Entraunes, « porte » du parc national du Mercantour, est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Ses habitants sont appelés les Entraunois.
Géographie
Localisation
La commune d'Entraunes est située dans le coin nord-ouest du département des Alpes-Maritimes en limite de celui des Alpes-de-Haute-Provence. À 1 250 Nice. Le Var y prend officiellement sa source au hameau supérieur d'Estenc dominé par les lacets de la route touristique du col de la Cayolle (2 326 Ubaye et Barcelonnette par les gorges du Bachelard. Entraunes, commune la plus en amont de la haute vallée du Var (le Haut-Var) et donc du Val d'Entraunes, s'étend sur 8 145 hectares soit 81,45 d'altitude en aval dans le lit du Var sur sa limite intercommunale avec Saint-Martin-d'Entraunes. Son point le plus élevé est au nord-est à 2 916 à la Pointe Côte de l'Âne sur sa limite intercommunale avec Saint-Dalmas-le-Selvage (limite qui est dans ce secteur la ligne de partage des eaux entre le bassin hydrographique du Var à l'ouest et celui de la Tinée à l'est).
Sa limite occidentale − du col de la Cayolle au col des Champs − a servi de frontière de 1388 à 1860. Frontière entre, d'une part, les États de Savoie (dont Entraunes fait partie à compter de 1388) à l'est et, d'autre part, le comté de Provence (auquel Entraunes appartenait jusque-là) incorporé ensuite au royaume de France à l'ouest. Il s'agit de la ligne de crêtes qui, du sommet des Garrets au nord aux grandes tours du lac et à l'Encombrette au sud, domine le lac d'Allos situé dans la commune voisine d'Allos. Depuis 1979, elle fait partie du parc national du Mercantour dont elle est une des « portes », plus de la moitié de son territoire étant inclus dans sa zone centrale et le reste dans sa zone périphérique.
Géologie et relief
Les paysages de la commune d'Entraunes ont été modelés par les érosions successives notamment glaciaires. En effet, issu du soulèvement et du plissement alpins, ce massif du Pelat a été puissamment entamé par ces érosions, responsables d'une inversion totale du relief aujourd'hui achevée. En témoigne le synclinal perché de Roche-Grande (C 2-3 : Crétacé supérieur = calcaire lité) culminant à 2 753 sur l'étroit éperon rocheux formé par la confluence du fleuve Var et du Bourdoux.
À 1 250 delta sous-marin du Var. Le résultat de ces érosions apparaît sur la carte géologique simplifiée des principales unités structurales infra.
Hydrographie
Le fleuve Var y prend officiellement sa source située à 1 790 verrou glaciaire d'Entraunes. Mais, de fait, ses sources sont situées jusqu'à 6 cirque glaciaire de Sanguinière. Et notamment, vers le nord-est et la commune de Saint-Dalmas-le-Selvage, dans le vallon du col de la Roche-Trouée (2 600 pointe de la côte de l'Âne culminant à 2 916 col de la Cayolle.
Climat
Pour des articles plus généraux, voir Climat de Provence-Alpes-Côte d'Azur et Climat des Alpes-Maritimes.
En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,4 amplitude thermique annuelle de 16,6 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « St Martin d'Entraunes_sapc », sur la commune de Saint-Martin-d'Entraunes à 5 vol d'oiseau, est de 9,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 180,8 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 34,1 ,,.
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Appropriation étatique et restauration des terrains en montagne
Par achats de terrains, l'État s'est approprié 47 % du territoire de la commune avant 1914 notamment les parties nord et est de la commune. De ce fait, l'administration des Eaux et Forêts a pu y réaliser des travaux de restauration des terrains en montagne notamment dans la partie aval du cirque glaciaire de Sanguinière prolongée par le versant ouest de Gorgias reboisés en mélèzes et formant aujourd'hui un mélézin de très haute montagne sur des éboulis - ainsi stabilisés - de blocs de grès rose d'Annot.
Voies de communication et transports
La route des Grandes Alpes remonte sa vallée et passe donc par le col de la Cayolle à 2 326 Uvernet-Fours) dans la vallée du Bachelard débouchant dans celle de l'Ubaye avec sa ville de Barcelonnette. Mais, à cause de l'enneigement, le col n'est ouvert que six mois par an à la circulation automobile.
Le sentier de grande randonnée GR 52A appelé « Panoramique du Mercantour » permet de relier Entraunes, d'une part à Colmars (Alpes-de-Haute-Provence) par le col des Champs (2 045 Châteauneuf-d'Entraunes par le col des Trente Souches (2 017 Verdon et donc à la Provence et, vers l'est, aux vallées de la Tinée, de la Vésubie et du Cians.
↑ op. cit. page 27
↑ op. cit., page 27
↑ carte IGN au 1/25000 de la « Haute vallée du Var »
↑ Monique de Kuyper, Le val de glace ou les formes calcaires du val d'Estenc, p. 2-5 dans la revue du Val-d'Entraunes Lou Lanternin, no 11, .
