Remoulins

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Remoulins : descriptif

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Remoulins

Remoulins [ʁəmulɛ̃], en occitan Remolins (qui veut dire « Tourbillons »), est une commune française située dans l'est du département du Gard, en région Occitanie

Elle se situe à 21 km de Nîmes par la RN86 (24 km par l'autoroute A9) et à 20 km d'Avignon par la départementale D6100

Ses habitants se nomment les Remoulinois

C'était aussi la capitale de la cerise jusqu'aux inondations de 2002 où beaucoup de terres de cerisiers ont été dévastées. Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Gard, le canal d'irrigation de Remoulins à Tarascon, la Valliguière et par divers autres petits cours d'eau

Incluse dans les gorges du Gardon, la commune possède un patrimoine naturel et architectural remarquable avec deux sites Natura 2000 («le Gardon et ses gorges» et les «gorges du Gardon»), trois ZNIEFF, et notamment l'aqueduc de Remoulins et l'aqueduc de Nîmes.

Géographie

Localisation

La commune, traversée par le Gardon ou Gard, est située à 22 Avignon et à 34 Orange. Plus en amont sur la commune de Vers-Pont-du-Gard, l'aqueduc romain de Nîmes franchit la rivière sur le Pont du Gard. Le Gardon a découpé sa vallée dans le massif calcaire urgonien. Remoulins est située dans une région de climat méditerranéen, relativement chaud et humide, la pluviométrie étant importante d'octobre à novembre.

Carte interactive (cliquer sur la carte).

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de six communes :

Communes limitrophes de Remoulins
Castillon-du-Gard Saint-Hilaire-d'Ozilhan
Vers-Pont-du-Gard Remoulins Fournès
Saint-Bonnet-du-Gard Sernhac

Hydrographie

Le territoire de la commune est situé dans le Bassin Rhône-Méditerranée-Corse.

La commune est traversée par le Gardon, cours d'eau naturel non navigable de 127,6 Saint-Martin-de-Lansuscle et se jette dans le Rhône au niveau de la commune de Vallabrègues.

La crue du a atteint la cote 7,50 m, soit 23,89 NGF. La crue centennale de 2002 a été fixée au niveau 24,80 NGF, soit la côte de 8,40 m avec un débit estimé entre 5000 et 7 000 m3/s. Le Gardon était franchi à Remoulins par un bac jusqu'à la construction du premier pont suspendu en 1830 par l'ingénieur Marc Seguin, auteur, notamment, de nombreux ponts suspendus sur le Rhône dans la même période. Les piles, colonnes cannelées et guérites d'entrées de cet ancien pont de style néoclassique sont inscrites à la liste des monuments historiques.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14,3 amplitude thermique annuelle de 17,7 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Uzès à 14 vol d'oiseau, est de 14,5 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Milieux naturels et biodiversité

Espaces protégés

La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée,.

La commune fait également partie des gorges du Gardon, un territoire reconnu réserve de biosphère par l'UNESCO en 2015 pour l'importante biodiversité qui la caractérise, mariant garrigues, plaines agricoles et yeuseraies,.

Réseau Natura 2000
Site Natura 2000 sur le territoire communal.

Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS). Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats :

  • « le Gardon et ses gorges », d'une superficie de 7 009 Chiroptères. Dans les gorges, se trouvent des formations de Chênes verts peu perturbées avec des espèces particulièrement rares (Cyclamen des Baléares)

et un au titre de la directive oiseaux :

  • les « gorges du Gardon », d'une superficie de 7 024 Aigle de Bonelli, le Circaète Jean-le-Blanc et le Vautour percnoptère.
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1 sont recensées sur la commune : le « Gardon aval » (1 106 , et les « gorges du Gardon » (5 231  et une ZNIEFF de type 2, : le « plateau Saint-Nicolas » (15 838 .

  1. Sandre, «  » (consulté le )
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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  12. Réseau européen Natura 2000, Ministère de la transition écologique et solidaire
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  19. «  », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).


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Toponymie

Attestations anciennes

Le nom de la localité est attesté sous les formes Castrum de Remolinis en 1121 ; P. de Remolinis en 1149 ; R. de Remolinis en 1210 ; P. de Remolinis en 1241 ; Locus Remolinarum en 1376 ; Locus de Remolinis en 1383 ; Locus de Remolinis, Uticensis diocesis en 1474 ; Ecclesia Nostræ-Dominæ de Betlhem de Remolinis en 1474 ; Remoulins en 1551 ; La seigneurie de Remolins en 1567 ; Le prieuré Sainct-Martin de Remoullins en 1620 ; La communauté de Remoulins en 1620 ; Remolins en 1694, Remoulins depuis 1793 et 1801.

  1. «  », sur dicotopo.cths.fr (consulté le ).
  2. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Cassini

Histoire

Temps préhistoriques

La grotte du Pont du Gard, dite Balme Salpêtrière (Grotte de la Salpêtrière), fut habitée par des tribus contemporaines de l’âge du Renne. La baume Sartanette et le plateau de Mardieul sont habités par des tribus dès l’âge de la Pierre Polie.

Époque celtique

  • Volques Arécomiques fonde l’oppidum de Mardieul ou Marduel (Oppidum, dit "le Mardieul" ou "Sainte Colombe" avec enceinte de pierres sèches, situé au sommet d'un mamelon à Saint Bonnet)

Époque gallo-romaine

  • IVe siècle av. J.-C. : les Romains s’établissent à Lafoux ou Ste Colombe et construisent le Pont Romain.
  • Ier ap.J.-C. : construction du Pont du Gard sous le règne de Claude et de Néron.

Moyen Âge et temps modernes

  • 736 Charles Martel poursuivant les Sarrasins campe avec son armée au camp de Roussin.
  • ou  siècle : construction de la chapelle Saint-Martin de Ferlières et du moulin de Ferregut.
  • XIe siècle : construction des remparts et tours de Remoulins : Tour Bamastière, du Portail, des Escaravats, des Pastis et du Donjon.
  • XIIe siècle : construction de l’église paroissiale Notre-Dame-de-Béthléem, élégant édifice roman possédant notamment un grand clocher peigne (désaffectée au début du XIXe siècle avec la construction de la nouvelle église).
  • 1140 : Pierre de Remoulins se ligue avec Guillaume de Châteaurenard contre Bérenger-Raimond, comte de Provence.
  •  : le Comté d’Uzès comprenant Remoulins est réuni par Raymond VII à la couronne de France en vertu du traité de Paris ou de Meaux.
  • 11e des Kal. d’ : Raymonde de Remoulins, veuve de Pierre III et aïeule de Pierre IV fils d’Albert de Remoulins vend à Rostaing de Beaumont damoisel de Remoulins une partie de cette seigneurie.
  • 1290 : Pierre de Flaux fonde l’hôpital sous le nom de Malautiero ou Maladrerie.
  •  : Philippe le Bel cède à Bernard III d’Uzès la seigneurie de Remoulins en échange de salins de Pacais.
  • emphytéose aux habitants de Remoulins le tènement de la Garogne ou Coasse.

[l'île Garogne, autrement appelée Coasse, situé au-dessous du Pont du Gard et s'étendant à partir du dit Pont jusqu'au lieu appelé la Fons de Saint Bonnet]

  • 1296-1298 : St Gérard, fils de Géraud Amic IV, baron de Rochefort, se retire à l’Ermitage de la Valleurière ou Balauzière près du pont du Gard.
  • 1350 : Azalaïs de Remoulins, dernière descendante des seigneurs de Remoulins et veuve de Blaise des Arbres, coseigneur d’Aramon, épouse Philippe Bras-Fort, coseigneur de Nîmes et chevalier des Arênes dont l’arrière-petit-fils, Pierre de Bras-Fort meurt sans postérité.
  •  : réparation des remparts de Remoulins à l’approche des Routiers (Grandes compagnies) et construction des mâchicoulis par les maçons d’Avignon.

