Teillet

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Teillet : descriptif

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Teillet

Teillet (en occitan, Telhet) est une commune française située dans l'est du département du Tarn, en région Occitanie

Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Ségala, un territoire s'étendant sur les départements du Tarn et de l'Aveyron, constitué de longs plateaux schisteux, morcelés d'étroites vallées. Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Dadou, l'Assou, le Lézert, le ruisseau de Besoubre et par divers autres petits cours d'eau

La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique. Teillet est une commune rurale qui compte 451 habitants en 2022, après avoir connu un pic de population de 1 244 habitants en 1846

Elle fait partie de l'aire d'attraction d'Albi

Ses habitants sont appelés les Teilletois ou Teilletoises.

Géographie

Localisation

Teillet est située dans la région Occitanie, au nord-est du département du Tarn, à l'entrée des monts d'Alban.

Le village se situe à 16 kilomètres à vol d'oiseau d'Albi, 13 kilomètres de Réalmont, 11 kilomètres d'Alban et à 7 kilomètres du parc naturel régional du Haut-Languedoc (Montredon-Labessonnié).

La commune et le village sont traversés par la Méridienne verte. Deux panneaux matérialisent son passage sur la commune : un à l'entrée du village sur l'avenue d'Albi et l'autre sur la route départementale no 86 vers le lieu-dit le Couderquet.

Communes limitrophes

Les communes limitrophes sont Villefranche-d'Albigeois, Mont-Roc, Paulinet, Rayssac et Terre-de-Bancalié.

Communes limitrophes de Teillet
Villefranche-d'Albigeois
Terre-de-Bancalié Teillet Paulinet
Mont-Roc Rayssac

Au nord-est, la commune du Fraysse n'est qu'à 150 mètres du territoire communal.

Géologie et relief

La commune se situe à l'entrée du Ségala des Monts d'Alban. Deux types de paysages, globalement délimités par le ruisseau de Besoubre, sont visibles sur la commune :

  • l'extrémité orientale du Ségala pré-albigeois, qui occupe les deux tiers occidentaux de la commune. Il s'agit d'un relief peu accentué (de 50 à 100 mètres de dénivelé), constitué essentiellement de plateaux cultivés (les « puechs »), entrecoupés de vallons boisées (les « combes ») dans lesquels on trouve des châtaigniers, des chênes et des frênes. Le fond des vallées et les pentes les plus escarpées sont tapissées de prairies appréciées des agriculteurs car elles restent verdoyantes tout au long de l’été (fraîcheur des bords de ruisseaux) ;
  • la partie est de la commune constitue les débuts du Ségala des Monts d'Alban. Le relief y est plus accentué (jusqu'à 200 mètres de dénivelé). Les « puechs » sont découpés par de plus grandes vallées, dont celles du Dadou, de l'Oulas et dans une moindre mesure du ruisseau de Besoubre. Nous sommes ici dans un paysage ouvert à grande échelle de perception, délimité au loin par la silhouette de la moyenne montagne. Les vallées sont largement boisées et les premières forêts de résineux se laissent voir.

Sur le plan géologique, la commune se situe à la charnière entre des terrains à dominante calcaire à l'ouest et des terrains à dominante de schiste feuilleté et de gneiss à l'est.

Hydrographie

Le Dadou forme la limite sud-est de la commune. Long de 116 kilomètres, il traverse le Tarn d'est en ouest et se jette dans l'Agout. Sa partie est, où se trouve Teillet, est remarquable à ses paysages de méandres et de vallons boisés. Construit en 1954, le barrage de Razisse est situé à 1 kilomètre au sud de la commune et forme une retenue d'eau jusqu'à 7 kilomètres en amont (jusqu'au lieu-dit de la Mouline). L'ancien lit du Dadou et les ruines des ponts et moulins engloutis peuvent encore s'apercevoir en temps de sécheresse.