↑ Monique de Kuyper, Les crevasses de Roche Grande, p. 2-7 dans la revue du Val-d'Entraunes Lou Lanternin, no 13, été 1983.
↑ L'habitat du Val d'Entraunes, p. 17-24 dans la revue de l'Académie du Val-d'Entraunes Lou Lanternin, no 10, , d'après les études de Michel Perréard auteur de la plaquette Le Var et ses affluents : construire dans le Haut-Pays sans compromettre l'architecture traditionnelle publiée en 1980 par la direction départementale de l'agriculture (DDA 06).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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↑ André Payan (dir. Jean Miège) in La structure foncière de la commune d'Entraunes de 1860 à 1966, université de Nice (mémoire secondaire de DES de géographie), Nice, , page 6
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Toponymie
Au Moyen Âge, son nom est d'abord transcrit avec un « a » comme première lettre. Ce n'est qu'à partir de l'édit de 1702 que le « e » remplace le « a » et qu'on l'écrit « Entraunes ». Pour certains érudits (, ce nom d'Entraunes proviendrait de la contraction de la locution latine inter amnes (entre deux cours d'eau) qu'on retrouve dans beaucoup de noms de lieux-dits en France. Et, ici, il correspondrait à la position défensive de l'éperon rocheux modelé par la confluence du Var-Fleuve et de son affluent le Bourdoux. Position défensive toujours occupée par le village et où le baron de Bueil fit construire, après 1388, un fortin (château) qui commandait notamment les liaisons est-ouest entre Tinée, Var et Verdon.
↑ René Liautaud, ISBN )
Histoire
La vallée du Haut-Var a été fréquentée dès la préhistoire mais son occupation permanente et généralisée n'a été effective qu'à partir de la période romaine.
Après la conquête romaine (achevée en
Au Moyen Âge jusqu'en 1388
Entraunes dans la Provence incluse en 536 dans le Royaume franc en expansion à partir du règne de Clovis.
En 843, Entraunes dans la Provence qui fait alors partie de la Lotharingie (en vert) du roi .
En 1030, Entraunes dans le comté de Provence qui fait alors partie du royaume de Bourgogne-Provence.
En 1180, Entraunes dans le comté de Provence qui fait alors partie du Saint-Empire romain germanique.
De la fin de l'Empire romain d'Occident au Provence incluse en 536 dans le Royaume franc en expansion (à partir du règne de Clovis) de 481 à 751 puis, successivement, de l'Empire carolingien de 751 au traité de Verdun en 843, du royaume de Provence de 879 à 947, du royaume de Bourgogne-Provence de 947 à 1032, du Saint-Empire romain germanique de 1032 à 1125 et enfin du seul comté de Provence de 1125 à 1388. Entraunes dépendait alors de la viguerie de Barcelonnette et a été rattachée en 1385 au bailliage et à la juridiction de celle-ci.
C'est au Moyen Âge, vers le Val d'Entraunes sont en place et leurs limites territoriales à peu près fixées. Ces limites territoriales sont d'ailleurs précisées dans un acte de 1271 et, à quelques retouches près, elles sont restées les mêmes jusqu'à nos jours. Et en cette année 1271, les paroisses de la vallée du Haut-Var font alors partie du comté de Provence et ont pour suzerain d'Anjou, comte de Provence mais aussi roi de Naples et de Sicile, et frère du roi décédé l'année précédente au cours de la huitième croisade et qui sera canonisé en 1297 sous le nom de saint Louis.
En ce qui concerne ses libertés communales, la communauté entraunoise les a conquises dès le début du roman d'une « soixantaine d'articles juxtaposés sans rigueur de méthode. » Et c'est ce texte écrit en roman qui, le , fut remanié et retranscrit pour devenir « la nouvelle Charte du Val d'Entraunes » étudiée, publiée et commentée en 1922 par Canestrier qui pense qu'elle « est à la fois, une constitution, un code de juridiction consulaire et un règlement de police urbaine. »
Sous l'autorité de la Maison de Savoie de 1388 à 1792
Blason de la Maison de Savoie.
Chambéry capitale du comté puis du duché de Savoie jusqu'en 1563.
États de Savoie (en blanc) au Nice.
Blason d'un évêque du diocèse de Glandèves (Entrevaux).
En 1388, les communes de la vallée du Haut-Var - divisées quant à leur devenir - vont cependant passer majoritairement sous la domination de la Maison de Savoie, excepté les communes de Guillaumes et de Daluis qui restent dans le comté de Provence jusqu'en 1481. Le , à Péone inféodé, au « domicile du notaire Pierre Clari», les représentants des communautés du val d'Entraunes, après avoir prêté hommage et serment de fidélité au nouveau suzerain, le comte , obtinrent confirmation, dans la nouvelle « Charte du val d'Entraunes », de leurs libertés communales comme de la propriété de leurs biens de la part du baron Jean Grimaldi de Beuil, seigneur de la baronnie de Beuil (incluant Péone inféodé), gouverneur de Nice et sénéchal représentant officiel du nouveau suzerain avec qui il a négocié la dédition de Nice à la Savoie. Dédition dans le cadre de la division administrative des « Terres-Neuves de Provence » alors détachées du comté de Provence au profit de la Maison de Savoie et qui deviendront comté de Nice en 1526. Les libertés communales confirmées permettent alors aux chefs de famille d'Entraunes de se réunir sur la place du Tribunal (actuelle place de l'église), d'y élire leur « bayle » (maire), leurs deux « consuls » et autres « officiers » et de s'administrer sans dépendre d'un seigneur. Mais communauté qui devra accepter, sur injonction dudit baron Jean Grimaldi de Beuil, la construction en bordure de ladite place d'un fortin appelé « castéu » (lou chastel [tSa'stel] en vivaro-alpin désignant le château) pour surveiller et commander les communications Tinée-Var-Verdon.
