Mayrac

Localisation

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Mayrac : descriptif

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Mayrac

Mayrac (prononcé /mɛjʁak/) est une commune française, située dans le nord du département du Lot en région Occitanie. Mayrac est comprise dans l'ancienne province du Quercy, plus précisément dans le Haut Quercy, sur le causse de Martel, une région naturelle constituant le plus septentrional des quatre causses du Quercy, entre Limousin, vallées de la Tourmente et de la Dordogne. La plus ancienne mention de Mayrac date de 930, elle a fait partie de la vicomté de Turenne jusqu'au XVIIIe siècle

Après une brève existence pendant la période révolutionnaire, elle a de nouveau été érigée en commune en 1946

Commune essentiellement rurale à l'activité agricole, loin des grands centres, elle a subi près de deux siècles de baisse démographique, mais l'effectif de sa population croît de nouveau au début du XXIe siècle, en particulier du fait de l'attraction de la zone d'emploi de Brive-la-Gaillarde

Elle compte 259 habitants en 2021

Elle fait partie de l'aire d'attraction de Souillac

Ses habitants sont appelés les Mayracois ou Mayracoises. Elle est intégrée depuis sa création dans la communauté de communes Causses et Vallée de la Dordogne

Mayrac, située au cœur de la région touristique de la vallée de la Dordogne est une villégiature très proche de hauts lieux du patrimoine national comme Rocamadour, Padirac, Sarlat, Collonges-la-Rouge, etc.

Géographie

Localisation

La commune est entièrement située sur le causse de Martel, lui-même partie des causses du Quercy. Néanmoins, elle forme le rebord du causse plongeant sur la vallée de la Dordogne à ses limites est et sud-est avec Creysse et Saint-Sozy.

Mayrac est distant à vol d'oiseau (orthodromie) de 5,5 Martel et 6,3 Souillac (chef-lieu de canton, siège de la communauté de communes et centre du bassin de vie -code 46309-). Mais aussi à 28,7 Brive-la-Gaillarde (centre de la zone d'emploi -code 0057-), 51 Cahors (préfecture), 144,6 Toulouse (capitale régionale) et 444,2 Paris. La commune française métropolitaine la plus éloignée est Bonifacio à 728,6 .

Communes limitrophes de Mayrac
Lachapelle-Auzac Baladou
Souillac Mayrac[2] Creysse
Pinsac
(sur 15 m)
Saint-Sozy

Géologie et relief

La superficie de la commune est de 786 hectares ; son altitude varie de 120 à 287 mètres. Le point le plus bas se situe à sa limite avec le lieu-dit du Malpas (commune de Saint-Sozy) et le plus haut au lieu-dit la Pierre Plantée.

Carte géologique simplifiée de Mayrac.

L’entablement calcaire des causses du Quercy, constitué principalement par des calcaires et des dolomies du Jurassique moyen et supérieur, supporte localement des formations superficielles tertiaires, ce qui donne un caractère propre à chaque causse. Ainsi le causse de Martel a piégé, dans de vastes cuvettes (ouvalas, dolines), des formations détritiques argilo-sableuses à l’origine de sols fertiles.

Doline à la limite ouest du Faget.

La feuille Souillac ( recense cinq types de sols sur le territoire de la commune dont la répartition est la suivante.

D'abord en périphérie du territoire communal, un socle calcaire formant grossièrement un anneau. Il est estimé dans la notice explicative de la feuille 809 comme datant de l'étage Callovien (Jurassique moyen, série Dogger, entre −160 et −150 millions d'années, en bleu roi sur la carte simplifiée) et est constitué de calcaires micritiques en bancs ; mais aussi de l'étage Oxfordien (Jurassique supérieur, série Malm, entre −154 et −146 millions d'années, en bleu ciel sur la carte simplifiée), constitué de calcaires oolithiques massifs. Ce socle constitue la ligne de crête entre le Pigeon-Haut et la Pierre Plantée, puis s'étend vers le sud sur la commune de Pinsac jusqu'au surplomb du Roc Coulon (non visible sur la carte simplifiée), et remonte par l'est constituant (sur la commune de Saint-Sozy) le Roc de Monges, le Pech Grand, le Pech Touloumo (sur le territoire de la commune) et le bourg de Mayrac ; et enfin il affleure entre le Garrit-Bas et le Pigeon-Bas.

