Catllar
Localisation
Catllar : descriptif
- Catllar
Catllar [kaja] est une commune française située dans le centre du département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie
Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le pays de Conflent, correspondant à l'ensemble des vallées pyrénéennes qui « confluent » avec le lit creusé par la Têt entre Mont-Louis et Rodès. Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Têt, la Castellane et par divers autres petits cours d'eau
Incluse dans le parc naturel régional des Pyrénées catalanes, la commune possède un patrimoine naturel remarquable composé d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique. Catllar est une commune urbaine qui compte 743 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962
Elle est dans l'unité urbaine de Prades et fait partie de l'aire d'attraction de Prades
Ses habitants sont appelés les Catllanais ou Catllanaises.
Géographie
Localisation
La commune de Catllar se trouve dans le département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie.
Elle se situe à 39 Perpignan, préfecture du département, et à 2 , sous-préfecture.
Les communes les plus proches sont : Prades (1,8 Codalet (2,6 Eus (3,1 Ria-Sirach (3,4 Molitg-les-Bains (3,5 Los Masos (3,5 Campôme (4,2 Marquixanes (5,3 km).
Sur le plan historique et culturel, Catllar fait partie de la région de Conflent, héritière de l'ancien comté de Conflent et de la viguerie de Conflent. Ce pays correspond à l'ensemble des vallées pyrénéennes qui « confluent » avec le lit creusé par la Têt entre Mont-Louis, porte de la Cerdagne, et Rodès, aux abords de la plaine du Roussillon.
Géologie et relief
Catllar est situé dans la zone axiale de la chaîne de montagnes des Pyrénées, dans son secteur oriental. Cette zone de montagnes s'est formée lors de l'orogenèse pyrénéenne, c'est-à-dire une période de compression tectonique où la plaque tectonique ibérique, au sud, est entrée en collision avec la plaque européenne, au nord, il y a environ 70 à 30 millions d'années. Toutefois, les formations du soubassement de la commune de Catllar sont principalement d'âge paléozoïque, c'est-à-dire âgées de 300 à 500 millions d'années environ. Ces formations ont été intensément déformées et métamorphosées pendant, en particulier, l'orogenèse hercynienne (ou varisque), qui a atteint son apogée il y a environ 300 millions d'années. La partie sud de la commune se trouve sur le versant nord du bassin tectonique du Conflent, d'âge miocène. (Ce bassin s'étend de Vinça à l'est à Escaro à l'ouest et, au sud de Catllar, jusqu'à Taurinya.) La Têt a profondément entaillé ce bassin et y a laissé des dépôts fluviaux d'âge quaternaire,,.
Il existe donc cinq zones géologiques sur le territoire de la commune.
Les formations les plus anciennes, qui sont pour la plupart schisto-gréseuses d'âge ordovicien inférieur, se trouvent dans les secteurs central et sud-ouest de la commune.
Au nord et à l'est de cette zone ordovicienne, et séparé de celle-ci par la faille de Col de Jau - Molitg, se situe le vaste pluton granitique de Millas. Il s'est mis en place à l'époque de l'orogénèse hercynienne.
Dans une petite bande de terrain à côté de la faille à la limite des deux zones précitées, se trouve un affleurement dévonien. Le talc était autrefois extrait dans ce secteur.
Selon la carte géologique, se trouve au sud du village de Catllar, sur et à côté d'une colline appelée Montcamill, une zone des dépôts néogènes vieux de 20 millions d'années environ, déposées dans le bassin tectonique de Conflent, à l'époque du Miocène. Parmi celles-ci, la formation de Codalet est plus argileuse et présente une couleur rougeâtre marquée, tandis que la formation de Lentilla est plus sableuse, et de couleur plus claire.