Le Lézert, ruisseau, forme pour partie la limite ouest de la commune. Il prend sa source dans la commune de Teillet, non loin du lieu-dit de la Capoulanié, et se jette dans le Dadou. Ses eaux sont retenues au niveau du barrage de la Bancalié, sur la commune de Roumégoux.

Le ruisseau de Besoubre (parfois appelé ruisseau de la Blaze par les Teillétois) traverse la commune du nord au sud. Il prend sa source au-dessus du lieu-dit de Besoubre, commune de Paulinet, entre La Rode et le Puech de La Capelle (ancienne église Saint-Salvy du Burg disparue après la Révolution) et se jette dans le Dadou au niveau de Cantegrel.

Réseaux hydrographique et routier de Teillet.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est toujours exposée à un climat océanique altéré et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Aquitaine, Gascogne » et « Sud-est du Massif Central ».

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,8 amplitude thermique annuelle de 15,5 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Montredon-Labessonnié », sur la commune de Montredon-Labessonnié à 13 vol d'oiseau, est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 133,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,6 ,,.

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Voies de communication et transports

Le village est traversé par la départementale 81 qui relie Albi à Lacaune.

La départementale 86, reliant Réalmont à Alban, traverse la commune en passant sur les plateaux à l'ouest du Lézert.

La départementale 138, variante de la départementale 86, traverse le village de Teillet, après avoir traversé les villages de Saint-Antonin-de-Lacalm et Le Travet.

  1. a et b Carte IGN sous Géoportail
  2. «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur CAUE Midi-Pyrénées.
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie

Le nom de Teillet provient de l'occitan telh, le tilleul avec le suffixe collectif -et.

  1. , Toponymie occitane, Éditions Sud-Ouest, ISBN )..

Histoire

Plan de l'ancienne église Saint-Amans, 1827.

Dans l'ancien régime, le village de Teillet appartenait à la vicomté de Paulin ; c'est ainsi qu'à la révolution il fut intégré dans la commune de Paulin. C'est seulement en 1833 que Teillet en fut distrait pour former une commune avec l'ancienne commune de Bézacoul.

L'église dédiée à Saint-Amans avait pour annexes Saint-Salvi de Fourestès, aujourd'hui commune de Terre-Clapier, et Saint-Étienne de Terrabusset, commune de Paulin. L'ancienne église et le cimetière ont été vendus en 1860 pour financer la construction de la nouvelle église.

La rue du Baron Solignac, rue principale, fait référence au baron Eugène Solignac, maire de la commune de 1846 à 1894.

Les guerres de religion et la destruction du fort de Teillet

C’est sur l’actuelle place de la mairie que s’élevait autrefois le fort de Teillet. Les Rabastens, vicomtes de Paulin, possesseurs de Teillet, firent construire ce fort vers 1440. Ceux-ci embrassèrent la religion réformée en 1550 avec Bertrand de Rabastens qui fut le chef incontesté des armées protestantes de l'Albigeois et du Castrais. Il prit pleine part aux guerres de religion de la seconde moitié du XVIe siècle.

En 1621, les troubles reprirent lors de la prise d'armes du duc de Rohan, commandant les armées du Haut-Languedoc et de la Haute-Guyenne. Celui-ci, établi à Castres, fit lever de nouveaux impôts pour l'entretien de son armée. C’est depuis un bureau de Réalmont que les rebelles organisaient la levée des impôts dans le diocèse d'Albi par la contrainte des armes. Les catholiques accusèrent les habitants de Teillet de pactiser avec les rebelles de Réalmont. Ainsi, le duc de Montmorency, gouverneur du Languedoc, ordonna au seigneur de Grandval de se saisir de Teillet, ce qu'il fit le sans aucune résistance de la part des habitants qui se déclarèrent au service du roi. Mais les habitants de Teillet continuèrent leurs exactions et, le , le roi Louis XIII donna l'ordre de détruire les fortifications de Teillet. Cependant, la paix de Montpellier, qui fut proclamée au mois d'octobre, en fit suspendre l'exécution.

