Saint-Affrique

Localisation

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Saint-Affrique : descriptif

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Saint-Affrique

Saint-Affrique (en occitan rouergat Sant Africa) est une commune française située dans le département de l'Aveyron, en région Occitanie, sous-préfecture de 1800 à 1926

Elle compte une population de 7 992 habitants. Le patrimoine architectural de la commune comprend quatre immeubles protégés au titre des monuments historiques : le Pont Vieux, classé en 1886, le dolmen de Tièrgues, classé en 1889, le château de Mas Rougier, inscrit en 1979, ainsi que le pressoir de Savignac, inscrit en 1980.

Géographie

Localisation

La commune se situe dans le Massif central méridional, dans le département de l'Aveyron. Elle est traversée par la Sorgues, qui, avec ses affluents, a découpé sept montagnes et sommets : des Anglais, de la Quille, de la Fous, la sèrre (en français : la crête, le sommet), des Cazes, de Nougayrolle et du Rocher de Caylus. Cinq ponts permettent la circulation, par ordre d'ancienneté : le pont Vieux, le pont Neuf, le pont du Centenaire (ou des Frères), le pont Ferroviaire et le pont de la Résistance.

Peuplée de 7 992 habitants, elle forme avec la commune voisine de Vabres-l'Abbaye une petite agglomération, l'unité urbaine de Saint-Affrique.

Communes limitrophes

Place de la Liberté à la fin du XIXe siècle.

Saint-Affrique est limitrophe de dix autres communes — toutes situées dans l'arrondissement de Millau — dont Gissac au sud-est sur 750 mètres.

Les communes limitrophes sont Calmels-et-le-Viala, Les Costes-Gozon, Gissac, Roquefort-sur-Soulzon, Saint-Jean-d'Alcapiès, Saint-Jean-et-Saint-Paul, Saint-Rome-de-Cernon, Saint-Rome-de-Tarn, Vabres-l'Abbaye et Versols-et-Lapeyre.

Communes limitrophes de Saint-Affrique
Les Costes-Gozon Saint-Rome-de-Tarn Saint-Rome-de-Cernon,
Roquefort-sur-Soulzon
Calmels-et-le-Viala Saint-Affrique Saint-Jean-d'Alcapiès,
Saint-Jean-et-Saint-Paul
Vabres-l'Abbaye Versols-et-Lapeyre,
Gissac

Géologie et relief

La superficie de la commune est de 11 096 hectares ; son altitude varie de 279 à 720 mètres.

La ville est la capitale du Saint-Affricain, pays attaché à la région naturelle des monts de Lacaune dont il constitue les dernières retombées. Il présente des paysages, une flore, une faune et un patrimoine très diversifiés. Le territoire de la commune constitue une fraction du Parc naturel régional des Grands Causses.

Plusieurs zones géologiques très différentes se trouvent à proximité :

  • à l'est, les causses et vallées de l'Aveyron gorges, vallées et hauts plateaux calcaires ;
  • au sud, le Rougier de Camarès schistes et argiles rouges ;
  • au nord, le plateau du Lévézou.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne et est dans la région climatique Sud-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 000 à 1 500 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,8 amplitude thermique annuelle de 15,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Montlaur à 10 vol d'oiseau, est de 12,5 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. Photos des ponts sur Structurae.
  2. Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
  4. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).

Toponymie

Saint-Affrique doit son nom à Affricanus, évêque du Comminges au .

Ses habitants sont les Saint-Affricains.

En occitan, la commune se nomme Sant Africa.

  1. , Toponymie occitane, Éditions Sud-Ouest, ISBN )..

Histoire

Le dolmen de Tiergues

Les données archéologiques

  • La commune est occupée dès le Néolithique, avec, comme vestiges visibles, le dolmen de Tièrgues, celui de Crassous ou de Boussac
  • Une occupation quasi continue du territoire est attestée par la présence, en divers lieux, de tessons de poteries depuis le Néolithique, jusqu'aux 1995, publié à compte d'auteur, chapitre I : L'environnement archéologique)

La légende

  • La tradition locale veut que vers 470, Affricanus, évêque de Comminges persécuté par les Wisigoths ariens, se réfugie dans la Vicaria Curiensis qui prend ensuite le nom de Saint-Affrique.

