Nailloux

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Nailloux : descriptif

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Nailloux

Nailloux (Nalhós en occitan) est une commune française située dans l'est du département de la Haute-Garonne, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Lauragais, l'ancien « Pays de Cocagne », lié à la fois à la culture du pastel et à l’abondance des productions, et de « grenier à blé du Languedoc »

Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Hyse, la Thésauque, le ruisseau de Grandou et par divers autres petits cours d'eau. Nailloux est une commune rurale qui compte 4 077 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962

Elle appartient à l'unité urbaine de Nailloux et fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse

Ses habitants sont appelés les Naillousains et Naillousaines.

Géographie

Localisation

Nailloux est une commune de l'aire d'attraction de Toulouse, située à environ 35 km au sud-est de la capitale régionale et à 40 km au nord de Pamiers, ville la plus peuplée du département voisin de l'Ariège. Elle s'inscrit dans l'unité géographique et historique du Lauragais, dont les racines remontent au Moyen Âge.

Communes limitrophes

Nailloux est limitrophe de six autres communes. Les communes limitrophes sont Montesquieu-Lauragais, Aignes, Ayguesvives, Montgeard, Saint-Léon et Seyre.

Communes limitrophes de Nailloux
Ayguesvives
(sur 200 m)
Montesquieu-Lauragais
Saint-Léon Nailloux[1] Seyre
Aignes Montgeard

Géologie

Les sols de Nailloux sont composés d'une combinaison de boulbènes et de terreforts distribués en fonction du relief. La boulbène et surtout le terrefort sont des terres fertiles, support fondamental de la richesse agricole du Lauragais et de Nailloux en particulier.

L'altitude de la commune de Nailloux varie de 190 à 292 mètres et une superficie de 1855 ha.

Hydrographie

Réseaux hydrographique et routier de Nailloux.

La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne. Elle est drainée par la Hyse, la Thésauque, le ruisseau de Grandou, le ruisseau de Barelles, le ruisseau de Bouriac, le ruisseau de la Capelle, le ruisseau de la Fage, le ruisseau d'en Campane, le ruisseau d'en Gassia, le ruisseau d'en Toulouse, le ruisseau des Douyssats, le ruisseau des Pourquiers, le ruisseau des Pourquiers, le ruisseau du Martigat, et par deux petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 27 ,.

La Hyse, d'une longueur totale de 29,3 Gibel et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Elle traverse la commune et se jette dans l'Ariège à Venerque, après avoir traversé 10 communes.

La Thésauque, d'une longueur totale de 16,7 Caignac et s'écoule vers le nord. Elle traverse la commune et se jette dans l'Hers-Mort à Villenouvelle.

Nailloux présente un réseau hydrographique divisé en deux, à peu près au milieu du territoire communal, sur un axe Nord-Ouest Sud-Est. Cette ligne de démarcation correspond à peu près à la route départementale 19 qui suit la crête d'une de ces collines allongées que les lauragais appellent les "serres".

La moitié Ouest de la commune fait partie du bassin versant de l'Aïse (ou Hyze), affluent de l'Ariège qui prend sa source sur la commune de Gibel. La moitié Est dépend quant à elle de la Thésauque, qui prend sa source à Caignac et se jette dans l'Hers-Mort. à Villenouvelle, la Thésauque a une importance toute particulière puisqu'elle forme un lac artificiel de 33 ha à l'extrémité sud-est de la commune, le lac de la Thésauque.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est toujours exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,8 amplitude thermique annuelle de 15,4 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Ségreville à 18 vol d'oiseau, est de 13,4 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. Carte IGN sous Géoportail
  2. Brigitte Schwal, Evolution en 110 ans de la biodiversité végétale sur la commune de Nailloux (Lauragais) : relations avec l'occupation du sol et les pratiques agricoles (Mémoire de DEA, Territoires : Environnement, Aménagement, Option Paysage Environnement), Toulouse, Université Paul Sabatier, .
  3. Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
  4. «  » [PDF], sur draaf.occitanie.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
  5. «  », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Occitanie (consulté le ).
  6. Sandre, «  »
  7. Sandre, «  »
  8. Collectif, L'An 2000 à Nailloux : Un "instantané" pour demain, Nailloux, Ville de Nailloux, .
  9. Anne-Sophie Beyls, Clément Geney, Katerina Lorencova et Dorota Swierz, Nailloux : Entre autoroute et tradition, quel avenir pour une commune rurale du Lauragais ? (Mémoire de Cours Post-Universitaire – DESS "Aménagement intégré des territoires"), Toulouse, Université Paul Sabatier, (lire en ligne).
  10. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  11. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  12. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  13. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  14. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  15. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).


