Momères
Localisation
Momères : descriptif
- Momères
Momères est une commune française située dans le centre du département des Hautes-Pyrénées, en région Occitanie
Sur le plan historique et culturel, la commune est dans l’ancien comté de Bigorre, comté historique des Pyrénées françaises et de Gascogne. Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par l'Adour, la Gespe et par divers autres petits cours d'eau
La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (la « vallée de l'Adour »), un espace protégé (l'« Adour et affluents ») et deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique. Momères est une commune urbaine qui compte 732 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962
Elle est dans l'agglomération de Tarbes et fait partie de l'aire d'attraction de Tarbes
Ses habitants sont appelés les Momèriens ou Momèriennes
Le dictionnaire du Béarnais et du Gascon modernes de Simin Palay indique que les habitants de Momères sont appelés « michétos ».
Géographie
Localisation
La commune de Momères se trouve dans le département des Hautes-Pyrénées, en région Occitanie.
Elle se situe à 6 Tarbes, préfecture du département, et à 3 Barbazan-Debat, bureau centralisateur du canton du Moyen Adour dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Tarbes.
Les communes les plus proches sont : Salles-Adour (1,0 Horgues (1,2 Saint-Martin (1,9 Bernac-Debat (1,9 Arcizac-Adour (2,5 Allier (2,6 Bernac-Dessus (2,8 Barbazan-Debat (3,0 km).
Sur le plan historique et culturel, Momères fait partie de l’ancien comté de Bigorre, comté historique des Pyrénées françaises et de Gascogne créé au siècle puis rattaché au domaine royal en 1302, inclus ensuite au comté de Foix en 1425 puis une nouvelle fois rattaché au royaume de France en 1607. La commune est dans le pays de Tarbes et de la Haute Bigorre.
Hydrographie
La commune est dans le bassin de l'Adour, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne. Elle est drainée par l'Adour, la Gespe, un bras de l'Adour bras de la gespe et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 5 ,.
L'Adour, d'une longueur totale de 308,8 vallée de Campan en Haute-Bigorre de la réunion de trois torrents : l'Adour de Payolle, l'Adour de Gripp et l'Adour de Lesponne et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans le golfe de Gascogne à Anglet, après avoir traversé 118 communes.
Climat
Le climat est tempéré de type océanique, en raison de l'influence proche de l'océan Atlantique situé à peu près 150 Pyrénées fait que la commune profite d'un effet de foehn, il peut aussi y neiger en hiver, même si cela reste inhabituel.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 0,6 | 1,3 | 2,7 | 5,2 | 8,3 | 11,6 | 14,1 | 13,9 | 11,7 | 8 | 3,6 | 1,3 | 6,9 |
Température moyenne (°C) | 5,3 | 6,1 | 7,8 | 10 | 13,3 | 16,7 | 19,3 | 19 | 17,2 | 13,3 | 8,5 | 5,8 | 11,9 |
Température maximale moyenne (°C) | 9,9 | 11 | 12,9 | 14,8 | 18,3 | 21,7 | 24,5 | 24 | 22,6 | 18,6 | 13,4 | 10,4 | 16,8 |
Ensoleillement (h) | 108,8 | 118,8 | 155,6 | 157,2 | 181,3 | 191,5 | 215,5 | 196,4 | 194,5 | 164,4 | 124,4 | 104,4 | 1 912,8 |
Précipitations (mm) | 112,8 | 97,5 | 100,2 | 105,7 | 113,6 | 80,7 | 57,3 | 70,3 | 71 | 85,2 | 93 | 112,1 | 1 099,4 |
Milieux naturels et biodiversité
Espaces protégés
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée,. Dans ce cadre, la commune fait partie. Un espace protégé est présent sur la commune : l'« Adour et affluents », objet d'un arrêté de protection de biotope, d'une superficie de 215,8 .
Réseau Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS). Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats : la « vallée de l'Adour », d'une superficie de 2 694 Loutre et de la Cistude d'Europe.
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1 est recensée sur la commune : « l'Adour, de Bagnères à Barcelonne-du-Gers » (2 786 Gers, une dans les Landes et 40 dans les Hautes-Pyrénées et une ZNIEFF de type 2, : l'« Adour et milieux annexes » (3 634 .
-
Carte de la ZNIEFF de type 1 sur la commune.
