Campan

Localisation

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Campan : descriptif

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Campan

Campan est une commune française située dans le centre du département des Hautes-Pyrénées, en région Occitanie

Sur le plan historique et culturel, la commune est dans la province du Haut-Adour, autrefois incluse dans l’ancien comté de Bigorre. Il s’agit d’une zone montagneuse constituée des prolongements occidentaux des massifs de Néouvielle et de l’Arbizon

Exposée à un climat de montagne, elle est drainée par l'Adour, l'Adour de Gripp, l'Adour de Lesponne, la Gaoube, la Gaoubole, le Garet, le ruisseau d'Arizes et par divers autres petits cours d'eau

Incluse dans le Parc national des Pyrénées, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (« Liset de Hount Blanque »), un espace protégé (l'« Adour et affluents ») et seize zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique. Campan est une commune rurale qui compte 1 288 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 4 329 habitants en 1821

Elle est dans l'agglomération de Bagnères-de-Bigorre et fait partie de l'aire d'attraction de Bagnères-de-Bigorre

Ses habitants sont appelés les Campanois ou Campanoises.

Géographie

Localisation

Campan est située sur la chaine montagneuse des Pyrénées, en haute-vallée de l'Adour, au confluent de l'Adour et de l'Adour de Payolle. Le pic du Midi de Bigorre se trouve à moins de 10 kilomètres à vol d'oiseau du bourg chef-lieu.

La ville de Lourdes est à une trentaine de kilomètres au nord-ouest de Campan.

La frontière la plus proche avec l'Espagne est située à h 30 min de voiture.

Communes limitrophes

Les communes limitrophes sont Asté, Ancizan, Arreau, Aspin-Aure, Aulon, Bagnères-de-Bigorre, Beaudéan, Beyrède-Jumet-Camous et Esparros.

Communes limitrophes de Campan
Beaudéan Asté Esparros
Bagnères-de-Bigorre Campan Beyrède-Jumet-Camous,
Aspin-Aure
Aulon Arreau,
Ancizan

Géologie et relief

La vallée de Campan est une ancienne vallée glaciaire. Elle est sujette aux tremblements de terre et est situé dans une zone de forte sismicité. L'un des plus anciens tremblements de terre recensés date du 21 juin 1660. La terre aurait tremblé durant trois semaines.

La superficie de la commune est de 9 541 hectares ; son altitude varie entre 629 et 2 747 mètres.

Les sommets situés sur la commune de Campan sont le Teillet (1 287 m), Castet Sarradis (1 781 m) et la Soum de Marianette (2 353 m). Les pics de Hount Blanque (1 941 m), Pene Arrouye (2 420 m) et du pic de Montarrouye (2 569 m) sont à la frontière entre les communes de Campan et de Bagnères-de-Bigorre.

Des carrières de marbre ont été exploitées jusqu'à la fin du château de Versailles.

Hydrographie

La commune est dans le bassin de l'Adour, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne. Elle est drainée par l'Adour, constituant un réseau hydrographique de 203 ,.

Cascade du Garet en février 2022

L'Adour, d'une longueur totale de 308,8 vallée de Campan en Haute-Bigorre de la réunion de trois torrents : l'Adour de Payolle, l'Adour de Gripp et l'Adour de Lesponne et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans le golfe de Gascogne à Anglet, après avoir traversé 118 communes.

Paysages et relief

Climat

La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et en service de 1959 à 2015 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.

