Arles

Localisation

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Arles : descriptif

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Arles

Arles est une commune provençale, sous-préfecture du département des Bouches-du-Rhône, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur

La ville, chef-lieu de l'arrondissement d'Arles, est la commune de France métropolitaine la plus étendue avec quelque 75 893 hectares (malgré plusieurs déductions successives), et la plus peuplée de la Camargue

La ville est traversée par le Rhône. Cette ville, dont les habitants sont appelés Arlésiens, a plus de 2 500 ans

Ville emblématique de la Gaule chrétienne, elle fut l'évêché d'Hilaire d'Arles et de Césaire d'Arles

Des monuments remarquables ont été construits pendant l’Antiquité à l’époque romaine, comme le théâtre antique, les arènes, les Alyscamps, les thermes de Constantin ou encore le cirque romain

En 2004, un bateau antique, le chaland Arles-Rhône 3 datant de la Rome antique est découvert dans le Rhône entre les deux ponts de la ville

Il est aujourd’hui exposé au musée départemental d’Arles antique, agrandi pour mettre en valeur cette découverte et permettre son exposition

En 2007, c’est un buste en marbre ressemblant à Jules César qui est découvert dans le Rhône, lui aussi exposé dans le même musée

En raison de son important patrimoine, la cité est classée Ville d'art et d'histoire et ses monuments romains et romans sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité depuis 1981, par l'UNESCO. Ouverte au tourisme qui est la première activité de la ville, elle accueille de nombreuses festivités tout le long de l'année : les Feria d'Arles en avril et septembre, les Rencontres internationales de la photographie, les Suds, Arelate, le Festival du dessin ainsi que les Calend'Arles en hiver. La commune a obtenu deux fleurs au concours des villes et villages fleuris ainsi que trois libellules au label des villes nature.

Géographie

Localisation

La ville d’Arles se trouve dans le Sud-Est de la France. Les campagnes arlésiennes sont très étendues et représentent la majeure partie du territoire communal. Elles sont organisées en quatre ensembles naturels bien distincts : au nord, la plaine du Trébon et les Alpilles, à l’est, la Crau et au sud, la Camargue dont la commune d’Arles possède la plus grande partie de la superficie (avec les Saintes-Maries-de-la-Mer, troisième plus vaste commune de France métropolitaine, moitié moins étendue qu’Arles qui s'étend sur 758,93 km2).

Communes limitrophes

Les communes limitrophes sont Port-Saint-Louis-du-Rhône, Fos-sur-Mer, Saint-Martin-de-Crau, Paradou, Fontvieille, Tarascon, Beaucaire, Fourques, Saint-Gilles et Les Saintes-Maries-de-la-Mer.

Rose des vents Beaucaire

Fourques

Tarascon Fontvieille

Paradou

Rose des vents
Saint-Gilles N Saint-Martin-de-Crau
O    Arles    E
S
Saintes-Maries-de-la-Mer Mer Méditerranée Fos-sur-Mer

Port-Saint-Louis-du-Rhône

Topographie

La ville et ses territoires

Arles est le lieu où commence le delta du Rhône et qui constitue la porte de la Camargue. La ville initiale construite au Grand-Rhône (coordonnées géographiques : 43° 40′ 41″ N, 4° 37′ 46″ E) s’est développée ensuite à l’ouest, sur la rive droite (quartier de Trinquetaille) puis au sud (quartiers du Vieux-Bourg, de la Roquette et de Barriol) et au nord (quartiers Montplaisir et du Trébon). La présence de marais à l’est a limité son développement dans cette direction. Durant l'âge du fer (oppida de la Celtique méditerranéenne.

Sansouire et étang en Camargue.

La ville d’Arles est fortement marquée par la présence du Rhône qui coupe la ville en deux et qui reste encore même de nos jours, une menace comme lors de la crue de 2003.

Plage de Piémanson (Salin-de-Giraud, Arles).

La commune d’Arles est, de très loin, la plus étendue de toutes les communes de France métropolitaine. Avec sa superficie d'environ 759 Marseille (240 Toulouse (110 Paris (105 Saint-Étienne ou Strasbourg (78 Bordeaux (50 Lyon (48 Lille (35 km2)…

Son territoire comprend trois espaces naturels remarquables : au nord les Alpilles, au sud la Camargue dont elle possède la plus grande partie de la superficie (avec les Saintes-Maries-de-la-Mer, troisième plus vaste commune de France métropolitaine, moitié moins étendue qu’Arles) et à l'est la Crau avec Saint-Martin-de-Crau qui faisait partie de la commune d'Arles jusqu'en 1925.

Outre la ville proprement dite située au nord du territoire, la commune d'Arles inclut de nombreux bourgs et hameaux éloignés, notamment Albaron, Gageron, Mas-Thibert, Moulès, Raphèle-lès-Arles, Saliers, Salin-de-Giraud et Le Sambuc.

Les Alpilles, près de Maussane les Alpilles.
Les Alpilles

Les Alpilles arlésiennes, qui correspondent au sud de ce petit massif, commencent à partir du monastère de Montmajour, bâti sur un îlot surplombant une plaine marécageuse asséchée à plusieurs reprises sous les Romains, au Fontvieille, avec le moulin de Daudet, du Paradou, de Maussane-les-Alpilles et de Mouriès.

Il s’agit essentiellement d’une zone rocailleuse vallonnée avec un habitat clairsemé, principalement orientée vers le tourisme et des productions agricoles comme les plantations d’oliviers.

La Crau
Limites approximatives de la Crau.
Paysage de la Crau à Saint-Martin-de-Crau.

La Crau est située à l’est d’Arles et s’étend jusqu’à l’étang de Berre. C'est une zone alluviale constituée par la Durance avant que celle-ci ne soit capturée par le Rhône vers .

La Crau arlésienne comprend les villages de Pont-de-Crau, Raphèle et Moulès et jouxte à l’est la commune de Saint-Martin-de-Crau. Elle s’étend sur environ 20 000 hectares de terres agricoles consacrés aux cultures maraîchères et fruitières, à la production de foin et à l’élevage ovin.

La Camargue
Le vieux pont de Fourques sur le Petit-Rhône.
Rizière en Camargue.
Le phare de Faraman sur le rivage de la Camargue arlésienne.

La Camargue arlésienne, terre deltaïque, dépend administrativement du canton d'Arles-Ouest de l'arrondissement d'Arles. Elle s'étend environ sur 40 000 hectares du nord au sud-est du delta du Rhône et sur la rive gauche du Grand-Rhône.

Elle est constituée de 3 Camargue bien distinctes : la Camargue (proprement dite), la petite Camargue et le plan du bourg.

  • La Camargue est comprise entre les deux bras du rhône (le delta du Rhône).
  • La petite Camargue est située dans le département du Gard, à l'ouest du Rhône.
  • Le plan du bourg se situe dans le département des Bouches-du-Rhône à l'est du grand Rhône.