Entraunes et Saint-Martin-d'Entraunes vont dépendre jusqu'en 1718 de la viguerie de Barcelonnette, tandis que Villeneuve-d'Entraunes, Châteauneuf-d'Entraunes, Sauze et Péone sont rattachées à celle de Puget-Théniers. Quant aux communes de Guillaumes et de Daluis, demeurées dans le comté de Provence, elles deviendront « françaises » en 1481 lorsque le roi de France héritera du comté de Provence et elles ne seront soumises à la « maison de Savoie » qu'à partir de 1760.
Alors qu'Entraunes dépend maintenant de la maison de Savoie, sur le plan religieux, sa paroisse va continuer à dépendre jusqu'en 1801 du diocèse « français » de Glandèves dont le siège sera transféré à proximité immédiate à Entrevaux au Haut-Var soumises à deux souverainetés distinctes - États de Savoie d'une part et comté de Provence puis royaume de France d'autre part -, ce régime exceptionnel d'usage commun du français comme de libre circulation des biens et des personnes favorisa les relations comme l'homogénéité des mœurs et des coutumes de ces habitants parlant tous, par ailleurs, à peu près le même dialecte relevant du provençal-alpin encore appelé vivaro-alpin ou « gavot ».
La foi religieuse des Entraunois s'exprime durant la Renaissance par la reconstruction de la chapelle dédiée à saint Sébastien et classée depuis monument historique. Les sieurs Arnaud et Tholozan - les deux plus riches du pays - obtiennent d'y faire venir en 1515 et 1516 le célèbre peintre et fresquiste Andréa de Cella pour y réaliser un retable dont les fresques ont été classées en 1947. Un siècle plus tard, au début du ». Ce transept d'origine ancienne est ensuite doublé vers le sud par l'adjonction latérale, entre 1683 et 1727, de deux chapelles, l'une à l'est et l'autre à l'ouest de la nouvelle nef. Chapelles définitivement intégrées à la nef lors des travaux de réfection de la toiture terminés en 1805. Une église paroissiale au toit en bardeaux de mélèze, au curieux clocher asymétrique demi-circulaire, à l'autel en bois peint en blanc avec des dorures et à la douzaine de tableaux portant différentes signatures (Andréas 1655, J. André 1655, André 1684, André de Castellane 1696...) : tableaux attribués à l'École d'André de Castellane et aujourd'hui classés.
En ce qui concerne le fortin (château), en 1466, au cours de la guerre opposant au duc de Savoie, le capitaine gascon Archibald d'Alzac et sa bande d'aventuriers incendient le village et son fortin (château). Un siècle plus tard, Jean-Baptiste Grimaldi, seigneur d'Ascros au service de la France de en guerre contre Charles Quint allié à la Maison de Savoie, détruit le fortin (château) et incendie le village. En , les soldats français mettent le siège devant le fortin (château) reconstruit et alors défendu par le capitaine Pascalis. Investi par les soldats français, au printemps 1598, le fortin (château) est alors définitivement rasé.
Le traité d'Utrecht du , dans son article du duché de Savoie et du comté de Nice qui avaient été occupés par les troupes françaises pendant la guerre de Succession d'Espagne. L'article Piémont et du comté de Nice que la France restitue et que des commissaires désignés par chacune des parties doivent préciser. Cependant, le , une déclaration royale faite à Versailles rattache la vallée de Barcelonnette à la Provence française. La question est alors soulevée de l'appartenance d'Entraunes et de Saint-Martin-d'Entraunes qui relevaient jusque-là de la viguerie de Barcelonnette. En 1715, le duc de Savoie Victor-Amédée II (roi de Sicile de 1713 à 1718) nomme discrètement ses représentants pour ces deux villages en attendant un nouveau bornage. La frontière est fixée par la convention de Paris du qui précise qu'Entraunes et Saint-Martin-d'Entraunes restent à la Maison de Savoie. Des bornes sont alors placées pour fixer la frontière entre la France (une fleur de lys) à l'ouest et les États de Savoie (une croix de Savoie) à l'est, notamment au col de la Cayolle, au col du Pas-de-Lausson et au col des Champs.
