Saint-André-de-Lancize
Localisation
Saint-André-de-Lancize : descriptif
- Saint-André-de-Lancize
Saint-André-de-Lancize est une commune française, située dans le sud-est du département de la Lozère en région Occitanie. Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par la Mimente, le Gardon de Saint-Germain, l'Arbone et par divers autres petits cours d'eau
Incluse dans les Cévennes, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 (la « vallée du Gardon de Mialet » et « les Cévennes »), un espace protégé (le « Bougès ») et cinq zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique. Saint-André-de-Lancize est une commune rurale qui compte 159 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 704 habitants en 1841
Ses habitants sont appelés les Andrélancizois ou Andrélancizoises.
Géographie
Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont Saint-Privat-de-Vallongue, Saint-Hilaire-de-Lavit, Saint-Germain-de-Calberte, Cassagnas et Pont de Montvert - Sud Mont Lozère.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Provence, Languedoc-Roussillon » et « Sud-est du Massif Central ».
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 amplitude thermique annuelle de 16,3 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune du Collet-de-Dèze à 9 vol d'oiseau, est de 12,9 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Milieux naturels et biodiversité
Espaces protégés
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée,. Dans ce cadre, la commune fait partie de la zone cœur du Parc national des Cévennes. Ce parc national, créé en 1967, est un territoire de moyenne montagne formé de cinq entités géographiques : le massif de l'Aigoual, le causse Méjean avec les gorges du Tarn et de la Jonte, le mont Lozère, les vallées cévenoles ainsi que le piémont cévenol.
La commune fait également partie des Cévennes, un territoire reconnu réserve de biosphère par l'UNESCO en 1985 pour la mosaïque de milieux naturels qui la composent et qui abritent une biodiversité exceptionnelle, avec 2 400 espèces animales, 2 300 espèces de plantes à fleurs et de fougères, auxquelles s’ajoutent d’innombrables mousses, lichens, champignons,.
Un autre espace protégé est présent sur la commune : le « Bougès », une réserve biologique dirigée, d'une superficie de 377,4 .
Réseau Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS). Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats :
- la « vallée du Gardon de Mialet », d'une superficie de 23 371 Barbeau méridional (Barbus meridionalis), mais aussi le Castor et l'Écrevisse à pattes blanches
et un au titre de la directive oiseaux :
- « les Cévennes », d'une superficie de 92 044 annexe 1 de la directive 79-409-CEE, recensées dans la zone centrale du parc, dont une vingtaine d'espèces de rapaces diurnes et sept nocturnes.
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Trois ZNIEFF de type 1 sont recensées sur la commune :
- les « montagnes du Cayla et des Ayres » (1 046 ;
- la « vallée du Gardon de Saint-Germain à la Broussarède » (49 ;
- la « vallée du Gardon de Saint-Germain à Saint-Germain-de-Calberte » (217 ;
et deux ZNIEFF de type 2, :
- les « Hautes vallées des Gardons » (73 898 Gard et 21 dans la Lozère ;
- la « montagne du Bougès » (13 110 Gard et 12 dans la Lozère.
-
Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
-
Carte des ZNIEFF de type 2 sur la commune.
- Carte IGN sous Géoportail
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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- Réseau européen Natura 2000, Ministère de la transition écologique et solidaire
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Toponymie
Lancize : « fente, brèche dans le rocher qui sert de lieu de passage ».
Histoire
L'histoire de la commune est fortement marquée par la révolte des Camisards, dont elle fut le foyer de départ le , à Vieljouves, un hameau situé au-dessus du village du Rouve,. Ce soir-là, invité par Salomon et David Couderc, deux habitants du Rouve, un groupe se réunit autour du prophète Abraham Mazel, qui reçoit une inspiration divine lui enjoignant de délivrer les huguenots faits prisonniers et soumis à la question par l'abbé du Chayla au Pont-de-Montvert. Le dimanche suivant fut consacré à mobiliser ceux qui allèrent libérer les prisonniers. Le , une cinquantaine d'hommes, avec quelques fusils, haches et faux, se retrouvèrent au sommet du Bougès au lieu-dit les Treis Faus ou les Trois Fayards. Le même soir, vers dix heures, ils entrèrent dans le Pont-de-Montvert en chantant un psaume. Ils demandèrent comme seule revendication la libération des prisonniers. Ne l'obtenant pas, ils les libérèrent par la force, au cours d'un affrontement où l'abbé du Chayla trouva la mort. Ainsi commença la guerre des Camisards, qui s'étendit ensuite à l'ensemble des Cévennes.
Au cours de la Révolution française, la commune porte le nom de Côte-de-Lancize.
- Pierre-Jean Ruff, 2008. Le Temple du Rouve: lieu de mémoire des Camisards. Éditions Lacour-Ollé, Nîmes.
- Henry Mouysset, 2010. Les premiers Camisards: juillet 1702. Nouvelles Presses du Languedoc, Sète.
- Abraham Mazel, Élie Marion, Jacques Bonbonnoux, 1983. Mémoires sur la guerre des Camisards. Les Presses du Languedoc, Montpellier.
- Robert Poujol, 1986. Bourreau ou martyr? L'abbé du Chaila (1648-1702): du Siam aux Cévennes. Nouvelles Presses du Languedoc, Sète.
- Antoine Court de Gébelin, 2009. Histoire des troubles des Cévennes ou de la guerre des camisards sous le règne de Louis le Grand, réédition de l'œuvre originale imprimée en 1760. Éditions Lacour-Ollé, Nîmes.[1]
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