[Du Guesclin, dont la rançon avait été fixée à 100 000 livres, se chargea de débarrasser les provinces des grandes compagnies. Le roi l'avait autorisé à employer au besoin toutes les forces du royaume pour les exterminer, car on les savait appuyées par le roi d'Angleterre et le roi de Navarre. Du Guesclin fit demander aux principaux chefs un sauf-conduit et alla les trouver dans les plaines de Chalon-sur-Saône, où ils avaient établi leur quartier général. « La plupart d'entre vous, leur dit-il, ont été autrefois mes compagnons; vous êtes tous mes amis. Vous n'êtes point faits pour ravager et ruiner des provinces, mais pour les conquérir et pour les conserver. Je sais où la nécessité peut porter les hommes les plus vertueux. Je viens vous donner les moyens, en subsistant avec honneur, de combattre avec gloire : l'Espagne presque entière gémit dans les fers des Sarrasins ; vous aimerez mieux être les libérateurs d'un grand peuple que de ruiner une nation entière. Au reste, pour vous aider à faire ce voyage, le roi vous fait don de florins d'or. Nous trouverons peut-être quelqu'un sur la route qui nous en donnera autant, car je prétends être du voyage avec mes amis. Le quelqu'un dont il s’agit était le pape d'Avignon, qu'on se proposait de dévaliser avant d’entrer en Espagne. Les malandrins acceptèrent avec reconnaissance les propositions de Du Guesclin. On le prit pour général en chef, et l'élite de la noblesse de France s'empressa d'aller se ranger sous ses ordres; C'était une sorte de croisade. Arrivée à la hauteur d'Avignon [1365], l'armée demanda au pape l'absolution de ses péchés, plus 200 000 livres. On ne pouvait pas faire moins pour des gens qu'on voulait absoudre. Le pape offrit l'absolution, mais d'argent point. L'incendie des environs d'Avignon décida le souverain pontife à transiger. On convint qu'il donnerait 100 000 livres, lèverait l'excommunication lancée contre les grandes compagnies, et qu'on s'en irait tranquillement, ce qu'on fit, car, au bout de quelques mois, l'année française avait traversé le Languedoc et l'Aragon pour se rendre en Castille Du Guesclin allait défendre le bâtard Henri de Trastamare contre son frère, Pierre le Cruel ( de Castille), roi légitime de Castille]

  •  : Raymond de Prohines vend le tènement de la Coasse aux habitants de Remoulins pour 60 livres tournois.
  •  : Rostaing II Rabasse, fils de Raymond II et petit-fils de Azalaïs de Remoulins fait amende honorable à Robert II d’Uzès, son souverain pour avoir pris à tort le titre de seigneur de Remoulins.
  •  : traité passé entre les habitants de Remoulins et Jehan d’Uzès, au sujet des droits de pêche et d’épaves sur le Gardon.
  •  : transaction onéreuse consentie par les habitants de Remoulins en faveur des seigneurs de Saint-Privat au sujet de la Coasse.
  •  : Anne de Brancas, vicomtesse d’Uzès, vend à Jehan de Laudun le Castel Vieux ou Salvetat, revendu en 1521 à Simone Blanchon, dame de Saint-Privat.
  •  : Jehan de Saint-Gelais, évêque d’Uzès, réconcilie (bénit de nouveau) l’église de Béthléem et son cimetière à la suite des meurtres commis dans ce cimetière et cette église par les protestants ayant à leur tête Honorat Faret, seigneur de Saint-Privat.
  •  : ordonnance de Montmorency Damville qui interdit aux protestants l’exercice de leur culte dans l’église de Remoulins.
  •  : Charles IX de France et sa Cour visitent le Pont du Gard.
  •  : lettres patentes de Charles IX qui érigent la vicomté d’Uzès en Duché et la seigneurie de Remoulins en Baronnie.
  •  : la maison claustrale et la chapelle Saint Martin de Ferlières sont ruinées par les protestants de Remoulins.
  •  : Alphonse d’Ornano, colonel des bandes corses, met une garnison dans Remoulins sous les ordres de Danenico ou Danerque, son neveu, qui s’enferme dans la place avec 250 hommes.
  • - : le maréchal de Montmorency Damville ( de Montmorency) assiège Remoulins avec 5 000 hommes pendant 46 jours
  •  : trêve signée à Remoulins entre catholiques et protestants.
  •  : les protestants prennent Remoulins par escalade et passent la garnison au fil de l’épée.
  • 1590 : démantèlement de Remoulins à l’exception du Bastion sur le Gardon, la tour des Escaravats et celle du Portail.
  •  : le duc Henri II de Rohan investit Remoulins qui capitule moyennant 3 000 livres de rançon
  •  : Paix de Nîmes signée au château de Saint-Privat par les protestants en présence de Louis XIII et du Cardinal de Richelieu.
  •  : les troupes du duc d’Elbeuf (Charles II d'Elbeuf) sont mises en déroute près de Remoulins par le maréchal de la Force