Statistiques 1981-2010 et records ARTIGUES (65) - 42° 55′ 36″ N, 0° 12′ 06″ E
Records établis sur la période du 01-01-1959 au 30-11-2015
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) −1,9 −1,6 0,1 1,8 5,2 8,5 10,4 10,6 8,4 5,8 1,7 −0,9 4
Température moyenne (°C) 1,2 1,9 4,1 5,6 9 12,4 14,6 14,6 12,3 9,6 4,8 2,1 7,7
Température maximale moyenne (°C) 4,2 5,5 8,1 9,5 12,8 16,2 18,7 18,7 16,1 13,3 7,9 5 11,4
Record de froid (°C)
date du record
−20
09.01.1985
−16,1
08.02.12
−15
07.03.1971
−10
01.04.1975
−5
06.05.1987
−2
09.06.1987
1,8
05.07.1995
1
29.08.1993
−2
24.09.1979
−7
25.10.1964
−11
23.11.1988
−15
24.12.1962
−20
1985
Record de chaleur (°C)
date du record
17
29.01.1966
26
28.02.1960
22
17.03.04
24,5
30.04.05
29
13.05.15
33
30.06.15
33
01.07.15
32,5
04.08.03
30
07.09.1970
26,5
12.10.01
22
05.11.03
19
24.12.12
33
2015
Précipitations (mm) 118,4 85,4 96,9 112,3 113,4 93,9 73,3 77,7 88,9 104,5 134,7 121,4 1 220,8
Source : «  » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base


Voies de communication et transports

Campan. Carrière royale de l'Espiadet
Voies de communication

Il n'y a qu'une seule route qui remonte la vallée entre le bourg et Sainte-Marie : la route départementale . Le bourg peut être atteint depuis le nord par Beaudéan via cette même ou par Asté via la route départementale . À Sainte-Marie, la rejoint la route départementale qui relie le col d'Aspin au col du Tourmalet. Il est donc possible d'atteindre la commune de Campan par ces deux cols.

Il existe de nombreuses rues et routes qui essaiment de ces deux routes principales pour desservir les différents quartiers de la commune, comme la ou la .

Transports

Le conseil général des Hautes-Pyrénées propose un transport à la demande par autocar sur une ligne Sainte-Marie-de-Campan / Bagnères-de-Bigorre (il existe une ligne régulière entre Tarbes et Bagnères-de-Bigorre).

Il n'existe pas d'autre service de transport en commun pour accéder ou se déplacer dans la commune de Campan.

  1. Carte IGN sous Géoportail
  2. «  », sur macommune.prim.net (consulté le ).
  3. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées histodif
  4. Institut national de l'information géographique et forestière, Répertoire géographique des communes, [lire en ligne].
  5. «  » [PDF], sur draaf.occitanie.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
  6. «  », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Occitanie (consulté le ).
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  8. «  » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. «  », sur Conseil général des Hautes Pyrénées (consulté le ).


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Toponymie

Extrait de la carte de Cassini (entre 1756 et 1789) situant Campan au sud de Bagnères-de-Bigorre

On trouvera les principales informations dans le Dictionnaire toponymique des communes des Hautes-Pyrénées de Michel Grosclaude et Jean-François Le Nail qui rapporte les dénominations historiques du village :

Attestées sous la forme Campaa en 1285, sous la forme latine de Campano en 1300,1342, et 1379, (Forme masculine du latin campania, « plaine, terrain découvert », sans doute héritée d'un bas latin campanum), Campan en 1429, Campan fin du  siècle.

L’étymologie du nom de Campan n'est pas définie. Pour certains, le nom est un dérivé du peuple des Compani. Pour d'autres, il aurait été choisi à la suite de l'installation d'un camp de soldats romains. Enfin, certains parlent d'une déformation du latin campana, "petite cloche". Cette dernière étymologie est soutenue par les 3 cloches qu'on retrouve sur le blason de la commune.

Les habitants de Campan sont appelés les Campanois. Cette dénomination se retrouve dans les bulletins municipaux de la commune.

Son nom occitan est Campan (seule la prononciation et l'accent tonique changent, pas l'orthographe). La prononciation figurée correspondante est [kam'pœ] ou [kam'pa]. Les noms occitans des hameaux sont Senta Maria, era Seuva, Cabadur, Galada et Palhòla.

