Prads-Haute-Bléone

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Prads-Haute-Bléone : descriptif

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Prads-Haute-Bléone

Prads-Haute-Bléone (prononcer [pʁats ot bleɔn] ; Prats Auta Blèuna en occitan vivaro-alpin selon la norme classique, Prads Auto-Blèuno selon la norme mistralienne) est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Le nom de ses habitants est Pradins. Elle résulte des fusions successives des communes de Prads et Blégiers en 1978 et de Mariaud en 1973.

Géographie

Prads-Haute-Bléone et les communes voisines (Cliquez sur la carte pour accéder à une grande carte avec la légende).

Les communes limitrophes de Prads-Haute-Bléone sont Méolans-Revel, Allos, Villars-Colmars, Thorame-Basse, Draix, La Javie, Beaujeu et Verdaches.

La commune de Prads-Haute-Bléone s'étend sur 16 500 hectares, elle est composée de 9 hameaux dont l'altitude varie de 800 à 1 450 mètres. Le chef-lieu Prads se situe à 1 048 mètres, et le plus haut sommet est la Tête de l'Estrop à 2 961 mètres (dans le massif des Trois-Évêchés) ; c'est dire l'importance de son relief.

C'est la commune type des hautes vallées des Alpes du Sud, elle bénéficie d'un climat très ensoleillé, froid sec, et neige à partir de 1 800 mètres environ.

Géologie

Lors des deux dernières grandes glaciations, la glaciation de Riss et la glaciation de Würm, d’importants glaciers occupent les vallées de la commune. Un premier glacier, réduit, occupe le sommet de la vallée du Galèbre (ancienne commune de Mariaud). Un grand glacier s’écoule dans la vallée de la Bléone ; il reçoit des glaciers affluents des vallées du Ravin du Bussing, du Riou et du Ravin du Jet des Eaux, du Riou de l’Aune. Le glacier de Riss descendait jusqu’à Blégiers ; celui de Würm est moins épais et s’arrête au-dessous d’Heyre.

Les vallons de l’entrée sud de la commune (Champourcin, Chanolles, Blégiers) sont situés dans des montagnes calcaires datant du Jurassique. Plus en amont et rive gauche de la Bléone, les crêtes du Carton et de la Chau sont des formations calcaires plus récentes du Crétacé supérieur. En face de ces formations, rive droite, le chaînon qui sépare la vallée de la Bléone de celle de la Galabre est formé de calcaires Bathoniens. Ces bancs de calcaires marneux, peu épais (moins d’un mètre), alternent avec des marnes schisteuses.

Relief

Sommet du Cheval Blanc, vu du nord.
  • Tête de l'Estrop (2 961 m)
  • Tête noire ;
  • le Caduc ;
  • col de Talon

Hydrographie

La commune est traversée par la Bléone et la Galabre.

Environnement

La commune compte 7 500 .

Hameaux

  • commune de Prads :
    • Prads ;
    • Tercier ;
    • les Eaux Chaudes (ancien camp en ruines) ;
    • la Favière ;
  • ancienne commune de Blégiers :
    • Blégiers ;
    • Champourcin ;
    • Chanolles ;
    • Chavailles ;
    • la Colle (inhabité depuis 1982) ;
    • les Combes ;
    • Heyre ;
  • ancienne commune de Mariaud :
    • l’Adrech (inhabité depuis 1928) ;
    • l’Immérée (inhabité depuis 1914) ;
    • Pié Fourcha (inhabité depuis 1934) ;
    • Saume Longue ;
    • Vière (inhabité depuis 1934, en cours de restauration)

Transports

Risques naturels et technologiques

Ravin en cours de comblement par les matériaux arrachés par l’érosion aux versants de robines (tout le matériau sombre au centre est issu de l’érosion récente).

Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de La Javie auquel appartient Prads-Haute-Bléone est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques, et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011. La commune de Prads-Haute-Bléone est également exposée à trois autres risques naturels :

  • avalanche (seul le ministère comptabilise ce risque, mais pas la préfecture),
  • feu de forêt,
  • mouvement de terrain : quelques versants de la commune sont concernés par un aléa moyen à fort (notamment en amont et à l’Est de Prads).