C'est en 1718 que leur suzerain, le duc Victor-Amédée Turin. En ce début du col des Champs pour y commercer ou y travailler (en saison hivernale) voire s'y installer. En effet, le droit d'aînesse réservait la succession de l'exploitation agricole à un seul des enfants (l'aîné en priorité ou, à défaut, un des autres) et préservait ainsi les exploitations du démembrement. Mais la plupart des autres enfants étaient de ce fait obligés de partir parfois jusqu'à Marseille, Lyon ou Turin voire plus loin, pour être placés (ou mariées pour les filles) puis y vivre.
Aux prémices de la révolution industrielle, en 1775, l'autorité royale met fin à l'élection de leurs édiles municipaux par les Entraunois et à ce qui restait de leurs libertés communales. Alors que son industrie de production familiale du drap est de plus en plus concurrencée, la population entraunoise atteint son maximum démographique l'année suivante, en 1776, avec 761 habitants. Sa hiérarchie sociale dépend alors, pour l'essentiel, de celle des propriétaires fonciers (agriculteurs ou non) fondée elle sur les inégalités de ressources. Ressources conditionnées par la superficie agricole utile comme par le nombre de têtes de bétail et de métiers à tisser dont chaque famille peut disposer. Mais, dans cette hiérarchie, viennent se placer les membres (la plupart propriétaires fonciers) d'une importante bourgeoisie rurale relativement instruite et cultivée. Et, mis à part les membres du clergé, on compte parmi elle plusieurs notaires et des rentiers.
Française de 1792 à 1814 puis encore sous l'autorité de la Maison de Savoie jusqu'en 1860
La « Déclaration des droits » de 1789 en France.
Le général André Masséna, niçois, à Nice en 1793.
Le général Bonaparte à Nice en 1793.
Le Alpes-Maritimes en 1811.
Avec l'arrivée à Nice en des troupes de la France révolutionnaire, les Entraunois, comme les autres habitants du comté de Nice, vont devenir provisoirement Français. En effet, par décret en date du , la Convention réunit le comté de Nice à la France en créant le Alpes-Maritimes. République française se fait sans violences mais non sans problèmes du fait de l'application des législations françaises successives et notamment celles concernant les prêtres et les biens d'Église. Si les églises et chapelles sont préservées en tant que « biens publics », les terres relevant des fondations religieuses sont vendues comme biens nationaux. Quant aux prêtres, un moment inquiétés, ils acceptèrent la formule assouplie du serment à la Constitution civile du clergé.
Dans la nuit du 29 au , une partie de la paroi rocheuse du Pénas s'effondra dans un bruit effroyable. Les blocs détachés de la paroi roulèrent jusqu'au fond de la vallée emportant sur leur passage terres et bois du quartier « Pra-de-Buisse », encombrant la confluence des deux torrents du « Pénas » et des « Maures » et venant même s'entasser jusqu'au pont de la Rouguière-sur-le-Var. Pour empêcher que la situation ne s'aggrave, la population se mobilisa pour ouvrir des brèches suffisantes dans ces amoncellements de blocs, de terres et d'arbres afin de permettre aux eaux des deux torrents et du fleuve de s'écouler.
Sous le Premier Empire, en 1804, « maire et adjoints sont convoqués à Puget-Théniers pour prêter serment de fidélité à l'Empereur. Ensuite, le maire est chargé de recueillir les serments de tous les fonctionnaires municipaux y compris les instituteurs. C'est peut-être ce qui provoque la démission des conseillers nouvellement nommés, aussitôt remplacés par d'autres désignés par le sous-préfet Blanqui. » Le maire et les habitants d'Entraunes devront d'ailleurs satisfaire aux nombreuses demandes et ordres du sous-préfet de Puget-Théniers : Jean Dominique Blanqui.
Avec la fin du Premier Empire, à la suite des traités de Paris de 1814 et 1815, Entraunes (avec le comté de Nice recréé) repasse, de 1814 à 1860, sous la suzeraineté du roi de Piémont-Sardaigne . Celui-ci s'attache alors à la restauration de l'ordre existant avant 1792-1793. Et en , à Hiacinthe Lions maire depuis 1809, succède le nouveau consul (maire) Joseph Liautaud - « Signor Sindico di Entraunes » - nommé par les autorités de Turin qui contrôlent aussi étroitement l'administration de la commune que sous le Premier Empire.
L'industrie artisanale du drap va alors poursuivre son déclin amorcé dès la fin du Val d'Entraunes au profit de sa voisine Saint-Martin-d'Entraunes. Et dès 1835, les Entraunois vont donc dépendre du baile de Saint-Martin-d'Entraunes et du notaire de Guillaumes après avoir perdu les siens. De plus, la fabrique de drap est mise à mal par les inondations catastrophiques provoquées par les pluies torrentielles qui commencent dans la nuit du et vont durer trois jours. Des maisons, trois moulins et deux teintureries ainsi que des chemins, des ponts en bois et des terrains sont emportés par les eaux des torrents et du fleuve Var en crue. Les deux ponts en pierre de Saint-Sébastien et de la Rouguière sont endommagés. Les dégâts sont considérables et sont chiffrés pour la commune à près de 60 000 livres. On compte de nombreux sinistrés réduits à la mendicité dont 21 pour le seul hameau d'Estenc.
