)., § 21 578, p. 1153
↑ La rédaction, « », sur Nice-Matin, (consulté le ).
Histoire
Préhistoire et Antiquité
Le territoire de La Colle-sur-Loup a livré de multiples traces de peuplements préhistoriques et protohistoriques :
Grotte Bianchi (néolithique moyen-bas empire) ;
Aven de la Colle Loubière (âge du bronze-âge du fer) ;
Enceinte de la Bagarrée, ou oppidum de Montmeuille (second âge du fer-bas empire) ;
Sanremo (époque gallo-romaine) ;
Bergerie des Crottes (époque gallo-romaine) ;
Enceinte de Montgros (époque indéterminée).
La grotte Bianchi, où fut retrouvée une sépulture collective datée de la fin du Chasséen et occupée dès le néolithique moyen et l'âge du bronze, en est le plus ancien témoignage.
À l'âge du fer, le site est occupé par des Ligures de la tribu des Décéates, qui y fondent l'oppidum de Montmeuille sur un éperon barré au sud du village actuel.
À leur arrivée, les Romains investissent certains de ces habitats préhistoriques dont la grotte Bianchi et le castellaras de Montmeuille, sur lequel ils fondent un camp qui leur sert à surveiller les alentours.
Grotte Bianchi
L'ossuaire de la grotte Bianchi tient lieu de carrière de calcaire à ses nouveaux occupants.
Au cours de ses fouilles menées en 1954 au nom de l'IPAAM (Institut de fouilles de Préhistoire et d'Archéologie des Alpes-Maritimes), le commandant Octobon signale la présence de fragments de tegulae décorés de motifs animaliers, d'une douzaine de monnaies du et des céramiques africaines postérieures au Monaco.
Sur l'ensemble du mobilier provenant de la grotte Bianchi en réserve au Musée de Préhistoire Régional de Menton, on compte 71 tessons : douze amphores, deux lampes, trois céramiques modelées, sept à pâte brune, sept à pâte claire, 17 à pâte grise et 23 sigillées claires. Seuls onze ont pu être identifiés (bords d'amphores de type africaine et gauloise, d'une coupe carénée en céramique, deux plats, gobelet globulaire, deux fragments d'amphores, deux fragments d'une lampe à décor perlé, bord d'une petite urne...), tous datés du .
Du Moyen Âge à la Révolution française
Les invasions barbares, suivies de celles des Sarrasins, dévastent la région durant tout le haut Moyen Âge jusqu'en 973, quand le Libérateur chasse durablement ces-derniers et consolide le pouvoir des comtes de Provence dans les alentours de Nice.
Peu de temps après (en l'an 1012 ou 1016, voire dès la fin du prieuré relève de l'abbaye de Lérins. Ces terres forment alors, avec celles qui composeront plus tard le village de Villeneuve-Loubet, le fief de Gaudelet.
Vers 1219, les comtes de Provence répriment durement une rébellion de la noblesse locale : Romée de Villeneuve, meneur d'une expédition victorieuse au service de Raimond Bérenger, se voit attribuer la partie sud de Gaudelet (où il fonde un château ainsi qu'un village auxquels il donne son nom) tandis que le reste du fief est rattaché à Saint-Paul, qui est demeurée fidèle au pouvoir comtal. Le « bourg de la Colle » sera considéré comme un faubourg de Saint-Paul qu'à la Révolution française.
Jusqu'au XVIe siècle, le peuplement de La Colle se fait de façon très dispersée, sous la forme de fermes et de maisons d'abord isolées, puis regroupées en petits hameaux.
Le village naît véritablement en 1537, lorsque fait construire une seconde enceinte fortifiée autour de Saint-Paul et que de nombreuses maisons y sont démolies. Ce sont les familles expropriées de ces demeures et celles des hameaux disséminés dans la campagne et les "colles" – coteaux – qui forment peu à peu l'agglomération colloise.
Le fief est alors partagé entre l’évêque de Vence et la famille de Villeneuve des branches de Thorenc puis de Tourrettes. Une première église paroissiale est édifiée en 1623, le clocher est achevé en 1673. Un hôtel-Dieu est créé en 1723, témoignant de la prospérité de la communauté d'habitants de La Colle, qui dépasse en nombre celle de Saint-Paul.
Lors de la refonte de 1792, le village obtient son érection en commune autonome sous l’appellation de La Colle-du-Var (de même que Saint-Paul, qui devient Saint-Paul-du-Var) et gagne son propre consul. L'ancien hôtel de ville est construit en 1802.