Au centre de cet anneau, une zone plus récente et plus basse, estimée entre le Paléocène et l'étage Lutétien supérieur (Tertiaire Paléogène, séries Paléocène et Éocène, entre −65 et −40 millions d'années, en bistre sur la carte simplifiée) caractéristique des argiles à graviers du bassin de Martel (galets de quartz, sables grossiers et argileux) constitutive des terroirs du versant est du Pigeon-Haut, du Mayné, du Faget, de Lascoux, du Mas Rambert, du Mas del Sol et du Mas del Pech (ces 3 derniers hameaux étant parties de Saint-Sozy). Ces argiles sont partiellement recouvertes de formations superficielles récentes (en gris sur la carte simplifiée) faites, soit de remplissage de cailloutis à matrice argilo-sableuse, soit de nappes de sables éoliens.

Au nord-est de la commune, tous les territoires autour et à l'est du Castanet sont essentiellement recouverts de nappes de sables éoliens.

Hydrographie

Il n'y a sur le territoire de la commune que deux petits ruisseaux. Le premier d'une longueur de 1 051 Saint-Sozy, ses eaux allant ensuite rejoindre la Dordogne au Malpas. Le second, long de quelques centaines de mètres, apparaît au Pit, fait partiellement la limite entre Mayrac et Creysse en bordure de la route D 33, et disparaît au gouffre de Las Aydes, ses eaux faisant ensuite résurgence au Malpas au bord de la Dordogne.

La commune se trouve au droit de deux masses d'eau souterraines (Meso). D'une part la Meso FRFG039 dénommée « Calcaires et Causses du Quercy BV Dordogne » de type sédimentaire à écoulement libre d'une superficie de 910 km2. D'autre part, et plus profondément, la très vaste Meso FRFG078 dénommée « Sables, grès, calcaires et dolomies de l'infra-toarcien » de type sédimentaire à écoulement majoritairement captif qui couvre 24 914 km2.

L'actualisation en 2009, par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) de sa synthèse hydrogéologique du Lot, a comporté l'actualisation de l’inventaire des points d’eau par le Comité départemental de spéléologie du Lot, permettant de recenser 1 466 points d’eau et cavités, dont une majorité d’igues et de grottes pénétrables tandis que 79 sources pérennes ont été inventoriées. Au terme de ce travail aucune rivière souterraine n'a été décrite sous le territoire communal de Mayrac.

L'irrigation des terres agricoles de Mayrac se fait par pompage des eaux de la Dordogne. La chambre d'agriculture de Dordogne est l'organisme unique de gestion collective (OUGC) des prélèvements en eau pour l'irrigation agricole de tout le bassin versant de la rivière Dordogne. Au sens de cet organisme, Mayrac se trouve plus précisément dans le sous-bassin de la Dordogne karstique.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est toujours exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,5 amplitude thermique annuelle de 15,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Gourdon à 23 vol d'oiseau, est de 13,1 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Voies de communication et transports

Carte des voies communales de Mayrac (2014) et des routes départementales la traversant (Lot, France).
Voies de communication

La commune est traversée par quatre routes départementales. La D 803 (de Souillac à Bretenoux) borde le nord de la commune, globalement d'ouest en est, entre le Pigeon-Haut et le Roucaillou. La D 15 (du Pigeon-Bas à Saint-Sozy) traverse la commune globalement du nord-ouest au sud-est, de son origine jusqu'au Garrit-Haut. La D 96 (de Pinsac à Pomié) traverse la commune du sud-ouest au nord-est, du Garrit-Haut à Labrunie en traversant le bourg de Mayrac dont elle constitue l'axe principal. Enfin la D 33 longe la limite orientale de la commune.

La voirie communale comporte, depuis une délibération de 2014, un ensemble de 25 voies communales (VC) numérotées de VC 1 à VC 4, VC 4E, et de VC 5 à VC 24. Ces voies, toutes asphaltées, représentent un réseau de 18,106 .

Depuis le promontoire de la Motte féodale du Pigeon, on aperçoit vers l'ouest le viaduc de Bramefont de l'autoroute A 20.

La sortie se situe à 7,5 km du bourg de Mayrac.

Transports

La ligne de chemin de fer de Souillac à Saint-Denis-les-Martel qui assurait la continuité du trajet ferroviaire de Bordeaux à Aurillac a été mise en service en 1889. Elle comportait une gare au hameau du Pigeon (partie située sur le territoire de la commune de Baladou). Le trafic voyageur a été interrompu en 1980 et la section fermée en 1989. Depuis lors, la SNCF assure un desserte par bus de Souillac à Martel avec arrêt au Pigeon-Bas.

Le département du Lot assure une ligne du réseau Lot'O Bus de Mayrac (le Pigeon) à Figeac.

L'aéroport de Brive-Vallée de la Dordogne est distant de 21 km du bourg de Mayrac.

