Saint-Julien-en-Beauchêne

Localisation

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Saint-Julien-en-Beauchêne : descriptif

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Saint-Julien-en-Beauchêne

Saint-Julien-en-Beauchêne est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Géographie

Localisation

Saint-Julien-en-Beauchêne est une commune des Alpes Occidentales, au nord-ouest du département des Hautes-Alpes et limitrophe du département de la Drôme. Elle est limitrophe de sept communes — trois dans la Drôme : Lus-la-Croix-Haute, Glandage et Boulc, et quatre dans les Hautes-Alpes : Montbrand, La Faurie, Aspres-sur-Buëch (par le rattachement de l'ancienne commune d'Agnielles) et La Cluse (commune déléguée du Dévoluy).

Elle est située dans le pays du Buëch ou Bochaine, plus précisément dans la vallée du Grand Buëch.

La commune comprend plusieurs hameaux, pour certains éloignés de plus de cinq kilomètres du bourg : Neuvillard, Baudinard, Durbon, Baumugne(s), la Rochette, Montama, les Oches, Vaunières et le Rose.

Géologie et relief

Le territoire de la commune est bordé à l’est par le Dévoluy, à l’ouest par le Diois, au nord par le col de la Croix-Haute puis le Trièves et au sud par le Bochaine méridional. Il est traversé par la rivière du (Grand) Buëch, qui forme l’axe naturel nord-sud de communication entre Grenoble et la vallée de la Durance.

Avec une superficie de 59 km2, la commune est une des plus étendues du département des Hautes-Alpes.

Parmi les sommets situés sur le territoire de la commune, on citera: la tête des Ormans (2 140 m), Chamousset (2 089 m), Durbonas (2 086 m) et Toussière (1 916 m). Le point culminant de la commune est la tête de Garnesier à 2 365 m d'altitude.

Hydrographie

Le bourg est situé au confluent de la rivière du Buëch et d'un torrent affluent, la Bouriane, à une altitude de 930 m.

Voies de communication et transports

Voies routières, ferroviaires et fluviales

La commune est traversée par la route départementale 1075, ancienne route nationale 75, et par la voie ferroviaire de la ligne des Alpes. Les activités de transport fluvial sur le Buëch ont cessé. On rappelle à ce sujet que la rivière a longtemps été utilisée pour le flottage du bois entre Saint-Julien et Sisteron.

Liaisons pédestres

Deux sentiers de grande randonnée traversent le village : le GR 95, qui passe à Vaunières et joint le Diois au Beauchêne, et le GR 94, qui passe par la forêt domaniale de Durbon et joint le Beauchêne au Dévoluy.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,9 amplitude thermique annuelle de 17,3 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « La Faurie », sur la commune de La Faurie à 6 vol d'oiseau, est de 9,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 950,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 37,9 ,,.

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie

Blason et devise des chartreux de Durbon.

Sanctus-Aqâreas in Buchana.

Le nom de Saint-Jul(l)ien est attesté dès le début du XIIe siècle et doit son toponyme à saint Julien L'Hospitalier. Saint Julien, martyr chrétien né à Antioche, actuellement Antakya en Turquie était marié à sainte Basilisse.

Le nom Biochana apparait dans la première charte () concernant l'établissement du monastère de Durbon. Il s'agit d'une latinisation du nom local pour la région du Buëch. Le nom Buëch lui-même pourrait venir de l'occitan « bioch » qui désigne le fond du tonneau, allusion à la forme du cirque de montagnes où naît la rivière.

Le toponyme Bochaine (pays du Buëch) a été francisé en Beauchêne.