Pendant la suspension des hostilités, les habitants de Teillet firent quelques réparations aux murailles de la place. Mais celles-ci furent considérées par le Parlement de Toulouse comme une amélioration des fortifications et une violation du traité. À la suite de quoi, le Parlement ordonna en au baron de Lescure de procéder à la démolition totale des fortifications de Teillet.

La vicomtesse de Paulin, Madeleine de Vignolles, s'engagea dans une bataille de procédure afin d'empêcher la démolition, mais en vain. En , les catholiques délogèrent les habitants de Teillet et démolirent partiellement le fort. En , le sieur de Blaumont, sur ordre du duc de Rohan, se saisit de Teillet et l'occupa avec une garnison de 40 protestants. Les rebelles réparèrent les fortifications, recommencèrent leurs exactions et saccagèrent l'église de Teillet.

Le maréchal de Thémines, gouverneur du Languedoc pour le Roi, donna l'ordre au baron de Lescure de détruire Teillet. Le , le baron s'y rendit, fit fuir les rebelles huguenots et entama la démolition du fort. Sur ordre de Rohan, le marquis de Lusignan rassembla 1200 hommes de pied et 200 chevaux à Réalmont dans le but d’attaquer Lescure à Teillet et de stopper la démolition. Lusignan et ses hommes attaquèrent le à l’aube, forcèrent les barricades de Lescure aux faubourgs et le poussèrent à se retrancher dans le fort. S’ensuivit un rude combat de 2 heures pendant lequel Lusignan eut de lourdes pertes (environ 200 tués ou blessés) et il fut forcé de se retirer. À la suite du combat, le fort fut brûlé et, quelques semaines après, entièrement rasé,.

La Seconde Guerre mondiale et l'incendie de Grandval

En 1944, des petits groupes de résistants armés s'étaient constitués dans la montagne tarnaise, entre Saint-Pierre-de Trivisy, Paulinet, et Teillet. L'un d'eux, le groupe Armagnac, avait établi en ses quartiers au château de Grandval. Le , Yves Bénazech, un policier résistant clandestin, entraînait tous ses camarades du commissariat à prendre le maquis. Un camion, pris au Saut-du-Tarn, amenait tout le groupe en direction de Saint-Jean de Jeannes, Bénazech les accompagnant en moto. À Teillet, ils furent accrochés par "Durenque", le chef du groupe Armagnac qui était intéressé par la moto de Bénazech et par les 5 fûts d'essence (200 litres) que les policiers avaient réquisitionnés.. à la préfecture. Il retint donc le groupe tout près de Grandval, dans une grange de Mont-Roc, près du village. Ce départ massif des policiers attira l'attention des Allemands.

Le à l'aube, Antoine Combes de Salviniane (ferme toute proche de Grandval), entendit le son des mitrailleuses à quelques kilomètres sur la route d'Albi, vers le pont de Lézert. Là, en effet, au-dessous de la Satjairié et de Pisse-Lièvre, quelques maquisards mis en avant-garde avaient essayé de barrer la route aux Allemands avec un arbre abattu. Combes, pendant ce temps, courut au château pour prévenir les maquisards. Là, on lui prêta à peine attention, jusqu'au moment où parvint un grondement de moteur dans la descente venant de Teillet, et bientôt, une brève fusillade du côté du pont de Cantegrel. Les deux hommes postés là, Clar et Rolland, s'étaient sacrifiés, donnant au groupe de Grandval le temps de fuir par la Veaute.

Grandval était, maintenant, au soir du , occupé par un groupe allemand dirigé par le lieutenant Fritcher, mais celui-ci savait que les résistants voudraient le reprendre. En effet, le groupe Armagnac avait décidé d'attaquer sans être vu.

Inauguration de la stèle du maquis à la Satjairié (1945-50).