Époque contemporaine
Le village nouvellement érigé en commune continue de grossir et de prospérer grâce à sa plaine alluvionnaire fertile dont les rendements agricoles – vin, céréales, oliviers – et de l'élevage sont élevés. Eugène Tisserand de Melun, dans son ouvrage Un touriste à Vence, parle de La Colle en ses termes : « La Colle est un village industrieux. Il est peu de pays où les habitants aient un air d'aisance plus marqué. Ils commercent de tout et partout ».
Toutefois, c'est dans la culture des plantes aromatiques à destination des parfumeries grassoises que vont se spécialiser les agriculteurs collois à partir de la seconde moitié du rose de mai, tout particulièrement, contribue à la renommée de La Colle, où 37 hectares de champs sont consacrés à sa culture, ce qui en fait la deuxième plus importante commune productrice de roses à parfum derrière Grasse. La rose thé, la fleur d'oranger, la violette et la menthe poivrée sont également cultivées à La Colle durant cette période.
L’Espace Rose de Mai, rue Clemenceau, aujourd’hui salle polyvalente municipale, est l’ancienne Coopérative des producteurs de fleurs à parfum. Ouverte entre 1907 et 1995, elle regroupait à l’origine des propriétaires de La Colle, Saint-Paul et Villeneuve-Loubet et avait été créée pour la collecte et la distillation des fleurs.
De 1911 à 1932, la ligne Cagnes-Vence des T.A.M. (Tramways des Alpes-Maritimes) passe près du village, dont la halte est située dans le bâtiment qui accueille aujourd'hui l'office de tourisme de La Colle-sur-Loup, et contribue à sa richesse en facilitant l'exportation de ses productions agricoles.
La Colle-sur-Loup prend son nom actuel en 1926.
La commune, qui appartient à l'agglomération niçoise, est transformée par une croissance démographique rapide durant les années d'après-guerre, et sa population est plus que doublée entre 1946 (1 511 habitants) et 1975 (3 700 habitants). Les cultures florales sont alors délaissées au profit de l'hôtellerie (notamment du camping sur les rives du Loup), du tourisme et de l'artisanat.
↑ « ».
↑ Emmanuel Pellegrino, « L'OCCUPATION D'ÉPOQUE ROMAINE DE LA GROTTE BIANCHI À LA COLLE-SUR-LOUP (06) », Institut de Préhistoire et d'A rchéologie Alpes Méditerranée Mémoires, Tome XLV,
↑ Département des Alpes-Maritimes, « », sur Département des Alpes-Maritimes (consulté le 23 novembre 2022).
↑ « », 3 novembre 2018 (consulté le 23 novembre 2022).
↑ Eugène (1817-1881) Auteur du texte Tisserand, Un touriste à Vence / par E. Tisserand de Melun,..., 1855 (lire en ligne)
↑ « ».
↑ « », sur La Colle (consulté le 23 novembre 2022).
↑ « », sur cassini.ehess.fr (consulté le 23 novembre 2022).
Géographie
La Colle-sur-Loup est située en Pays vençois, tout près de Saint-Paul-de-Vence, au nord-ouest de Cagnes-sur-Mer (dont la plage n'est qu'à 7 Nice (18 km).
Communes limitrophes
Communes limitrophes de La Colle-sur-Loup
Tourrettes-sur-Loup
Vence
Saint-Paul-de-Vence
Roquefort-les-Pins
Saint-Paul-de-Vence
Roquefort-les-Pins
Villeneuve-Loubet
Cagnes-sur-Mer
Géologie et relief
Le territoire communal de La Colle-sur-Loup se disperse sur une superficie de 982 hectares où les espaces verts (439 hectares) occupent près de la moitié de la surface.
La majeure partie de son territoire est très accidentée et peut se diviser en trois zones distinctes : le nord de la commune est occupé par un ensemble de collines boisées (forêt de la Sine) culminant à 351 m. à la Colle Loubière ; au sud du village s'étend une vaste plaine autrefois maraîchère, gagnée par l'urbanisation depuis la seconde moitié du Loup, qui borde l'ouest de la commune, passe sous le plateau de Montmeuille et traverse de basses gorges au canyon de Saint-Donat, près de la Luona.
La vallée du Loup permet de gagner les Préalpes en direction de Gréolières, au nord. Ses rives, très fréquentées l'été pour la baignade et la pêche, sont protégées par un parc départemental, qui s'étend jusqu'à Villeneuve-Loubet et Cagnes-sur-Mer. Quelques infrastructures de loisirs y sont installées (Ludiparc, campings, centre de canoë-kayak, sites d'escalade). La colline de Montmeuille est aménagée en un parc de la Guérinière.
Hydrographie
Fleuve côtier du Loup (49,3 km).
Vallons du Clarel et de Notre-Dame (au nord, à la limite de Tourrettes-sur-Loup et de Vence), de la Tuilière, de Vaulongue, tous affluents du Loup.
Climat
Pour des articles plus généraux, voir Climat de Provence-Alpes-Côte d'Azur et Climat des Alpes-Maritimes.
En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Var, Alpes-Maritimes, caractérisée par une pluviométrie abondante en automne et en hiver (250 à 300 mm en automne), un très bon ensoleillement en été (fraction d’insolation > 75 %), un hiver doux (8 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 15,5 amplitude thermique annuelle de 15,3 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Valbonne-Sophia », sur la commune de Valbonne à 9 vol d'oiseau, est de 15,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 920,3 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 38 ,,.
Statistiques 1991-2020 et records VALBONNE-SOPHIA (06) - alt. : 238 m, lat : 43°37'23"N, lon : 7°01'42"E Records établis sur la période du 01-08-1987 au 04-01-2024
Mois
jan.
fév.
mars
avril
mai
juin
jui.
août
sep.
oct.
nov.
déc.
année
Température minimale moyenne (°C)
5,9
5,7
7,7
9,8
13,5
17,1
19,6
20
16,7
13,4
9,4
6,8
12,1
Température moyenne (°C)
9,1
9,3
11,4
13,7
17,5
21,3
24
24,4
20,7
16,9
12,6
10
15,9
Température maximale moyenne (°C)
12,4
12,8
15,2
17,6
21,4
25,5
28,4
28,8
24,8
20,4
15,9
13,1
19,7
Record de froid (°C) date du record
−1,6 29.01.05
−3,3 11.02.12
−2,3 01.03.05
1 02.04.22
5 06.05.1991
8,9 01.06.06
12,6 08.07.1996
14 23.08.07
8,2 28.09.07
3,3 28.10.12
−0,6 23.11.1988
−2,2 20.12.09
−3,3 2012
Record de chaleur (°C) date du record
21,1 11.01.15
24,5 15.02.1990
26 31.03.15
26,8 24.04.23
31,3 27.05.22
36,2 25.06.17
37,4 21.07.23
38 24.08.23
34,4 03.09.09
30,1 14.10.23
27,5 14.11.23
23,6 11.12.23
38 2023
Précipitations (mm)
84,2
59,8
61,7
84,8
58,5
41
18,2
28
90,6
139,9
149,3
104,3
920,3
Source : « », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Diagramme climatique
J
F
M
A
M
J
J
A
S
O
N
D
12,4
5,9
84,2
12,8
5,7
59,8
15,2
7,7
61,7
17,6
9,8
84,8
21,4
13,5
58,5
25,5
17,1
41
28,4
19,6
18,2
28,8
20
28
24,8
16,7
90,6
20,4
13,4
139,9
15,9
9,4
149,3
13,1
6,8
104,3
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le 30 janvier 2024)
↑ « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le 30 janvier 2024).
↑ « », sur fr.distance.to (consulté le 30 janvier 2024).
↑ « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le 30 janvier 2024).
↑ « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le 30 janvier 2024).
↑ « », sur drias-climat.fr (consulté le 30 janvier 2024).
↑ « », sur meteofrance.com, novembre 2022 (consulté le 30 janvier 2024).
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Héraldique
D’azur à la montagne de trois coupeaux d’argent mouvant de la pointe, chargée d’un loup de sable surmonté d’une épée basse d’or brochant sur le coupeau médian et accostée de deux coquilles du même.
Les trois coupeaux et le loup évoquent le nom de la commune, l'épée (ou glaive) est l'attribut de saint Paul et les deux coquilles commémorent l'action conjointe de l'église et de l'hôpital dans le village.
L'écu est parfois surmonté d'une couronne murale représentant l'abbaye du Canadel et l'ancien pavillon de chasse royal de Montfort. En soutien, deux rameaux passés en sautoir, à dextre, le rosier, à senestre, l'olivier, rappellent les principales cultures pratiquées par les Collois, jadis omniprésentes.
Enfin, la devise de La Colle-sur-Loup, Concordia et Labore (Concorde et travail), est gravée dans la pierre du clocher de l'église Saint-Jacques-le-Majeur.
↑ « », sur armorialdefrance.fr (consulté le 22 novembre 2022).
↑ « », sur vexil.prov.free.fr (consulté le 22 novembre 2022).
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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 12/12/2024 Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-pac/40512.html
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