La Salvetat-Saint-Gilles
Localisation
La Salvetat-Saint-Gilles : descriptif
- La Salvetat-Saint-Gilles
La Salvetat-Saint-Gilles est une commune française située dans le nord du département de la Haute-Garonne, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Pays toulousain, qui s’étend autour de Toulouse le long de la vallée de la Garonne, bordé à l’ouest par les coteaux du Savès, à l’est par ceux du Lauragais et au sud par ceux de la vallée de l’Ariège et du Volvestre
Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par l'Aussonnelle et par divers autres petits cours d'eau
La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique. La Salvetat-Saint-Gilles est une commune urbaine qui compte 8 524 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962
Elle est dans l'agglomération toulousaine et fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse
Ses habitants sont appelés les Salvetains ou Salvetaines. Le patrimoine architectural de la commune comprend un immeuble protégé au titre des monuments historiques : le château, classé en 2007.
Géographie
Localisation
La commune de Salvetat-Saint-Gilles se trouve dans le département de la Haute-Garonne, en région Occitanie.
Elle se situe à 14 Toulouse, préfecture du département, et à 4 Léguevin, bureau centralisateur du canton de Léguevin dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Toulouse.
Les communes les plus proches sont : Plaisance-du-Touch (2,3 Léguevin (4,0 Pibrac (4,7 Brax (4,9 Fonsorbes (5,5 Tournefeuille (5,9 Colomiers (6,6 Fontenilles (7,0 km).
Sur le plan historique et culturel, La Salvetat-Saint-Gilles fait partie du pays toulousain, une ceinture de plaines fertiles entrecoupées de bosquets d'arbres, aux molles collines semées de fermes en briques roses, inéluctablement grignotée par l'urbanisme des banlieues.
La Salvetat-Saint-Gilles est limitrophe de trois autres communes. Les communes limitrophes sont Léguevin, Fontenilles et Plaisance-du-Touch.
Sans toucher ces communes, elle est également au sud-ouest de Colomiers et à l'ouest de Tournefeuille.
Géologie et relief
La superficie de la commune est de 575 hectares ; son altitude varie de 166 à 197 mètres.
Hydrographie
La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne. Elle est drainée par l'Aussonnelle, le ruisseau de la Goutille et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 8 ,.
L'Aussonnelle, d'une longueur totale de 42,4 Saint-Thomas et s'écoule du sud-ouest vers le nord-est. Il traverse la commune et se jette dans la Garonne à Seilh, après avoir traversé 12 communes.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat du Bassin du Sud-Ouest, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,2 amplitude thermique annuelle de 15,9 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cugnaux à 7 vol d'oiseau, est de 14,3 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Milieux naturels et biodiversité
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1 sont recensées sur la commune : le « cours de l'Aussonnelle et rives » (76 et les « prairies et cultures du sud de Léguevin » (229 et une ZNIEFF de type 2, : les « terrasses de Bouconne et du Courbet » (2 088 .
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Toponymie
Le , La Salvetat reprend le nom de La Salvetat-Saint-Gilles.
- Décret du 5 janvier 1965 portant changement de noms de communes, JORF Légifrance.
Histoire
Avant la Révolution
Le comte de Rouergue Raymond II et le comte de Toulouse Guillaume III dit Taillefer étaient cousins germains. Ils possédaient par moitié les comtés d’Albi, de Carcassonne, de Nîmes, de Béziers et de Foix. Ils firent leur partage vers l’an 946.
Le comté ou diocèse de Nîmes fut divisé en deux parties :
- la partie supérieure échut à Raymond II, sous le nom de comté de Nîmes,
- la partie inférieure fut la part de Guillaume III.
Dans cette partie étaient comprises l’abbaye et la ville de Saint-Gilles, situées sur la rive occidentale du Rhône, où depuis le canal de Beaucaire à Aigues-Mortes.
Raymond II Comte de Rouergue entreprit le voyage de Terre sainte vers l’an 1000 ou 1010. Son fils, Hugues lui succéda et prit le titre de comte de Nîmes. Cette branche des comtes de Rouergue s’éteignit en l’année 1066, comme on le verra plus bas.
Pons, fils aîné de Guillaume III dit Taillefer, posséda l’abbaye de Saint-Gilles, soit avant, soit après la mort de son père, décédé en 1038 âgé de 90 ans !
Ce même Pons avait épousé au mois de septembre 1037, Majore, que l’on croit de la maison de Carcassonne ou de Foix. Il laissa en mourant trois fils, Guillaume, Hubert, Raymond et une fille nommé Almodis, qui a épousé Pierre comte de Melgueil, en Septimanie. Son fils aîné mourut jeune, et Guillaume lui succéda sous le nom de Guillaume IV.
Raymond puîné du même Pons, fut le premier qui se soit qualifié de comte de Saint-Gilles, parce qu’il eut d’abord cette portion du diocèse de Nîmes dans son partage, soit par la dévotion qu’il avait envers ce saint, soit par affection pour son premier patrimoine. Il ne prit souvent que ce simple titre dans les actes, après même qu’il eût succédé au comte de Toulouse. Ce qui lui fit donner le titre de Raymond de Saint-Gilles.