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Toponymie

L'origine du nom de cette commune est discutée par les spécialistes. Une hypothèse récente propose d'expliquer la graphie ancienne Analhosio (1377) par le rapprochement de la préposition En- (qui se rattache à al-) qui a le sens de hauteur et de la finale -Alhosio (issue du gaulois -oialos) qui signifie clairière. Suivant cette hypothèse, le nom de Nailloux rappellerait les origines du lieu, probablement un espace élevé et découvert dans une forêt : une clairière au sommet d'une colline.

  1. Ariès, Les Noms de lieux du Lauragais : Dictionnaire étymologique, Toponymie lauragaise, Baziège, A.R.B.R.E., , p. 311.
  2. Lucien Ariès note également que le nom peut aussi être rapproché du gaulois ialo qui signifie clairière et du latin novellus qui a donné novèl en occitan, pour lieu nouvellement défriché. ARIES, 2008, p. 311. De même que Robert Malbosc pour qui "dans le mot Nailloux, le "ioux" dérive de "aioto" qui en gaulois signifiait clairière", Robert Malbosc, À Nailloux, De Mémoires et d'archives, SCOP Imprimerie 34, 2013, Toulouse, p. 19.

Histoire

Le site de Nailloux semble avoir été habité très tôt, puisque des galets éclatés et des pierres polies ont été trouvés sur le territoire de la commune. La présence gallo-romaine a également été attestée grâce à la découverte de débris de poteries d'amphores et de tuiles à rebord. Étant donné la fertilité exceptionnelle des sols, il est possible que la présence d'une villa gallo-romaine ait provoqué un défrichement limité du territoire. L'habitat semble s'être d'abord fixé au niveau le plus élevé de la commune, c'est-à-dire à l'emplacement de l'actuelle place de l'église.

Au Moyen Âge, le territoire est divisé en trois communautés qui forment une seule et même paroisse : 1° Nailloux, qui correspond au centre du vieux village et à la majorité du territoire actuel de la commune, 2° Viviers-lès-Nailloux, qui s'étendait à l'extrémité Nord du village autour du la rue du Laytié, et 3° Soucale qui coïncide aujourd'hui avec le hameau de Mauzac situé au Nord-Ouest du village. Ces trois communautés disparaissent avec la Révolution française.

Il y a peu d'éléments pour faire l'histoire détaillée des villages de Soucale et de Viviers.Tous deux appartenaient aux Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem : Viviers dépendait de la Commanderie de Caignac, tandis que Soucale appartenait à la Commanderie de Renneville. Il faut aussi remarquer que d'après le cadastre de 1676, le village de Viviers avait une église, un cimetière et un château féodal, tous disparus aujourd'hui.

Clocher-mur de l'église Saint-Martin

L'histoire du village de Nailloux est mieux connue. Il s'agit de la colline sud-est du vieux village, le cœur ancien de la commune, c'est-à-dire dans un premier temps le quartier du vieux fort, également appelé "la ville", avec sa belle porte Nord. Alors que ce fort daterait au moins du  siècle, voire du  siècle, le premier document écrit sur Nailloux remonte à 1292, soit plus de soixante ans après la fin de la croisade des Albigeois (1208-1229). Le lien avec la lutte contre le catharisme est ici important, puisqu'il s'agit d'une charte en latin indiquant que le roi de France (Philippe IV le Bel) prend possession de Nailloux à travers un échange de terres : le domaine des Bastards à Ayguevives dont il était propriétaire contre cette "vila de Analhosium" qui appartenait aux frères Bernard et Normand de Villèle. Les Villèle, famille connue pour son engagement dans la cause cathare, avaient auparavant acheté ce fief à un certain Jourdain de Lisle, seul seigneur de Nailloux ayant survécu à la croisade. Les deux autres communautés de Soucale et Viviers avaient été confisquées et attribuées aux commanderies de Renneville et de Caignac. En cela, cet acte pourrait être interprété comme une volonté de soumettre pacifiquement une zone encore au moins partiellement acquise à l'hérésie en supprimant sa tête.