  1. Michel Grosclaude et Jean-François Le Nail, Dictionnaire toponymique des communes des Hautes Pyrénées intégrant les travaux de Jacques Boisgontier, Conseil Général des Hautes Pyrénées, 2000.
  2. Montre Bigorre
  3. Enquête Bigorre ; 1313, Debita regi Navarre
  4. pouillé de Tarbes
  5. Procuration Tarbes
  6. censier de Bigorre).
  7. carte de Cassini)
  8. «  », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
  9. «  », sur Site officiel de Campan (consulté le ).

Histoire

Antiquité

En , le romain Lucinius Crassus soumet les Bigeriones. Ce n'est qu'en 28 Pax Romana régnera sur la vallée du Haut Adour.

La Bigorre commence à être évangélisée vers l'an 350. Dans la vallée de Campan, la première église est construite à Beaudéan.

Moyen Âge

Les Wisigoths s'installent en Bigorre dès 412 et y restent pendant un siècle.

En 733, des restes de l'armée arabe (repoussée à Poitiers par Charles Martel un an plus tôt) arrivent à Campan. Ils sont défaits par les Campons. Les survivants sont installés sur la rive droite de l'Adour (sur ce qui deviendra le quartier des Cagots) ou dans la vallée de Lesponne.

Entre le milieu du Bigourdans, y compris les Campanois, se disputent entre eux et avec les extérieurs sur les limites des différents territoires et leurs propriétaires. Le premier bornage a lieu en 850 et des procès ont encore lieu en 1524 pour déterminer les appartenances des bois situés au-dessus du lac de Payolle. Cette même année, les moines cisterciens de l'abbaye de l'Escaladieu font don en partie à Cieutat et en partie à Campan de leurs terres situées dans la vallée de Gripp.

En 1360, la Bigorre devient anglaise, à la suite du traité de Brétigny. Elle le restera jusqu'en 1368, où une révolte des habitants permet à du Guesclin de reprendre le comté.

En 1429, Campan est reconnu comme « lieu », ce qui lui permet d'envoyer deux représentants aux états de Bigorre, rassemblant chaque année les représentants des trois ordres.

En 1470, les consuls de Campan obtiennent de Gaston IV, comte de Bigorre, le droit d'emprisonner. Il s'agit surtout pour eux de légaliser une pratique déjà existante.

Les Cagots de Campan
Le pont des cagots sur l'Adour.
Rue du pont des cagots.

Comme beaucoup de bourgs des Pyrénées, Campan a connu l'existence des Cagots, sorte d'exclus de la société, charpentiers de métier, qui étaient jusqu'au début du Adour. De nos jours, le pont qui relie les deux rives se nomme « pont des Cagots » ou « Pont des charpentiers ». On note l'existence des cagots à Campan pendant plus de huit siècles.

Autour de 1580, les Cagots avaient construit une chapelle, Saint-Sébastien, au lieu-dit le Pré de Ferrand, à proximité du pont. En 1597, un incendie endommagea l'église de Campan, les cagots reconstruisirent la charpente. Le 19 novembre 1694, un autre incendie violent détruisit l'église, la halle et 70 maisons. Les cagots vont reconstruire l'église et la halle de Campan, lieu d'un important marché aux bestiaux, qui datent de cette époque. Classée monument historique depuis le 14 mars 1927 (lire infra), la halle est la plus ancienne des Hautes-Pyrénées.

Mais les cagots devaient rester, comme tous les cagots, à l'écart du reste des habitants : dans l'église Saint-Jean-Baptiste, construite par les cagots, une chapelle en fond de nef était séparée du reste de l'église, elle correspond à l'espace qui était imposé aux cagots. Cet espace contient un bénitier réservé aux cagots, situé du côté droit de l'ancien porche d’entrée, côté ouest de l’église en face du bénitier rond destiné au reste de la population.

RenaissanceRenaissance

Les Guerres de Religion ont aussi un impact sur la vallée de Campan. La tentative de conquête de la Bigorre par le protestant Montgomery en 1568 n'atteint pas Campan, mais les murs du Castet sont quand même relevés. Le village participe à la création d'une armée catholique, par l'envoi de soldats, d'une vache et de 28 écus. En 1574, une réconciliation entre catholiques et protestants est tentée par Anthoine de Gramont, chevalier de l'ordre du roi. En vain.

En 1582, les Campanois obtiennent d'Henri de Navarre le droit de tenir marché le vendredi, en échange d'y apporter leurs propres produits

À la fin du 1588 et 1589, une épidémie de peste s'abat sur la Bigorre, touchant Bagnères et Campan. Elle serait arrêtée par les dévotions des habitants de Bagnères et des autres communes auprès de Notre Dame de Médous, à la suite des ordres de Liloye, une jeune femme à qui la Vierge serait apparue.

L’élection des consuls du village est revue en 1594 par la rédaction d'un court règlement intérieur à la commune. Les Campanois cherchent à concilier l'exercice de la démocratie et les pouvoirs croissants des consuls tout en voulant éviter le népotisme.

À partir de 1600, un âge d'or commence pour la commune de Campan. Il y a 700 feux, soit 3 500 habitants sur toute la vallée, dont un tiers dans le Bourg. Le commerce entre et sort de la vallée : bétail et beurre en exportation, vin et blé en importation. L'Espagne contribue à la richesse, via l'emploi de Campanois comme travailleurs saisonniers ou via des échanges commerciaux permanents. S'installent à Campan des notaires, des avocats, des enseignants, des médecins (généralistes, chirurgiens, sages-femmes et apothicaire), des aubergistes, des meuniers, des artistes et même un orfèvre. Les professions plus manuelles comme maçon, serrurier, charpentier, menuisier, forgeron ne sont pas en reste. Enfin, des Campanois obtiennent des postes dans les hautes sphères de l’État, en particulier dans l'administration, la fiscalité et les Eaux et Forêts.

En 1607, Campan est rattaché à la Couronne comme bien patrimonial et la commune confirme ne connaître d'autre seigneur que le roi.

L’épidémie de peste de 1628, venant de Toulouse, épargne totalement la vallée. Ce n'est pas le cas de l’épidémie de 1653. Elle atteint Bagneres en août, puis Campan en septembre. Malgré les élixirs et onguents de l'apothicaire, malgré les efforts des capitaines de santé pour assurer la police sanitaire, malgré les soins apportés par les capucins de Médous, l’épidémie fait des ravages et remontre toute la vallée. Le hameau de la Seoube ne connaîtra qu'un seul survivant sur les 400 habitants. Les actes notariés sont divisés par 5 durant l'année. Cette peste vaudra aux Campanois d’être dispensés de l’impôt en 1654.

En 1694, un incendie ravage une grande partie du bourg : soixante-dix maisons, la halle et l'église sont la proie des flammes. L'incendie est dû à deux voleurs venant de la vallée de Neste. Poursuivi pour leurs larcins, ils mettent le feu à un cabaret mal famé dans le but de profiter de la confusion pour s’échapper. Les deux voleurs sont arrêtés par une battue dans les bois de l'Escaladieu, battue organisée par l'abbaye ainsi que les communes de Bonnemazon et Cieutat. Ils seront amenés à Toulouse où on les jugera et on les condamnera à être brûlés vifs.

Loggia du Grand Trianon, colonnes en marbre de Campan.

En 1700, le célèbre ébéniste André-Charles Boulle intègre le marbre de Campan dans ses meubles en association avec de l'ébène, de l'étain, du cuivre et des écailles,.

En 1728, 1762, 1774 et 1776, des femmes sont émancipées par leurs pères, devant notaire, pour qu'elles puissent agir, faire, négocier, en leurs noms propres. Les femmes auront un rôle particulier dans la vallée de Campan, puisque l’héritage d'une famille allait au premier enfant né, même s'il s'agissait d'une femme.