« De bonne heure (le 21 juin), l'opération était en cours d'exécution et les hommes se dirigeaient vers les points désignés. Par prudence et pour couvrir ses arrières, Armagnac avait placé au carrefour de la Tibarié le frère d'« André », Camille Guittard, avec une douzaine de garçons, armés d'un fusil mitrailleur, de mousquetons et mitraillettes.

Soudain, alors que les garçons devisaient tranquillement, ils virent surgir, venant de Mont-Roc, une colonne allemande (ndr : dirigée par le capitaine Marz), forte de quelques camions. Avait-elle l'intention de continuer le travail de la veille ou de poursuivre sa route ? Nul ne le sait.

Toujours est-il qu'aperçu par le petit groupe, protégé par le remblai, haut d'un mètre à cet endroit, celui-ci se mit en position, attendant de pied ferme que les premiers véhicules soient bien à portée. Quand ils furent à quarante ou cinquante mètres, le tir fut déclenché. Le combat non prévu était inévitable.

Le premier camion atteint alla percuter un orme qui bordait la route sur le côté droit et prit feu. Hélas, le fusil mitrailleur s'enraya sitôt la première rafale. Le préposé se retira pour tenter de le réparer. C'est à la mitraillette et au mousqueton que se poursuivit le combat. Touzet, le seul du commissariat qui avait conservé son arme et rejoint « Armagnac » avec son mousqueton, faisait mouche à chaque coup.

Alerté par la fusillade, « Armagnac » et sa troupe arrivaient à la rescousse pour soutenir ses hommes, il prenait avec succès les Allemands à revers, dont les camions, bloqués sur la route, se trouvaient dans l'impossibilité de faire demi-tour.

Cependant, la position au carrefour était intenable, car les Allemands qui s'étaient ressaisis avaient mis en position un canon de 44 et un mortier de 88. Le talus n'était plus un abri, il fallait évacuer le carrefour, que les Allemands occupèrent en plaçant en plein milieu une mitrailleuse lourde, bloquant de ce fait tous les chemins y conduisant .. Le combat dura plusieurs heures .. Les Allemands avaient de nombreux blessés et plus de trente morts, mais nous déplorions quatre morts et deux blessés. »

— Yves Bénazech, Les Terroristes de l'espérance

Cependant, avant de partir de Grandval avec son groupe, le capitaine Marz avait donné au lieutenant Fritcher et ses troupes restées au château l'ordre formel de mettre le feu au château si celui-ci n'était pas de retour avant 11 heures. Le lieutenant Fritcher mit le feu au château à l'heure dite.

Durant toute la matinée, on entendait depuis les métairies aux alentours le charivari des Allemands, qui avaient sans doute trouvé le chemin de la cave.

Le château brûla toute la journée, et le lendemain, les cendres fumaient encore. La charpente était consumée, le toit s'était effondré. Du mobilier, des fameuses tapisseries, de la bibliothèque, il ne restait rien. La ferme contigüe était détruite aussi, avec sa vaste étable. Et le métayer s'en était sorti de justesse avec sa famille, mais il avait tout perdu. Les vaches avaient été amenées et vendues (de force) à des paysans le long de la route.

  1. Emile Jolibois, Revue du Tarn : Alban et son canton, vol. 3, Albi, , p.132.
  2. «  », sur histoire.teillet-meridienneverte.fr.
  3. Emile Jolibois, Revue du Tarn : Destruction des Fortifications de Teillet, vol. 3, Albi, , p.105.
  4. Marie-Jeanne Roumégoux, Revue du Tarn : Grandval, Splendeurs et déclins d'un témoin du passé, vol. 154, Albi, , p.177.

Héraldique

Blason
Écartelé au premier et quatrième d'or au lion contourné de gueules ; au deuxième des barons tirés de l'armée ; au troisième d'argent à la bande de gueules chargée de trois étoiles d'or et accompagnée de deux molettes d'azur. Pour livrées : les couleurs de l'écu.
Détails
Le baron Solignac, maire de Teillet de 1846 à 1894, a apporté le blason de sa famille à la commune.

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Teillet dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 21/01/2025
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