  1. a et b «  », sur le site Lion1906, site personnel de Lionel Delvarre (consulté le ).
  2. Carte IGN sous Géoportail
  3. Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
  4. Jean-Guy Astruc, «  », sur le site de l'association Quercy.net, (consulté le ).
  5. Jean-Guy Astruc, Andrée Lefavrais-Raymond, Carte géologique de France (1/50 000), feuille Souillac (809), Orléans, BRGM, 1995.
  6. a et b Jean-Guy Astruc, René Cubaynes ISBN , lire en ligne), p. 19,25,30,46,49.
  7. a et b «  », sur le site du système d’information pour la gestion des eaux souterraines en Midi-Pyrénées (consulté le ).
  8. Maison de la Dordogne quercynoise, Dordogne au fil de l'eau. Une rivière en Quercy, Brive-la-Gaillarde, Éditions du Ver Luisant, , 255 ISBN ), p. 27-31.
  9. M. Bardeau et C. Belgodere, Synthèse hydrogéologique du département du Lot : Rapport final - Rapport BRGM RP-57678-FR, BRGM, , 154 lire en ligne [PDF]).
  10. Préfecture de Dordogne, « Arrêté interdépartemental portant désignation d'un organisme unique de gestion collective de l'eau pour l'irrigation agricole du sous bassin de la Dordogne », Recueil des actes administratifs, recueil normal lire en ligne [PDF]).
  11. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  12. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  13. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  14. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
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  16. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  17. Conseil municipal de Mayrac, délibération de la réunion du relative au classement de la voirie communale, enregistrée à la sous-préfecture de Gourdon le .
  18. «  » [PDF], sur TER Occitanie (consulté le ).
  19. «  » [PDF], sur La Région Occitanie, (consulté le ).


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Toponymie

Attestations anciennes

  • Mayracum 937 (dans un texte possiblement rédigé vers 930),.
  • Mairas 1241.
  • Mairaco 1361.
  • Maires en 1715.
  • Meyrac en 1898.

Étymologie

Toponyme médiéval en -acum (élément issu du gaulois -acon (lui-même du celtique commun *-āko-) qui localise.

L’identification du premier élément ne fait pas l’unanimité parmi les spécialistes. En résumé, du plus ancien au plus récent on retient.

  • François-Maurice Lacoste (1851-1924) pense que Mayraco désigne le lieu de la villa de la mayre (mère, du latin Mater).
  • Jean-Baptiste Champeval de Vyers (1847-1915) pense que le nom dérive de Maisiracum pour un lieu abondant en bois.
  • Albert Dauzat (1877-1955) recherche l’origine dans Matrona déesse-mère de l’eau, appliqué le plus souvent à la source d’une rivière. Cette hypothèse est plus acceptable pour des toponymes très proches de Mayrac comme Meyronne ou Mayronne (commune de Saint-Sozy) qui sont pourvus de sources et cours d’eau mais semble peu crédible à Mayrac à l’hydrologie très pauvre.
  • Michel Roblin (1910-1998) invite à choisir entre les anthroponymes Matrius et Materna, ou le terme rural materia, (bois de construction, futaie).
  • Ernest Nègre (1907-2000), considère l’ensemble des hypothèses émises par ses prédécesseurs (Matrona ou Matras comme déesse-mère de l'eau, maseiro comme masure ou grange proche de la ferme, Matrinius ou Marius comme nom de personne) et s’en tient préférentiellement aux anthroponymes romains Matrinius ou Marius.
  • Gaston Bazalgues (1938-), profitant des travaux de Nègre, s’en tient à l'anthroponyme Marius ou Matrius.

Pour mémoire en occitan la graphie est Mairac.

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  2. Etienne Baluze, Historiae Tutelensis, lire en ligne), p. 333-339.
  3. a et b Denis de Sainte-Marthe, Gallia Christiana, in provincias ecclesisticas distributa qua series et historia, lire en ligne), p. 187.
  4. Edmond Albe, « Titres et documents concernant le Limousin et le Quercy du temps des Papes d’Avignon d’après les archives du Vatican : Les comptes de Jean de Cavagnac. L'exercice du droit de dépouille sur les biens d'un évêque de Tulle », Bulletin de la Société scientifique historique et archéologique de la Corrèze,‎ , lire en ligne).
  5. a et b Jean-Baptiste Champeval de Vyers, Figeac et ses institutions religieuses avec un état des fiefs du Haut-Quercy, Cahors, Laytou, , 224 p., p. 187-188.
  6. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, libr. Droz, , 704 ISBN ), p. 163, 199.
  7. a et b Michel Roblin, Histoire du peuplement et de l'habitat en France aux époques anciennes. In : Annuaire 1977-1978 de l'École pratique des hautes études, Paris, Sorbonne, , 1363 ISBN ), p. 447-454.
  8. François-Maurice Lacoste, Origine des noms de lieux quercynois : recherches sur l'origine des noms de lieux du Quercy, études linguistiques et historiques, Cahors, