Buoux

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Buoux : descriptif

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Buoux

Buoux [bɥuks] est une commune française située dans le département de Vaucluse, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Géographie

Environ huit kilomètres au sud d'Apt (sous-préfecture). La principale route traversant le village est la D 113.

Le territoire de la commune est situé au cœur du Luberon, massif qui culmine à 1 124 mètres d'altitude et constitue une barrière naturelle entre la vallée de la Durance et celle du Calavon. Il est « fendu » par la vallée de l'Aiguebrun, non loin de la combe de Lourmarin. Cette dernière, faille d'origine tectonique, relie Buoux à la combe de Bonnieux à l'ouest et à Lourmarin au sud.

Buoux se situe au carrefour de deux voies de passage millénaires qui allaient d'Aix-en-Provence à Apt jusqu'à ce que la route de la combe de Lourmarin obtienne son tracé actuel :

  • la vallée de l'Aiguebrun, point de passage obligé pour qui empruntait jadis la combe de Lourmarin ;
  • le chemin des Salyens (nom sans aucun doute hérité de la fédération de peuples gaulois qui dominait le pays d'Aix avant la conquête romaine) : ce chemin difficile mène de Vaugines, au sud, jusqu'au fort de Buoux au nord en reliant successivement le vallon de Vaunière (versant sud), la crête et le vallon de Serres (versant nord).

Enfin, Buoux est surtout célèbre pour ses falaises offrant de nombreuses voies d'escalade : celles-ci sont formées de molasse burdigalienne, datant du Miocène (-25 à -12 millions d'années) et ont servi de refuge à l'homme dès la Préhistoire.

Communes limitrophes

Communes limitrophes de Buoux
Gargas Apt Apt
Bonnieux Buoux[1] Sivergues
Bonnieux Lourmarin Sivergues

Sismicité

Les cantons de Bonnieux, Apt, Cadenet, Cavaillon et Pertuis sont classés en zone Ib (risque faible). Tous les autres cantons du département de Vaucluse sont classés en zone Ia (risque très faible). Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu'exceptionnellement par la destruction de bâtiments.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,1 amplitude thermique annuelle de 16,7 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Apt-Viton », sur la commune d'Apt à 5 vol d'oiseau, est de 13,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 770,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 43,6 ,,.

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. Carte IGN sous Géoportail
  2. Zonage sismique réglementaire de la France, classement des cantons (découpage fin 1989) de la région PACA, page 48
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. «  », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  9. «  », sur meteofrance.com, (consulté le ).


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Toponymie

Le nom s'écrit : de Biol (1043), de Biolis (1158), Buols (1274), Buoulx (.

La dénomination occitane de Buoux est Buòus.

  1. René Bruni, Buoux, 1981, p. 86.

Histoire

Préhistoire

Baume des Peyrards à Buoux.

L'occupation du vallon de l'Aigue Brun et notamment de la commune de Buoux par l'homme remonte à −130 000 ans environ (Paléolithique moyen), comme l'ont révélé les fouilles de la baume des Peyrards. Ce vaste abri, long d'une quarantaine de mètres et profond en moyenne de quatre à cinq mètres, est creusé dans la molasse au pied d'une paroi légèrement surplombante. Son exposition au sud-est et sa situation au fond d'un vallon encaissé sur la rive droite de l'Aiguebrun en ont fait un refuge de choix pour les Néandertaliens, qui l'ont utilisé à plusieurs reprises comme halte de chasse puis comme habitat permanent, jusque vers −50 000 ans. Le site a livré des outils en silex (culture du Moustérien) et quelques restes humains néandertaliens.

C'est au plus tard au Néolithique que le peuplement s'organise non loin de ce lieu sur les hauteurs du fort de Buoux. L'existence de cet oppidum remonte probablement au moins à cette période.

Une sépulture datée du Bronze final a été mise au jour à côté de Buoux en 1987. La stèle gravée découverte in-situ révèle sur sa surface le dessin d'un bouclier, d'une épée et d'un casque.

Antiquité

À l'époque gauloise, ce dernier a pu être un refuge des Albici. Sans doute au  siècle naît un premier village à Saint-Germain, sous le fort actuel. Il disparaît peut-être vers le milieu du Moyen Âge ou plus tardivement pour des raisons inconnues.

Moyen Âge

Après 1125 et au  siècle, Buoux appartient aux Pontevès et est rattaché aux seigneurs d'Apt. Le castrum de La Roche d’Espeil y est créé dans un territoire vierge d’occupation humaine, au  siècle.

Le fief de Buoux relevait du comté de Forcalquier au  siècle. Lorsque ce comté perd son indépendance en 1209, à la mort de Guillaume II, un de ses neveux, Guillaume de Sabran tente de le relever. Après une lutte de dix ans, il passe un accord à Meyrargues le 29 juin 1220 avec Raimond Bérenger IV, comte de Provence et lui aussi héritier du comté de Forcalquier. Par cet accord, la moitié sud du comté, dont Buoux, lui est donnée. Guillaume de Sabran conserve sa moitié de comté jusqu'à sa mort, vers 1250.

Du au  siècle, l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon y possède un prieuré (au lieu-dit la Vieille-Église).

Au  siècle, les Vaudois puis les Piémontais sont appelés par les seigneurs locaux pour repeupler et exploiter la région. Pour ces raisons, leur foi est tolérée, ce qui fait de Buoux et d'autres villages du Luberon une zone de refuge. Toutefois, avec l'édit de Mérindol (1540), François Louis XIV.

Période moderne

Buoux fait partie de la quarantaine de localités, de part et d'autre du Luberon, dans lesquelles s'installent au moins 1 400 familles de vaudois des Alpes, soit environ 6 000 personnes, venues des diocèses alpins de Turin et d'Embrun entre 1460 et 1560, selon l'historien Gabriel Audisio.

La fortification du village est démolie conformément à la politique voulue par Louis XIV, en 1660.

Héraldique

Les armes peuvent se blasonner ainsi :

De gueules au pont à deux arches d'or, maçonné de sable, accompagné au premier franc canton d'une croix de Toulouse d'or.

  1. Jacques Buisson-Catil, Luberon des origines, Notices d'Archéologie Vauclusienne 4, Avignon, 1997, p. 14.
  2. Frédéric Boyer, Mémoires millénaires. Guide des sites préhistoriques Provence-Alpes-Côte-d'Azur, Nice, Mémoires Millénaires, 2006, p. 214-215.
  3. Elle est exposée au musée Marc Deydier de Cucuron. ISBN ).
  4. Yann Codou, « Le paysage religieux et l'habitat rural en Provence de l'antiquité tardive au XIIe siècle », Archéologie du monde médiéval, tome 21, 2003, p. 55.
  5. Mariacristina Varano,  siècles). L'exemple de Forcalquier et de sa région, thèse soutenue à l'université d'Aix-Marseille I, 2011, p. 486.
  6. Guy Barruol, Michèle Bois, Yann Codou, Marie-Pierre Estienne, Élizabeth Sauze, « Liste des établissements religieux relevant de l’abbaye Saint-André du ISSN 1254-9371), (ISBN ), p. 216.
  7. Gabriel Audisio, Guide historique du Luberon vaudois, éditions du parc naturel régional du Luberon, mars 2002, p. 17.

Héraldique

Les armes peuvent se blasonner ainsi :

De gueules au pont à deux arches d'or, maçonné de sable, accompagné au premier franc canton d'une croix de Toulouse d'or.

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Buoux dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 12/12/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-pac/292500.html

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