À nouveau française depuis le plébiscite de 1860
de Savoie - roi de Piémont-Sardaigne ayant sa capitale à Turin.
Camillo Cavour président du conseil à Turin en 1860 - artisan de l'unité italienne.
L'empereur - artisan du rattachement du comté de Nice à la France.
Le comté de Nice (en beige) et l'ar. de Grasse (Var) forment le dépt. des Alpes-Maritimes.
C'est en 1860 que les Entraunois vont redevenir Français sujets de l'empereur . Pour la première fois les 15 et , au suffrage universel masculin et par plébiscite, les 151 Entraunois majeurs de sexe masculin inscrits sont conviés à se prononcer par oui ou par non sur le rattachement à la France. Ils sont 147 à voter oui (soit 100 % des votants), 4 seulement s'abstenant et aucun ne votant non. Les 89 communes du comté de Nice, ayant voté oui à 83,8 % des inscrits et 99,2 % des votants, sont ensuite rattachées à la France du Second Empire et forment avec celles de l'arrondissement de Grasse (détachées du département du Var) le nouveau département des Alpes-Maritimes. C'est donc une nouvelle administration qui se met en place et qui applique la législation française en vigueur notamment en ce qui concerne leur administration communale. En 1870, les jeunes Entraunois sont mobilisés et participent à la guerre contre la Prusse déclarée par . L'un d'entre eux est d'ailleurs grièvement blessé à la bataille de Beaune-la-Rolande (Voir « 6.6 - Personnalités liées à la commune » : César Payan). À la suite de la défaite des armées françaises, la France passe en 1870 du Second Empire à la Troisième République.
Au nouveau cadastre français de 1870, la fabrique de drap est encore recensée mais sa production ne put résister longtemps à la concurrence des usines modernes. Notamment celle des usines de l'industrie lainière du nouveau royaume d'Italie constitué en 1861 par de Savoie. À cette concurrence frappant son industrie du drap s'ajouta l'incendie du au cours duquel une grande partie des toits en bardeaux de mélèze et des planchers en bois des maisons du village furent la proie des flammes. Ayant ainsi perdu la possibilité de valoriser sa production de laine comme celle des communes voisines, la communauté entraunoise va se replier sur ses seules activités agro-pastorales et artisanales traditionnelles. En 1896, tous ses terroirs sont encore exploités à l'exception d'un seul, celui du hameau abandonné situé au-dessus de la grande cascade d'Aiglières. Mais, cent vingt ans après son maximum démographique de 1776, la population, qui a perdu la moitié de ses effectifs, ne compte plus que 375 habitants. Près de 85 % de ses actifs relèvent alors des seules activités agricoles. Mais qui sont ces montagnards, hommes, femmes et enfants ? Découvrons-les, endimanchés dans la vie civile ou en uniforme, à travers sept portraits et une photo de classe.
César en 1870.
Eulalie en 1890.
Joséphine en 1900.
Pélagie en 1900.
Sabine en 1900.
Année scolaire 1912-1913.
Adolphe en 1914.
Avec la création de la coopérative laitière de Guillaumes en 1903, de plus en plus d'exploitants agricoles se mettent à élever des vaches laitières. Et cette nouvelle activité de production de lait frais destinée au ramassage journalier jusqu'au chef-lieu de canton modifie l'agriculture locale au détriment de l'élevage des ovins.
La route arriva à Entraunes, au pont Vieux (dit de la Rouguière), en 1890. L'ouverture des voies de communication (ferrées et routières) puis la desserte automobile d'Entraunes font entrer Entraunes dans l’ère industrielle, de la concurrence avec l'ouverture des marchés et de l'attraction exercée par la Côte d'Azur en plein développement. Effets atténués jusqu'en 1914 à Entraunes pour deux raisons. D'abord, les emplois et revenus créés par les travaux d'aménagement et de reboisement effectués par l’administration des Eaux et forêts, l'État étant alors propriétaire de 47 % du territoire communal. Et surtout, ceux créés, de 1907 à 1914, par l'important chantier de construction de la route du col de la Cayolle. Route qui aurait dû être inaugurée le par le président de la République Raymond Poincaré s'il n'y avait eu, après l'attentat de Sarajevo, la mobilisation décrétée le et la déclaration de guerre de l'Allemagne contre la France le
La première phase de développement touristique date de cette période. Elle a concerné surtout le village avec, d'une part, la construction de l'hôtel Liautaud accueillant les touristes de la Côte, simples estivants ou randonneurs comme Victor de Cessole. Et, d'autre part, la construction de villas typiques de la Côte d'Azur - villas Noé et l'Engadine - par quelques riches familles niçoises désirant y passer la période estivale avec leurs enfants.
Durant la guerre de 1914-1918 puis la période de l'entre-deux-guerres jusqu'en 1939
La Première Guerre mondiale interrompt ce développement et va affecter brutalement la vie sociale comme la démographie de la commune.
Avec la guerre, le président Poincaré ne put venir à Entraunes.
Monument aux morts sur l'ex-place du Tribunal devant l'église du XVIIe.