Véritable île, la Camargue ne dispose que de cinq ponts et un bac qui la relient au Languedoc et au reste de la Provence : le pont de Saint-Gilles, les deux ponts de Fourques, les deux ponts d'Arles au nord, et le bac de Barcarin au sud (pour lequel un projet de pont se fait toujours attendre). Un sixième pont : le pont de Sylvéréal (à la limite sud de Vauvert) permet la traversée du Petit Rhône.

En raison des risques d'inondation, son habitat est clairsemé, constitué principalement de mas et de quelques villages pour la plupart très anciens bâtis sur les ségonnaux ou des buttes artificielles datant généralement de l'époque romaine. L'agglomération la plus importante Salin-de-Giraud, la seule à avoir une vocation industrielle, est récente : elle n'a été créée qu'en 1856 pour loger la population exploitant les salins.

Pendant longtemps, de l'époque grecque au .

La Camargue arlésienne est structurée du nord-ouest au sud-est en fonction de la nature des terrains et de leur salinité. On trouve ainsi des terres céréalières, maraîchères et d'élevage, des rizières, des zones marécageuses, des salins et les lagunes côtières. L'avenir économique de cette région dépend de l'aménagement de la Camargue : la gestion des ressources, notamment de l'eau douce du Rhône entre des acteurs aux intérêts parfois opposés (producteurs de riz et exploitants des salins, par exemple), en sera un défi majeur.

Géologie

Historique

L’histoire géologique des territoires arlésiens commence avec les formations sédimentaires déposées à la fin du secondaire qui constituent l’ossature des Alpilles et de la Montagnette.

À l’ère tertiaire, l’ouverture de l’axe rhodanien fracture ces structures. Ce fossé rhodanien permet plusieurs invasions marines et le dépôt de sédiments aux faciès variés, tels les grès jaunes riches en coquilles du quartier de l’Hauture. Entre 6 et 5 millions d’années, les assèchements successifs de la mer Méditerranée entraînent une érosion considérable tout autour de la cité puis le dépôt de nouveaux sédiments.

Au quaternaire, l’émersion définitive du golfe rhodanien laisse place aux dépôts caillouteux fluviatiles, notamment ceux de la Crau apportés par la Durance qui s’écoulait jusqu’à

Morphologie actuelle

Cette histoire explique les principales structures du territoire arlésien. Les contreforts des Alpilles au nord-est de la ville datent ainsi du secondaire, la butte sur laquelle est construite la cité antique, du tertiaire, et le reste de son territoire, du quaternaire en distinguant la Crau au sud/sud-est formée par la Durance, et la plaine du Trébon au nord et la Camargue au sud-ouest, par le Rhône. Parmi ces derniers territoires, ceux à l’extrémité du delta sont très récents, datant parfois de moins de deux siècles.

Hydrographie

Le Rhône traverse la ville d'Arles en y entrant par le nord-ouest et en sortant par le sud-ouest. Son régime hydraulique est caractérisé par des maxima automnaux liés aux pluies méditerranéennes, et printaniers en raison de la fonte des glaces. L'hiver présente souvent des débits soutenus, mais moins marqués et le régime hydraulique minimum est estival.

Débit moyen mensuel (en m3/s)
Station hydrologique : Beaucaire
(période 1920-2005)
Source : Le Rhône à Beaucaire
Ruines du pont romain dit de « Constantin ».
Le pont de Trinquetaille construit en 1875 et peint par van Gogh en 1888.

En raison du bassin fluvial du Rhône, il en résulte un régime hydrologique complexe, et une grande diversité dans la formation des crues et leur déroulement. On distingue les types de crue suivants :

  • les crues océaniques, dans lesquelles la Saône joue un rôle prépondérant ;
  • les crues méditerranéennes extensives (janvier 1994), avec une forte contribution des affluents méditerranéens de rive gauche (Durance, notamment) ;
  • les crues cévenoles (septembre 2002) avec un rôle prépondérant des affluents méditerranéens de rive droite (Ardèche, Cèze, Gardon) ;
  • les crues généralisées (type mai 1856).

Le Rhône est un fleuve dangereux avec qui les Arlésiens ont su autrefois compter. Toutefois, depuis le début du XXe siècle, l'expansion urbaine favorisée par un affaiblissement temporaire des crues s'est réalisée essentiellement sur des zones inondables, nécessitant désormais une surveillance renforcée.

En , une importante inondation, de type centenaire, touche la commune avec des conséquences économiques pour de nombreuses entreprises dont la fermeture de l’usine Lustucru, marque de Panzani. En effet, à la suite d'une rupture de digues, près de 7 000 habitants ont été évacués et plus de 3 800 logements et 353 entreprises inondés. C'est principalement le nord de la ville qui a été affecté, notamment les quartiers du Trébon, Monplaisir et la zone industrielle Nord.

Le tout premier pont d'Arles traversant le Rhône était probablement un pont de bateaux romain, remplacé par le pont de Constantin au van Gogh en 1888. Détruit en par les bombardements alliés, il est reconstruit au même emplacement en 1951. Un second plus récent est mis en place en 1969, pour l’autoroute.

Le sud de la commune, dans le quartier Barriol, est le point de jonction du canal de navigation d'Arles à Bouc au Rhône, relié par une écluse.

Arles pourrait devenir la ville la plus aride de France à l'horizon 2050 selon l'hebdomadaire avec 243 jours de sécheresse annuels. Elle devrait perdre une partie de ses terres cultivables dans les prochaines décennies.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14,6 amplitude thermique annuelle de 17,3 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 15,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 569,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 42,8 ,,.

Statistiques 1991-2020 et records ARLES (13) - alt : 1m, lat : 43°30'35"N, lon : 4°41'37"E
Records établis sur la période du 01-01-1963 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 3,4 3,4 6,1 8,7 12,4 16 18 17,7 14,4 11,6 8,3 4 10,3
Température moyenne (°C) 9,3 8 11,2 13,8 17,6 21,5 24,9 24,7 19,8 16,2 11,2 7,9 16,2
Température maximale moyenne (°C) 11,3 12,5 16,2 19,9 23,8 29,7 34,8 34,6 29,3 23,7 17,2 11,9 20,1
Record de froid (°C)
date du record
−5,6
07.01.1985
−4
05.02.1963
−1,3
02.03.05
−0,7
08.04.21
2,2
04.05.1967
7
04.06.1984
11,7
18.07.00
10,5
29.08.1986
5,5
29.09.1972
0,3
30.10.12
−4,4
23.11.1998
−6,4
30.12.1964
−12
1963
Record de chaleur (°C)
date du record
26
29.01.24
24,1
28.02.19
25,7
31.03.12
33,3
08.04.11
35
31.05.01
42,8
28.06.19
44
15.07.22
43
01.08.01
37,8
01.09.16
32,5
02.10.1997
25
03.11.1970
20
23.12.22
42,8
2019
Précipitations (mm) 53,5 33,3 33,9 57,3 40,1 27 12,9 26,9 83,7 80,9 76,5 43,6 569,6
Source : «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
11,3
3,4
53,5
 
 
 
12,5
3,4
33,3
 
 
 
16,2
6,1
33,9
 
 
 
19,9
8,7
57,3
 
 
 
