La Bastide-Puylaurent

Localisation

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La Bastide-Puylaurent : descriptif

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La Bastide-Puylaurent

La Bastide-Puylaurent est une commune française, située dans l'est du département de la Lozère en région Occitanie. Exposée à un climat de montagne, elle est drainée par, le Chassezac, le Passemas, le ruisseau de Bournet et par divers autres petits cours d'eau

La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un espace protégé (le « géoparc des monts d'Ardèche ») et cinq zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique. La Bastide-Puylaurent est une commune rurale qui compte 170 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 357 habitants en 1886

Ses habitants sont appelés les Bastidois ou Bastidoises.

Géographie

Le centre du village.

Localisation

La commune est limitrophe du département de l'Ardèche. Le chef-lieu de La Bastide-Puylaurent est le village de La Bastide se situant entre Villefort, localité située 24 kilomètres au sud ; et Langogne, cité sise 20 kilomètres au nord.

La commune s'étend sur 24,2 km2.

Communes limitrophes

Les communes limitrophes sont Laveyrune, Luc, Prévenchères, Saint-Laurent-les-Bains-Laval-d'Aurelle et Mont Lozère et Goulet.

Communes limitrophes de La Bastide-Puylaurent
Luc Laveyrune
(Ardèche)
Saint-Laurent-les-Bains-Laval-d'Aurelle
(Ardèche)
Mont Lozère et Goulet La Bastide-Puylaurent
Prévenchères

Hydrographie

  • L'Allier, rivière de force comparable à la Loire, est la 2e plus longue de France (421 km) et prend sa source au Moure de La Gardille à quelques kilomètres.
  • Le Rieufret qui se jette dans l'Allier dans le village. Il séparait sous l'Ancien Régime le diocèse de Mende de celui de Viviers, le Gévaudan et le Vivarais (actuellement la Lozère et l'Ardèche).
  • La rivière Chassezac (85 Ardèche et sous-affluent du Rhône.
  • Le barrage de Puylaurent, le plus grand barrage construit en France à la fin du  siècle, sur le Chassezac.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Sud-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 000 à 1 500 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de amplitude thermique annuelle de 15,7 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Altier à 14 vol d'oiseau, est de 10,5 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Milieux naturels et biodiversité

Espaces protégés

La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée,.

La commune est dans le périmètre du « géoparc des monts d'Ardèche », classé Géoparc en septembre 2014 et appartenant dès lors au réseau mondial des Géoparcs, soutenu par l’UNESCO,.

Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1 sont recensées sur la commune : le « Haut-bassin de l'Allier » (2 648 Ardèche et trois dans la Lozère, et le « ruisseau de Chassezac entre Malvert et Prévenchères » (11  et trois ZNIEFF de type 2, :

  • la « forêt de Mercoire » (11 190  ;
  • les « gorges du Chazesac, de la Borne et de l'Altier » (5 809 Gard et cinq dans la Lozère ;
  • les « hauts bassins de l'Allier et de l'Ardèche » (17 943 Ardèche et trois dans la Lozère.
  1. Carte IGN sous Géoportail
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie

Histoire

La commune fut créée en 1790 sous le nom de Puylaurent, hameau de la commune qui en était le chef-lieu. En 1917, le chef-lieu de la commune est transféré au hameau de La Bastide (décret du président de la République du ) et la commune prend son nom actuel.

Histoire ancienne

La Bastide au début du  siècle était un village de sept ou huit maisons situées sur la rive droite de l'Allier.

Dans la partie gévaudanaise se trouvait la ferme habitée depuis plusieurs siècles par la famille Bastide (qui, pour certains, a donné le nom au village) et qu'on appelle aujourd'hui « Trouillas ». La partie vivaroise, au-delà du Rieufret, s'appelait Chambelongue. On y trouvait à gauche entre la route et la rivière, deux fermes importantes : celle des Barrial et celle des Valentins ; en face, de l'autre côté de la route les maisons Bresson et Astruc, et enfin, tout au fond du village, habitaient les Rieu, les Hébrard et les Chambonnet.

Tel était l'état du village d'après les terriers de 1609 ; et il s'est maintenu à peu près sans changement, sauf deux ou trois constructions nouvelles, jusqu'au plan cadastral de 1810.

À proximité de La Bastide, on trouvait, dans la vallée de l'Allier, la métairie des Huttes, habitées par les Barrel et depuis 1531 par les Ranc ; et dans la vallée du Rieufret, quatre mas ou maisons particulières qui sont des « maisons considérables » : la Courège, les Bories, Compan et la Felgère, il y avait aussi un hameau à Malataverne au sud de la chapelle de Saint-Thomas, aujourd'hui disparus.

Malataverne était un hameau de deux maisons situé dans les champs qui sont au sud-est de « la Pinède ». Les terres qui en dépendaient allaient depuis « le Bournet » jusqu'à l'Allier, et depuis le « vallat de Jullis » jusqu'au chemin de Saint-Laurent à Saint-Thomas, sauf quelques enclaves.

L'abbé des Chambons et le vicomte de Polignac en étaient co-seigneurs, suivant les reconnaissances féodales qui furent faites par Guillaume de Malataverne en 1331, par Guillaume Ribayrol et Hugues Nicolas en 1434. L'abbaye des Chambons possédait encore à La Bastide quelques terres : « le Feljadon » et « la Vayssière ».

Les auberges de La Bastide servaient de halte aux pèlerins, commerçants et transhumants qui suivaient la voie Regordane reliant Saint-Gilles (Gard) au Puy-en-Velay dans la Haute-Loire. La Bastide dépendait alors de la paroisse de Chasserades. La Bastide s'est fortement développée avec l'arrivée du chemin de fer au  siècle : la jonction entre le réseau du bassin d'Alès et celui de l'Auvergne a créé une traversée nord-sud du Massif central, dont a bénéficié le village, tant par l'arrivée de voyageurs venant estiver en montagne et en hiver faire du ski, que par le trafic marchandises (exportation de bois, transit de charbon).

