Saléon

Localisation

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Saléon : descriptif

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Saléon

Saléon est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur

Située dans la vallée du Buëch, elle constitue avec la Montagne de Chabre la limite sud du Bochaine. Site occupé depuis la préhistoire, puis à l'époque romaine avec des fabriques de tuiles, Saléon entre dans l'histoire au Moyen Âge à travers sa paroisse et comme fief de la famille de Mévouillon et de ses alliés, les Lachau-Mévouillon puis les Armand

Après la Révolution, la commune connut un déclin très important de sa population

C'est aujourd'hui une petite commune rurale dans le parc régional des Baronnies Provençales.

Géographie

Localisation

Saléon est située dans la vallée du Buëch, entre la commune de Serres, située à vol d'oiseau à 11,1 kilomètres et Laragne-Montéglin à 4,5 kilomètres, au débouché de la vallée du Céans.

Géologie, relief et hydrographie

Plaine de Saléon et Montagne de Chabre, vues depuis le village.

Le territoire est délimité par une large boucle du Buëch à l'est et par le Céans au nord, fermé au sud-est par la crête des Espanons sur la Montagne de Chabre et s'ouvrant au sud par la vallée du Buëch vers la ville de Laragne-Montéglin.

Outre le poudingue, le sous-sol est composé de schistes marneux dont les bancs se prolongent vers le Buëch. La présence historique de tuileries indique aussi des dépôts importants d'argile.

Le village lui-même est perché sur une curiosité géologique, une barre de poudingue barrant la vallée du Buëch, au pied de la montagne de Chabre, alors que la commune s'étend sur un plateau boisé de pins et de chênes pubescents et dans une petite plaine.

Les cours d'eau bordant la commune, Buëch et Céans, ont un régime hydrologique à dominante nivale.

Habitat et voies de communication

Outre le village lui-même, plusieurs lieux-dits regroupent des habitations, notamment celui de la Tuilière. Au cours des vingt dernières années, de nombreuses maisons ont été construites sur les pentes sud du plateau, densifiant l'habitat rural.

Seule la route départementale 330 traverse la commune, rejoignant au nord Pont Lagrand par un pont enjambant le Céans, Laragne-Montéglin au sud.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 amplitude thermique annuelle de 17,6 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Laragne Montéglin », sur la commune de Laragne-Montéglin à 4 vol d'oiseau, est de 12,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 813,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,1 ,,.

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. «  », sur le site lion1906 de Lionel Delvarre (consulté le ).
  2. «  », sur le site lion1906 de Lionel Delvarre (consulté le ).
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. «  », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  9. «  », sur meteofrance.com, (consulté le ).


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Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Ecclesia de Celedone vers l'an 1100, Celéonum en 1297.

Les premières mentions du village dans les textes donnent au nom des formes diverses : Celedone, Celeone, Celeo, Celleo, Sceleone. Rien qui ne rappelle la racine sal, salis, le sel en latin à laquelle JCF Ladoucette fait correspondre l'étymologie du nom, à cause de la source salée présente sur la commune depuis des siècles. Il semble qu'il faille chercher une racine gauloise ou gallo-romaine, on peut alors pencher pour une racine pré-celtique kal/(k)ar (signifiant rocher, dur), ou vers la racine gauloise Ocel-/Ocelo, signifiant sommet, promontoire, pointe. Cela semble bien en rapport avec la localisation du village à l'extrémité d'une colline qui barre la vallée. La transcription sous le nom précis de Saléon se retrouve à compter de 1516, puis est constamment reprise.

  1. J. Roman, Tableau historique du département des Hautes Alpes, 1887.
  2. Ladoucette, Histoire, topographie, antiquités, usages dialectes des Hautes Alpes, 1848.
  3. Dictionnaire Géographique et Administratif de la France, 1905.

Histoire

Le relevé sur le territoire de la commune de divers artefacts remontant notamment au Chasséen montrent que Saléon fut traversée et occupée dès le Néolithique, notamment par la présence de deux stations inventoriées au début du .

À l'époque gallo-romaine, la présence est bien établie puisque des fabriques de tuiles se trouvaient déjà au lieu-dit la Tuilière, attestées par des tuiles portant diverses marques spécifiques retrouvées sur place.

Il faudra attendre la fin du Lagrand, relevant des hospitaliers,.

À la frontière de la principauté des Baronnies, Saléon fait partie de l'apanage des barons de Mévouillon qui, depuis le début du .

En 1602, Daniel d'Armand, baron de Lus et arrière-arrière-petit-fils de Pierre d'Armand, descendant de Galburge, rachète le village puis le revend avant que sa fille ne le rachète à nouveau. Par le jeu des mariages et des dots, il passera à la famille d'Yse en 1640, alliés des Armand, dont le rejeton Jean d'Yse de Saléon, archevêque de Vienne, se fera connaître pour sa lutte contre les Jansénistes.

À la veille de la Révolution, Saléon compte deux tuileries dont la production se retrouve sur les toits de tous les villages de la vallée au côté des tuiles de Ribiers. Un bac permet le passage du Buëch vers Orpierre et justifie une auberge.

Avec le Eyguians, privant Saléon de son rôle de point de passage, ont-elles déclenché cet exode. La construction d'un canal d'irrigation permettra juste d'améliorer l'agriculture essentiellement orientée vers la production fruitière (prunes, amandes).

  1. a et b Paul Plat, communiqué sur une station néolithique in Bulletin de la société archéologique de Provence, 1905.
  2. a et b J. Roman, Tableau historique du Département des Hautes Alpes, 1888.
  3. Pouillé du Diocèse de Gap, 1516, in Bulletin de la société d'étude des Hautes Alpes, 1899.
  4. Chanoine Chevalier, Regeste Dauphinois ou répertoire des documents liés à l'histoire du Dauphiné, 1913.
  5. a et b Bulletins de la société d'Étude des Hautes Alpes.

Héraldique

Blason
De gueules à la fasce échiquetée de sinople et d'argent de deux tires, accompagnée en chef d'un croissant d'or.
Détails
* Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives.
Adoptées par la municipalité en 1968, ces armes sont attestées comme anciennes par le baron Lucien Borel de Bez. Une pierre sur laquelle elles étaient gravées, datant du . Par analogie, elles peuvent être rapprochées des armes des Armand de Chateauvieux, issus par Pierre d'Armand (vers 1400) de la descendance de Galburge de Mévouillon, qui portent de gueules à la fasce échiquetée d’argent et de sable de trois tires, accompagnée en chef d’un croissant d’or et en pal d’un bœuf paissant de même.
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
  1. Jean-Charles d'Amat, Armorial des communes des Hautes-Alpes, Société d'étude des Hautes-Alpes, , 46 p.
  2. Bulletin de la Société d'études des Hautes-Alpes.
  3. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Roman1888
  4. Riepstadt, Armorial Général, 1861.

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Saléon dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-pac/292219.html

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