[LA FORCE (Jacques-Nompar DE CAUMONT, duc de, maréchal de France, né en 1558, mort en 1652. Il était fils de François de Caumont, qui fut massacré à la Saint-Barthélémy. Lui-même n'échappa à la mort, dans cette circonstance, qu'en feignant d'avoir été frappé, et en se laissant tomber au milieu des cadavres de son père et des autres membres de sa famille. C'est de lui que Voltaire a dit :

De Caumont, jeune enfant, l'étonnante aventure
Ira, de bouche en bouche, à la race future.

Le souvenir de ces scènes affreuses, dont la relation détaillée se trouvait dans un manuscrit, longtemps conservé dans les archives de la maison de La Force, laissa une ineffaçable empreinte dans l'âme du jeune de Caumont ; aussi, lorsque Henri IV se mit à la tête dès protestants, il fut l'un des premiers à se ranger sous ses drapeaux et il se distingua en plusieurs occasions. Lorsque Louis XIII monta sur le trône, il se joignit aux réformés soulevés, et défendit vigoureusement Montauban contre le roi en personne (1621). L'année suivante, il s'empara de Sainte-Foy, et n'en ouvrit les portes à Louis XIII que moyennant une indemnité de 20 000 écus et le bâton de maréchal. Tous ces chefs de parti grands seigneurs ne se piquaient pas, comme on sait, d'être incorruptibles. Envoyé en Piémont, il prit Saluées en 1630 et battit les Espagnols à Carignan. De 1631 à 1633, il envahit plusieurs fois la Lorraine, se distingua encore dans d'autres campagnes en Allemagne, et fut créé duc et pair en 1637. À l'âge de quatre-vingt-dix ans, il se remaria; et ce vieux habitué des guerres civiles se déclara pour le prince de Condé ; il mourut peu de temps après. Jacques de Caumont eut huit fils, dont quelques-uns se distinguèrent dans les armées. Il avait laissé des mémoires qui restèrent longtemps inédits. Ils n'ont été publiés que de nos jours par le marquis de Lagrange, sous ce "titre ; Mémoires authentiques de Jacques-Nompar de Caumont, duc de La Force, maréchal de France, et de ses deux fils, les marquis de Montpouillan et de Castelnau, (Paris, 1843, 4 vol. in-8).]