Le nom de Durbon serait une sorte d'acronyme de la devise des chartreux locaux, « dura bonis...sed utilis », une autre origine, plus vraisemblable car le nom Durbon préexiste la fondation du monastère, serait la « bonne eau » à partir du celte « dwr » (dur ou dour, eau, qui a donné Durance, par exemple). Les (h)Oches désignent les défrichements clos (bas latin). Vaunière(s) désigne la vallée noire. Mont(h)ama(t) désigne le hameau du mont. Baudinard, autrefois écrit Beldisnar, évoque en occitan le lieu d'un bon dîner. Baumugne est une francisation de l'occitan balma, grotte. Les noms de Neuvillard et de la Rochette parlent d'eux-mêmes.

Sant Julian de Buechaine en occitan haut-alpin.

Histoire

La présence humaine est avérée depuis le paléolithique dans tout le Bochaine, notamment grâce aux découvertes de mobiliers taillés, faites à l'occasion des travaux de construction de la voie ferrée dont le tracé emprunte la vallée du Grand Buëch.

Les fouilles des grottes et abris ont révélé la présence de mobiliers épipaléolithiques et néolithiques dans toute la zone, par exemple sous l’abri des Corréardes à Lus-la-Croix-Haute, dans la grotte des Ours à Aspres-sur-Buëch et dans la grotte de la Tyrolienne à Agnielles-en-Beauchêne. Des lames polies provenant de Saint-Julien ont été versées aux collections de l’Institut de paléontologie humaine du Muséum d'histoire naturelle de Paris.

Beaucoup plus près de nous, l'époque romaine n'a guère laissé de traces. Les voies romaines alpines passaient en effet un peu à l'est du Bochaine par le col Bayard (voire le col du Festre) ou à l'ouest par le col de Cabre.

Site de la Rochette.

À la fin du haut Moyen Âge le Bochaine fait partie du Saint-Empire romain germanique, cette appartenance est cependant contestée par les comtes de Provence, à l'évidence plus proches géographiquement. L'empereur se débarrasse du problème et confie l'ensemble de cette zone (y compris une partie de la ville de Gap même, tandis que l'autre reste au comte de Provence) à l'évêque de Gap, qui cumule de ce fait pour la région la totalité des pouvoirs religieux et civils. Il exerce ces pouvoirs sans pratiquement de contestation après avoir fait la nécessaire allégeance à l'empereur. Ces pouvoirs et cette allégeance seront régulièrement renouvelés et notamment par Frédéric Barberousse à Gap en 1184. Les évêques de Gap apparaissent ainsi dans les chartes en tant que « évêque et comte de Gap ». Il faudra attendre le milieu du Dauphin Louis affirme son contrôle sur toute la région et, devenu Louis XI, finit par l'intégrer au domaine royal après la mort de son oncle, le roi René, en 1480.

L'église paroissiale est aujourd'hui dédiée à saint Blaise bien qu'elle fût longtemps dédiée à un autre saint, Charles, comme l'attestent les relations de visite des évêques de Gap qui ne manquaient pas de rappeler qu'ils conservaient la nue-propriété de la paroisse même si les chartreux en avaient l'usufruit.

C'est dans ce contexte politique qu'il convient de replacer l'histoire « récente » de Saint-Julien-en-Beauchêne. Cette histoire est intimement liée à celle de la Chartreuse établie dès le début du XIIe siècle au hameau de Durbon, à 6 km au nord-est du bourg de Saint-Julien dans le vallon du torrent Bouriane qui recueille les eaux du cirque montagneux environnant, et dans le territoire donc de la paroisse de Saint-Julien.

La Chartreuse de Durbon est richement dotée en 1116 par l'évêque de Gap et quelques seigneurs locaux, dans la partie nord du territoire contrôlée par l'évêque et formant une sorte de marge à son évêché. Elle rivalise un temps avec l’ordre des Templiers (indépendant, donc, de la structure épiscopale puisque directement relié au Pape) qui a établi une Maison du Temple dans le territoire du village voisin de Lus-la-Croix-Haute. Mais elle prend le pas sur lui au XIVe siècle.