Vingt-cinq ans plus tard (1317), la fondation par le roi Philippe V le Long de la bastide de Montgeard, tout près de Nailloux, peut être interprétée comme une expérience visant à concurrencer et vider de ses habitants l'ancien village cathare de Nailloux. Cependant, si un tel plan a existé, il échoue puisque Nailloux obtient un an plus tard (1318) le droit de créer une bastide à l'Est du fort, le "faubourg d'Auta". Les deux communautés de Montgeard et Nailloux sont même réunies en une seule et même paroisse à l'occasion de la création de la bastide de Nailloux. Quatre voies parallèles (rues Occitane, du Four, de la Boucherie et des Pyrénées) et deux perpendiculaires (rues Occitane et des Remises) laissent deviner aujourd'hui le parcellaire primitif de la bastide.

La fin du Moyen Âge est à Nailloux comme dans beaucoup d'autres villages du Lauragais une période de prospérité. Pendant environ un siècle, du milieu du  siècle jusqu'aux guerres de religion (1562), Nailloux bénéficie de "l'âge d'or du pastel", cultivant de manière intensive cette plante. Sur un cadastre postérieur à cette période (1676), pas moins de six moulins pasteliers peuvent être repérés sur le territoire de la commune. A Nailloux comme dans le village voisin de Montgeard, cet essor économique a laissé des traces : l'église de Nailloux, datable de la fin du  siècle et de la première moitié du  siècle, a ainsi été construite à cette époque (une cloche est datée de 1490) et son retable, élément de décoration le plus ancien, date de la même période (deuxième moitié du  siècle),,.

  1. a et b «  », sur nailloux.org (consulté le ).
  2. a et b Collectif, Le Patrimoine des Communes de la Haute-Garonne, t. 2, Flohic.
  3. a et b Odol, « Balades du côté de Nailloux », Couleur Lauragais, lire en ligne).
  4. Selon le cadastre de 1676, les ruisseaux Camayrou et Artigat (ou Martigat) indiquaient la limite entre ces deux communautés. Voir Jean-Noël Bouche, Nailloux en Lauragais : un village sous la Révolution, p. 11.
  5. Jean-Noël Bouche note que "la plus grande des trois, Nailloux, occupe près de 74 % de la superficie totale, Viviers s'étendant sur 19,15 % et Soucale, la plus petite, ne représentant que 7 %", Jean-Noël Bouche, Nailloux en Lauragais : un village sous la Révolution, p. 11.
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  7. Selon Jean-Noël Bouche, Nailloux en Lauragais : un village village sous la Révolution, p. 11.
  8. Malbosc, À Nailloux, De Mémoires et d'archives, Toulouse, SCOP Imprimerie 34, .
  9. Jean Odol rappelle que « Nailloux a un passé cathare comme Gibel, le village voisin dont les habitants sont interrogés par l'Inquisition en 1245 », Jean Odol, "Balades du côté de Nailloux", Couleur Lauragais, n°27, novembre 2000
  10. C'est ce que pense Jean Odol. Jean Odol, "Balades du côté de Nailloux", Couleur Lauragais, n°27, novembre 2000.
  11. Jean Odol surnomme ces deux villages les bastides "jumelles". Jean Odol, "A la découverte des bastides lauragaises, villages neufs des XIIIe et XIVe siècles", Couleur Lauragais, n° 101, avril 2008.
  12. Gorguet, Répertoire des albâtres anglais du XIVe au XVe siècle dans le Sud-Ouest (mémoire de maîtrise sous la direction de Yves Bruand et Michèle Pradalier), Toulouse, Université Toulouse Le Mirail, .

Héraldique

Blason
D'or à la barre de sable.
Détails
Attribué par Charles d'Hozier en 1696.
Alias
Alias du blason de Nailloux
D'or à la lettre V capitale de sinople.
Blason du hameau de Viviers-lès-Nailloux, attribué par Charles d'Hozier en 1696.
  1. «  », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
  2. «  », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).

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Nailloux dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-occ/39475.html

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