  •  : Louis XIII venant d’Uzès couche à Saint-Privat en allant prendre les eaux de Meynes.
  • 1620-1640 : construction du château de Rabasse par Charles Ier Faret, seigneur de Saint-Privat, Fournès et Jalon.
  • 1660 : pose de la cloche de l’ancienne église fournie par les chanoines de St Didier d’Avignon, prieurs de Remoulins.
  •  : réconciliation de la chapelle de St Martin de Ferlière ruinée par les protestants en 1567.
  •  : Mehémet Effendi, ambassadeur du sultan Ahmet III, couche à Remoulins.
  • 1743-1747 : construction du pont moderne accolé au Pont du Gard, par l’ingénieur Pitot d’Aramon. Un jeton commémoratif en argent de cette construction est frappé par les États de Languedoc à l'achèvement des travaux en 1747.
  • 1788 : construction de la grande route d’Avignon dont les remblais recouvrent l’ancienne source Marnèje.
  • 1788-1789 : construction du nouveau presbytère.
  •  : bagarre à St Martin par l’arrivée de Charles François Delormes, curé constitutionnel.
  •  : Pierre Rebuffat, curé de Remoulins, s’embarque à Aigues-Mortes sur la tartane St Joseph et émigre en Italie.
  • 1811-1817 : construction de la nouvelle église de style "néoclassique" sur l’emplacement du cimetière de l’Hôpital ou des Étrangers. Le clocher-horloge sera édifié quelques années plus tard et surmonté d'un très élégant campanile en fer forgé renfermant la cloche des heures.
  • 1828 : après une enquête publique qui a entraîné des remarques des habitants, la concession du pont a été adjugé le à MM. Jules et Marc Seguin, Montgolfier d'Annonay.
  • L'ordonnance royale du accorde la construction et la concession pour 98 ans des ponts suspendus de Beaucaire à Tarascon sur le Rhône et de Remoulins sur le Gardon aux sieurs Jules Seguin et Mongolfier d'Annonay. La construction a été faite suivant les principes définis par Marc Seguin
Vestiges du pont suspendu de 1830 en rive gauche.
  • 1830 : construction du pont suspendu sous la direction de l’ingénieur Seguin avec des pylônes et guérites de style néoclassique « dorique grec ». Après les épreuves du pont faites en mai avec une charge de 200 kg/m², le préfet du Gard autorise l'exploitation du pont le  : Messieurs Jules Seguin, Montgolfier et Compagnie, concessionnaires des ponts de Beaucaire et de Remoulins, sont et demeurent autorisés à ouvrir au public ce dernier pont, comme aussi à percevoir les produits de péage sur ce même pont tels qu'ils sont fixés par le tarif annexé à l'Ordonnance Royale sus relatée ; et ce à partir du courant au lever du soleil pour ces passages et perceptions être continuer pendant quatre vingt dix huit ans à partir du dit jour.
Portée du pont : 120 m
Largeur du tablier en bois entre garde-corps : 4,30 m
Largeur de chaussée : 2,70 m
Largeur des trottoirs : 0,80 m
  • 1834 : construction de la tour de l’Horloge sous la direction de M. Pralong, agent voyer [agent des Ponts et Chaussées chargé de surveiller l'état des voies de communication des villes] de l’arrondissement d’Uzès.
  • 1847 : érection de la Croix de Mission au pied de la Tour des Escaravats.
  • 1850 : à la suite de l'accident du pont de la Basse-Chaîne d'Angers le , des contrôles sont faits sur le pont de Remoulins pendant l'été. Le concessionnaire est autorisé à en continuer l'exploitation.
  • 1853-1857 : travaux de réparation du Pont du Gard sous la direction de Charles Questel et Charles Laisné, architectes.
  • 1857 : en décembre, les Remoulinois obtiennent la gratuité de l'usage du pont suspendu qui était prévue sur le contrat de concession.
  • 1859 : érection du monument de l’Immaculée Conception par M. Henri Révoil, architecte.
  • 1901 : premier avant-projet pour un nouveau pont. D'autres projets vont être étudiés en faisant varier l'emplacement du nouveau pont et sa structure. À partir de 1928, l'ingénieur des Ponts et Chaussées s'inquiète de l'état du pont qui voit passer 272 véhicules par jour.
