Carmaux

Localisation

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Carmaux : descriptif

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Carmaux

Carmaux est une commune française située dans le département du Tarn, en région Occitanie

Sur le plan historique et culturel, la ville de Carmaux est dans le Ségala, un territoire s'étendant sur les départements du Tarn et de l'Aveyron, constitué de longs plateaux schisteux, morcelés d'étroites vallées. Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Cérou, le Céret, le Céroc, le ruisseau du Candou et par divers autres petits cours d'eau. Carmaux est une commune urbaine qui compte 9 898 habitants en 2021

Elle est la ville-centre de l'agglomération de Carmaux qui compte 18 386 habitants en 2020, et fait partie de l'aire d'attraction d'Albi

Les habitants de Carmaux sont appelés les Carmausins et Carmausines. La ville de Carmaux est connue pour ses activités industrielles passées, en particulier sa verrerie et l'exploitation du charbon

Carmaux est aussi connue pour avoir été le cadre d'une étape décisive dans la carrière politique de Jean Jaurès (par-ailleurs natif et originaire de Castres), il a été Député de la circonscription de Carmaux de 1893 à 1898 puis à nouveau de 1902 à sa mort (1914)

Il fut un homme d'Etat qui a fortement marqué la politique française des XIXe et XXe siècles, notamment fondateur du Parti socialiste (SFIO) et du journal L'Humanité.

Géographie

Localisation

La ville de Carmaux est située sur le Cérou et sur l'ancienne route nationale 88, en France.

La commune se trouve aux confins de différentes zones géographiques, entre le Ségala, le Quercy, le Rouergue et le Languedoc, sur les premiers reliefs du Massif central. Elle est construite sur un important gisement de charbon, communément appelé le Bassin carmausin, qui marqua profondément l’histoire de la ville et de ses alentours. Elle est située, notamment, à 17 Albi, 76 Toulouse, 47 Rodez et 535 Paris.

Elle est le centre-ville de l'unité urbaine de Carmaux et de l'aire d'attraction d'Albi.

Communes limitrophes

Les communes limitrophes sont Blaye-les-Mines, Almayrac, Le Garric, Monestiés, Rosières, Saint-Benoît-de-Carmaux et Sainte-Gemme.

Communes limitrophes de Carmaux
Monestiés Almayrac Sainte-Gemme
Saint-Benoît-de-Carmaux Carmaux Rosières
Blaye-les-Mines Le Garric

Transports et voies de communications

Réseau routier

Carmaux se situe sur l'axe Toulouse - Albi - Rodez - Lyon. Elle est desservie par la D 2088, anciennement RN 88. Cette dernière, aujourd’hui déviée, passe à environ 4 voie rapide pour rejoindre Albi et l'A68, permettant ainsi de faire la liaison entre Carmaux et Toulouse en 2×2 voies de manière quasi-ininterrompue. Carmaux est partiellement reliée en 2×2 voies à Rodez via la RN 88, et devrait l’être totalement d'ici 2020.

En ce qui concerne le réseau secondaire, Carmaux est desservie par la D 91 qui la relie à Monestiés et Cordes-sur-Ciel côté ouest, et à Valderiès puis Réquista côté est. La commune est également reliée à Rieupeyroux et Villefranche-de-Rouergue via la D 905.

Desserte ferroviaire

Carmaux possède une gare SNCF, desservie par la ligne Toulouse – Rodez du TER Occitanie. Elle constitue un terminus de cette ligne.

Bus

La commune est desservie par des lignes régulières du réseau régional liO : la ligne 701 la relie à Albi et à Mirandol-Bourgnounac ; la ligne 711 la relie à Albi via Cagnac-les-Mines ; la ligne 722 la relie à Rodez et à Albi.

Hydrographie

Réseaux hydrographique et routier de Carmaux.

La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne. Elle est drainée par le Cérou, le Céret, le Céroc, le ruisseau du Candou et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 18 ,.

Le Cérou, d'une longueur totale de 87,1 Saint-Jean-Delnous et s'écoule d'est en ouest. Il traverse la commune et se jette dans l'Aveyron à Varen, après avoir traversé 23 communes.

Le Céret, d'une longueur totale de 28,5 Montauriol et s'écoule d'est en ouest. Il traverse la commune et se jette dans le Cérou au Ségur, après avoir traversé 10 communes.