Guillaume IV devenu comte en 1060, eut à soutenir plusieurs guerres. Berthe, fille d’Hugues comte de Rouergue épousa Robert II comte d'Auvergne. Elle mourut en 1066 sans enfants et sans avoir fait de testament. Son mari disputa cette succession aux comtes de Toulouse, parents de Berthe au guerre qui dura jusqu’en 1079. Ces derniers en sortirent triomphants et Raymond de Saint-Gilles devint alors comte de Rouergue.
Vers l’an 1080, Gui-Geffroy dit Guillaume VIII comte de Poitiers de duc d'Aquitaine, fit la guerre à Guillaume IV. Il vint jusqu'à Toulouse à la tête de tous les vassaux, ravagea les environs et pris la ville, qu’il rendit quinze jours après, ayant reçu une forte rançon. Guillaume IV ayant perdu ses deux fils céda ou vendit à son frère Raymond de Saint-Gilles le comté de Toulouse en l’année 1088.
Raymond de Saint-Gilles, devenu comte de Toulouse sous le nom de Raymond IV, évoqua d’abord les moyens de prévenir les invasions qui pourraient se renouveler. Dans ce but, il fit construire un château, sous le nom de notable de Saint-Gilles. Véritable poste d’observation et de défense, situé sur une arête presque à pic d’un plateau dominant de 90 mètres d’altitude et longeant la rive orientale du petit cours d’eau appelé l’Aussonnelle, entre Plaisance-du-Touch et Léguevin, à 16 Toulouse.
Cette construction eut lieu entre 1088 et 1096, c’est-à-dire depuis l’avènement de Raymond IV jusqu’à son départ pour la Première Croisade.
En l’année 1167, la peste sévit dans le Pays toulousain avec une terrible intensité. Quarante cinq religieux périrent dans l’espace de deux mois au monastère de Grandselve.
Toulouse paya un rude tribut à l’épidémie, au point que les capitouls, effrayés quittèrent Toulouse, pour établir le siège de leurs délibérations à Bourg-Saint-Bernard, mais l’épidémie gagnant dans cette direction, ils transportèrent leur siège au château de La Salvetat Saint-Gilles. La localité sur laquelle est bâti ce château fut préservée et elle porta par la suite le nom de La Salvetat-Saint-Gilles.
De nos jours, le château de La Salvetat est une austère et farouche demeure qui en dépit d’élégantes adjonctions de la Renaissance se ressent toujours du rôle de forteresse pour lequel elle a été créée. Les salvetats ou sauvetés sont plus anciennes que les bastides, elles étaient des lieux de liberté et de franchises.
Les Tournier ou Tourneurs, seigneurs de Lauraguet en sont les plus anciens seigneurs connus. Bertrand Tournier, vers 1400 avait deux fils : Gaillard Tournier, puissant seigneur qui a donné son nom à un quartier de Grépiac et Philippe Tournier. Son petit-fils Antoine pressé par le Sénéchal de Toulouse, Galaubiac de Panassac à qui il devait une somme d’argent, fut obligé de vendre La Salvetat-Saint-Gilles à un marchand de Toulouse, Nicolas Fresquet, vers 1483.
Le greffier parlementaire des Lombrail s’y installa au XVIIe siècle et Joseph Gabriel de Lombrail la vendit le à Nicolas de Reversat de Célès pour le prix de 65 000 livres. Les droits seigneuriaux seuls rapportaient 109 setiers de blé, 18 setiers d’avoine, 200 têtes de volailles et 8 livres d’argent.
Les Reversat de Célès de Marsac la gardèrent jusqu’à la Révolution où Pierre Emmanuel Marie de Reversat de Célès de Marsac, conseiller au Parlement, marié avec Marie Gabrielle "Françoise" de Vignes de Puylaroque, fut guillotiné à Paris le 24 prairial de l’an II.
La Salvetat-Saint-Gilles fut alors vendue comme bien national appartenant à un condamné.
Restaurée avec prudence car il est dans un état de délabrement avancé, cette demeure pourrait devenir un des châteaux les plus évocateurs du Pays toulousain.
Il a été acquis par la Mairie en et un projet de consolidation de la structure est actuellement en cours pour sauvegarder l’édifice. Les fonds collectés viendront en complément du financement des travaux, principalement supporté par l’État, la région Occitanie, le département de la Haute-Garonne et la commune de La Salvetat-Saint-Gilles.Dès la fin de ces travaux, l’aménagement en parc des terrains entourant le château sera ouvert au public.
Héraldique
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Son blasonnement est : De sinople à l'arbre d'or, au chef cousu d'azur chargé de trois étoiles d'or. |
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La Salvetat-Saint-Gilles dans la littérature
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Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-occ/39284.html
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