Puisserguier
Localisation
Puisserguier : descriptif
- Puisserguier
Puisserguier [pɥi.seʁ.ɣje], en occitan Puègserguièr [pɥɛs.ser.'ɣjɛ], est une commune française située dans le sud-ouest du département de l'Hérault en région Occitanie. Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Lirou, le ruisseau de la Guiraude, le ruisseau de la Prade, le ruisseau de Merdols, le ruisseau de Millau, le ruisseau de Nègue Fédès et par divers autres petits cours d'eau
La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (le « Minervois ») et deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique. Ses habitants sont appelés les Puisserguiérains. Puisserguier est une commune rurale qui compte 3 020 habitants en 2021
Elle est dans l'unité urbaine de Puisserguier et fait partie de l'aire d'attraction de Béziers
Ses habitants sont appelés les Puisserguierains ou Puisserguieraines.
Géographie
Puisserguier est une commune de l'ouest du département de l'Hérault, située dans le canton de Capestang, à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest de Béziers.
On y voit un relief typique de la plaine languedocienne :
- des collines dispersées sur le territoire communal, souvent coiffées de pinèdes (Saint-Christophe, 193 mètres d'altitude ; Les Goudailles, 171 m ; Roquecourbe, 133 m ; Meyran, 101 m)
- des cuvettes qui sont d'anciens étangs asséchés (les Strussac 103 m ; la Voûte, 66 m)
- des coteaux et des plaines couverts de vignes.
Au nord-ouest, la commune est dominée par un plateau calcaire et rocailleux couvert de garrigues et culminant à 208 mètres d'altitude au lieu-dit Les Trois-Tables. De place en place, l'endroit est planté en vigne sur un terroir très caillouteux. Le plateau est traversé par des fossés creusés par des ruisseaux très actifs lors des pluies automnales (ruisseaux de Marcousse, de la Baume, de Monplaisir, de la Bouscade…). Sur ce plateau se trouve le hameau de La Manière.
Le village de Puisserguier, construit sur le plan d'une circulade, est blotti au pied de la colline de Saint-Christophe que la route D 134 permet d'escalader, et des buttes du Puech de Cafiès et du Puech de Saint-Paul.
Le territoire communal produit des vins de pays (vin de pays des coteaux de Fontcaude) et des vins classés en A.O.C. Saint-Chinian, essentiellement rouges (carignan, merlot, syrah, grenache, cabernet-sauvignon) et quelques blancs (chardonnay, marsanne).
De nombreux domaines viticoles sont parsemés sur le terroir de la commune. La plupart de ces domaines datent de « l'âge d'or » de la viticulture en Biterrois, au XIXe siècle et au début du XXe siècle, quand les vignobles du Midi de la France fournissaient des millions d'hectolitres de vin de qualité ordinaire.
Puisserguier est arrosé par un affluent de l'Orb, le Lirou, qui connaît un régime d'oued et de fréquentes crues en automne. Au nord du village, en direction de Creissan, se trouve le Gourg de Fichoux, gouffre naturel toujours rempli d'eau fraîche même en période estivale.
Hydrologie
La commune est arrosée par le Lirou et ses ruisseaux affluents, au régime intermittent, très à sec en été. L'entretien du bassin du Lirou et de son lit a été confié au syndicat intercommunal d'aménagement du Lirou, maintenant intégré dans le syndicat mixte de la vallée de l'Orb.
À l'ouest, en direction du hameau de la Manière, se trouve le Gourg de Fichous, trou d'eau naturel. Dans cette zone se situent les forages hydrologiques dans les nappes phréatiques permettant d'alimenter la commune en eau potable (forages de Fichous et de la Manière).
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14,5 amplitude thermique annuelle de 15,6 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Argeliers à 12 vol d'oiseau, est de 15,8 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Voies de communication et transports
Le village est desservi par le réseau routier : la D 612 (anciennement RN 112), la D 16, la D 134 ou encore la D 37E3 le traversent.
Il existe une ancienne gare ferroviaire désaffectée, jadis utilisée par le chemin de fer d'intérêt local.
