Saint-Jean-du-Gard
Localisation
Saint-Jean-du-Gard : descriptif
- Saint-Jean-du-Gard
Saint-Jean-du-Gard est une commune française du département du Gard, en région Occitanie. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 et cinq zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique. Elle est considérée comme la « Perle des Cévennes, »
Ses habitants sont appelés les Saint-Jeannais.
Géographie
Localisation
Saint-Jean-du-Gard est une commune des Cévennes méridionnales située dans le nord-ouest du département du Gard, non loin d'Alès et de Nîmes. Elle est limitrophe de la Lozère.
Elle fait partie du parc national des Cévennes.
La commune est le bourg centre de l'unité urbaine et du bassin de vie de Saint-Jean-du-Gard, et se trouve dans la zone d'emploi d'Alès - Le Vigan.
Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont Mialet, Peyrolles, Sainte-Croix-de-Caderle, Thoiras, Moissac-Vallée-Française, Saint-Étienne-Vallée-Française et Thoiras-Corbès.
Géologie et relief
La superficie de la commune est de 41,64 .
Saint-Jean-du-Gard est situé au pied de la corniche des Cévennes.
Située au croisement de la Vallée Borgne et de la Vallée française, la commune a une superficie de 4 164 hectares. La population peut largement dépasser les 10 000 habitants l'été.
Hydrographie
La commune est drainée par le Gard, le Gardon de Saint-Jean, le ruisseau de Boisseson, le ruisseau de Brion et par divers autres petits cours d'eau
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat de montagne et le climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,5 amplitude thermique annuelle de 17 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 13,8 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 1,1 | 0,9 | 3,5 | 6,2 | 9,7 | 13,1 | 15,4 | 15 | 11,6 | 8,9 | 4,6 | 1,7 | 7,6 |
Température moyenne (°C) | 5,8 | 6,6 | 9,9 | 12,5 | 16,3 | 20,4 | 23,1 | 22,8 | 18,4 | 14,3 | 9,4 | 6,3 | 13,8 |
Température maximale moyenne (°C) | 10,6 | 12,3 | 16,2 | 18,9 | 23 | 27,6 | 30,7 | 30,5 | 25,3 | 19,6 | 14,3 | 10,9 | 20 |
Record de froid (°C) date du record |
−10 04.01.1993 |
−12,4 12.02.12 |
−11,1 02.03.05 |
−3,6 08.04.21 |
0 15.05.1995 |
4,9 03.06.06 |
7 07.07.1993 |
6,5 30.08.1998 |
3,8 21.09.17 |
−3,1 25.10.03 |
−8,4 18.11.07 |
−11,5 15.12.01 |
−12,4 2012 |
Record de chaleur (°C) date du record |
22,9 28.01.08 |
24,3 22.02.19 |
27,5 09.03.00 |
31,4 08.04.11 |
35,4 30.05.01 |
43,4 28.06.19 |
39,4 15.07.22 |
42,5 23.08.23 |
37,6 03.09.06 |
32,5 11.10.11 |
23,9 04.11.10 |
22 11.12.1994 |
43,4 2019 |
Précipitations (mm) | 117,9 | 79,4 | 97,4 | 118,4 | 113,3 | 60,1 | 47,6 | 64 | 173,3 | 211,9 | 213,7 | 140,7 | 1 437,7 |
Milieux naturels et biodiversité
Espaces protégés
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée,. Dans ce cadre, la commune fait partie de l'aire d'adhésion du Parc national des Cévennes. Ce parc national, créé en 1967, est un territoire de moyenne montagne formé de cinq entités géographiques : le massif de l'Aigoual, le causse Méjean avec les gorges du Tarn et de la Jonte, le mont Lozère, les vallées cévenoles ainsi que le piémont cévenol.
La commune fait partie de la zone de transition des Cévennes, un territoire d'une superficie de 116 032 réserve de biosphère par l'UNESCO en 1985 pour la mosaïque de milieux naturels qui la composent et qui abritent une biodiversité exceptionnelle, avec 2 400 espèces animales, 2 300 espèces de plantes à fleurs et de fougères, auxquelles s’ajoutent d’innombrables mousses, lichens, champignons,.
Réseau Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS). Deux sites Natura 2000 ont été définis sur la commune au titre de la directive habitats :
- la « vallée du Gardon de Mialet », d'une superficie de 23 371 Barbeau méridional (Barbus meridionalis), mais aussi le Castor et l'Écrevisse à pattes blanches ;
- la « vallée du Gardon de Saint-Jean », d'une superficie de 19 020 .
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Quatre ZNIEFF de type 1 sont recensées sur la commune :
- les « crêtes du col Saint-Pierre » (107 Gard et 2 dans la Lozère ;
- la « forêt domaniale des Gardons et versant sud de la montagne de la Vieille Morte » (3 041 Gard et 2 dans la Lozère ;
- le « massif du Bois Nègre et de Bois de Rouville » (1 252 ;
- la « vallée du Gardon de Saint-Jean entre Saumane et Saint-Jean-du-Gard » (172 ;
et une ZNIEFF de type 2, : les « Hautes vallées des Gardons » (73 898 Gard et 21 dans la Lozère.
-
Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
-
Carte de la ZNIEFF de type 2 sur la commune.
