Salles-Curan
Localisation
Salles-Curan : descriptif
- Salles-Curan
Salles-Curan est une commune française située dans le département de l'Aveyron, en région Occitanie. Le patrimoine architectural de la commune comprend quatre immeubles protégés au titre des monuments historiques : l'église Saint-Géraud, inscrite en 1927, le château de l'Évêque, classé en 1928, une maison (grenier-des-Évêques), inscrite en 1928, et le château de Larguiès, inscrit en 1981.
Géographie
Généralités
Dans le centre du département de l'Aveyron, la commune de Salles-Curan, située sur le haut plateau du Lévézou, dans le sud du Massif central, s'étend sur 93,90 Vioulou et par son affluent le ruisseau de Connes, qui alimentent le lac de Pareloup, de plus de 12 km2, dont près de la moitié sur le territoire communal de Salles-Curan.
L'altitude minimale, 547 mètres, se trouve localisée à l'extrême sud, près du lieu-dit le Puech de Coudols, là où le ruisseau d'Ourtiguet — sous-affluent du Tarn — quitte la commune et sert de limite entre celles d'Ayssènes et de Viala-du-Tarn. L'altitude maximale avec 1 084 mètres se situe à l'est du lieu-dit Bouloc, en limite de la commune de Castelnau-Pégayrols.
À l'intersection des routes départementales (RD) 199 et 993, le bourg de Salles-Curan est situé, en distances orthodromiques, 25 kilomètres au sud-est de Rodez et autant au nord-ouest de Millau.
La commune est également desservie par les RD 44, 73, 95, 244, 577 et 659. Entre Canet-de-Salars et Castelnau-Pégayrols, le sentier de grande randonnée GR 62 traverse le territoire communal sur dix-huit kilomètres, passant par le bourg de Salles-Curan et le village de Bouloc.
Communes limitrophes
Salles-Curan est limitrophe de dix autres communes. Les communes limitrophes sont Alrance, Arvieu, Ayssènes, Canet-de-Salars, Castelnau-Pégayrols, Montjaux, Prades-Salars, Viala-du-Tarn, Villefranche-de-Panat et Curan.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne et est dans la région climatique Sud-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 000 à 1 500 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,3 amplitude thermique annuelle de 15,5 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 9,6 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −1,2 | −1,4 | 1,1 | 3,2 | 6,9 | 10,4 | 12,3 | 12,5 | 9,1 | 6,6 | 2,3 | −0,1 | 5,1 |
Température moyenne (°C) | 2 | 2,3 | 5,3 | 7,9 | 11,7 | 15,8 | 18,2 | 18,3 | 14,2 | 10,5 | 5,5 | 3 | 9,6 |
Température maximale moyenne (°C) | 5,1 | 6 | 9,6 | 12,5 | 16,6 | 21,2 | 24 | 24 | 19,3 | 14,3 | 8,7 | 6,1 | 14 |
Record de froid (°C) date du record |
−21,5 12.01.1987 |
−22,2 11.02.1956 |
−15 06.03.1971 |
−9 12.04.1986 |
−6 18.05.1959 |
−0,4 02.06.1962 |
0,5 11.07.1954 |
2,6 09.08.1955 |
−3 18.09.1977 |
−7,1 25.10.03 |
−12 06.11.1980 |
−17,5 24.12.1962 |
−22,2 1956 |
Record de chaleur (°C) date du record |
19,5 01.01.22 |
21,5 26.02.19 |
22,4 14.03.12 |
25,5 14.04.15 |
29,5 22.05.22 |
35 30.06.19 |
36,5 30.07.1983 |
36,2 12.08.03 |
32,5 16.09.1987 |
28 01.10.23 |
22,5 02.11.1981 |
18,6 31.12.21 |
36,5 1983 |
Précipitations (mm) | 101,8 | 74,7 | 77 | 104 | 99,1 | 70,8 | 58,2 | 66,2 | 92,4 | 116,7 | 118,2 | 105,9 | 1 085 |
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
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- « », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
Toponymie
En occitan, la commune se nomme Las Salas (de Curanh).
Histoire
Salles-Curan occupe une position stratégique assurant le contrôle de la région du Lévézou. Le site est doté de défenses dès l'époque carolingienne.