-
Carte de la ZNIEFF de type 2 sur la commune.
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- Stephan Georg, « », sur fr.distance.to (consulté le ).
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- Frédéric Zégierman, Le guide des pays de France - Sud, Paris, Fayard, (ISBN ), p. 287-289.
- Carte IGN sous Géoportail
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Toponymie
On trouvera les principales informations dans le Dictionnaire toponymique des communes des Hautes-Pyrénées de Michel Grosclaude et Jean-François Le Nail qui rapporte les dénominations historiques du village :
Dénominations historiques :
- De Maumeres, De Maumeras ( siècle, cartulaire de Bigorre) ;
- Momeres (1285, montre Bigorre) ;
- De Momeriis, latin (1313, Debita regi Navarre ; 1342, pouillé de Tarbes ; 1379, procuration Tarbes) ;
- Momeras (1397, livre vert de Bénac) ;
- Momeras (1429, censier de Bigorre) ;
- Momeres (fin siècle, carte de Cassini).
Nom occitan : Momèras.
- et , intégrant les travaux de Jacques Boisgontier, Dictionnaire toponymique des communes des Hautes-Pyrénées, Tarbes, Conseil Général des Hautes-Pyrénées, , 348 ISBN , BNF 37213307)..
Histoire
Il est difficile d’établir sur des bases solides et même sur des documents précis l’étymologie du nom de la commune. Il est permis cependant, étant donné le caractère de la population, de supposer une étymologie rationnelle. Le nom de Momères pourrait bien avoir pour origine Momerie. Cette hypothèse semble puiser un certain crédit dans le fait que la commune actuelle était autrefois, en partie, propriété d’un couvent de bénédictines, dont chaque habitant recevait toutes les semaines trois petites miches. De là vient sans doute l’origine du surnom dont on a gratifié les Momériens « croque michetas de Momères ». Quoi qu’il en soit, c’était là une condition qui devait imposer aux habitants certains devoirs religieux rigoureusement remplis, ces devoirs n’eussent-ils pas été tout à fait à leur goût. De ces dehors obligés à l’idée de Momerie, il n’y a qu’un pas, et ce pas a dû être vite franchi dans un pays où la raillerie est peut-être le principal caractère de la population.
L’existence du couvent des bénédictines rappelle une légende très vague comme tout ce qui est légende. On parle d’un combat que le prieur du couvent, à la tête des Momériens, aurait livré à un ennemi qui serait venu l’attaquer. Quel était cet ennemi, quelle est la date du combat, on n’en sait absolument rien. Quelque éloignée que soit déjà de nous cette lamentable époque, les événements qu’elle a vu s’accomplir appartiennent à l’histoire. Il faut évidemment remonter plus haut et atteindre les incursions des Sarrasins, du moins les luttes qu’on avait l’habitude de se livrer entre voisins puissants dans les cours du siècle ou la présence des Anglais dans le pays pendant la guerre de Cent Ans.
Le prieuré fut établi au siècle à Momères par les Dames de Fontevrault, ordre placé sous les règles de l'ancien chevalier-croisé Robert d'Arbrissel. Et l'on sait que Pétronille, comtesse de Bigorre de 1191 à 1253 fut l'un de ses plus ardents soutiens. Ce prieuré eut à souffrir des guerres de religion et ses titres furent malheureusement brûlés en 1569 par les troupes de Montgomery. Il resta cependant actif jusqu'à la Révolution.
Il s'agit également du village natal de Monseigneur Dominique Peyramale, curé de Lourdes dont le père et le frère furent médecins de la commune.
Bernadette Soubirous y séjourna du lundi au samedi , avant son départ pour Nevers. Ce sont les seules et uniques vacances de sa vie. Ce séjour, aux dires de sa cousine Jeanne védère, institutrice de l'école des filles, restera pour elle « une oasis de bonheur ». Chaque jour, elle priait devant la Vierge en bois polychrome de l'église paroissiale, datant de l'époque des Dames de Frontevrault.
Monographie
- I
La commune de Momères, canton et arrondissement de Tarbes, à six kilomètres au sud de cette ville, est située en plaine, sur le bord de l'Adour.
Elle est bornée au nord par les communes de Horgues et d'Odos ; à l'est par celles de Salles-Adour et de Bernac-Debat ; au sud et à l'ouest, par Saint-Martin.
Son territoire est de 218 hectares seulement.
Les canaux du moulin et de la Gespe, qui dérivent de l'Adour, viennent le fertiliser et y entretenir la verdure et la fraîcheur.
Momères compte une population agglomérée de 530 habitants (126 maisons et 131 ménages).
Quoique les habitants n'émigrent point, ce chiffre tend plutôt à diminuer qu'à augmenter, car le nombre des naissances est toujours inférieur à celui des décès, et il y a beaucoup de vieux célibataires des deux sexes.
La commune est administrée par un maire, un adjoint et douze conseillers municipaux.
Elle forme une succursale desservie par un seul prêtre.
Elle fait partie de la perception de Laloubère et relève du bureau de poste de Tarbes.
Le centime a une valeur de 18 francs. Les revenus ordinaires s'élèvent à environ 1.200 francs.
- II
La population est essentiellement agricole. Vingt hectares sont annuellement consacrés à la culture du froment, 45 à celle du méteil, 45 à celle du maïs et 25 à celle des pommes-de-terre. Je ne parle pas des cultures dérobées du petit millet, du sarrasin, ni du trèfle incarnat.
Les prairies naturelles occupent une superficie de soixante-deux hectares et les prairies artificielles environ six hectares.
Naguère encore, le sol arable était soumis à l'assolement biennal (blé et maïs). Maintenant soit que les conférences de l'excellent professeur départemental d'agriculture aient produit leur effet, soit que l'exemple d'agriculteurs intelligents ait été plus puissant que les préceptes, l'assolement triennal est généralement adopté dans la commune, avec la rotation suivante : blé, maïs, pommes-de-terre.
On peut évaluer le rendement moyen par hectare à :
- - Froment : 18 hectolitres.
- - Méteil : 20 hectolitres.
- - Maïs : 36 hectolitres.
- - Pommes-de-terre : 120 hectolitres.
On ne compte dans le territoire de la commune que six hectares de bois (essence de chêne) non soumis au régime forestier et cinq hectares de vigne.
Le phylloxéra n'a pas encore fait son apparition ici ; mais le mildew y exerce ses ravages depuis trois ans. Plusieurs cultivateurs l'ont combattu l'année dernière (la plupart avec succès) au moyen de la bouillie bordelaise.
Cette année, toutes les vignes seront traitées d'après ce que l'on s'accorde à dire.
Vingt à trente degrés centigrades en été, dix à douze au printemps ; douze à quinze en automne ; trois à quatre degrés au-dessous de zéro dans les plus grands froids de l'hiver, telle est à peu près la température moyenne de Momères qui se trouve à environ quatre cents mètres d'altitude.
Le climat est salubre, il n'est pas rare,en effet, de voir des personnes dépasser l'âge de quatre-vingt-dix ans.
- III
Les habitants de cette commune se livrent avec succès à l'élevage des animaux domestiques qu'ils choisissent et soignent avec intelligence, comme le prouvent les nombreux prix qu'ils remportent annuellement dans les divers concours.
Les vaches laitières de Lourdes sont particulièrement recherchées ici.
Les chevaux pur sang anglais et les chevaux anglo-arabe y sont élevés en assez grand nombre aussi.
Quelques cailles en été, quelques grives en automne et au commencement du printemps, tel est à peu près tout le gibier de Momères ; car il n'y a plus de perdrix et bientôt plus de lièvres au dire des chasseurs.
Il n'y a presque plus de poissons dans l'Adour depuis que les pêcheurs savent les détruire avec du chlorure de chaux.
Le village est traversé du nord au sud par la route nationale N° 135 qui conduit à Tarbes et à Bagnères.
L'embranchement du chemin de fer de Tarbes à Bagnères dessert la commune ; la station de Bernac-Debat se trouve à environ 1.200 mètres de Momères.
Il ne se tient dans la commune ni foires, ni marchés. Il n'y a pas de commerce local.
Les mesures métriques sont seules en usage ici. La seule mesure ancienne conservée est le journal (mesure agraire de la valeur de 22 à 43).
- IV
Il est difficile d'établir sur des bases solides et même sur des documents précis l'étymologie du nom de la commune. Il est permis cependant, étant donné, le caractère de la population, de supposer une étymologie rationnelle. Le nom de Momères, pourrait bien avoir pour origine le mot momerie. les habitants de cette localité sont généralement doués d'un esprit raillant, et d'autre part, ils sont profondément attachés au culte de la religion catholique. Il n'est pas impossible que dans un temps plus ou moins reculé, la population ait été regardée comme s'attachant trop exclusivement aux pratiques extérieures de ce culte, et que l'on ait voulu stigmatiser, par un mot destiné à rappeler cette habitude, une manifestation exagérée de sentiments pour sincères.
Cette hypothèse semble puiser un certain crédit dans un fait que la tradition a conservé. La commune actuelle était autrefois, dit-on, la propriété d'un couvent de Bénédictines, dont chaque habitant recevait toutes les semaines trois petites miches. De là vient sans doute l'origine du surnom dont on a gratifié les Momériens, Croque-michetas de Momères. Quoi qu'il en soit, c'était là une condition qui devait imposer aux habitants certains devoirs religieux rigoureusement remplis, ces devoirs n'eussent-ils pas été tout à fait de leur goût. De ces dehors obligés à l'idée de momerie, il n'y a qu'un pas, et ce pas a dû être vite franchi dans un pays où la raillerie est peut-être le principal caractère de la population.
L'existence du couvent des Bénédictines rappelle une légende très vague comme tout ce qui est légende. On parle d'un combat que le prieur du couvent, à la tête des Momériens, aurait livré à un ennemi qui serait venu l'attaquer. Quel était cet ennemi, quelle est la date du combat, on n'en sait absolumment rien. Il ne saurait être question, selon moi, d'un épisode de la guerre civile du XVIe siècle. Quelque éloignée que soit déjà de nom cette lamentable époque, les évènements qu'elle a vus s'accomplir appartiennent à l'histoire. Il faut évidemment remonter plus haut et atteindre sinon les incursions des Sarrasins, du moins les luttes qu'on avait l'habitude de se livrer entre voisins puissants dans le cours du XIe siècle sous la présence des Anglais dans notre pays pendant la guerre de cent ans.
- Enseignement
Une école publique pour les garçons et une école publique pour les filles donnent l'instruction primaire élémentaire dans la commune. Il n'y a pas très longtemps qu'il n'y avait qu'une école mixte, et encore était-elle dirigée par un tisserand qui donnait ses leçons en lançant la navette, toujours au dire des habitants, car je n'ai trouvé dans les archives aucun document concernant les écoles, qui soit antérieur à 1850.
Les écoles sont assez bien fréquentées, et, depuis plusieurs années, il ne s'est trouvé dans la localité aucun conscrit illettré ; tous savent lire et écrire. Tous les conjoints signent leur acte de mariage.
La caisse d'épargne est instituée dans l'école des garçons depuis bientôt huit ans ; mais elle avance à pas de tortue.
La bibliothèque scolaire n'existe pas encore ; mais elle va fonctionner prochainement.
Mettant en pratique les conseils qui nous ont été donnés en conférence pédagogique par Mr l'Inspecteur primaire, j'ai obtenu un placard propre à recevoir des livres, et, dernièrement le conseil municipal a voté une allocation pour l'achat d'ouvrages.
Donc la bibliothèque populaire peut être considérée comme instituée à l'école de garçons.
Puissé-je, avant de terminer ma carrière, doter l'école qui m'a été confiée et la commune de Momères, de tous les éléments propres à élever le niveau intellectuel et moral de la population ! Ce serait le couronnement désiré de mon œuvre. C'est en tout cas, avec le désir de remplir convenablement ma tâche, mon vœu le plus ardent, et ce sera mon but le plus résolument poursuivi.Cadastre napoléonien de Momères
Le plan cadastral napoléonien de Momères est consultable sur le site des archives départementales des Hautes-Pyrénées.
- Archives départementales des Hautes-Pyrénées : Monographie de Momères en 1887
- Archives départementales des Hautes-Pyrénées : Plan cadastral de Momères en 1819
Héraldique
Blasonnement :
D'argent à la croix aux extrémités pattées d'azur pommetée de 8 pièces d'or ; au chef d'azur chargé de 3 croissants d'or.
Commentaires : Blason officiel vérifié auprès de la mairie.
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Momères dans la littérature
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