La Roque-Alric
Localisation
La Roque-Alric : descriptif
- La Roque-Alric
La Roque-Alric est une commune française située dans le département de Vaucluse, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Géographie
Accès
La route départementale 90a est une petite route sinueuse qui escalade la montagne pour permettre l'accès au village puis continue son chemin reliant les deux communes voisines de Lafare à l'ouest et du Barroux à l'est.
Relief
La commune, située au sein des Dentelles de Montmirail, connaît des différences de relief importantes, allant de 150 mètres à 517 mètres. Les serres les plus hautes se nomment le Devès et Carabelle.
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Des différences de relief importantes.
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Les Dentelles de Montmirail, vues de La Roque-Alric.
Géologie
Au sein des Dentelles de Montmirail, le petit massif de La Roque-Alric est formé de roches calcaires du Jurassique (Tithonien) et du Crétacé (Berriasien) dans lesquelles s'ouvrent quelques phénomènes karstiques, dont les grottes des Abories. Vers Roubiol apparaissent des résurgences de terres triasiques évaporitiques liées au diapir de Suzette.
Sismicité
Les cantons de Bonnieux, Apt, Cadenet, Cavaillon, et Pertuis sont classés en zone Ib (risque faible). Tous les autres cantons du département de Vaucluse, dont celui de Vaison-la-Romaine, auquel appartient la commune, sont classés en zone Ia (risque très faible). Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu'exceptionnellement par la destruction de bâtiments.
Hydrographie
Le territoire communal est traversé par le ruisseau de la Combe, qui se nomme en amont la riaille de Suzette, et en aval la Salette. Les deux ponts sur la Combe ont résisté à la grande crue de 1992 qui toucha Beaumes et Vaison-la-Romaine.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat de montagne et le climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,2 amplitude thermique annuelle de 16,5 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Beaumont-Mt Serein », sur la commune de Beaumont-du-Ventoux à 9 vol d'oiseau, est de 7,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 317,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 33,4 ,,.
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- BRGM, « », sur infoterre.brgm.fr, le site InfoTerre du BRGM, (consulté le ), p. 4 et 7.
- Zonage sismique réglementaire de la France, classement des cantons (découpage fin 1989) de la région PACA, page 48
- Jean Nicod, Dynamique torrentielle du 22 septembre 1992 dans la combe diapirique de Suzette (Vaucluse) [archive]
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
Au Moyen Âge, le village est nommé dans différents actes Rocha aralrico, Roca alrici ou Rupes alarici. Le mot Roque, Rocca en provençal, désigne un rocher, mais aussi un point fortifié élevé. Le nom Alric, d'origine germanique, signifie « tout puissant » (de all : tout, et ric : roi), et s'est implanté dans le Midi par l'intermédiaire des Wisigoths, dont un chef, Alaric II, régna sur le royaume wisigoth (capitale Toulouse), de 484 à 507. Du XVIe au XVIIIe siècle, le village fut également appelé La Roque Henry, sans doute par volonté des autorités religieuses de christianiser ce nom. Il retrouva son nom unique, La Roque Alric, à la Révolution.
Histoire
Antiquité
Des traces d'occupation gallo-romaine ont été retrouvées sur le territoire communal. Au vallon de Roubiol, des fragments funéraires et une section d'un fût de colonne portant la représentation en ronde bosse d'un autel votif, un site à tegulae et imbrices (tuiles gallo-romaines). Plus récemment a été trouvé dans ce vallon un fragment de meule rotative romaine en basalte. Une stèle funéraire (un cippe), datant du cippe comporte une inscription mentionnant le nom de la mère masculinisé, ainsi que la gravure d’une ascia (sorte d'herminette pour creuser la pierre), signe interprété par certains comme des symboles pythagoriciens, par d’autres chercheurs comme des symboles chrétiens et dont le sens reste inconnu.
Moyen Âge et période d'Ancien Régime
La première mention écrite du fief de la Roque Alric remonte à 1253, dans un manuscrit d’hommage de Raymond D’Agoult, seigneur de Beaumes, Durban et La Roque Alric, à son suzerain le comte de Poitiers et de Toulouse. La Roque Alric est mentionné dans cet acte comme un castrum et une villa, village perché et fortifié. En 1271, le fief de La Roque Alric est rattaché, comme tout le Comtat Venaissin, à l'autorité du Pape, représentée par un recteur siégeant à Carpentras, et un vice-légat siégeant à Avignon.
Le fief de La Roque passe ensuite entre les mains de différentes familles, selon les vicissitudes des héritages, des mariages et des ventes : Raymond d’Agoult vend en 1288 le fief aux Mormoiron, le fief est ensuite réuni à la maison de Venasque en 1421, puis à la famille des De Raymond de Modène en 1480, aux De Chaza en 1561. En 1613, il est vendu à la famille Raffélis de Tertulle, puis transmis en 1650 à la famille de Tertulle de Labaume Pluvinel.