L'établissement thermal de Saint-Laurent-les-Bains et l'abbaye Notre-Dame-des-Neiges ont participé aussi au développement du village.

Prieuré de Saint-Thomas de la Souche

Près de la source qui coule au bord de la Régordane, au nord de La Bastide, était implanté un prieuré nommé Saint-Thomas de la Souche (ou de la source). Il y a plus de six siècles, les bénédictins de l'abbaye clusienne de Tornac, près d'Anduze, (monastère bien connu au Moyen Âge), possédant de grands troupeaux qui estivaient en Gévaudan, avaient créé des établissements tout au long des chemins qu'ils suivaient dans leur transhumance. Le prieuré de Saint-Thomas était un de ces « pousadons ». L'emplacement n'est plus marqué que par une croix rustique, en face du cimetière actuel.

L'abbé Robert, curé de Puylaurent, enquêtant sur les lieux en 1728, pouvait encore reconnaître les vestiges de la chapelle et du logis avec quelques marques de fondements de 12 m sur 6, ce qui fait une superficie d'environ 72 m2. Le cimetière attenant (non paroissial) avait 17 m sur 12 soit environ 215 m2. Les religieux assuraient le service religieux pour les bergers, les muletiers, les passants, les transhumants et les habitants éloignés de leurs paroisses. Ils procédaient aussi à des inhumations. Ils bénéficiaient d'un revenu de 25 livres, 14 cartes de blé et une volaille et de diverses terres.

La Chapelle et l'hôpital sont nés très vraisemblablement ensemble, l'un entraînant l'autre. Les actes de notaires, selon qu'il s'agit de culte ou de soins à donner, peuvent mentionner les deux ou bien un seul. En 1470, seule la chapelle est mentionnée ; en 1630 : « chapelle et hôpital » et en 1639 : « chapelle, prieuré et hôpital ». Que faut-il entendre par « hôpital » ? Volontiers on traduirait le mot « hospitale » de la basse latinité par son sens de l'époque, tout comme son synonyme « diversorium » et nous dirions : gîte, logis, auberge. Il semble cependant que ce serait minimiser le but visé par la fondation de l'hôpital de Saint-Thomas de la Souche. Le religieux de Tornac, prieur en titre de la chapelle et de l'hôpital, était toujours l'infirmier du monastère. Cela suppose qu'il y avait une certaine organisation de soins à donner : des soins de dépannage ou de repos d'un jour ou deux avant de poursuivre la route. L'hôpital était encore signalé en 1636 et l'infirmier de Tornac en est le titulaire officiel.

Conspiration du comte de Saillans (épisode contre-Révolutionnaire) en 1792

C'est dans l'auberge de Pierre Combe à La Bastide (paroisse de Laveyrune), que naquit et fut organisée, le 19 mai 1792, la fameuse conspiration.[réf. nécessaire]

Le but était de soulever tout le Midi, les Pyrénées-Orientales, l'Aude, l'Aveyron, la Lozère, le Gard, les Bouches-du-Rhône, la Haute-Loire et Lyon, pour former une vaste barrière qui s'avancerait graduellement vers le nord, soutenue par les armées espagnoles d'un côté, par les troupes des émigrés de l'autre, barrière qui viendrait aboutir à la Vendée, à la Bretagne et au Rhin.

Le comte Philippe de Saillans fut présenté au comité de camp royaliste de Jalès par l'abbé Claude Allier prieur de Chambonas-Ardéche, royaliste (1748-1793) et Joseph-Marie Chabalier, conspirateur royaliste de Puylaurent (oncle de Victor et Adrien Chabalier, maires de Puylaurent).

Début juin, le signal de la guerre civile est donné ; les hostilités commencèrent par le siège de château de Bannes et par le massacre, au village de Berrias, de quelques gardes nationaux coupables d'avoir escorté un convoi de vivres destiné à la garnison du château, meurtre inutile, dont on se souviendra longtemps.

La guerre s'engagea. En même temps que les difficultés plus graves venaient se dresser contre les projets des royalistes, la discorde éclata entre l'abbé Allier et le comte de Saillans qui lui reprocha amèrement de l'avoir trompé.

Tandis que commençaient à arriver les troupes commandées par Châteauneuf-de-Randon et le général d'Albignac, les royalistes obligeaient la petite garnison du château de Bannes à capituler () ; en revanche, ils furent repoussés des Vans, expulsés de Saint-André-de-Cruzières, du château de Jalès, de Beaulieu et de Berrias.

Le , la défaite des conspirateurs fut complète.

Centre d'accueil polonais créé par la Croix-Rouge polonaise en 1940

Ce centre est installé à l'hôtel Terminus et à l'hôtel Les Pins. Son effectif passe de 84 personnes, en , à 198, dont 90 enfants, en . Le , son directeur Zbiggniev Malinoowki est recherché par la police judiciaire de Vichy, comme « terroriste dangereux ». Le , les troupes allemandes arrêtent 25 ressortissants polonais (25 hommes et 3 femmes) qui sont dirigés à partir de La Bastide sur Paris et Königsberg en Prusse Orientale comme « travailleurs ».

31 août 1944 : passage de la | ]
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Héraldique

Le blasonnement de La Bastide-Puylaurent est : Parti : au 1er d'azur au chêne englanté d'or à trois racines et quatre branches passées en sautoir ; au 2e d'argent à une paire de skis de gueules en pal, les semelles affrontées.

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La Bastide-Puylaurent dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 23/12/2024
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