La plaque en marbre aux 18 noms du monument aux morts.
Tableau analytique des 8 premiers de la plaque aux 18 noms.
Tableau analytique des 10 autres de la plaque aux 18 noms.
À partir de la mobilisation du
Dix de ces "Morts pour la France" ont été mobilisés en août 1914 et sept d'entre eux (70 %) l'ont été dans des unités du Corps d'armée. général Espinasse (4 étoiles) originaire du département de l'Aude par son père lui aussi général. Et unités du Alpes-Maritimes, Var, Bouches-du-Rhône, Vaucluse, Basses-Alpes, Gard, Lozère et Corse. Sur ces 7 mobilisés d'août 1914 appartenant au Division : 2 au RI d'Antibes et 2 au RI de Marseille. Les 3 autres faisant partie de la Division : 1 au RI de Corse, 1 au RAC et 1 à la Lorrains du Corps du général Foch et les Méridionaux (Sud-Ouest) du Corps du général Taverna - de la Armée française du général de Castelnau (5 étoiles) chargée en août 1914 de reconquérir la partie de la Lorraine annexée au Reich allemand depuis 1871.
Conformément au plan obsolète du GQG du généralissime Joffre, sept des Entraunois "Morts pour la France" (et donc la grande majorité des mobilisés entraunois) ont ainsi pénétré (avec la Kerprich-Vergaville-Bidestroff. De ce fait, ils sont tombés dans le piège meurtrier du commandement allemand qui était de leur causer - en quelques jours - les plus grandes pertes humaines et matérielles possibles en attirant la Armée allemande - surpuissante avec ses mitrailleuses et son artillerie lourde moderne aux nombreux canons à cadence rapide - obligea les trois Corps de la Nancy - en rive nord de la Meurthe - pour en assurer la défense. C'est ce jour-là, le 20 août 1914, que les deux premiers Entraunois de la liste des 18 noms - Charles Blanc (25 ans) et Damien Coste (27 ans) - furent tués et accusés avec tous les Méridionaux du bouc émissaire" par le généralissime Joffre puis par le ministre de la Guerre Messimy (et son porte plume Gervais) pour ne pas avoir à rendre compte du fiasco de leur stratégie obsolète en Lorraine. Trois ouvrages récents en rendent compte différemment. Deux plutôt littéraires : celui de Maurice Mistre - centré sur le seul Jean-Yves Le Naour centré lui sur un historique des préjugés des gens du Nord vis-à-vis des méridionaux. Et le troisième - celui d'André Payan-Passeron - dont l'analyse scientifique pluridisciplinaire. porte sur toute la 2e Armée française et ses trois corps d'armée à partir du vécu du 141e RI de Marseille de l'entraunois Joseph Payan (son grand-oncle « Mort pour la France »)
Cependant dès le 25 août et jusqu'au 2 septembre 1914, ces mobilisés entraunois du Corps participent à la Lorraine et aux combats victorieux de Lamath et Xermaménil. Mais brusquement, à partir du 3 septembre, ils doivent parcourir à pied en 4 jours 120 Bar-le-Duc où ils sont incorporés à la Sarrail pour participer à la gigantesque bataille de la Marne pour remporter la victoire de Revigny et poursuivre les forces allemandes en repli sur 41 Verdun où ils arrivent le 15 septembre 1914 en rive ouest de la Meuse dans le secteur Avocourt-Malancourt-Béthincourt-Forges où débute pour eux l'interminable guerre des tranchées.
À partir de 1915, quittant le Corps, la Champagne avec notamment Joseph Baudoin (Haucourt-Malancourt (avec le bois de Malancourt et la fameuse cote 304) lorsque les Allemands déclenchent en rive est de la Meuse avant d'attaquer à partir du 6 mars en rive ouest. Alors intégrée dans la général Pétain (chargé d'assurer la défense « à tout prix » de Verdun), la Division subit l'attaque victorieuse des forces allemandes surpuissantes en artillerie lourde et en effectifs avec le renfort d'une division bavaroise d'élite de 9 000 hommes. La défense du bois de Malancourt est alors assurée par 13 compagnies : six des douze du RI d'Antibes d'Henri Botta, trois du RIT de l'Isère et quatre du RI d'Avignon. Le 20 mars 1916, après un bombardement infernal, les Allemands - profitant des faiblesses de la défense française dans le bois aux tranchées et abris bouleversés - utilisent un stratagème diabolique et s'emparent en un temps record de la totalité du bois de Malancourt qui leur ouvre l'accès à la côte 304 où sont positionnées les batteries lourdes françaises. Reprenant alors la propagande de l'ennemi claironnant que « 2 900 français non blessés se sont rendus sans combattre », le commandement français de la . Et de ce fait, début 2017 sur Internet, reprenant les dires de Pierre Miquel, certains sites titraient encore : « 20 mars 1916 : la défaillance de la 29e Division ».
Pourtant, le général Pétain - commandant la . Philippe Pétain - alors maréchal de France - n'accuse en rien les soldats qui assuraient la défense du bois de Malancourt contrairement au général commandant la . En juillet 2017, le chercheur André Payan-Passeron pensait avoir démontré scientifiquement dans son ouvrage que ces accusations étaient sans fondement et que ces soldats - d'après lui - avaient donc été injustement accusés.