Hameaux et lieux-dits
- La Manière
- Le Four à Chaux
- Les Grenatières
- Malemort
- La Guiraude
- La Voulte
- Meyran
- Lussau
- Fabregat
- Les Grillères
- La Véronique
- Milhau
- Saint-Christophe
- Picatalent
- La Bauma
- Fontaine Marcousse
- Les Jasses
- Monplaisir
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
- « », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
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Histoire
Préhistoire, Antiquité
2800 avant notre ère[réf. nécessaire] : une nécropole datant de l'âge du fer est mise au jour lors de travaux réalisés en 2003 en vue de la création d'une zone d'activité économique sur le territoire communal, en bordure de la RN112, en direction de Béziers, appelée « nécropole de la Rouquette ». Cette nécropole comprend plus de 250 tombes, toutes dans un remarquable état de conservation. Elles sont de forme circulaire pour la plupart et rectangulaires sinon. Certaines tombes contenaient des objets : fibules, broches, rasoirs, urnes funéraires contenant des cendres humaines… À l'époque, la nécropole était située au centre du village et ses habitants gravitaient autour, détruisant leurs habitations chaque fois que les terres n'étaient plus assez productives pour nourrir la population, avant d'aller s'installer sur un autre puèg (colline en occitan) pendant trois ou quatre générations. Et ainsi de suite jusque vers 500 avant notre ère. À l'issue des fouilles menées en 2003, la question de la conservation de la nécropole entraîna de nombreux débats. La proposition la plus farfelue était certainement l'idée de construire un supermarché avec une dalle transparente pour pouvoir admirer les tombes en faisant ses achats.[réf. nécessaire] Finalement, les archéologues, après avoir eu le temps de relever le maximum d'informations, de faire des clichés photographiques et des croquis, ont préféré que le site soit à nouveau enseveli sous des remblais, pour éviter toute détérioration de la nécropole sous l'effet de l'érosion ou de l'humidité.
Une maquette de la nécropole est en cours[Quand ?] de construction. Un moulage de tombe à l'échelle 1 a été réalisé. Les maquettes, documents photographiques et informatiques sont visibles au château de Puisserguier.
Moyen Âge
Puisserguier est une circulade. Vers l'an 1000, naissent les premiers villages bâtis sur le plan d'une circulade dans le Languedoc, notamment dans la région de Béziers. Les villages construits sur un plan circulaire semblent alors plus faciles à fortifier. Des remparts sont dressés tout autour du village.
La circulade de Puisserguier n'est pas exactement ronde : elle a plutôt la forme d'un écusson et son périmètre mesure plus de 750 mètres de long. Il n'y avait aucune tour dans l'enceinte pour défendre le village. La seule tour était alors le donjon du château. Au nord des remparts, avaient été creusés des fossés dont la profondeur n'est pas connue. Ces fossés peuvent aussi avoir servi d'égouts au cours de l'histoire du village et ont peu à peu été remblayés. Ils sont aujourd'hui recouverts par une esplanade plantée de platanes.
Trois portes sont aménagées : la porte de la Font vers le nord-est, la porte Neuve vers le nord-ouest et le portal biaisar au sud. Il existe bien une quatrième porte, également conservée, qui ouvre sur l'actuelle esplanade par la ruelle Georges-Jean Girvès, mais elle n'était pas destinée aux habitants du village car elle était privée (et fut plusieurs fois murée sous la pression des consuls du village).
XIVe siècle : construction de l'église actuelle, consacrée aujourd'hui à saint Paul (saint Thomas au Moyen Âge).
Période moderne
1615 : une cloche est hissée au sommet du clocher de l'église Saint-Paul.
XVIIe siècle : construction du prieuré de Saint-Christophe, sur la colline éponyme, située à deux kilomètres au nord du village ; la chapelle a été édifiée sur les vestiges d'un tumulus d'un ancien temple romain.
1790 : Puisserguier est rattaché au diocèse de Montpellier et ne dépend plus alors de l'archevêché de Narbonne.