La commune de Prads-Haute-Bléone n’est exposée à aucun des risques d’origine technologique recensés par la préfecture. Le plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) de la commune a été approuvé en 1993 pour le risque de mouvement de terrain ; le Dicrim n’existe pas .

La commune a été l’objet d’un arrêté de catastrophe naturelle pour une avalanche, en 2009. En juillet 2005, la commune avait également connu d’importantes coulées de boue après des pluies diluviennes. Dans la liste qui suit, figurent les tremblements de terre fortement ressentis dans la commune. Ils dépassent une intensité macro-sismique ressentie de V sur l’échelle MSK (dormeurs réveillés, chutes d’objets). Les intensités indiquées sont celles ressenties dans la commune, l’intensité peut être plus forte à l’épicentre :

  • le séisme du 8 février 1974, avec une intensité ressentie de V et Thorame pour épicentre,
  • le séisme du 31 octobre 1997, avec une intensité ressentie de VI et dont l’épicentre était situé dans la commune de Prads-Haute-Bléone.

Enfin, les 5 et 6 novembre 1968, Prads a connu un des premiers glissements de terrain d’ampleur et complexe étudiés en détail par des géomorphologues. Il s’est produit dans le ravin de la Frache (terme occitan qui désigne justement une zone d’éboulis), dans l’adret situé sous le sommet de Belle Valette. Déjà à l’automne 1967, marqué par des pluies abondantes, les fissures dans le terrain s’élargissaient. Pendant l’hiver 1967-1968, les successions de gel-dégel lubrifient les plans de glissement. Le printemps pluvieux ne fait qu’aggraver l’instabilité du terrain. Les pluies automnales de 1968, plus d’un an après le début de la séquence, déclenchent la coulée, qui entraîne une masse détritique marno-calcaire noirâtre et des colluvions marno-schisteuses. Si la distance parcourue par la coulée est réduite (700 , elle charrie de gros blocs et à l’arrivée, les matériaux et les plus gros blocs sont très proches du hameau, l’ensemble de la coulée restant dans un état instable.

Toponymie

Le nom du village, tel qu’il apparaît la première fois au  siècle (Colonia in Prato) est dérivé du latin pratum (pré),. La mise au pluriel est récente. Le nom de Bléone signifie « la rivière au loup ».

Mariaud apparaît dans les textes au début du  siècle, mais sous la forme de Mariano : selon Ernest Nègre, ce nom de lieu dérive du nom propre romain Marianus, qui a évolué vers de Mariaudo (1319), par attraction vers le provençal local maridado, signifiant mariée. D’autres hypothèses existent.

Blégiers est cité pour la première fois dans les chartes dans la deuxième décennie du  siècle, sous la forme de Bligerio, dérivée du nom propre germanique Blidegar, éventuellement latinisé en Blidegarius,.

Chanolles, cité en 1122 (Canola), vient de l’oronyme (toponyme de montagne) préceltique *Kan-.

Le nom du sommet de Chappe (1 667 Beaujeu, garde le souvenir de l’existence d’un relais de télégraphe optique, dit télégraphe Chappe.

Le lieu-dit la Favière évoque un champ semé de fèves ; celui des Combes désigne un ravin, en aval du village de Prads.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de amplitude thermique annuelle de 16,6 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Allos_sapc », sur la commune d'Allos à 15 vol d'oiseau, est de 8,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 043,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 34,5 ,,.

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

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  2. Maurice Jorda, Cécile Miramont, « Les Hautes Terres : une lecture géomorphologique du paysage et de ses évolutions », in Nicole Michel d’Annoville, Marc de Leeuw (directeurs) (photogr. Gérald Lucas, dessin. Michel Crespin), Les Hautes Terres de Provence : itinérances médiévales, Le Caire : Association Les hautes terres de Provence ; Saint-Michel-l'Observatoire : C'est-à-dire, 2008, 223 p. (ISBN ). p. 33.
  3. M. Jorda, « Le glissement de terrain de Prads (novembre 1968) et ses enseignements morphologiques », Revue de géographie alpine, lire en ligne).
  4. a et b Jorda 1970, p. 203.
  5. Roger Brunet, «  », sur Le Trésor des régions (consulté le ).
  6. Dossier départemental sur les risques majeurs dans les Alpes-de-Haute-Provence (DDRM), Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, , p.39.
  7. a b et c Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées prim
  8. Dossier départemental sur les risques majeurs 2008, p. 37.
  9. a et b Dossier départemental sur les risques majeurs 2008, p. 98.
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  11. Dossier départemental sur les risques majeurs 2008, p. 33.
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  14. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées brgm40203
  15. Jorda 1970, p. 193.
  16. a et b Jorda 1970, p. 204.
  17. a et b Jorda 1970, p. 194.
  18. a et b Jorda 1970, p. 201.
  19. Jorda 1970, p. 195.
  20. Jorda 1970, p. 206.
  21. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées TGF-Prads
  22. , Toponymie provençale, Éditions Sud-Ouest, ISBN ), p. 69..
  23. Nègre 1990, volume 1, §11087, p. 662.
  24. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées TGF-Blégiers
  25. Fénié 2002, p. 70.
  26. Fénié 2002, p. 22.
  27. Fénié 2002, p. 83.
  28. Fénié 2002, p. 101.
  29. Fénié 2002, p. 87.
  30. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  31. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  32. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  33. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  34. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  35. «  », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  36. «  », sur meteofrance.com, (consulté le ).


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Toponymie

Le nom du village, tel qu’il apparaît la première fois au  siècle (Colonia in Prato) est dérivé du latin pratum (pré),. La mise au pluriel est récente. Le nom de Bléone signifie « la rivière au loup ».

Mariaud apparaît dans les textes au début du  siècle, mais sous la forme de Mariano : selon Ernest Nègre, ce nom de lieu dérive du nom propre romain Marianus, qui a évolué vers de Mariaudo (1319), par attraction vers le provençal local maridado, signifiant mariée. D’autres hypothèses existent.

Blégiers est cité pour la première fois dans les chartes dans la deuxième décennie du  siècle, sous la forme de Bligerio, dérivée du nom propre germanique Blidegar, éventuellement latinisé en Blidegarius,.

Chanolles, cité en 1122 (Canola), vient de l’oronyme (toponyme de montagne) préceltique *Kan-.

Le nom du sommet de Chappe (1 667 Beaujeu, garde le souvenir de l’existence d’un relais de télégraphe optique, dit télégraphe Chappe.

Le lieu-dit la Favière évoque un champ semé de fèves ; celui des Combes désigne un ravin, en aval du village de Prads.

  1. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées TGF-Prads
  2. , Toponymie provençale, Éditions Sud-Ouest, ISBN ), p. 69..
  3. Nègre 1990, volume 1, §11087, p. 662.
  4. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées TGF-Blégiers
  5. Fénié 2002, p. 70.
  6. Fénié 2002, p. 22.
  7. Fénié 2002, p. 83.
  8. Fénié 2002, p. 101.
  9. Fénié 2002, p. 87.

Histoire

Dans l’Antiquité, les Bodiontiques (Bodiontici) peuplaient la vallée de la Bléone, et étaient donc le peuple gaulois qui vivait dans les vallées de l’actuelle commune de Prads-Haute-Bléone. Les Bodiontiques, qui sont vaincus par Auguste en même temps que les autres peuples présents sur le Trophée des Alpes (avant 14 av. J.-C.), sont rattachés à la province des Alpes-Maritimes lors de sa création.

Les communautés de Blégiers, Champourcin, Chanolles, Chavailles, Mariaud et Prads relevaient toutes de la baillie de Digne.

Prads

La localité de Prads apparaît pour la première fois dans les chartes au Haut Moyen Âge, Prato, dépendant de l’abbaye Saint-Victor de Marseille. Elle se situait à la jonction des évêchés de Digne, Senez, et Embrun.

L’abbaye de moines cisterciens Notre-Dame de Faillefeu (ou des Prés : l’abbé était appelé « l’abbé des Prés ») est fondée en 1144> par les moines de Boscodon. Elle fonde l’abbaye de Valbonne le 3 février 1199 (date de la charte de fondation). En 1298, elle relève de l’abbaye de Cluny, puis passe sous l’autorité du collège Saint-Martial d’Avignon. Elle finit par être pillée, saccagée et abandonnée lors des guerres de religion.

Les dîmes étaient perçues par le chapitre de Digne.