Poursuivant leur offensive victorieuse, les Allemands s'emparent les deux jours suivants de tout le secteur limitrophe situé entre le bois et le village de Malancourt. Et c'est là que l'Entraunois Joseph Payan (1885-1916) meurt en héros le 22 mars 1916 sur le mamelon d'Haucourt avec ses camarades du . Sur les 16 « Morts pour la France » inventoriés, quatre sont morts à Verdun : en 1916 Joseph Payan le 22 mars et Joseph Baudoin du BCP - un bataillon d'élite de chasseurs à pied de la Division de réserve avec laquelle il participait à la grande offensive alliée de la . Offensive victorieuse des Alliès dite « des Cent-Jours » qui se termine avec la .
Henri en 1915, goumier mobilisé au Maroc protectorat français.
Adolphe en 1915, décoré après avoir été blessé.
Eugène en 1915 ; fait prisonnier en septembre 1918 s'évade le 6 novembre.
Joseph en 1915 ; mort en héros à Verdun le 22 mars 1916.
César en 1914 ; sera tué dans la Somme le 20 août 1918.
Carte mémorielle pour le centenaire de sa Mort pour la France.
Non seulement la guerre a bouleversé la vie des familles entraunoises mais elle a favorisé psychologiquement les décisions de départ de beaucoup des survivants et notamment des mutilés pensionnés de guerre à qui sont offerts des emplois prioritaires dans les villes de la Côte d'Azur. Villes dont la remise en marche de l'économie multiplie les offres d'emplois et amplifie donc le flux d'émigration notamment de veuves de guerre avec leurs enfants pupilles de la nation. C'est ainsi qu'au recensement de 1921, le nombre d'habitants chute à 304 alors qu'il était estimé à 420 en 1914 soit une baisse de 116 habitants (- 27 %) en 7 ans.
La ligne de tramway construite jusqu'à Guillaumes, déficitaire, n’est exploitée que de 1923 à 1929. Et, en 1938, dans sa traversée d'Entraunes, la route des Grandes Alpes (RN 202) franchira le Var par un nouveau pont qui modifie l'architecture du village avec notamment l'aménagement de deux nouvelles places.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale de 1939-1945 et depuis
De mémoire d'homme, de la défaite de 1940 à la Libération en 1944, on n'a jamais vu d'uniforme italien ou allemand à Entraunes. En effet, du 10 au 24 juin 1940, sur le front des Alpes, l'armée française des Alpes, sous le commandement du général René Olry, a parfaitement contenu l'offensive des forces italiennes. Et Entraunes se retrouve ainsi dans la zone sud dite libre de l'État français. À Entraunes, on ne verra ni les Italiens qui occupent le sud-est de la France à partir du 11 novembre 1942, ni les Allemands qui les remplacent brutalement à partir du 8 septembre 1943 à la suite de la capitulation de l'Italie.
Avec le débarquement allié en Normandie à partir du 6 juin 1944, le mot d'ordre des Forces françaises de l'intérieur - sous l'autorité politique du GPRF présidé par le général Charles de Gaulle - est celui de l'insurrection nationale. Le 9 juillet 1944, Beuil, Péone-Valberg, Guillaumes, Saint-Martin-d'Entraunes passent sous le contrôle des 150 FFI armés et du Comité départemental de libération (CLL) pour le Haut-Var insurgé. Leur quartier-général est installé à Beuil dans l'hôtel Edelweiss. Le 18 juillet, 700 militaires allemands s'engagent dans les gorges du Cians et de Daluis mais sont arrêtés par les FFI au niveau des deux ponts (du Pra-d'Astier et de Berthéou) qu'ils ont fait sauter les 7 et 8 juillet. Le lendemain, les Allemands, attaquant aussi par les crêtes, s'emparent du col de Roua et occupent Guillaumes le 21 juillet. Obligés de se replier, une partie des FFI arrive jusqu'à Entraunes où leurs blessés sont soignés dans l'hôtel Liautaud. Avec leurs 95 blessés, les soldats allemands évacuent Guillaumes le 24 juillet. Le Haut-Var ainsi libéré se trouve sous le contrôle des chefs locaux de la Résistance qui doivent organiser le ravitaillement par des réquisitions même après le débarquement allié des 15 et 16 août sur la côte provençale entre Hyères et Cannes. Et, début septembre 1944, des soldats américains arrivent ainsi sur la place d'Entraunes.
Les Entraunoises ont, pour la première fois, le droit de vote aux élections municipales d'avril-mai 1945 permettant l'élection d'une nouvelle municipalité.
La deuxième phase de développement touristique de 1945 aux années 1970 concerne surtout le hameau d'Estenc. Celui-ci s'ouvre alors aux sports d'hiver avec l'arrivée de sportifs azuréens, notamment du Club alpin français (CAF), la construction de l'hôtel « Relais de la Cayolle », des premiers chalets et même d'un petit téléski.