Les seigneurs mirent en fermage leur domaine foncier de La Roque et cédèrent le reste des terres cultivables à des ménagers, paysans tenanciers qui payaient annuellement le cens. Les tenanciers avaient l’obligation d’utiliser le moulin à huile (situé à l'entrée du village) et le moulin à blé banals, moyennant paiement d’une redevance. La paroisse avait pour prieur le chanoine sacristain de Saint-Siffrein de Carpentras, qui percevait la dîme sur les agneaux, les grains et le vin, une partie de cette dîme servant à payer la portion congrue du curé.
Période moderne
En 1791, les villageois de La Roque Alric s'associent à ceux du Barroux et de Saint-Hippolyte-le-Graveyron pour envoyer à l’Assemblée Électorale de Vaucluse des représentants favorables au rattachement du Comtat Venaissin à la France. Cette assemblée vote en majorité pour le rattachement, qui est proclamé à Paris par l’Assemblée Nationale le . Le village est tout d’abord rattaché au département de la Drôme (comme tout le district de Carpentras), puis au département de Vaucluse créé le .
Durant la période révolutionnaire, la maison seigneuriale est mise à sac en 1792, comme dans d'autres villages de la région, et le petit village contribue lui aussi à l’effort de guerre en répondant aux réquisitions d’hommes, de fusils et de grains.
L'école est installée au village en 1842, et la classe a lieu dans un local situé au-dessus du four à pain communal. Il faudra attendre 1899 pour qu’une école soit construite. Les villageois mettent en place différentes solutions pour capter les eaux de pluie, ainsi que les sources et les eaux filtrantes aux alentours du village et à Roubiol : citernes, puits, mines à eau (tunes), et une fontaine publique est construite au village en 1856. Au XIXe siècle, alors que la plaine du Comtat voit son agriculture se diversifier et se tourner vers le commerce, grâce à la construction du canal de Carpentras, les quelques villages du massif des Dentelles continuent à vivre d’une agriculture de subsistance, autour du blé, de l’huile d’olive, de la vigne et de petits élevages ovins. Le moulin à huile fonctionne jusqu'à la fin du XIXe siècle. Chaque famille élevait des vers à soie dans les chambrées : la sériciculture fut pratiquée jusque dans les années 1930, et les quelques mûriers qui subsistent dans le village témoignent de cette époque.
Comme dans tout le Comtat, le village, qui compte plus de 150 habitants en 1854, subit ensuite les crises agricoles provoquées par le phylloxéra et par les maladies du ver à soie, et voit sa population décroître en raison de l'exode rural.
Lors de la guerre de 1914-1918, dix villageois sont mobilisés, et La Roque-Alric est l'un des rares villages du Vaucluse à ne compter aucun soldat tué, ce qui explique l'absence de monument aux morts.
Dans la première moitié du beaumes-de-venise et AOC ventoux, puis le gel des oliviers en 1956, orientèrent ensuite l'activité agricole vers la monoculture de la vigne.
Héraldique
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Les armes peuvent se blasonner ainsi : D'argent à la croix recroisetée d'azur, cantonnée de quatre mouchetures d'hermine de sable. |
- Joseph Sautel, Vaison dans l'Antiquité, Tome II: Catalogue des objets trouvés à Vaison et dans sa région, Aubanel frères, 1926.
- Pierre Broise, rapport concernant les sites archéologiques à protéger, - commune de La Roque Alric, note du 23/04/1980 remise au Service Archéologique du Département du Vaucluse
- Inscription et photographie référencées CAG-84-01, p 455 = AE 1983, 00660.
- Pierre Fayot, Revue Gallia, 1962, volume 20 , no 2, p. 676, site Persée. Dominique Tissot, Histoire d'un village du Comtat Venaissin : La Roque Alric.
- Polyptyque des comtes de Toulouse, manuscrit n°CGM 557, Bibliothèque Inguimbertine, Carpentras.
- Manuscrit n°CGM 1731, Recueil de manuscrits intéressant certaines communes du Comtat, page 1214, Bail du moulin à blé consenti par le marquis de La Roque Henry.
- Dominique Tissot, Histoire d'un village du Comtat Venaissin, La Roque Alric, 2015, Bibliothèque Inguimbertine de Carpentras
- Armorial des communes du Vaucluse
Héraldique
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Les armes peuvent se blasonner ainsi : D'argent à la croix recroisetée d'azur, cantonnée de quatre mouchetures d'hermine de sable. |
- Armorial des communes du Vaucluse
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La Roque-Alric dans la littérature
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