Cependant, il a été suggéré plus récemment que les couches supérieures de cette zone sont d'un âge plus récent, le Pliocène, c'est-à-dire d'environ cinq millions d'années. Ces couches supérieures contiennent d'abondants galets, roches et gros blocs bien roulés, d'une grande variété de formations rocheuses, notamment des formations granitiques et schistoïdes que l'on trouve un peu plus au nord. Il est suggéré que ces "boulder beds" sont le produit d'une incision fluviale rapide, puis d'un dépôt, provoqué par une baisse puis une hausse tout aussi rapide du niveau de la mer pendant une période connue sous le nom de Crise de salinité messinienne.
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Affleurement de schistes ordoviciens, au niveau de la cascade du Salt Gros, sur la Castellane, à un kilomètre au nord-ouest du village de Catllar.
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"Orri" (cabane en pierre sèche) construite de (et sur) le "granite de Millas", un kilomètre au nord du village, sur le chemin qui va vers St Jacques de Calahons.
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Ancienne carrière de talc, associée à un affleurement dévonien le long d'une ligne de faille séparant les zones ordovicienne et hercynienne.
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Formation rougeâtre Codalet du Miocène (à gauche), et formation sableuse Lentilla à droite, dans un ravin proche du village de Catllar (également à droite). Les pentes au-dessus à gauche sont dans la zone ordovicienne.
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Cailloux, galets et gros blocs près du sommet du Montcamill, d'une grande variété de formations rocheuses. Ces "boulder beds" seraient d'âge pliocène.
Au sud de cette zone se trouve la vallée de la Têt, occupée par des terrasses fluviales du quaternaire, géologiquement très récentes.
Le terrain s'élève de 288 mètres sur la Têt, à l'angle sud-est de la commune, à 771 mètres sur une crête à l'angle nord-ouest de la commune, et à 630 mètres dans le secteur sud-ouest de la commune, en bordure du plateau de Vallensó (Balençou). La superficie de la commune est de 802 hectares.
La Têt coule le long de la frange sud de la commune, et elle est rejointe par la Castellane un peu en aval du village de Catllar. Dans cette zone, le terrain est de faible altitude et à faible relief, mais ailleurs dans la commune, le terrain est partout vallonné. La Castellane elle-même, une longue rivière prenant sa source à plus de 25 kilomètres au nord-ouest, au pied du pic de Madrès, entaille profondément les plateaux adjacents et traverse le "cou" de la commune depuis la cascade du Salt Gros (Saut Grand), jusqu'à sa confluence avec la Têt. Les ruisseaux qui descendent vers la Castellane et la Têt par l'ouest et le nord entaillent également profondément les plateaux au-dessus du village de Catllar.
La commune est classée en zone de sismicité 3, correspondant à une sismicité modérée.
Hydrographie
La Têt marque une partie de la limite méridionale de la commune. Un de ses affluents, la Castellane, traverse Catllar en son milieu, en provenance à l'ouest de Molitg-les-Bains, et en direction de la rive gauche de la Têt au sud, où elle conflue à proximité du Mas Riquer.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Pyrénées orientales, caractérisée par une faible pluviométrie, un très bon ensoleillement (2 600 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,2 amplitude thermique annuelle de 14,7 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Eus à 3 vol d'oiseau, est de 13,6 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Milieux naturels et biodiversité
Espaces protégés
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée,. Dans ce cadre, la commune fait partie. Un espace protégé est présent sur la commune : le parc naturel régional des Pyrénées catalanes, créé en 2004 et d'une superficie de 139 062 Pyrénées-Orientales en passant par les grands massifs de garrigue et de forêt méditerranéenne,.
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 2 est recensée sur la commune : le « versant sud du massif du Madres » (27 267 .
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- Stephan Georg, « », sur fr.distance.to (consulté le ).
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- « », sur villorama.com (consulté le ).
- Frédéric Zégierman, Le guide des pays de France - Sud, Paris, Fayard, (ISBN ), p. 194-195.
- Carte IGN sous Géoportail
- Genna A. (2009) . Notice technique, Rapport final, BRGM/RP-57032-FR, en particulier pages 417-8.
- « Carte - géologie et relief » sur Géoportail.