La troisième phase n'a qu'une existence virtuelle dans les années 1960-1970. Elle concerne, à 2 000 ONF. Projet dont la commune d'Entraunes concède la maîtrise d'ouvrage à une société privée qui ne peut le réaliser du fait notamment de l'opposition de l'État à tout échange de ses terrains domaniaux avec ceux de la commune d'Entraunes.
La quatrième phase, à partir de la fin des années 1970, est celle du parc national du Mercantour progressivement négocié et mis en place par l'État avant sa création officielle en 1979.
↑ André Payan (dir. Jean Miège), « Cadre historique » p. 21-24 dans La population du Haut-Var de 1896 à 1962, Université de Nice (mémoire principal du DES de géographie), octobre 1967, 203 p.
↑ Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées beaujard-22
↑ Canestrier, « L'inféodation des communes du comté de Nice » in Nice historique, 1944
↑ Canestrier, Annales de la Société des lettres, sciences et arts, 1922
↑ René Liautaud, page 17 in Entraunes : la France rustique, Éditions Serre, Nice, 1982, 287 ISBN )
↑ Esther Druaux, " Un témoignage de la vie médiévale à la source du Var : le document des archives communales de Villeneuve-d'Entraunes ou une charte de 1388 établie à Péone (06)", pages 161 à 196 in "Péone au fil des siècles" édité, sous la direction de Claude Salicis, par l'Institut de préhistoire et d'archéologie Alpes Méditerranée (IPAAM), Mémoires tomes LII/LIII- 2010/2011, Éditions IPAAM, Nice, 2011, 554 pages, (ISBN ), ISSN 1286-4374.
↑ René Liautaud, ISBN )
↑ « Castéu » (en provençal ou niçois) équivalent du terme gavot local « ciastel » (avec l'écriture toscanisante "cia" de la prononciation "cha" typique du gavot) comme nom de lieu-dit au village
↑ Pages 94 et 95 in Paul Canestrier, « Curiosités historiques et artistiques du Haut-Var » pages 88 à 95 du no 2 d'avril-septembre 1954 de la revue Nice-Historique
↑ Plan de l'église page 4 in René Liautaud, « L'église d'Entraunes » dans le no 1 de la revue de l'Académie du Val d'Entraunes Lou Lanternin
↑ Délibération du conseil du 31 décembre 1783 page 99 in René Liautaud, Entraunes: la France rustique
↑ Pages 51 à 53 in René Liautaud, Entraunes: la France rustique
↑ René Liautaud, op. cit. pages 131 et 132
↑ Page 137 in René Liautaud, Entraunes : la France rustique
↑ Pages 141 à 143 in René Liautaud, Entraunes: la France rustique
↑ Victor de Cessole, « Autour de la source du Var, impression d'un touriste », dans Nice historique, no 4, février 1898
↑ [1]
↑ a et bTableau créé par André Payan-Passeron auteur de l'ouvrage "Quelques vérités sur la guerre de 1914-18" publié en juillet 2017 par les éditions L'Harmattan (ISBN )
↑ Maurice Mistre, « La légende noire du 15e Corps », C'est-à-dire éditions, Forcalquier, 2009, 240 pages
↑ Jean-Yves Le Naour, « La légende noire des soldats du Midi », Vendémiaire Éditions, Paris, 2013, 192 pages
↑ Pages 31 à 67 de l'ouvrage d'André Payan-Passeron : « Quelques vérités sur la guerre de 1914-18 » publié en juillet 2017 par les éditions L'Harmattan, Paris, 302 pages, (ISBN )
↑ Écouter directement l'interview sur RCF Radio Nice-Côte d’Azur par Lorène Majou du chercheur André Payan-Passeron en cliquant d'abord sur l'adresse [2] puis sur le triangle encerclé de la page RCF sachant que c'est d'abord l'écrivaine Paule Lapeyre qui est interviewée durant 5 minutes
↑ Pages 67 à 80 de l'ouvrage d'André Payan-Passeron
↑ Pages 80 à 91 de l'ouvrage d'André Payan-Passeron
↑ a et bPage datée du 30 mars du JMO 26N693/6 du 141e RI de Marseille
↑ Pages 139 à 141 de l'ouvrage de Pierre Miquel, « Mourir à Verdun », Éditions Taillandier, Paris, 1995 réédité en 2011, 317 pages
↑ Page 69 de « La bataille de Verdun » par Philippe Pétain, éditions Payot, Paris, 156 pages
↑ Pages 92 à 121 et 284 à 290 de l'ouvrage d'André Payan-Passeron
↑ Pages 122 à 129 de l'ouvrage d'André Payan-Passeron
↑ Pages 162 à 280 de l'ouvrage d'André Payan-Passeron
↑ [3]
↑ Réponses de Jean Bedel adjoint au chargé de mission pour la création du parc national du Mercantour à la réunion d'information tenue à Entraunes le 9 août 1978 avant l'ouverture de l'enquête publique, p. 9-14 du no 2 (novembre-décembre 1978) dans la revue Lou Lanternin (responsable Jean Toche)
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