La fontaine du village

En 1843, le prêtre de la paroisse, Paul Charpenel, rédige des Annales de la paroisse de Prads, non-publiées à ce jour. Une des mesures édilitaires de cette époque est la construction d’une fontaine publique au village, sous la Deuxième République, en 1850.

Le coup d'État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression s’abat sur ceux qui se sont levés pour défendre la République, dont un habitant de Prads.

Comme de nombreuses communes du département, Prads se dote d’écoles bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elle en possède trois, installées au chef-lieu, à la Favière et à Tercier. Ces écoles dispensent une instruction primaire aux garçons. Alors que la loi Falloux (1851), n’impose l’ouverture d’une école de filles qu’aux communes de plus de 800 habitants, Prads entretient une école de filles dans les années 1860, mais qui ferme avant la fin du Second Empire. Ce n’est qu’avec les lois Ferry que les filles de Prads sont régulièrement scolarisées.

Blégiers

Au Moyen Âge, le village de Blégiers, signalé au . La communauté est dotée d’un consulat au . Sa population passe de 81 feux en 1315 à 14 en 1471. À cette époque, c’est encore le chapitre de Digne qui possède le domaine et l’église de la Roche-de-Blégiers, avant de les céder en 1476 à l’évêque de Digne. À partir de cette date, c’est l’évêque qui nomme le chapelain chargé des âmes de cette paroisse, et qui perçoit les revenus attachés à cette église.

Chanolles est signalée dès 814 : le polyptyque de Wadalde indique que l’abbaye Saint-Victor de Marseille y possède une colonge. Les deux communautés de Chanolles et Champourcin qui comptaient 8 feux chacune au dénombrement de 1315, sont fortement dépeuplées par la crise du  siècle (Peste noire et guerre de Cent Ans), et sont annexées par celle de Blégiers au >. Les églises de Champourcin et de Chanolles relevaient du chapitre de Digne.

La mort de la reine ouvre une crise de succession à la tête du comté de Provence, les villes de l’Union d'Aix (1382-1387) soutenant Charles de Duras contre d'Anjou. Le seigneur de Chanolles, Louis le Roux, soutient le duc d’Anjou dès avril 1382, ce soutien étant conditionné à la participation du duc à l’expédition de secours à la reine. Le seigneur de Blégiers, Louis Aymes, apparaît dans les listes de soutien aux Angevins en 1385, après la mort de Louis . En 1765, Blégiers a 257 habitants. La seigneurie du lieu a appartenu successivement aux familles Grimaldi (.

Comme Prads, Blégiers se dote d’écoles bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elle en possède quatre, installées au chef-lieu et dans les villages de Heyres, Chanolles et Chavailles. Ces écoles dispensent une instruction primaire aux garçons. Aucune instruction n’est donnée aux filles : ni la loi Falloux (1851), qui impose l’ouverture d’une école de filles aux communes de plus de 800 habitants, ni la première loi Duruy (1867), qui abaisse ce seuil à 500 habitants, ne concernent Blégiers. La commune profite des subventions de la deuxième loi Duruy (1877) pour construire des écoles neuves partout. Seule l’école de Blégiers n’est que rénovée. Ce n’est qu’avec les lois Ferry que les filles d’Allons sont régulièrement scolarisées.

Alors que la commune était isolée, la polyculture permettait de subvenir à l’essentiel des besoins. Le vin était produit localement, et avait une réputation exécrable. Sa culture, la plus en altitude dans la vallée de la Bléone, est abandonnée avant la Première Guerre mondiale. Le recul de la polyculture autarcique se poursuit après la Seconde Guerre mondiale, et on arrête de récolter le blé en 1958.

Mariaud

La communauté de Mariaud apparaît dans les textes en 1218 (Mariaudum). Dotée d’un consul dès 1237, elle compte 50 feux en 1315, mais seulement 10 en 1471. L’église de Mariaud relevait de l’abbaye Saint-Ruf de Valence, mais c’est le prieur de Beaujeu qui percevait la dîme.

Dans le conflit opposant Charles de Duras à d'Anjou dans la succession de Jeanne Ire, le seigneur de Mariaud, Gui de Saint-Marcial, soutient lui aussi le duc d’Anjou dès le printemps 1382.

Elle a 195 habitants en 1765.