- ("Notice de Prades"), BRGM Éditions, Orléans, 1998, ficheinfoterre.brgm.fr.
- "Notice de Prades", page 48 ("O1-2").
- "Notice de Prades", Fig. 17 page 120.
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- "Notice de Prades", page 66.
- Chemin de Saint-Jacques de Calahon.
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- Clauzon Georges et al, The Roussillon Basin (S. France): A case-study to distinguish local and regional events between 6 and 3 Ma, Marine and Petroleum Geology 66(2015) pages 18-40, www.sciencedirect.com; Calvet, Marc; Delmas, Magali; Gunnell, Yanni; Laumonier, Bernard; Geology and Landscapes of the Eastern Pyrenees, 2022; Springer International Publishing, Édition du Kindle. Dans la première étude, l'hypothèse a été avancée que les dépôts pliocènes se trouvent également, de manière extensive, sur le côté sud de la vallée de la Têt et vers l'ouest jusqu'à Escaro et Serdinya (page 23 et Figure 8, page 25). Cependant, cette hypothèse a été rejetée dans la seconde étude, où seuls deux petits affleurements pliocènes ont été identifiés à l'ouest de la zone principale du Pliocène (qui s'étend de la Plaine du Roussillon jusqu'à Vinça) : celui de Montcamill (Catllar) et un plus petit près d'Eus (Fig. 11.2, page 530, et page 541).
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- La cascade du Salt Gros (sur grisfluo.fr).
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- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
- Formes du nom
La première mention du lieu est Villa Castellani au siècle. On retrouve ensuite Castellano au siècle, Vila et Castrum de Castlano aux et siècles, Callano et Calla aux et siècles, Catlla en 1612, Catllar en 1628 et de nouveau Catlla au siècle.
La commune est connue en 1793 sous le nom de Catlla et en 1801 sous le nom de Catllar.
En catalan normalisé, le nom de la commune de nos jours est Catllà.
- Étymologie
Les formes anciennes du nom étant suivies du suffixe -anum, cela laisse supposer un toponyme issu du nom du possesseur du lieu. Deux hypothèses sont alors possibles.
- Une première, peu probable, renvoie à un nom de personne d'époque romaine, Castelius, lui-même issu du latin castellum désignant un château. Ce nom, répandu dans le sud de la France a donné de nombreux Castella et Castellane. Mais Castelius est un nom rare dans les pays catalans à l'époque romaine, et de plus rien dans les vestiges archéologiques ne donne d'indices sur la présence d'un domaine d'époque romaine en ce lieu.
- Une deuxième, plus plausible, identifie une villa à l'époque médiévale ayant pris le nom de son possesseur, Castellanus, issu de Castellu et désignant un châtelain. Ce nom est courant dans la région au siècle, puisque c'est aussi le nom du fondateur de l'abbaye Sainte-Marie d'Arles-sur-Tech, à proximité, et qu'il existe une autre Villa Castellani, au siècle dans le massif des Albères.
Il est aussi à l'origine du nom de la rivière de Catllà, la Castellane.
Une étymologie erronée a rattaché le nom de la localité au latin castellare (château), terme pourtant absent de tous les documents anciens concernant le nom de cette localité. Cette erreur, apparue dès le siècle, est à l'origine de la graphie reprise par l'administration française au siècle puis officiellement adoptée au siècle, Catllar, et encore en usage à ce jour. Toutefois, cela n'a pas d'incidence au niveau de la prononciation car, le r final ne se prononçant pas en catalan, les formes Catllà et Catllar sont homophones,.
- Lluís Basseda, Toponymie historique de Catalunya Nord, t. 1, Prades, Revista Terra Nostra, , 796 p..
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- lire en ligne).
- Jean Sagnes (ISBN ).
Histoire
Héraldique
Blason | Écu carré en pointe : d'or à quatre pals de gueules, au château de trois tours couvertes d'argent, celle du milieu plus haute, portillé du même, brochant sur le tout. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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Catllar dans la littérature
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