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- Carte IGN sous Géoportail
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- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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- « », sur le site de l'INPN (consulté le ).
- « », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « », sur le site du parc national des Cévennes (consulté le ).
- « », sur mab-france.org (consulté le ).
- « », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- Réseau européen Natura 2000, Ministère de la transition écologique et solidaire
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- « », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
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Toponymie
La première mention de Saint-Jean-du-Gard est inscrite dans une bulle papale (San Johannis de Gardonnenca cum villa) au début du XIIe siècle.
Au cours de la Révolution française, la commune porte provisoirement le nom de Brion-du-Gard.
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Histoire
Préhistoire
Des traces du néolithique ont été trouvées à Saint-Jean-du-Gard, comme en témoignent de nombreux dolmens et autres grottes.
Moyen Âge
L'histoire de la localité commence au Bénédictins de Saint-Gilles.
Temps modernes
Une grande partie de la population se convertit au protestantisme vers 1560. La ville est saccagée par les troupes royales en 1560, et les protestants détruisent en représailles l'église catholique, dont il ne subsiste que la Tour de l'Horloge. Le temple protestant est lui détruit après la révocation de l'édit de Nantes dès 1685, et ses pierres sont remployées pour édifier l'église actuelle,. Saint-Jean-du-Gard devient alors un haut lieu de résistance des Camisards - ce qui en fait la première révolution civile de l'histoire[réf. nécessaire].
Le roi fait élever dès 1703 des fortifications de plus de cinq mètres de hauteur pour empêcher les camisards de communiquer avec la population. On peut voir, aujourd'hui encore, l'ancien tronçon dans la rue des Paillons qui était bordée d'une fortification sur la place Rabaut-Saint-Étienne, face à la rue de Combe d'Ase. Trois grandes portes d'entrée étaient alors érigées ; des vestiges de l'une de ces portes sont encore visibles sur la façade du château de Saint-Jean-du-Gard. Cette résistance dura pratiquement 3 ans, opposant 5 000 camisards à 35 000 dragons de l'armée royale.
Époque contemporaine
La ville connut une grande période de prospérité à partir du élevage du ver à soie et la culture du mûrier dont les feuilles permettent de nourrir ce dernier. Au plus fort de cette période la ville ne comptait pas moins de 21 filatures, dont la plus connue reste la filature Maison Rouge. La Maison Rouge ferma en 1965, une cessation d'activité coïncidant avec la fin de cette période de prospérité pour la commune.
Le pasteur Génies souhaite dès 1804 la reconstruction d'un temple, mais le projet évolue lentement. Le , Pierre Arnavielle, maître maçon d'Alès est adjudicataire des travaux et le terrain est acheté par la communauté le
En 1909 est mise en service par la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée la gare terminus de Saint-Jean-du-Gard de la ligne de Lézan à Saint-Jean-du-Gard, facilitant les déplacements des personnes et le transport des marchandises, jusqu'à sa fermeture au service voyageurs en juin 1940 et au fret en 1971,.
À la fin des années 1960, la « vallée des Camisards » où coule le Gardon de Mialet a failli être submergée au lieu-dit La Borie, 3 ). Ce projet a été abandonné à la suite d'une forte mobilisation de la population qui y était opposée (mobilisation étudiée par Françoise Clavairolle (2008) qui a dans ce cas repéré quatre types d'argumentaires : écologiques (modifications des températures et taux d'oxygène de l’eau, fragmentation écologique mettant en péril les migrations et les habitats des poissons, menaces pour une biodiversité en partie rare et fragile (castor commun, héron cendré, orchidées et cyclamens), socio-économiques, techniques et symboliques)
La ville de Saint-Jean-du-Gard vit maintenant en grande partie du tourisme. Un train à vapeur parcourt notamment la ligne d' Anduze à Saint-Jean-du-Gard, avec un arrêt à la Bambouseraie, train qui attire chaque année près de 150 000 voyageurs.
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- « », sur lignes-oubliees.com, (consulté le ).
- José Banaudo, Trains Oubliés, vol. 2 : Le P.L.M., Menton, Éditions du Cabri, , 171 p..
- [Avias 1967] J. Avias, « Observations sur une nappe de fissure dans les Gneiss Cévenols à l'occasion des études de reconnaissance du site du barrage de Saint-Jean-Du-Gard (France) », La Houille Blanche, présentation en ligne, lire en ligne [sur shf-lhb.org], consulté le ).
- [Clavairolle 2008] Françoise Clavairolle, résumé, présentation en ligne), p. 125-140.
- Clavairolle 2008, p. 129.
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Héraldique
Blason | D'azur au soleil non figuré rayonnant d'or, levant sur le versant en barre du mont Brion de pourpre représenté au naturel ; au pont de cinq arches d'argent, maçonné de sable, brochant sur la montagne et posé sur une rivière du champ ; à la tour de l'horloge d'argent posée sur une terrasse du même, ajourée d'une baie géminée de sable et maçonnée du même, brochant sur le tout.
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Détails |
Blasonnement fautif ou ambigu : Le Mont Brion de pourpre représenté au naturel n'est pas conforme. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
- https://armorialdefrance.fr/page_blason.php?ville=2616
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Saint-Jean-du-Gard dans la littérature
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