  • Grande guerre : Présence de réFugiés Lorrains dont les villages étaient situés près du front.
  • 1928 : en février, le passage d'un camion de 5 tonnes entraîne des déformations permanentes du tablier du pont. Les autorités décident en 1930 de reconstruire le pont. Une commission est nommée en pour choisir le projet de nouveau pont. Le , la commission choisit le projet pont suspendu de l'entreprise Baudin. Seule la travée centrale est suspendue.
  • 1935 - 1937 : le chantier de construction du nouveau pont commence en juin. Les épreuves sont réalisées en . Le pont est ouvert au trafic le .
Portées des travées : 25,50 m - 122,50 m - 25,50 m
Largeur du tablier entre garde-corps : 8 m
Largeur de la chaussée : 6 m
Surcharges de calcul : 500 kg/m²
Coût de la construction : 3 088 438 francs
  • 1938 : le tablier du pont suspendu des frères Seguin est démonté.
  • 1939 : , les colonnes doriques et les pavillons du péage sont classés à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques.
  • 1958 : une suite de crues va entraîner la ruine du pont. Celle du a atteint le niveau de 24,59 NGF, soit une côte de 8,20 m. Une autre le . Celle de la nuit du 4 au entraîne, à 4 heures du matin, un tassement de 1 m du massif de fondation de 5 175 tonnes, un mouvement de la culée amenant une torsion du tablier central. La circulation est interdite sur le pont. Auparavant il passait environ 1 600 000 véhicules par an.
  • 1959 : l'importance du pont pour l'économie locale a conduit à construire un pont Bailey provisoire de quatre travées et de 128,70 m de longueur totale au droit de l'ancien pont suspendu. Le projet étant dessiné le , le pont provisoire est mis en service le . Ce pont provisoire est démonté à la fin de 1961.
  • 1959 : Des opérations de remise en état du pont suspendu sont faites en 1959. Le pont est remis en service le .
Pont sur le Gardon.
Pont sur le Gardon.
  • 1985 : l'effondrement du pont suspendu de Sully-sur-Loire a conduit à une enquête qui a déduit qu'il était dû à la mauvaise qualité de l'acier fabriqué après la Seconde guerre mondiale. Ce même acier ayant servi pour reconstruire le nouveau pont suspendu. Il est placé sous haute surveillance en 1986.
  • 1988 : , décision de reconstruire le pont.
  • 1993 - 1994 : les entreprises Chantiers Modernes et Eiffel sont déclarées adjudicataires le . Le marché du nouveau pont est signé au début en 1993 et l'ordre de service de commencer les travaux le . Les travaux de construction sont terminés à la fin de 1994. L'ouvrage est du type pont bi-poutre mixte acier-béton à trois travées :
Portées : 51 m - 66 m - 47 m
Largeur totale du tablier : 11,30 m passant à 16,12 m au droit des piles
Largeur de chaussée : 7,50 m
Deux trottoirs de largeur 1,45 m

Malgré une hauteur plus importante du tablier que les deux premiers ponts suspendus, le tablier du nouveau pont subit plusieurs chocs (troncs d'arbres notamment) durant la crue du .

  1. Tableau historique réalisé par G. Charvet en 1876, affiché dans la Mairie de Remoulins
  2. a et b Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, Larousse
  3. Sous la direction de Jean-Marie Pérouse de Montclos, Guide du patrimoine Languedoc Roussillon, ISBN ).
  4. Marcel Prade, Les ponts Monuments historiques, ISBN ).

Héraldique

Blason
De gueules à l'ormeau arraché de sinople accosté de deux tours d'or, ouvertes, ajourées et maçonnées de sable, le fût de l'arbre accosté des inscriptions REMO et ULIN en lettres capitales de sable, posées en fasce entre chaque tour et l'arbre.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
  1. «  », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).

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Remoulins dans la littérature

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