Le «cartulaire vert» de Durbon, dont une transcription manuscrite extrêmement bien lisible est conservée par les archives départementales à Gap, permet de retracer l’histoire et le développement de la Chartreuse, et donc du village, dans cette première période. Plus de 300 chartes y sont reprises, par exemple, celles par lesquelles les seigneurs locaux, seigneur de Beldisnar, seigneur de Vaunières, seigneur de Monthamat, seigneur de la Rochette, (quatre hameaux de Saint-Julien) cèdent des terres dans les secteurs de Bouriane, Cheylard, Durbonas…

La Chartreuse de Durbon acquiert, essentiellement par des donations, accessoirement par des achats, un patrimoine foncier considérable dans le Bochaine immédiat, mais également dans le Dévoluy, le Trièves et le Diois, et beaucoup plus loin même, puisqu'elle possède une saline à… Hyères dans le Var actuel. Elle développe par ailleurs des activités économiques significatives dans les domaines agricoles (élevage et exploitation forestière), mais aussi industriels (mines et métallurgie), dont Durbon est l'épicentre. S'agissant de la métallurgie du fer la chartreuse crée sur le territoire de l'actuelle forêt domaniale un haut fourneau ( à Rioufroid, où se développe un véritable complexe métallurgique, haut fourneau- martinet-forge à la catalane) et plusieurs martinets dont les traces constituent une précieuse source d'études pour l'histoire industrielle et minière régionale.

La Révolution met fin à la domination du monastère. Les biens de la Chartreuse sont confisqués, puis dispersés ou vendus. On notera, à ce sujet, les cessions enregistrées à Serres en prairial et messidor de l’an IV () et portant sur plusieurs « domaines et montagnes à Saint Julien », ventes de l’administration centrale du département des Hautes Alpes à des bourgeois de Gap et de Veynes. On a très peu de traces, en revanche, des 2 400 ouvrages qui constituaient la bibliothèque des chartreux au moment de la Révolution. Cette bibliothèque est citée dans l'inventaire établi le 30 janvier 1790 par le dernier prieur de la Chartreuse, dom Bonaventure Eymen, au moment de la confiscation des biens, en conformité du décret de l'Assemblée Nationale du 13 novembre 1789.

En 1794, le village change de nom pour prendre celui de « Durbon-sur-le-Buech », cela ne dure guère, deux années plus tard il reprend le nom de Saint Julien. On peut penser que certains ont réalisé que le nom de Durbon n'était pas plus laïc que celui de Saint Julien, en ce qu'il renvoyait à la chartreuse, voire à sa devise presque éponyme, dura bonis sed utilis (littéralement : « renforce le bien, mais l'utile », implicitement : « sois bon mais sois efficace »).

La disparition de la chartreuse entraîne une récession économique et en conséquence, démographique. La population de la commune passe ainsi de 800 habitants au moment de la Révolution à 500 en 1870. Une courte période de reprise intervient. Elle correspond à la construction de la voie ferrée et aux importants chantiers de génie civil qui en découlent. Ce nouveau grand axe de communication fait de Saint-Julien une étape appréciée dans le franchissement des Alpes occidentales. Une activité de production, de stockage et d’expédition par fer, de glace naturelle à partir des eaux gelées du Buëch se développe en amont du bourg. Elle se perpétuera jusque dans les années 1930 et assurera, pendant les périodes hivernales, un complément de revenu au village.

L’exode rural se poursuit, les activités pastorales déclinent régulièrement, en revanche les activités industrielles de découpe du bois issu de l’important massif forestier environnant se maintiennent encore au milieu du XXe siècle dans plusieurs scieries réparties le long du cours de la rivière. Les activités agricoles — essentiellement pastorales — se perpétuent encore aujourd'hui, pour la plupart dans les hameaux. Une certaine activité touristique et agro-touristique s'est installée autour du thème de la randonnée notamment.

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Saint-Julien-en-Beauchêne dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 12/12/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-pac/292161.html

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