Le Céroc, d'une longueur totale de 17,7 Moularès et s'écoule d'est en ouest. Il traverse la commune et se jette dans le Cérou sur le territoire communal, après avoir traversé 6 communes.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est toujours exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 000 à 1 500 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,8 amplitude thermique annuelle de 16,1 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Tanus », sur la commune de Tanus à 14 vol d'oiseau, est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 866,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,9 ,,.

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. Distances orthodromiques arrondies au kilomètre.
  2. Carte IGN sous Géoportail.
  3. «  » [PDF], sur draaf.occitanie.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
  4. «  », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Occitanie (consulté le ).
  5. Sandre, «  ».
  6. Sandre, «  ».
  7. Sandre, «  ».
  8. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  9. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  10. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  11. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
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  14. «  », sur meteofrance.com, (consulté le ).


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Histoire

Héraldique

Son blasonnement est : D'azur à trois rochers d'argent, posés 2 et 1.

Ce blason fut attribué à la paroisse de Carmaux le 20 décembre 1703. Il s'agit des armoiries de la famille de Ciron, alors seigneurs du lieu, qui les avait fait enregistrer en 1696.

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Caramons en 1125, Caramancio en 1260, Carmoulx au  siècle, puis temporairement Cramaux au  siècle jusqu'au  siècle, qui ne vient pas de cremar (brûler), mais qui est une transcription déformée de Caramaux prononcé en langue d'oc en roulant les r.

Le toponyme Carmaux provient, sans certitude prouvée, du nom gaulois Carmantius ou Caramantius.

Histoire

La seigneurie de Carmaux relevait depuis le  siècle de la châtellenie de Castelnau-de-Bonefous. En 1229, le château de Carmaux est un fief militaire de la baronnie de Monestiès. Il relève des évêques d'Albi. À cette époque, le charbon n'est pas encore la principale ressource du lieu : on y tisse surtout le chanvre, récolté sur les rives du Cérou dans ce qu'on appelle « lous cambous ».

La seigneurie de Carmaux appartenait à la famille Delpuech, seigneurs de Cagnac, où des affleurements de charbon étaient déjà exploités sur les bords du Cérou, puis au  siècle à Géraud Hébrard, seigneur de Saint-Félix, puis à ses descendants jusqu'à Hercule d'Hébrard, fils du viguier de Najac. Au début du  siècle, la seigneurie est revenue à Sébastien Delpuech, seigneur de Cagnac, jusqu'en 1696.

Jean-Baptiste de Ciron (1615 - 1684), conseiller, puis président au parlement de Toulouse de 1674 à 1724, achète la seigneurie de Carmaux. Déjà vers 1550, son aïeul Jean de Ciron, marchand à « Caramoulx », gérait certains puits de mine. Le fils de Jean-Baptiste, Jean-Baptiste 1650 - 1726), est anobli par sa charge de président à mortier, et s'intitule seigneur-marquis de Carmaux. Sa fille apporte une partie de la seigneurie en dot, par son mariage en 1724 avec François Paul de Solages, et à sa famille qui rachète le complément. La terre de Carmaux est alors estimée à 250 000 livres. Antoine Paulin de Solages, fils des précédents est dans la famille de Solages le dernier à prendre ce titre de courtoisie de « marquis de Carmaux ».

Le département du Tarn jouissait depuis le forêt domaniale de la Grésigne et de la Montagne Noire. La première était utilisée au maximum par les verriers, lors de la visite de Louis De Froidour de Sérizy, à qui Colbert confie la rédaction de l'ordonnance sur le fait des Eaux et Forêts du , aboutissant à limiter l'utilisation du bois pour les verreries.

Le dernier frère d'Antoine Paulin, Gabriel de Solages a réussi à accroître l'importance de l'entreprise et contourner les difficultés de transport, en recourant au charbon de Carmaux, et en consommant sur place la plus grande partie de ses produits : il fit construire une verrerie à bouteilles pour laquelle il sollicita une concession, accordée par arrêt du Conseil d'État du .

Pour la fabrication des bouteilles en verre noir, il fit appel à des verriers de la Grésigne et du Champenois, hautement qualifiés. La verrerie atteint jusqu'à 800 ouvriers en 1882, qui constituent une corporation ouvrière privilégiée, bénéficiant de salaires élevés. Après la Révolution, il conserve le monopole des mines de charbon, qui emploient 200 personnes en 1800.

En 1873 la Société des mines de Carmaux (SMC) devient propriétaire des houillères ; les besoins d'extraction sont importants et les effectifs de mineurs augmentent rapidement : on en dénombre 2 000 en 1880 et presque 3 500 en 1900.

En 1892 la grande grève des mines de Carmaux éclate à la suite du licenciement de Jean-Baptiste Calvignac, ouvrier de la mine, maire de Carmaux depuis le . Les mineurs sont soutenus par Jean Jaurès qui est élu député du Tarn, comme socialiste indépendant, lors de l'élection partielle du .

Le , au lendemain du Débarquement de Provence, la « bataille de Carmaux » est déclenchée. La garnison allemande se rend ; mais la ville libérée reste à la merci d'une contre-attaque allemande. Durant les deux jours suivants, fait rare dans l'histoire de la Seconde Guerre mondiale, 2 000 maquisards tiennent tête à 2 500 soldats allemands et les repoussent, permettant ainsi la libération de Rodez et Albi. Première ville du Sud-Ouest libérée par ses propres moyens, Carmaux reçoit la Croix de guerre.

Le , le Centre Autorails de Carmaux reçoit le X 2800 de la SNCF, l'X 2801. Le centre autorails de Carmaux est fermé en 1958 et ses autorails sont alors transférés à Toulouse.

L’exploitation charbonnière

La verrerie

Origines et histoire

La première verrerie de Carmaux fut inaugurée le par Gabriel de Solages, dans son domaine de Blaye. Ils avaient obtenu un arrêt du Conseil du Roi pour ce faire. Elle consommait le charbon de Carmaux. Jusque dans les années 1850, sa production ne dépassait pas les 500 000 bouteilles par an et l'entreprise comptait une centaine d'employés. En 1856, la verrerie fut louée à Eugène Rességuier (un riche marchand de bouteilles toulousain) qui fit construire en 1862 une nouvelle verrerie, la Verrerie Sainte-Clotilde, à proximité de la toute récente gare reliant Carmaux à Albi à partir de 1857 et à Toulouse à partir de 1864. Sous l'impulsion de Rességuier, cette industrie prit de l'ampleur. La Verrerie Sainte-Clotilde comptait 300 ouvriers en 1880. À la suite de différents processus de mécanisation et de l'achat de cinq nouveaux fours Siemens, elle comptait 800 employés en 1887 qui travaillaient alors au rythme des 3 × 8. La production atteignit 30 000 bouteilles par jour. La crise du phylloxera et la mécanisation portant atteinte au travail et aux salaires des verriers, ces derniers créèrent la chambre syndicale des verriers de Carmaux en 1890.

Ancienne verrerie Sainte-Clotilde.
Les grèves de 1892-1895

En , l'un des salariés de la société des Mines de Carmaux, Jean-Baptiste Calvignac, fut licencié en raison d’une absence liée à son activité syndicale. Afin de le soutenir, les autres ouvriers répliquèrent par une grève générale qui allait durer du au . Malgré le soutien apporté par Jean Jaurès aux ouvriers, Eugène Rességuier parvint, avec l’appui des autorités préfectorales, à redémarrer l’usine en employant des ouvriers recrutés dans toute la France. Les anciens salariés grévistes de la verrerie décidèrent, avec l’appui de Jean Jaurès et de donateurs, de créer, en 1896, une nouvelle verrerie entièrement autogérée à Albi. Parallèlement, la Verrerie Sainte-Clotilde continua toutefois à fonctionner jusqu’en 1931. Le travail y était devenu moins artisanal en raison de la mécanisation de l’opération de soufflage.

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En , des manifestations ont lieu contre la Relève.

Lors de la grande grève des mineurs de 1948, les mineurs sont confrontés à une répression intense. Des mineurs sont tués par la police et des corons occupés militairement. En riposte, le syndicat CGT des mines, la FNSS décide l'arrêt des opérations de sécurité des mines (dont l'exhaure). Le , le gouvernement fait procéder à la réquisition des personnels de sécurité, décret signé par le maire socialiste Jean Vareilles qui juge la grève trop politisée. Il refuse également de faire partie du comité de soutien. Après la fin de la grève, le maire accepte que le conseil municipal formule un vœu d'amnistie pour les mineurs condamnés pour fait de grève, en ayant à l'esprit que tous les mineurs condamnés l'ont été pour des faits connexes, et que donc son vœu n'a aucune portée pratique dans le département.

Pendant cette grève, la solidarité ouvrière joue à plein, les dons alimentant des soupes populaires servies à des milliers de personnes quotidiennement à Carmaux. Les instituteurs de Carmaux font une collecte de 84 000 FF et les mineurs reçoivent encore 25 tonnes de pommes de terre des paysans de la Corrèze et 2 000 litres de vin des viticulteurs de l'Hérault. Les 36 enfants de 17 familles sont accueillis par des personnes solidaires à Toulouse. Plus tard, avec la répression impitoyable, les familles de six mineurs condamnés à la prison pour fait de grève reçoivent une aide de la CGT compensant la perte de salaire, qui envoie aussi un peu d'argent aux prisonniers pour leur permettre de cantiner<. La libération de deux d'entre eux donne encore lieu à un rassemblement d'une trentaine de personnes le . Et alors que la reprise du travail était effective pour 60 % des mineurs le , une étude des Houillères relève que les deux tiers des Espagnols sont encore grévistes, et recommande de les écarter des postes de représentation des ouvriers. Plusieurs groupes de mineurs polonais sont expulsés, eux aussi pour fait de grève, ainsi qu'un mineur italien, dont la mère âgée de 80 ans reste en France : son loyer est payé par la CGT. Un total de 26 mineurs licenciés sont indemnisés par la CGT pendant des durées allant de quelques jours à plusieurs mois. D'autres mineurs sont rétrogradés (27).

  1. E.Nègre, Les noms de lieux du Tarn, 1959.
  2. Toponymie du pays d'Oc.
  3. voir Les origines de la commune de Cagnac-les-Mines.
  4. voir Compagnie minière de Carmaux, découverte du charbon et la famille de Ciron.
  5. Site du Musée du Verre.
  6. .
  7. Carmaux : un exemple dans la révolution industrielle.
  8. Jean-Louis Vivens, Conflit social ou affrontement politique ? La grève des mineurs en France en 1948 sous les angles de la solidarité ́et de la répression (mémoire de Master), (lire en ligne), p. 67.
  9. Vivens 2015, p. 87.
  10. Vivens 2015, p. 184.
  11. Vivens 2015, p. 91.
  12. Vivens 2015, p. 90.
  13. Vivens 2015, p. 98.
  14. Vivens 2015, p. 120.
  15. Vivens 2015, p. 135 et 137.
  16. Vivens 2015, p. 139.
  17. Vivens 2015, p. 142.
  18. Vivens 2015, p. 144 et 147.
  19. Vivens 2015, p. 162.
  20. Vivens 2015, p. 167.

Héraldique

Son blasonnement est : D'azur à trois rochers d'argent, posés 2 et 1.

Ce blason fut attribué à la paroisse de Carmaux le 20 décembre 1703. Il s'agit des armoiries de la famille de Ciron, alors seigneurs du lieu, qui les avait fait enregistrer en 1696.

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Caramons en 1125, Caramancio en 1260, Carmoulx au  siècle, puis temporairement Cramaux au  siècle jusqu'au  siècle, qui ne vient pas de cremar (brûler), mais qui est une transcription déformée de Caramaux prononcé en langue d'oc en roulant les r.

Le toponyme Carmaux provient, sans certitude prouvée, du nom gaulois Carmantius ou Caramantius.

  1. E.Nègre, Les noms de lieux du Tarn, 1959.
  2. Toponymie du pays d'Oc.

Histoire

La seigneurie de Carmaux relevait depuis le  siècle de la châtellenie de Castelnau-de-Bonefous. En 1229, le château de Carmaux est un fief militaire de la baronnie de Monestiès. Il relève des évêques d'Albi. À cette époque, le charbon n'est pas encore la principale ressource du lieu : on y tisse surtout le chanvre, récolté sur les rives du Cérou dans ce qu'on appelle « lous cambous ».

La seigneurie de Carmaux appartenait à la famille Delpuech, seigneurs de Cagnac, où des affleurements de charbon étaient déjà exploités sur les bords du Cérou, puis au  siècle à Géraud Hébrard, seigneur de Saint-Félix, puis à ses descendants jusqu'à Hercule d'Hébrard, fils du viguier de Najac. Au début du  siècle, la seigneurie est revenue à Sébastien Delpuech, seigneur de Cagnac, jusqu'en 1696.

Jean-Baptiste de Ciron (1615 - 1684), conseiller, puis président au parlement de Toulouse de 1674 à 1724, achète la seigneurie de Carmaux. Déjà vers 1550, son aïeul Jean de Ciron, marchand à « Caramoulx », gérait certains puits de mine. Le fils de Jean-Baptiste, Jean-Baptiste 1650 - 1726), est anobli par sa charge de président à mortier, et s'intitule seigneur-marquis de Carmaux. Sa fille apporte une partie de la seigneurie en dot, par son mariage en 1724 avec François Paul de Solages, et à sa famille qui rachète le complément. La terre de Carmaux est alors estimée à 250 000 livres. Antoine Paulin de Solages, fils des précédents est dans la famille de Solages le dernier à prendre ce titre de courtoisie de « marquis de Carmaux ».

Le département du Tarn jouissait depuis le forêt domaniale de la Grésigne et de la Montagne Noire. La première était utilisée au maximum par les verriers, lors de la visite de Louis De Froidour de Sérizy, à qui Colbert confie la rédaction de l'ordonnance sur le fait des Eaux et Forêts du , aboutissant à limiter l'utilisation du bois pour les verreries.

Le dernier frère d'Antoine Paulin, Gabriel de Solages a réussi à accroître l'importance de l'entreprise et contourner les difficultés de transport, en recourant au charbon de Carmaux, et en consommant sur place la plus grande partie de ses produits : il fit construire une verrerie à bouteilles pour laquelle il sollicita une concession, accordée par arrêt du Conseil d'État du .

Pour la fabrication des bouteilles en verre noir, il fit appel à des verriers de la Grésigne et du Champenois, hautement qualifiés. La verrerie atteint jusqu'à 800 ouvriers en 1882, qui constituent une corporation ouvrière privilégiée, bénéficiant de salaires élevés. Après la Révolution, il conserve le monopole des mines de charbon, qui emploient 200 personnes en 1800.

En 1873 la Société des mines de Carmaux (SMC) devient propriétaire des houillères ; les besoins d'extraction sont importants et les effectifs de mineurs augmentent rapidement : on en dénombre 2 000 en 1880 et presque 3 500 en 1900.

En 1892 la grande grève des mines de Carmaux éclate à la suite du licenciement de Jean-Baptiste Calvignac, ouvrier de la mine, maire de Carmaux depuis le . Les mineurs sont soutenus par Jean Jaurès qui est élu député du Tarn, comme socialiste indépendant, lors de l'élection partielle du .

Le , au lendemain du Débarquement de Provence, la « bataille de Carmaux » est déclenchée. La garnison allemande se rend ; mais la ville libérée reste à la merci d'une contre-attaque allemande. Durant les deux jours suivants, fait rare dans l'histoire de la Seconde Guerre mondiale, 2 000 maquisards tiennent tête à 2 500 soldats allemands et les repoussent, permettant ainsi la libération de Rodez et Albi. Première ville du Sud-Ouest libérée par ses propres moyens, Carmaux reçoit la Croix de guerre.

Le , le Centre Autorails de Carmaux reçoit le X 2800 de la SNCF, l'X 2801. Le centre autorails de Carmaux est fermé en 1958 et ses autorails sont alors transférés à Toulouse.

  1. voir Les origines de la commune de Cagnac-les-Mines.
  2. voir Compagnie minière de Carmaux, découverte du charbon et la famille de Ciron.
  3. Site du Musée du Verre.
  4. .

Culture

Infrastructures
  • Centre culturel Jean-Baptiste-Calvignac, abritant la médiathèque Jean-Jaurès.
  • Cinéma Clap-ciné Carmaux.
  • Musée du verre à Blaye-les-Mines : musée d’art contemporain verrier.
  • Cap'Découverte (parc de loisirs aménagé sur les communes de Blaye-les-Mines, Cagnac-les-Mines, Le Garric et Taïx).
Événements culturels
  • Festival A Fleur de Peau, consacré aux musiques du monde
  • Rock in Opposition France Event, festival consacré notamment au Rock in Opposition et au rock progressif. Il se déroule à la Maison de la musique de Cap'Découverte.
  • Biennale des Verriers : présentation d’art contemporain verrier au Musée du verre.
  • Festival du cinéma social et ouvrier. Au cinéma Clap Ciné (depuis 2015).

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Carmaux dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 12/12/2024
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