Époque contemporaine
1850 : construction du pont sur le Lirou.
1858 : le cimetière situé route de Béziers est fermé. Un jardin public sera aménagé à sa place.
1885 : érection d'une statue représentant Marianne et les Droits de l'Homme à l'extrémité de l'esplanade. Cette statue en bronze a été créée par Pierre-Jules Gourp, né en 1857 à Laurens, dans son entreprise parisienne "Fabrique de Bronzes d'Art et d'Ameublements".
1936 : inauguration de la cave coopérative.
1944 : Maquis de Fontjun. Des Résistants de Puisserguier participent activement à ce maquis, certains sont capturés par les Allemands et fusillés à Béziers le 7 juin 1944.
Histoire récente (depuis 1945)
1953 : inondations catastrophiques en décembre.
1971 : fermeture de la ligne de chemin de fer et de la gare de Puisserguier.
1975 : démolition d'une partie de l'église Saint-Paul.
1979 : déménagement de la Mairie dans l'ancienne maison de maître Abelanet. L'ancienne mairie, située place de l'église, sera plus tard transformée en logements sociaux.
1983 : victoire du club de rugby local (alors appelé l'Association Sportive Puisserguiéraine) en finale du championnat du Languedoc et défaite en demi-finale du championnat de France.
1996 : inondations meurtrières en janvier.
Le mois de décembre 1995 a été particulièrement pluvieux, avec de nombreux épisodes cévenols de fortes pluies. Les cours d'eau ont débordé, notamment l'Orb à Béziers dans le quartier du Faubourg. Le mois de janvier 1996 est lui aussi extrêmement arrosé, surtout entre le 21 et le 29 du mois, dans l'ouest du département de l'Hérault. Les sols sont saturés d'eau et ne peuvent plus absorber le trop-plein de précipitations.
Dans l'ouest du département de l'Hérault, en fin de journée, le 28 janvier 1996 éclate une intense activité orageuse (avec des masses pluvieuses formées au-dessus du golfe du Lion, en mer Méditerranée). Cet orage très violent se poursuivra dans la nuit du 28 au 29, avec de forts cumuls de précipitations (plus de 200 mm d'eau tombent sur Puisserguier). Dans le village, l'électricité est coupée durant une grande partie de la nuit.
Le ruissellement est alors très important, les sols gorgés d'eau depuis plus d'un mois ne pouvant plus absorber l'eau. Une énorme coulée de boue et d'eau se forme en amont du village, sur les versants de la colline de Saint-Christophe. La coulée de boue traverse alors soudainement le village, coupant la RN 112, et empruntant les rues du village pour rejoindre le ruisseau de Savignol et le Lirou, affluent de l'Orb.
Il y a quatre victimes (dont deux enfants). Les dégâts sont considérables : l'école primaire est dévastée, des commerces et des habitations inondés et remplis de boue, des dizaines de véhicules emportés et entassés çà et là, des vignes arrachées par le courant, les caravanes et les manèges de la fête foraine détruits, les rues défoncées (dans certaines rues l'eau a dépassé 2,5 mètres de hauteur). Il faudra plusieurs semaines pour remettre le village en état, avec le renfort de nombreux bénévoles.
Le lundi suivant, le village reçoit la visite de nombreux élus : Alain Juppé, alors Premier ministre, Jean-Louis Debré et Marcel Roques venus soutenir la population et le maire du village, Francine Sénégas. Le village reçoit aussi le renfort de la sécurité civile et de nombreux pompiers. Depuis cette date, de nombreux travaux d'aménagement contre les inondations ont été accomplis.
1998 : le 3 octobre, inauguration de la nouvelle école primaire, école Font-Claire, située à l'extérieur du village, près de la RN112, en direction de Béziers. L'ancienne école primaire a été dévastée lors des inondations de 1996 (en attendant la nouvelle école, les élèves du village étaient scolarisés au collège Paul-Bert de Capestang).
2000 : ouverture d'une usine d'embouteillage à proximité de la cave coopérative.