Ce très ancien lieu fortifié tire son nom d’une ou de plusieurs salles seigneuriales. Les comtes de Rodez en possédaient au moins une : en 1227, Jean, fils du comte de Rodez Hugues II, donne à ses frères Richard et Hugues ses parts dans Salles-Curan. Le château va avoir plusieurs co-seigneurs à la suite de partages. En 1237, Jean de Sévérac prétendait posséder un quart du château. Il y a eu au moins à quatre coseigneurs, avec parmi eux la famille Guiral ou Guiral-Paret, attestée depuis le XIIe s. Un des plus importants était le seigneur de Lévézou. L’évêque de Rodez s’y établit progressivement : d’abord après la guerre des Albigeois, ensuite en 1237 par achat des parts possédées par les seigneurs de Sévérac et du Lévézou. En 1237, l'évêque est devenu le seul seigneur de Salles-Curan. Le premier évêque de Rodez qui se dit seigneur de Salles-Curan est Vivian (1247-1274). L'évêque peut alors nommer bayle, juge et autres agents lui permettant d'administrer, assurer la sécurité du village et rendre la haute et moyenne justice. En 1282, l’évêque acquit l’église elle-même, qui avait été donnée en 1099 au chapitre de Rodez.
Durant l'été 1431, Rodrigue de Villandrando s'installa pour quelques semaines dans le premier château épiscopal qui se trouvait à l’emplacement du presbytère actuel. C'est à cette occasion que ses troupes pillerent et détruisirent Prades.
En 1429 se produit un affrontement entre deux évêques de Rodez. Le premier, Guillaume de La Tour d'Oliergues a été choisi par le pape Martin V le , le second, Pierre d'Estaing, a été élu par le chapitre de la cathédrale vers la fin de 1428. Ce conflit va durer jusqu'en 1432. Guillaume de La Tour a, pendant cette période, choisi de s'installer à Salles-Curan. Bien que confirmée par le pape, la nomination de Guillaume de La Tour à l'épiscopat de Rodez est restée contestée par une partie du chapitre. Celui-ci va alors faire de Salles-Curan un des sièges de son administration, ce qui va entraîner le développement du village. En 1441, Guillaume de La Tour est de retour du concile de Bâle auquel il participait depuis 1433. Il décide de faire construire un château à Salles-Curan. Le contrat de construction est passé le avec le maître maçon de Saint-Beauzély Pierre Combettes. Il s'engage à bâtir un château à trois portes et trois tours avec fenêtres, portes et lucarnes.
La ville s'est dotée d'une nouvelle enceinte à la fin de la guerre de Cent Ans. En 1452, Guillaume de La Tour décide de faire reconstruire l'église Saint-Géraud. L'ancienne église qui datait de l'an 900 était située hors les murs et avait subi de nombreux dégâts dus aux Routiers. Le délai de construction est fixé à trois ans à partir de Noël 1452. L'église est édifiée par un entrepreneur de Saint-Beauzély, Déodat Alaux. Dès 1455, l'évêque veut créer un chapitre de chanoines pour la nouvelle église. Une charte conservée porte la date du , mais d'autres documents plus tardifs citent la date du 7 ou du . Bertrand de Chalençon est sacré évêque de Rodez dans la collégiale le . C'est lui qui a fait construire, après sa mort en 1501, la chapelle Notre-Dame, appelée actuellement chapelle du Scapulaire.
Pendant les guerres de religion, Salles-Curan devint une des places fortes de l’orthodoxie catholique, face à Millau, gagné au protestantisme. Antoine de Vezins y tint une compagnie de deux cents hommes d’armes en 1572, et les bénédictines de l’Arpajonie de Millau y trouvèrent refuge.
Le chapitre collégial, fondé par Guillaume de La Tour en 1456, tomba en décadence et fut supprimé en 1779.
L'église (ancienne collégiale des évêques de Rodez) conserve quelques pièces remarquables dont un jubé et des stalles aux armes de François d’Estaing, avec des miséricordes pittoresques (animaux, chevalier endormi, etc.)...
En 1834, les communes de Calmejeanne, Les Canabières et Curan fusionnent avec Salles-Curan. Curan reprend son indépendance en 1952.
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Héraldique
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Les armes de Salles-Curan se blasonnent ainsi : |
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Salles-Curan dans la littérature
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Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-occ/39681.html
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