Comme Prads et Blégiers, Mariaud se dote d’une école bien avant les lois Jules Ferry, à Vière. Aucune instruction n’est donnée aux filles : comme à Blégiers et à Prads, ni la loi Falloux (1851), ni la première loi Duruy (1867), ne s’appliquent à Mariaud et ce n’est, là aussi, qu’avec les lois Ferry que les filles de Mariaud sont régulièrement scolarisées.

En 1939, actant le déplacement du village en hauteur, le chef-lieu est transféré de Vière à Sommelonge.

Révolution française

Durant la Révolution, les communes de Blégiers et de Prads comptent chacune une société patriotique, toutes deux créées après la fin de 1792.

Période contemporaine

Wikimedia Commons présente d’autres illustrations sur les monuments aux morts de Prads-Haute-Bléone.

Le 30 juillet 1944, le hameau des Eaux-Chaudes est incendié par la Wehrmacht. De 1954 à 1959, la Légion étrangère implante un camp de repos au lieu-dit Les Eaux-Chaudes, qui accueille 30 légionnaires. Il est aujourd’hui en ruines.

La commune de Prads fusionne avec celle de Mariaud en 1973. Celle de Blégiers les rejoint en 1977, et l’ensemble est rebaptisé Prads-Haute-Bléone.

Catastrophe aérienne

Le 24 mars 2015, un Airbus A320 opérant le vol Germanwings 9525 reliant Barcelone à Düsseldorf avec 150 personnes à bord s'écrase en montagne sur le territoire de la commune. Le copilote a précipité l'avion volontairement sur le sol, entraînant l'ensemble des passagers et de l'équipage dans la mort. Cette catastrophe provoque une onde de choc dans toute l'Europe, notamment en Espagne et en Allemagne, dont la majorité des passagers sont des ressortissants. Les débris de l'avion sont éparpillés sur plusieurs hectares et la recherche des corps mobilise des centaines de sapeurs-pompiers et gendarmes du peloton de haute montagne. Le 25 mars, François Hollande, Angela Merkel et Mariano Rajoy sont présents sur place pour rendre hommage aux victimes.

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  2. a b c d e f g h i j k et l Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées archeo-provence
  3. a et b Baratier, Duby et Hildesheimer 1969, carte 77.
  4. a et b Jean-Pierre Weiss, « Lérins et Valbonne », Provence historique, tome 51, no 205, 2001, p. 303.
  5. Henri Joannet, Jean-Pierre Pinatel, « Arrestations-condamnations », 1851-Pour mémoire, Les Mées : Les Amis des Mées, 2001, p. 72.
  6. a b et c Jean-Christophe Labadie (ISBN ), p.9.
  7. a b et c Labadie 2013, p. 16.
  8. a b et c Labadie 2013, p. 18.
  9. Baratier, Duby et Hildesheimer 1969, p. carte 45.
  10. a et b Baratier, Duby et Hildesheimer 1969, p. 165.
  11. a et b Geneviève Xhayet, « Partisans et adversaires de Louis d'Anjou pendant la guerre de l'Union d'Aix », Provence historique, lire en ligne).
  12. Xhayet 1990, note 56, p. 412.
  13. Labadie 2013, p. 11.
  14. Paul Minvielle, « La viticulture dans les Alpes du Sud entre nature et culture », Méditerranée, 107 | 2006, p. 77.
  15. Élie-Marcel Gaillard, Au temps des aires : battre, dépiquer, fouler, Mane, Alpes de Lumière, coll. « Les Alpes de Lumière / Les Blés de l’été (ISBN ) (ISSN 0182-4643), p. 49.
  16. a et b Baratier, Duby et Hildesheimer 1969, p. 181.
  17. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées nucho
  18. Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires, La Révolution dans les Basses-Alpes », Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, vol. 108, no 307,‎ 1er trimestre 1989, p.296-298.
  19. D. Ch., « Souvenir des légionnaires aux Eaux-Chaudes », La Provence, le 8 mai 2013, p. 4
  20. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Cassini
  21. « Hollande : "Tout sera mis en œuvre pour retrouver les victimes" », France 24, 25 mars 2015

Héraldique

Blason
D'or à une fasce d'azur accompagnée de six trèfles de sinople rangés trois en chef et trois en pointe.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
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Prads-Haute-Bléone dans la littérature

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