2001 : naissance d'un club de football à Puisserguier, né de la fusion avec un village voisin, Creissan, le Sporting-Olympique-Creissan-Puisserguier, aujourd'hui devenu Olympique Midi Lirou. En juin 2008, un nouveau club est créé : l'Association Sportive Midi Lirou Vernazobre, dont le territoire de recrutement s'étend jusqu'à Saint-Chinian.
2005 : naissance du club de rugby de l'ABB.XV, Avenir Bleu et Blanc, entente avec les villages de Quarante et Capestang.
2006 : la MJC de Puisserguier fête ses quarante années d'existence.
2006 : inauguration de la nouvelle maison de retraite Lou Castellas.
2007 : inauguration de la nouvelle place de la République (ancienne école Sainte-Thérèse).
2008 : inauguration de la nouvelle école maternelle, à proximité de l'école Fontclaire, avec de nouveaux locaux pour le CLAE.
2008 : le 8 mai, pose d'une plaque commémorative en l'honneur de Joseph Lanet au jardin public, qui s'appelle désormais « Espace Joseph-Lanet ».
2009 : championnat de France ULM, du 31 mai au 6 juin, sur la base ULM de Puisserguier.
2009 : la cave coopérative, accusant un énorme déficit (de l'ordre de 2 millions d'euros), accepte d'être englobée par les Vignerons d'Ensérune (groupe de plusieurs caves coopératives du secteur ouest biterrois) afin d'éviter une liquidation pure et simple. L'usine d'embouteillage et le caveau de vente de Roueïre sont mis en vente. Une page de la coopération se tourne pour le village.
2010 : inauguration de nouvelles tribunes au stade municipal, en présence du sénateur Robert Tropéano; pose d'une plaque commémorative, sur la mairie, lors du apatite comme filtre et plantés de roseaux, une des plus grandes de France de ce genre ; dans le chœur de l'église Saint-Paul, restauration de deux tableaux du peintre carcassonnais Jacques Gamelin: "Saint-Paul sur le chemin de Damas" et "La guérison de Saint-Paul par Ananie".
2011 : travaux de rénovation de la statue de la Marianne. Élaboration du nouveau PLU (Plan Local d'Urbanisme), qui devrait être achevé dans les mois qui suivent. Le 27 mars, Jean-Noël Badenas, maire, est réélu conseiller général du canton de Capestang. Travaux de restauration des façades de l'église Saint-Paul. Découverte de plafonds peints, datant du château de Capestang, dans un ancien café du village, surnommé "Le Trastet" et initialement voué à la destruction. La D.R.A.C. a facilité la demande de classement de ce plafond peint aux Monuments Historiques.
2012: au mois de février, début de la mise en service de la nouvelle station d'épuration, plantée de roseaux.
2013 : le 15 octobre, inauguration de l'Unité de Production Culinaire qui dessert 8 collèges du Biterrois (2 000 repas/jour). Cette UPC est prévue pour 5 000 repas/jour.
- Rapport d'activité 2004 de l’Inrap page 19
- Fontaine, source en occitan
- Porte en biais, en occitan médiéval
Toponymie
Le nom de Puisserguier est d'origine gallo-romaine.
- 1146 : Castrum de Podio Serigorio, que l'on peut traduire en français par château de la butte de Serigorius.
- 1171 : Texte mentionnant le "Podium sirigorium quondam vovatum de Petro Serigorio" : butte ainsi appelée du nom de Pierre Serigorus.
- Successivement : Podium Sugarium, Puech Serguier, Puyssarguier et Puisserguier.
- Source: notes du colonel Girvès : "Histoire de Puisserguier".
Héraldique
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Les armes de Puisserguier se blasonnent ainsi : d'azur à un pélican et sa criée d'argent. Le pélican, symbole de l'amour du Christ, |
- Armorial des communes de l'Hérault, Didier Catarina, Jean-Paul Fernon, avec le concours de Jacky David, éd. Artistes en Languedoc, 2004, (ISSN 1264-5354), p. 58.
- « », sur Aleteia, (consulté le ).
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Puisserguier dans la littérature
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