23,8
12,4
40,1
 
 
 
29,7
16
27
 
 
 
34,8
18
12,9
 
 
 
34,6
17,7
26,9
 
 
 
29,3
14,4
83,7
 
 
 
23,7
11,6
80,9
 
 
 
17,2
8,3
76,5
 
 
 
11,9
4
43,6
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. Dominique Garcia, La Celtique méditerranéenne. Habitats et sociétés en Languedoc et en Provence. ISBN )
  2. Entre steppe et oasis : Saint-Martin-de-Crau p. 16
  3. En Camargue, le bac est une espèce protégée, article paru dans le mensuel provençal le Ravi, janvier 2012
  4. La tour la plus récente, dite la tour Saint-Louis, est visible dans la commune voisine de Port-Saint-Louis-du-Rhône ; elle date du début du XVIIIe siècle.
  5. Source : Jean-Maurice Rouquette (sous la direction de) - ARLES, histoire, territoires et cultures, p. 33-35, d’où sont issues toutes ces informations.
  6. Territoire Rhône - Safege - Étude globale des crues du Rhône - volet « hydrologie » - 2001
  7. Dalila Kerchouche, «  » (consulté le ).
  8. «  » (consulté le ).
  9. «  » (consulté le ).
  10. Margot Brunet, «  », sur marianne.net, .
  11. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, ISSN 1278-3366, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  12. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  13. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  14. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  15. «  », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  16. «  », sur meteofrance.com, (consulté le ).


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Toponymie

Attestations anciennes

On trouve Arelate (dans ), Arlate en 954, et Arle au .

Étymologie

Le nom de la ville s'écrit Arle en provençal. Le nom d’Arles procède d’Arelate.

Albert Dauzat a vu dans Arelate un thème pré-indo-européen ar-el à valeur oronymique ou hydronymique avec un suffixe pré-celtique -ate.

Cependant plus récemment, les toponymistes et spécialistes du celtique ancien reconnaissent un composé celtique Are-late, basé sur are « devant, près de » (voir Armorique) et late « marais » cf. gallois llaid « boue », breton lez « boue » et vieil irlandais laith « marais, boisson », d'où le sens global de « (lieu situé) devant les marais ». On rapproche le celtique *lati (> -late) du vieux haut allemand letto « limon » et du latin latex « liquide », entre autres. Cette appellation convenait effectivement au site de la Arles antique qui était entouré de marais.

On trouve également cette racine late dans d’autres toponymes attribués à des bourgs situés dans des zones de marais, notamment en Provence ou en Languedoc-Roussillon : Lattara du nom de Latera, le site archéologique proche de la ville de Lattes,, par référence aux terrains marécageux qui entourent la cité.

« En Arles »

Comme pour les plou- et les gui- bas bretons, on dit et entend parfois « en Arles » : Son influence s’étend en Arles et en Provence.

Cet usage, commun à Arles et à Avignon, remonte sans doute au temps où Arles n’était pas seulement une ville, mais un royaume. Il s’explique aussi par la fréquence de l’expression le pays d’Arles, souvent employée dans la région à cause de l’étendue de la commune. Lorsqu’on ne parle que de la ville d’Arles elle-même, la forme qui tend actuellement à s'imposer est « à Arles », mais cela n'empêche nullement « en Arles » d'être un archaïsme et un particularisme régional non condamnés par l'Académie française elle-même ; elle s'en explique d'ailleurs sur son site :

« On ne saurait condamner les tournures en Arles, en Avignon, bien attestées chez les meilleurs auteurs, et qui s’expliquent à la fois comme archaïsme (l’usage de « en » au lieu de « à » devant les noms de villes, surtout commençant par une voyelle, était beaucoup plus répandu à l’époque classique) et comme régionalisme provençal. Il semble cependant que cet emploi de « en » soit en régression. Rien ne justifie qu’on l’applique à d’autres villes : on ne dira pas « en Arras », « en Amiens », etc.. »

En outre, le provençal ayant horreur du hiatus, des lettres euphoniques sont fréquemment utilisées : à z'Ais (à Aix), à n'Avignoun (à Avignon), à n'Arle (à Arles). Les expressions « en Arles » comme « en Avignon » peuvent également venir d'une adaptation de cette formulation.

  1. a et b Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN , lire en ligne), p. 27ab
  2. a b et c Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise. Une approche linguistique du vieux-celtique continental, Paris, éd. Errance, (ISBN ), p. 52 - 196.
  3. Encyclopédie universalis, consultée le
  4. patrimoine.ville-arles, consulté le
  5. Académie française, question de langue
  6. Parlons provençal, L'Harmattan 1999, p. 71

Étymologie

Le nom de la ville s'écrit Arle en provençal. Le nom d’Arles procède d’Arelate.

Albert Dauzat a vu dans Arelate un thème pré-indo-européen ar-el à valeur oronymique ou hydronymique avec un suffixe pré-celtique -ate.

Cependant plus récemment, les toponymistes et spécialistes du celtique ancien reconnaissent un composé celtique Are-late, basé sur are « devant, près de » (voir Armorique) et late « marais » cf. gallois llaid « boue », breton lez « boue » et vieil irlandais laith « marais, boisson », d'où le sens global de « (lieu situé) devant les marais ». On rapproche le celtique *lati (> -late) du vieux haut allemand letto « limon » et du latin latex « liquide », entre autres. Cette appellation convenait effectivement au site de la Arles antique qui était entouré de marais.

On trouve également cette racine late dans d’autres toponymes attribués à des bourgs situés dans des zones de marais, notamment en Provence ou en Languedoc-Roussillon : Lattara du nom de Latera, le site archéologique proche de la ville de Lattes,, par référence aux terrains marécageux qui entourent la cité.

  1. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Dauzat
  2. a b et c Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise. Une approche linguistique du vieux-celtique continental, Paris, éd. Errance, (ISBN ), p. 52 - 196.
  3. Encyclopédie universalis, consultée le
  4. patrimoine.ville-arles, consulté le

Histoire

Signification

Le blason d’Arles comporte plusieurs références historiques. Le passé romain de la cité est rappelé par l’étendard tenu par le lion en souvenir de la fondation de la colonie en

C’est le premier âge d’or de la « petite Rome des Gaules » qui deviendra un grand centre religieux aux premiers temps de la Chrétienté. De cette période, le blason de la ville a gardé le monogramme du Christ (XP) au sommet de la bannière portée par le lion. Enfin avant de perdre son autonomie en 1251, Arles s’était rapproché de Venise.

Le lion d’Arles aurait donc pour origine le fameux lion de saint Marc, emblème de la Sérénissime.

Caesar de Nostradamus dans son Histoire et chronique de Provence, parle d’un sceau de cette ville figurant dans une ancienne charte. Ce sceau de plomb porte d’un côté la figure d’un lion contourné, avec cette devise : NOBILIS IN PRIMIS DICI SOLET IRA LEONIS ; de l’autre côté, un château à trois tours, celle du milieu plus élevée, avec cette autre devise : URBS ARELATENSIS EST HOSTIBUS HOSTIS ET ENSIS.