En 1784, Pierre Bernard Palassou écrit qu'une grotte à une inscription relate la visite en ce lieu de la comtesse de Brionne en 1766. Heinrich August Ottokar Reichard précise que cette grotte est sur la rive droite de l'Adour au pied de la montagne grise. Pierre Henri Valenciennes évoque quant à lui la disparition des stalactites de la grotte.

En 1779, Nicolas Gobet évoque à Campan la présence de mines de cuivre, concession des sieurs Thorin et Poli.

Révolution Française

Le 29 février 1776, le roi ordonne lors de son conseil à Versailles, la vente et l’aliénation à titre d'engagement de la seigneurie de Campan, au plus offrant et dernier enchérisseur. Les Campanois se voient dans l'obligation de racheter leurs propres biens, en envoyant un syndic à Paris. Ils tentent de plaider leur cause à l'intendant d'Auch, commis par le roi, mais sans effet.

Quelques années plus tard, en 1779, les reformes du Roi sur les règlements municipaux arrivent à Campan. Ces réformes imposent un maire, un lieutenant du maire, deux échevins, six conseillers, un syndic et un greffier, en lieu et place des quatre consuls et deux gardes précédemment élus. Le maire sera nommé par le roi. La commune adresse une supplique au roi, proposant à Sa Majesté de lui accorder moyennant finances, la grâce d’élire tous les ans, conformément à l'ancien usage, six consuls distribués par quartier, sans maire ni lieutenant de maire. Le roi accepte en échange de deux mille livres. Cependant, il continue à s’intéresser à la commune. En 1782, il proroge au poste de premier consul le même Campanois que celui qui avait été élu à ce poste en 1780. Cette prorogation déplaît beaucoup aux habitants et au premier consul lui-même. Pourtant, lors de l’enquête sur les paroisses demandée par l’évêque de Bigorre en 1783, à la question "quel est le seigneur de la paroisse?", Campan répondra "Nous n'avons d'autre seigneur que le roi".

En 1780, les gens de Campan sont décrits au maréchal de Richelieu comme étant mutins, indépendants, et rendant le comte de Beaudéan très malheureux.

Ces mêmes années, les Campanois ont aussi des difficultés avec les abbés Fatta, puis Torné.

Époque napoléonienne

En 1820, Campan, avec 4 329 habitants, était la troisième agglomération du département après Tarbes et Bagnères-de-Bigorre. Cinquante moulins y fonctionnaient en 1825.

En 1821, Cyprien-Prosper Brard cite dans son ouvrage sur la minéralogie les trois types de marbres de Campan, le rouge, le vert et l'Isabelle. Il cite également au muséum royal de Paris, dans la galerie des peintres anciens (salle de la Diane) quatre colonnes en marbre de Campan. Pierre Toussaint de La Boulinière écrit que le marbre de Campan est très utilisé sous Louis XIV et Louis XV, notamment pour le Grand Trianon et Versailles. Le marbre de Campan est également utilisé par Barthélemy Prieur dans l'église des célestins de Paris pour le Monument du cœur du connétable Anne de Montmorency.

Grigori Vladimirovitch Orlov, en 1822, décrit les mœurs des habitants de Campan.

Époque contemporaine

| ]

Dans les années 1960, un village expérimental de vacances sera installé sur le hameau de Gripp, sous la maîtrise d'ouvrage de la Société nationale des pétroles d'Aquitaine, devenue depuis Elf Aquitaine, qui souhaitait proposer à ses personnels un lieu de villégiature d'hiver proche de La Mongie et une colonie de vacances d'été à la montagne pour leurs enfants. Ce village implanté en regroupait une vingtaine de maisons-bulles dues à l'architecte-urbaniste Jean-Benjamin Maneval. Ces bulles, préfabriquées en usine, ont été montées sur place sous la supervision de l'architecte ainsi qu'en témoigne un reportage photographique réalisé à cette occasion et mis en ligne par sa fille, Virginie. Chaque unité était constituée de six coques assemblées entre elles et suspendues à une charpente métallique qui reposait sur un socle en béton supportant le plancher, le tout étant coiffé d'une calotte hémisphérique. Chaque bulle, d'une superficie de 36 .