L'histoire

  • En fait, si plusieurs chartes du cartulaire de l'abbaye de Vabres mentionnent la Vicaria Curiensis à partir de 868, la localisation exacte de cette viguerie fait encore débat chez les historiens, dont certains la situent dans la vallée voisine du Dourdou.
  • En 942, le nom de Saint-Affrique est attesté pour la première fois dans le cartulaire de l'abbaye de Vabres : in valle Sorga, in ministerio Firmiaco, in vicaria Sancti Affricani...
  • Jusqu'au milieu du Moyen Âge, le territoire et sa ville est sous la domination de la famille de Caylus.
  • Vers 1270, le Pont-Vieux est construit.
  • En 1349, la ville est le siège d'une viguerie.
D'or à la croix fleurdelysée d'azur chargée en pointe d'un croissant du même, au chef aussi d'azur chargé de trois fleurs de lys du champ.
  • Au  siècle, grâce à ses remparts, la ville résiste à l'attaque des Anglais.
  • Le au lendemain de la Saint-Barthélemy, les habitants de Saint-Affrique informés des massacres à Paris, refusent la violence, et scellent entre eux un pacte urbain de tolérance.
  • En 1628, contre la politique de Richelieu, la population à majorité protestante utilise les remparts pour résister aux troupes royales du prince de Condé et du duc d'Epernon. Femmes et filles de la ville s’illustrent dans la bataille et les assaillants sont contraints de lever le siège.
  • Après la reddition de La Rochelle et la paix d'Alès en 1629 toutes les places de sûreté doivent être supprimées. Les remparts de la ville ont été détruits sur ordre de Richelieu de 1632 à 1655.
  • La ville est inondée en 1766 et en 1779
  • Pendant la Révolution française, la ville prend le nom de Montagne-sur-Sorgue. Le décret du supprime ce nom et redonne à la ville l’appellation Saint-Affrique.
  • La ville devient après la Révolution française chef-lieu de district puis siège de sous-préfecture et le reste jusqu’en 1926.
  • En 1806, construction du nouveau temple protestant. Il est dévasté en 1815, pendant la Terreur blanche[source insuffisante]
  • La ville est inondée en puis de façon plus importante en
  • En 1840, annexion des communes de Bedos-Peyralle, Bournac, Saint-Étienne-de-Naucoules et Vendeloves.
  • En 1854, une épidémie de choléra ravage la ville. Des vierges votives placées sur les façades des maisons (visibles encore actuellement) ont été disposées ainsi pour remercier la Vierge d'avoir protégé les habitants, très croyants à cette époque.

Seigneurie de Caylus

La première mention d'un seigneur de Caylus et de son château remonte à une charte datée de 1102 dans laquelle figure un certain Seguin de Caylus. Un testament daté de 1182 permettant d'identifier ses premiers descendants et l'étendue de cette seigneurie.

Il y avait quatre châteaux situés autour de Saint-Affrique dont celui de Caylus, au lieu-dit du « Rocher de Caylus » mais il n'en reste que quelques ruines et:

  • Château de Bournac, hameau de Bournac au nord-ouest de la commune,
  • Château de Roquefort-sur-Soulzon au nord-est,
  • Château de Versols au sud.

La généalogie non exhaustive de ces seigneurs est la suivante:

  • Seguin de Caylus
    • Deux fils, Déodat et Pierre qui suivent (ou petits-fils ?)
  • Déodat, seigneur de Caylus († av. 1182)
    • Une fille, Marie (v. 1160- ?) qui suivra par son mariage
  • Pierre de Caylus († 1182), frère du précédent (dont le testament a permis d'établir une partie de cette généalogie)
    • Deux fils, Pierre et Arnaud qui n'hériteront que d'une partie des biens dont respectivement les châteaux de Verzols et de Roquefort
  • Pierre de Combret, vicomte d'Ayssènes et de Combret
    • marié à Marie de Caylus, fille de Déodat
      • Un fils, Déodat qui suit
  • Déodat II de Caylus, seigneur de Combret et de Caylus
    • marié en premières noces, vers 1209 à Irdoine de Sévérac, veuve de Guillaume de Rodez, fille unique et héritière de ses parents, Guy IV, seigneur de Sévérac et Béatrix de Canillac, dame héritière de Canillac en Gévaudan.
      • Ils eurent deux filles, Guise et Béatrix, et deux fils :
      • Guy de Sévérac, seigneur du lieu, qui fait la souche de la Sévérac en Rouergue.
      • Déodat II de Caylus ou de Canillac, seigneur de Caylus, de Combret, de Canillac, de Saint-Laurent-d'Olt, ainsi que de Thiézac et de Polminhac en Carladès. Il épouse Meliore de Saint-Ours, fille et héritière de Guillaume de Saint-Urcize, seigneur du lieu.
    • en secondes noces, vers 1230, Isaure, qui lui donne une fille, Hélis, héritière de Caylus qui épouse Guillaume-Bernard, seigneur d'Olargues, auquel elle ne donne qu'un fils, Déodat III, qui fait la suite des seigneurs de Caylus pendant cinq générations jusqu'à Alix de Caylus souhaitée].

La suite de cette généalogie demande à être vérifiée afin de s'assurer qu'il ne s'agit pas de la commune de Caylus

  • Alix de Caylus, apporte la seigneurie par son mariage en 1283 avec Philippe II de Lévis, seigneur de Florensac et de la Roche-en-Régnier, auquel elle donne plusieurs fils, dont :
  • Eustache de Lévis-Quélus (1464-), seigneur de Caylus, dont descend, trois générations après :
  • Quélus (1554-1578), un des mignons du roi Henri III. En dépit du titre de comte de Caylus de son père, c'était son oncle Jean de Lévis qui qui était seigneur de Caylus et ce fut sa fille Jeanne de Lévis qui hérita de Caylus et l'apporta par son mariage en 1574 à Jean-Claude de Pestels, seigneur de Branzac, dont est issu, quatre générations après :
  • le comte de Caylus, (1692-1765), célèbre écrivain, graveur, archéologue et collectionneur. Il avait comme oncle paternel :
  • le duc de Caylus, qui servit le roi Philippe V d'Espagne qui le fit duc espagnol de Caylus, et qui mourut en 1759 vice-roi du Pérou.

L'histoire contemporaine

  • , manifestation massive, ayant eu les honneurs de la presse nationale, pour protester contre la décision de l'Agence régionale de l'hospitalisation de fermer le service de chirurgie de l'hôpital de la commune. Cette manifestation est suivie par d'autres actions médiatiques (occupation du chantier du viaduc de Millau, grève de la faim de cinq personnes…) qui permettront de maintenir le service de chirurgie. C'est à cette occasion que fut créée la Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux de proximité le .
  1. Étienne Fournial, Cartulaire de l'abbaye de Vabres au diocèse de Rodez, Rodez/Saint-Etienne, Société des Lettres, Sciences et Arts de l'Aveyron/C.E.R.C.O.R., , p. 152 (charte n° 47)..
  2. Relation du siège de Saint-Affrique fait, en 1628, par le prince de Condé et le duc d'Epernon
  3. «  », sur archives.aveyron.fr (consulté le ).
  4. «  », sur auxpaysdemesancetres.com (consulté le ).
  5. «  », sur archives.aveyron.fr (consulté le ).
  6. «  », sur archives.aveyron.fr (consulté le ).
  7. a et b Soutou 1978, p. 32.
  8. 43° 58′ 52″ N, 2° 47′ 40″ E.
  9. Soutou 1978, p. 30.
  10. coordonation-nationale.org

Héraldique

Blasonnements famille de Caylus : D'or, au lion passant de gueules accompagné de 16 étoiles de même posées en orle.

D'or, au lion passant de gueules accompagné de 16 billettes de même posées en orle.

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Saint-Affrique dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 23/12/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-occ/39598.html

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