Il semble que la devise la plus connue : AB IRA LEONIS fut une devise de défi ; la ville menaçait ses ennemis de la colère du lion qui la personnifiait. Certains auteurs admettent que la devise : AB IRA LEONIS doit se compléter ainsi : DEFENDE NOS DOMINE ! (de la colère du lion [c’est-à-dire de nos ennemis], défendez-nous Seigneur !) Elle devient, dans ce cas, devise d’invocation ; cette interprétation est toutefois minoritaire. On trouve également ALMA LEONIS URI ARELATENSIS HOSTIBUS EST, NISI AB IRA LEONIS et SENATUS POPULUSQUE FLORENTINUS. Mais le texte AB IRA LEONIS, URBS ARELATENSIS EST HOSTIBUS HOSTIS ET ENSIS, plus complet, correspond à la devise généralement admise de la ville. Frédéric Mistral la commente et en critique la prétention.

Antiquité

La province romaine de Gaule narbonnaise créée en

Oppidum celto-ligure, le site d’Arles est fréquenté par des commerçants méditerranéens. Les Grecs fondent Marseille en (

Lors de la poussée celte du début du confédération salyenne occasionnent à la cité d’importants dégâts.

Après l’écrasement de la confédération en

Carte de l’Europe en 476 avec la Provence wisigothique, après la chute de l’Empire romain.

Soutenant en

Elle bénéficie pendant presque trois siècles de plusieurs plans d’urbanisme successifs au cours desquels elle s’embellit de ses nombreux monuments et se protège avec ses remparts.

Le christianisme s’installe dans la cité et son premier évêque historiquement connu, Marcianus, est mentionné dès 254 dans une lettre de saint Cyprien.

Après les destructions des années 250-270, que la tradition historique impute aux Alamans, le développement urbain ne reprend qu’au début du Constantin, avec une nouvelle croissance politique et administrative, la cité devenant alors une résidence de l’empereur. Il y séjourne à plusieurs reprises et y organise le concile de 314.

Probablement en 407, l’administration impériale déplace la préfecture du prétoire des Gaules - située jusqu’alors à Trèves -, à Arles qui connaît en conséquence une véritable renaissance politique puis ecclésiastique un siècle exactement après . Toutefois, ce nouveau rôle n’exclut pas les menaces d’invasions des fédérés Wisigoths installés en Aquitaine depuis 418. Finalement, après de nombreuses tentatives, Arles est prise par Euric et devient ville wisigothique en 476.

Haut Moyen Âge

Royaume de Théodoric le Grand, annexant la Provence.

Après une situation confuse au début du ostrogoth en 508, puis devient ville franque en 536. Elle subit la peste de Justinien dès 543 ainsi que de nombreux sièges. Elle est investie à plusieurs reprises notamment en 570, 574, 587 et la population se regroupe alors dans une enceinte réduite. On signale également une crue dévastatrice en 580 et des famines, en particulier celle de 585.

Le siècle suivant, la cité est administrée par les représentants des branches mérovingiennes, soit dans le cadre d’une Provence unifiée, soit de manière individualisée par un duc. On a longtemps cru (thèse de Pirenne aujourd'hui dépassée) à un arrêt du commerce. Dès la fin du Occident et l’Orient méditerranéen est le fait de négociants juifs, probablement des Radhanites, seuls liens entre l’Islam et la Chrétienté, qui utilisent les ports francs d’Arles et de Marseille. On sait aujourd'hui que le commerce continue après les Sarrasins.

Vers le milieu des années 710, des troubles sont signalés, suivis à partir des années 720 par des raids sarrasins. Après la révolte en 735-739 du duc Mauronte allié aux Maures, Arles et Avignon sont pillées et mises au pas avec rigueur par le pouvoir carolingien. Toutefois à la fin du siècle, la renaissance carolingienne aurait été traduite dans la cité par le développement du commerce et la remise en culture du territoire.

Les voyages des Vikings : celui de 859-860 en Méditerranée.

Mais dès la mort de Charlemagne, l’histoire d’Arles s’inscrit dans le processus de désagrégation de l’Empire carolingien. Au gré des successions apparaît un territoire autonome appelé royaume de Provence. Des ducs turbulents dirigent alors successivement la région d’Arles pillée en 842 et 850 par les Sarrasins puis en 859 par les Normands. Finalement le , Boson se fait couronner roi de Provence et de Bourgogne. Ayant pris Vienne pour capitale, il doit alors affronter l'opposition de son frère Richard le Justicier, installé à Autun. Boson manque de légitimité. Son fils Louis, aveuglé en 905 par son ennemi Bérenger d'Italie, prend pour régent Hugues d'Arles.

Au début du Hugues d'Arles s’installe dès 911 à Arles dont il fait la capitale du royaume dont il est régent pour Louis l'Aveugle. Il s'en désintéresse après 926, lorsqu'il devient roi d'Italie. La Provence a donc un roi aveugle et un régent absent. La couronne de Louis, décédé en 928, est remise à Raoul, roi de Francie occidentale (923-936). Après la mort d’Hugues en 948, on voit apparaître sous l’autorité distante de , la comtes de Provence, avec le comte , qui en chassant les Sarrasins en 973, s’émancipe de la suzeraineté du roi de Bourgogne. Dès 980, la paix revenue apporte les conditions d’un renouveau économique et la renommée du comte, un éphémère rayonnement politique.

Moyen Âge classique

Arles rattaché au Saint-Empire romain germanique (figuré ici vers 1097).
Saint Dominique de Guzmàn, fondateur de l’ordre des Dominicains qui s’installent à Arles en 1231. Fresque de Fra Angelico.

Dès les premières années du comtes de Provence ne sont plus en mesure de tenir les grands lignages en respect et en 1008, à la mort de Roubaud s’ouvre une période de troubles, aggravée par la puissance des grandes familles, la militarisation de la société arlésienne et le rattachement, en 1032, au Saint-Empire romain germanique.

Autre facteur d’affaiblissement : la Réforme grégorienne. Suivant la paix de Dieu, elle conduit après 1078 à une véritable crise politique, entre le comte affaibli et l’archevêque d’Arles Aicard excommuniés, mais soutenus par la cité et le comte de Toulouse Raymond IV, qui ne sera réglée qu’après 1096. Sur le plan économique le mouvement de reprise amorcé dès la fin du .

Après les tensions et les conflits des années 1015-1040, les défrichements reprennent, essentiellement sous la forme d'assèchements de marais, notamment autour de l’abbaye de Montmajour, comme ceux sur lesquels les moines et la ville d’Arles s’opposent avant de conclure un compromis en 1067 et en Crau où en 1073, selon un document, les moines de Saint-Victor peuvent assécher les marais de Vaquières. La ville s’ouvre aux commerçants italiens, qui remplacent les marchands juifs (Radhanites) des siècles précédents à l’époque où Gênes et Pise deviennent des puissances en Méditerranée.

Arles, le faubourg des Templiers encore mentionné sur une carte du début du XXe siècle (en haut et à droite de l’image).