Le village expérimental a été démantelé en 1998 mais l'une des bulles (une blanche) a été acquise par le Musée d'Art moderne et contemporain de Saint-Étienne Métropole pour son exposition en 2006. Un autre modèle de ces bulles datant de 1968, de couleur marron, a été exposé par la Galerie Rousse à la Triennale de Milan en 2015,.

Par le décret du , une partie de territoire de la commune d'Arreau est rattachée à la commune de Campan.

  1. a b et c Jean-Jacques Agostini, Calendrier historique de Campan et son canton : Asté, Beaudéan, Campan, Gerde, Paris, Histodif, , 240 ISBN ).
  2. a b c d et e «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur passion-bigorrehp.org (consulté le ).
  3. Cabinet.  9552, base Atlas, musée du Louvre.
  4. Autre cabinet.  9575, base Atlas, musée du Louvre.
  5. Pierre Bernard Palassou - Essai sur la minéralogie des Monts-Pyrénées - Chez Didot jeune, Libraire, 1784 - Lire en ligne.
  6. Heinrich August Ottokar Reichard - Guide classique du voyageur en France: dans les Pays-Bas et en Hollande - Chez Audin 1827 - Lire en ligne.
  7. Pierre Henri Valenciennes - Élémens de perspective pratique, à l'usage des artistes [&c.]. - édité en 1820 - Lire en ligne.
  8. Nicolas Gobet - Les anciens minéralogistes du royaume de France: avec des notes - Lire en ligne
  9. Cyprien-Prosper Brard - Minéralogie appliquée aux arts ou, Histoire des minéraux qui sont employés dans l'agriculture, l'économie domestique, la médecine; la fabrication des sels, des combustibles et des métaux; l'architecture et la décoration; la peinture et le dessin; les arts mécaniques; la bijouterie et…, Volume 2 --Mme -Madame&f=false Lire en ligne.
  10. Pierre Toussaint de La Boulinière - Itinéraire descriptif et pittoresque des Hautes-Pyrénées françoises: jadis territoires du Béarn, du Bigorre, des Quatre-Vallées, du Comminges, et de la Haute-Garonne, Volume 2 - Édition Librairie de Gide Fils, 1825 - Lire en ligne.
  11.  1877, base Atlas, musée du Louvre.
  12. Grigori Vladimirovitch Orlov - Titre Voyage dans une partie de la France ou lettres descriptives et historiques adressées à Me la comtesse Sophie de Strogonoff, Volume 2 - Édité chez Bossange père, 1824 Lire en ligne.
  13. «  », sur BubbleMania, (consulté le ).
  14. Jacques Beauffet, conservateur en chef (dossier pédagogique), Bulle six coques de Jean Benjamin Mandeval, Saint-Etienne Métropole, Musée d'art moderne et contemporain, .
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  17.  2019-261 du 29 mars 2019 portant modification des limites territoriales de communes et de cantons du département des Hautes-Pyrénées.

Héraldique

Blason
D'argent mantelé de sinople, aux trois sapins brochant de l'un en l'autre, au chef de gueules chargé de trois campanes d'or, colletées du champ, soutenu d'une divise ondée du même.
Devise
Tria et unum.
Détails
Les sapins rappellent un des éléments qui ont fait la fortune de la commune : le bois. Les cloches rappellent l’élevage, qui se rapporte aux autres ressources de la vallée : le beurre et la laine. La triple répétition des éléments se rapporte au trois grands pôles de la commune : le bourg, le quartier de Sainte-Marie et le quartier de la Séoube.
Le blason peut être confirmé par le site officiel de la commune.

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Campan dans la littérature

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