Le familles de Barcelone et de Toulouse soutenues par leurs alliés arlésiens respectifs. Dans ce contexte d’instabilité politique lié en partie à l’installation contestée en 1112 de la  dynastie des comtes de Provence qui sera une des causes des guerres baussenques, Arles voit naître dès 1131 un mouvement d’émancipation urbaine appelé consulat. Préoccupation de l’empereur Frédéric Barberousse qui s’y fait sacrer roi d’Arles en 1178, la ville en contrepartie perd vers 1180 son rôle de capitale comtale au profit d’Aix jugée moins turbulente. En prolongement de la prospérité précédente Arles bénéficie durant ce siècle d’un développement économique avec notamment l’essor de ses activités maritimes et le commerce du sel et du vermillon qui enrichit la caste des chevaliers urbains. Sur le plan juridique, de nouvelles techniques apparaissent et sur le plan religieux, la ville accueille dès les années 1140 les ordres militaires et s’embellit de nombreuses églises romanes.

Le mouvement d’émancipation urbaine se poursuit au Albigeois, les princes franciliens et la royauté française. Ainsi après les conflits de 1203-1218 liés au contexte de la première croisade des albigeois, la cité s’oriente en 1220 vers un type de gouvernement particulier, la podestarie qui encourage l’extension territoriale de la communauté. Arles entre alors en conflit avec la ville de Marseille, qui elle aussi essaye d’agrandir son territoire. En 1235-1238 avec la confrérie des bailes puis en 1246-1250 lorsque la cité alliée à Avignon, Marseille et Barral des Baux fonde une ligue. Entre-temps, la ville d'Arles est placée sous celle de Tavez, où siège la baillie. Les cités-États profitent de la vacance du nouveau comte de Provence Charles d’Anjou, parti en croisade (1247-1250), et Arles revendique une autonomie à tendance anticléricale. L’archevêque d’Arles Jean Baussan, menacé, doit s’exiler à Salon, avant de capituler le 30 avril 1251 devant Charles d’Anjou. Les Capétiens après avoir mis en place une administration efficace et tatillonne, partent en Italie accompagnés de la noblesse arlésienne en 1265. Sur le plan politique, 1251 marque une rupture. La ville perd ses consuls remplacés par des fonctionnaires comtaux, ainsi que tous ses biens. Elle conserve toutefois quelques privilèges qu’elle va désormais défendre âprement. Et sa noblesse, autrefois fière, va désormais rechercher les honneurs en Italie, centre du nouveau pouvoir comtal. Le ordres mendiants qui s’installent en nombre dans la ville : les Trinitaires en 1200, les Dominicains en 1231. La présence de ces ordres doit s’examiner en perspective des troubles politico-religieux agitant la Provence et le comté de Toulouse. Le pape Grégoire IX, se méfiant du manque d’efficacité pastorale des évêques, confie ainsi l’Inquisition dès sa création par la bulle Excommunicamus (1223) aux Dominicains, deux ans après la mort du fondateur de l’Ordre. Enfin, sur le plan économique la prospérité continue et à la fin du siècle Arles atteint son optimum démographique du Moyen Âge avec environ 15 000 habitants.

Moyen Âge tardif

Carte de diffusion de la peste noire, 1347-1351.

Commencé en 1306 avec l’accueil des juifs chassés du Languedoc, le Moyen Âge tardif arlésien se termine par le pogrom de 1484 suivi de l’expulsion des juifs de la cité, après le rattachement de la ville au royaume de France en 1483.

Après l’installation de la dynastie Angevine en 1250, la cité subit un reflux général : d’abord politique au profit d’Aix, capitale du comté, puis ecclésiastique au profit d’Avignon et enfin commercial au profit d’Avignon et de Marseille. Ce phénomène se trouve amplifié à compter des années 1340-1350 par un effondrement démographique lié à la trilogie célèbre : guerres, pestes et disettes. Pour Arles, la disette est un accident, la peste un mal périodique et la guerre une menace permanente, venant du continent au puis de la mer jusqu’à la fin des années 1460. Ainsi Arles est assiégée en 1368 par Duguesclin représentant les intérêts du Capétien Louis d’Anjou, prise en par les Tuchins lors de la guerre de succession de la reine Jeanne et menacée à plusieurs reprises au roi de Bohême, voulant restaurer le royaume d’Arles, s’y fait couronner roi dans la cathédrale Saint-Trophime.

Sur le plan démographique, à la suite de la peste de 1348 Arles va vivre un profond déclin avec un plus bas démographique de 5 000 habitants à la fin des années 1430 avant que n’apparaisse une lente reprise dans la seconde moitié du XVe siècle. Cette période difficile entraîne une solidarité communale plus grande, qui exclut toutefois les juifs, avec la multiplication des confréries, sortes d’associations laïques, charitables et funéraires qui structurent au quotidien la vie des Arlésiens. Sur le plan politique, les guerres liées à l’installation de la seconde dynastie Angevine, permettent à la ville de retrouver en 1385 une partie de ses droits aliénés en 1251. Et paradoxalement dans ce contexte déprimé, le pays d’Arles fort demandeur en main d’œuvre devient un centre d’immigration. Ces flux migratoires seront à l’origine de la reprise et du repeuplement des années 1470. La crise démographique de la fin du . À la fin du Moyen Âge, la société arlésienne est devenue une société pastorale, avec une noblesse nombreuse et riche qui va dominer la ville jusqu’à la Révolution.

Temps modernes ( | ]

Buste d’Adam de Craponne et bassin de distribution de son canal à Lamanon, Bouches-du-Rhône.

L’annexion d’Arles à la France se fait sans difficulté et en 1536 les Arlésiens témoignent de leur attachement à leur récente patrie en arrêtant la seconde invasion de la Provence de Charles Quint.

La paix revenue, Arles s’enrichit grâce à son vaste terroir progressivement remis en culture. C’est de cette époque que datent les premières tentatives modernes de dessèchement des marais et d’irrigation avec notamment le canal de Craponne creusé dans les années 1550. Cette période de prospérité se traduit par le développement artistique de la cité. Plusieurs monuments publics et des hôtels particuliers de style Renaissance sont alors édifiés. Toutefois cette prospérité s’achève au début des années 1560 avec les guerres de Religion. Ces troubles religieux et politiques, ponctués par la visite royale de et de sa mère Catherine de Médicis en ne prendront fin qu’avec le couronnement d’. À cette guerre civile se rajoutent des calamités naturelles, pestes et inondations.

Après toutes ces épreuves, la situation financière d’Arles est catastrophique et la cité doit dès lors se résoudre à vendre une partie des biens communaux.

Arles, la place de la République avec l’hôtel de ville et l’obélisque.

La vente par la ville d’une partie de son immense territoire fait apparaître en Camargue de vastes domaines fonciers qui participent à la reconquête agricole de ce terroir déserté depuis des décennies. Vers 1625, des conditions climatiques favorables permettent un accroissement de la production et relancent l’idée de l’assèchement des marais. En retour à l’enrichissement des classes nobles et bourgeoises, les arts se développent et la ville se pare d’un grand nombre d’hôtels particuliers. De même, des modifications notables sont apportées aux établissements religieux. Dans ce renouveau architectural émerge le nouvel hôtel de ville achevé en 1675, puis à compter de 1679, les consuls entreprennent une politique d’alignement qui modifie considérablement l’aspect du centre-ville.

Déchue de tout rôle politique, Arles ne brille plus que par l’éclat de son archevêché. L’élan pastoral impulsé par le concile de Trente est relayé dans la cité par des archevêques actifs. Il en résulte une multiplication de congrégations religieuses tandis que la poussée démographique incite à une rénovation des paroisses.

Au tournant du siècle, Arles va renouer avec un épisode de tensions et de catastrophes avec les risques d’invasion des troupes du duc de Savoie, l’, les intempéries et les inondations des années 1700 et 1710 et surtout la peste de 1721 qui emporte plus de 40 .

Toutefois, à partir de 1725 l’agriculture bénéficie de conditions plus clémentes et la ville continue son embellissement architectural. La noblesse fait un accueil favorable aux modèles parisiens et les hôtels de grandes familles arlésiennes sont alors construits tels que ceux de Quiqueran de Beaujeu ou du Roure. Cet embellissement se retrouve également dans la construction publique. Cette richesse s’accompagne de quelques crises de subsistance comme celle du qui éclate à la suite d’une pénurie de blé générée par la spéculation.

Dans les dernières années de l’Ancien Régime, la ville se tourne vers l’industrie,. L’activité portuaire liée pour l’essentiel au trafic de bois, pierres, charbon, fourrages et blés, assure également la prospérité de la ville.

En conséquence la ville s’étend et des travaux communaux significatifs, pour la première fois depuis le début du XIVe siècle, sont réalisés à l’extérieur de l’enceinte médiévale avec notamment en 1775 le comblement des fossés de la Lice et en 1781, le transfert des cimetières urbains à l’extérieur de la cité.

Les Hospitaliers

Le prieuré d'Arles date de 1562 après le saccage de celui de Saint-Gilles lors des guerres de religion. Initialement c'était une commanderie dédié à saint Thomas créée en 1358 après la destruction de la commanderie de Trinquetaille fondée au XIIe siècle dans le faubourg de Trinquetaille. Il s'agissait d'un hospice et une commanderie construits autour d'une église dédiée à Saint-Thomas, elle disparait au XIVe siècle.

C'est à l'abri des remparts de la ville, près du Rhône, que les Hospitaliers s'installent. Ils y refondent, en 1358, l'ancienne commanderie de Trinquetaille de Saint-Thomas. Le bâtiment et la commanderie de Saint-Pierre, qui lui est accolée, est construite au Honoré de Quiqueran de Beaujeu. Un décret de 1615 établira que les prieurs devront désormais y résider. La commanderie deviendra ainsi le grand prieuré des quarante huit commanderies de la langue de Provence.

L'ensemble des bâtiments, saisis en 1792, sont vendus, en plusieurs lots entre 1796 et 1827, à Jacques Réattu, collectionneur et peintre, comme biens nationaux. La municipalité de la ville d'Arles en fait un musée en 1868 qui porte aujourd'hui son nom. Au cours des siècles, réaménagé et embelli, le prieuré constitue l'un des plus importants ensembles d'architecture de la Renaissance d'Arles.

L'ancien prieuré est partiellement classé au titre des monuments historiques par arrêté du .

Révolution

En 1788-1789, un rude hiver plonge dans une profonde misère une population accablée par l’impôt . Des émeutes éclatent, et après avoir récusé leurs députés aux États Généraux, les Arlésiens se rendent maîtres de la municipalité. Le ils déposent leurs consuls et un nouveau conseil est formé, composé de représentants de la noblesse, du clergé, de la bourgeoisie et de diverses corporations.

Dès les premiers mois de la Révolution, Pierre Antoine Antonelle, d’origine aristocratique et chef mythique des Monnaidiers (partisans de la Révolution) devient le plus important protagoniste de la Révolution française à Arles. Élu le maire de la ville, grâce aux voix des artisans et des marins, et farouchement anticlérical, il s’oppose dans la cité à l’archevêque Jean Marie du Lau d'Allemans et à ses partisans, les Chiffonistes. Au cours de son mandat, le village de Fontvieille devient commune autonome par déduction du territoire arlésien.

Dans ce climat de violence quotidienne, les deux clans s’affrontent. Les élections de donnent la victoire à la Chiffone emmenée par le nouveau maire Pierre Antoine Loys. Les monnaidiers pourchassés quittent la ville pour se cacher en Camargue et les vainqueurs transforment la ville en camp retranché royaliste.

Le , Arles est déclarée en état de rébellion contre la République. Une armée de Marseillais se met alors en route et entre le dans une ville désertée durant la nuit par les chiffonistes. En punition des sentiments légitimistes de la cité, la Convention nationale condamne la ville d’Arles à raser ses remparts, ce qui ne sera réalisé que partiellement.

Période contemporaine

Le | ]
Ateliers du chemin de fer à Arles.

Au choléra. La cité subit également de profondes mutations : elle redécouvre son passé historique et se transforme de gros bourg agricole et portuaire, en ville ouvrière. Au début de ce siècle, vers 1824, le baron de Chartrouse, maire d’Arles, entreprend de remettre en valeur le patrimoine bâti en dégageant les Arènes, puis le théâtre antique.

Port encore important au début du PLM) et se vide ainsi de ses marins qui représentaient avec leurs familles près du tiers de la population. La ville trouve cependant un second souffle dans l’industrie. Les ateliers des chemins de fer qui recouvrent les Alyscamps attirent dès 1848 une nouvelle population. Un peu plus tard, des ateliers de construction navale apparaissent à Barriol. La population rurale, qui constituait encore 40 % des habitants de la ville vers 1850, quitte la cité vers les exploitations agricoles. En moins d’un demi-siècle, Arles devient une ville ouvrière.

En parallèle, dès les années 1830, la cité se transforme en se dotant de nouveaux équipements. La ville se développe également en périphérie par extension de faubourgs et son territoire est mis en valeur. En 1856, des industriels bâtissent Salin-de-Giraud au sud de la commune pour l’exploitation du sel puis en 1892, deux lignes de chemin de fer sont créées pour le développement de la Camargue.

Le | ]
L’ancien Hôtel des Postes, édifié en 1898.
Le pont de Trinquetaille détruit par les bombardements de 1944 (Carle Naudot).

Le début du guerre de 1914-1918, voit un retrait des cultures sur le territoire arlésien au bénéfice de l’élevage. La ville qui célèbre le poète du félibre Frédéric Mistral et son Museon Arlaten, se dote de quelques grands hôtels, notamment sur la place du Forum, qui préfigurent l’orientation touristique de la cité. Au Sud de la ville, apparaît le quartier Chabourlet, un nouveau quartier à l’architecture inspirée du style Art floral.

En 1944, les bombardements de la Seconde Guerre mondiale détruisent plus d’un quart de son habitat, principalement dans les quartiers de Trinquetaille, de la Cavalerie et du Trébon, c’est-à-dire autour des ponts et de la gare ferroviaire. La reconstruction est dirigée par les architectes Pierre Vago et Jacques Van Migom. Sur le plan agricole, la riziculture se développe en Camargue dès la fin des années 1940.

Très éprouvée dans les années 1980 par des suppressions d’emplois industriels, la ville s’oriente vers des activités culturelles et acquiert une forte notoriété dans les domaines liés à l’image. Les Rencontres internationales de la photographie, créées en 1970, deviennent une manifestation internationale et des maisons d’éditions - littéraires et musicales -, s’installent dans la cité (voir partie Économie).

Le | ]

Les Ateliers du chemin de fer désaffectés pendant 10 ans ont vu naître un projet dans les années 1990 pour les réhabiliter.

En 2010, la grande halle est rénovée mais il faut attendre fin 2013 pour voir apparaître un projet concret: Luma Arles. La fondation Luma dirigée par la milliardaire suisse Maja Hoffmann fait acquisition d'un parcelle de 10 hectares du site auprès de l'Agence Régionale d'équipement et aménagement (AREA-PACA).

Le projet prévoit la rénovation des bâtiments existants et la réalisation d'un nouveau bâtiment dessiné par Frank Gehry un architecte mondialement connu qui a déjà réalisé le bâtiment de la Fondation Vuitton à Paris, dans le but de réaliser un campus culturel international.

Le chantier est lancé officiellement le où la première pierre est posée. La tour Gehry devrait atteindre le seuil de 57 mètres ce qui en fera le point culminant de la ville. Elle est de style déconstructiviste en acier, verre et béton et devrait s'achever en 2018. L'ouverture est prévue pour le 26 juin 2021.

Le coût est estimé à 150 millions d'euros, un investissement aux retombées économiques importantes.


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  1. Un autre fait en faveur de cette interprétation : la célébration de la Saint-Marc à Arles dès le début du XIIIe siècle.
  2. Source : site gaso, la banque du blason.
  3. Source : Caesar de Nostradamus - Histoire et chronique de Provence, Lyon, 1614, in-folio, p. 189.
  4. Source : Martin Aurell, Jean-Paul Boyer et Noël Coulet - La Provence au Moyen Âge, p. 100-101 (ISBN )
  5. Avienus, Ora Maritima, v. 689-691 (ou 681-683) :
    Arelatus illic civitas attollitur,
    Theline vocata sub priore saeculo
    Graio incolente.
    (Là s’élève la cité d’Arles, nommée Théliné aux siècles précédents, lorsque le Grec l’habitait)
    La plupart des historiens interprètent Théliné comme La Nourricière; toutefois d’après C.Müller, on a également considéré que le nom de Théliné transmis par Avienus serait grec et qu’il recouvrirait l’appellation locale du lieu ; il s’agirait plus précisément d’une version corrompue Telme, lieu marécageux.
  6. Source : P.-A. Février (sous la direction de) - La Provence des origines à l’an mil, p. 446.
  7. Source : Henri Pirenne - Mahomet et Charlemagne, p. 123-128 consultable ici, mais largement dépassée
  8. Révolte du patrice Antenor de Provence contre Pépin de Herstal, puis contre Charles Martel
    Source : Paul-Albert Février (sous la direction de) - La Provence des origines à l’an mil, p. 462.
  9. Source : Parc naturel du Luberon - Autour de l’An Mil en pays de Forcalquier, catalogue d’exposition, p. 5.
  10. Édouard Baratier (sous la direction de) - Histoire de la Provence, p. 132 :
    Guillaume le Libérateur et Roubaud avaient exercé l’autorité en commun et, pour leurs successeurs, la Provence forme un tout indivis.
    À la mort de Guillaume et Roubaud de Provence se partagent indivis le comté de Provence.
  11. Martin Aurell, Jean-Paul Boyer et Noël Coulet - La Provence au Moyen Âge, p. 22 :
    En 1008, à la mort de Roubaud, leur pouvoir n’est plus incarné que par Adélaïde d'Anjou, dont le fils de Provence (982-1018) est encore trop jeune pour exercer avec autorité la fonction comtale.
  12. Les deux branches de la famille comtale sont alors représentées par des filles ou des garçons en bas âge ; et les conseils de régence sont rapidement dépassés par les événements. Le pouvoir comtal vacille notamment, entre 1018 et 1035, devant les révoltes des seigneurs de Fos.
    Martin Aurell, Jean-Paul Boyer et Noël Coulet - La Provence au Moyen Âge, p. 22.
  13. Notamment celles des Baux et des Vicomtes de Marseille.
  14. Les différentes factions de la noblesse tentent d’imposer leur loi en recourant au recrutement de guerriers professionnels (cf. Martin Aurell, Jean-Paul Boyer et Noël Coulet - La Provence au Moyen Âge, p. 27). Ainsi à Arles, les couches aisées de la population se militarisent (miles) à l’instar des Porcelet (cf. Martin Aurell - Actes de la famille des Porcelet d’Arles 972/1320, page XLVII) et le bâti de la ville se transforme avec la construction de nombreux bastions privés
  15. Des liens sont alors établis directement entre l’Empire et la cité, en dehors des relations avec le comte.
  16. En 1037 et 1041, les conciles tenus à Arles présidés par Raimbaud de Reillanne, archevêque d’Arles, précisent les règles de la paix de Dieu
  17. L’historien arlésien Anibert voit dans cette crise le ferment des idées d’émancipation de la cité qui se concrétiseront cinquante ans plus tard par le consulat. Anibert - Mémoires historiques et critiques sur l’ancienne République d’Arles, p. 62.
  18. il se place sous la suzeraineté papale reniant ainsi ses liens de vassalité avec l’Empereur
  19. Il appartient à la puissante famille provençale des vicomtes de Marseille
  20. Ce n’est qu’après 1096 que l’Église profitant de l’absence des dynasties locales parties en croisade, pourra mettre de l’ordre dans sa hiérarchie.
  21. Une charte de l’année 1015 (cartulaire de Saint-Victor) signale la présence de maisons à l’extérieur des murs de la ville, non loin de la porte Saint-Étienne
  22. Louis Stouff - Arles au Moyen Âge, p. 49-50.
  23. Un acte authentique précise :
    les Pisans, les Génois et les autres Lombards qui viennent à Arles
  24. Principalement l’archevêque ainsi que les Baux et les Porcelet
  25. Le à Saint-Victor de Marseille, le comte de Barcelone Raimond Bérenger épouse Douce la fille aînée de Gerberge de Provence, comtesse de Provence : c’est le début officiel de la deuxième dynastie des comtes de Provence. Par ce mariage, à l’initiative supposée de l’Église, le comté de Provence passe grâce à une série de donations, de la comtesse Gerberge de Provence à Raimond Berenger. L’Église profite de l’absence de la maison de Toulouse dont le comte est alors en croisade (le comte Bertrand meurt en Palestine en 1112) pour sécuriser l’héritage de la Provence dans des mains plus dociles en unissant l’héritière de cette province aux comtes de Barcelone. Édouard Baratier (sous la direction de) - Histoire de la Provence, p. 135.
  26. Les Arlésiens, soutenus par leur archevêque d’Arles, Bernard Guérin (1129-1138), s’inspirent des villes italiennes Pise et Gênes dont les marchands fréquentent leur port, des mouvements en Languedoc et de leur voisine Avignon qui a instauré un consulat deux ans plus tôt. D’après Anibert, historien arlésien du XVIIIe siècle, le consulat aurait été créé en réponse à la montée des menaces de conflit entre la Maison des Baux et celle des comtes de Provence. Un historien moderne, Jean Pierre Poly précise : « c’est la force et la puissance des chevaliers citadins qui donnent naissance aux premières communes provençales, avant le milieu du XIIe siècle ».
  27. Il est suzerain de la Provence
  28. Source : Édouard Baratier (dir.), Histoire de la Provence, p. 160
  29. CG06, « 1245 », consulté le 25 juillet 2012
  30. Principalement vis-à-vis des grandes communautés, telles Arles ou Marseille, de la noblesse et du clergé
  31. Au début du Joseph ibn Caspi (Yossef ibn Kaspi ou Yossef Kaspi) ben Abba Mari, (1279, L’Argentière - 1340) également connu sous son nom provençal de Sen Bonfos ou Don Bonafoux de l’Argentière, s’installe ainsi en Provence d’abord à Tarascon en 1306 puis à Arles en 1317. D’après Louis Stouff, la ville aurait alors compris environ 250 feux de confession juive, chiffre qui ne sera jamais plus égalé et qui restera le plus important dans l’histoire d’Arles.
  32. Sac de la juiverie d’Arles le .
    Louis Stouff - Arles au Moyen Âge, p. 221 ; les sources primaires indiquées sont les Archives départementales des Bouches-du-Rhône, 405E 312, f°21.
  33. Le , un édit de ordonne l’expulsion des juifs d’Arles.
  34. Arles devient initialement une succursale de la papauté qui s’installe en 1309 à Avignon puis en 1475, la cité voit se réduire son diocèse au profit d’Avignon
  35. À partir du début de 1348 (peste noire) et ensuite de façon épisodique jusqu’à la fin du Avignon (), alors cité papale et carrefour du monde chrétien, ce qui lui donne une formidable plateforme de diffusion. L’épidémie tue environ 40 % des Arlésiens
  36. Ces guerres commencent en 1355 et se terminent en 1399 :
    • 1355 : le sénéchal de Provence, Fouques d'Agout, fait le siège du château des Baux où s’est réfugié Robert de Duras qui meurt en 1356 à la bataille de Poitiers.
    • 1357-1358 : présence des bandes de Routiers, conduites par Arnaud de Cervole dit l'Archiprêtre et appelées par les comtes des Baux. Ils franchissent le Rhône le et ne repartent de Provence qu’en .
    • 1357-1358 : le
    • 1361 : les troupes d’Henri de Trastamare venant d’Espagne arrivent jusque sous les murs d’Arles.
    • 1368 : du au
    • 1382-1387 : guerre de l'Union d'Aix
    • 1384 : au printemps, le chef Tuschin, Étienne Augier plus connu sous le nom de Ferragut, s’installe dans les Alpilles et fait régner la terreur jusqu’au Rhône.
    • 1384 : prise de la ville par les Tuschins avec des complicités internes. Le viguier de la ville est tué. Après quelques heures de troubles, les habitants se révoltent contre les Tuschins et les chassent de la cité. Le lendemain, une répression sévère est menée contre leurs partisans.
    • 1389 : Raimond Roger de Beaufort, dit Raymond de Turenne, fait régner la terreur dans la Provence occidentale ; Arles est rançonnée deux fois, en 1392 et 1396. Finalement les Arlésiens se mobilisent et avec l’aide de et son frère Charles de Tarente de retour de Naples en , pacifient définitivement le comté entre 1398 et 1399.
  37. Le danger vient alors des Catalans.
  38. Jean-Pierre Papon, Jules Frédéric Paul Fauris de Saint-Vincens - Histoire générale de Provence, p. 255 ici
  39. Source : Louis Stouff, Arles au Moyen Âge, p. 110 :
    910 chefs de feux chrétiens payant le capage soit environ 5 000 habitants.
  40. Source : Louis Stouff : Arles au Moyen Âge, p. 216
    Cette triple séparation (note : entre les chrétiens et les juifs de la ville d’Arles) politique, religieuse, géographique est renforcée par une série d’interdits fréquemment proclamés par les autorités religieuses.
  41. Arles est demandeur en main-d’œuvre pour les travaux agricoles et souhaite faire venir des artisans. La cité accueille d’abord des populations de la Provence occidentale, puis du sillon rhodanien jusqu’à Genève et enfin du Cantal et de la Lozère.
  42. Tels les Florentins Matteo Benini, Johan de Donino et au milieu du Louis Stouff - Arles au Moyen Âge, p. 152-153.
  43. Cf. Capucins, Carmes
  44. Il est conçu par l’architecte arlésien Jacques Peytret aidé de Jules Hardouin-Mansart
    Source : Site du patrimoine, consulté le 12/05/2008
  45. Cette construction est complétée par l’érection face au nouveau monument de l’obélisque qui ornait autrefois le cirque romain.
    Source : Site du patrimoine, consulté le 12/05/2008.
  46. La grande peste venue de Marseille provoque un désastre démographique : elle emporte environ 10 000 habitants sur 23 000.
    Source : Charles-Roux - Arles, p. 130.
  47.  PA00081128, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  48. La cité subit 9 épidémies successives et correspondantes aux 2e, 3e, 4e et 5e pandémies de cette maladie
  49. Arles possède 104 bateaux en 1804, ce chiffre passant à 152 en 1847. En 1837, le port de la cité est au 13e rang national devant des villes maritimes comme Brest, Saint-Malo ou Cherbourg
  50. On voit s’élever les Haras, le canal d’Arles à Bouc est creusé, la promenade des Lices aménagée, les Arènes et le Théâtre antique ont été dégagés. Les crues des années 1840 et surtout celle de 1856, entraînent la construction de quais qui protègent la ville du fleuve. L’urbanisme du Second Empire se traduit dans la cité par le percement de nouvelles artères (rue Gambetta…), l’aménagement de deux ponts sur le Rhône, un pour le train en 1850 et l’autre en 1875], pour relier la ville à Trinquetaille en remplacement du pont de bateaux, et la construction de nouveaux bâtiments à usage collectif : poste, écoles, théâtre, magasins
  51. En particulier pour le transport du sel, de produits agricoles, de matériaux de construction et de voyageurs. Il y a deux lignes : la première ligne assure la liaison avec Salin-de-Giraud et la seconde avec les Saintes-Maries-de-la-Mer
  52. Victime de cinq bombardements aériens en l’, la ville perd sa gare, ses deux ponts et 28 Saint-Julien et Saint-Pierre-de-Trinquetaille), alors que l’amphithéâtre, les remparts et Notre-Dame-de-la-Major sont gravement endommagés

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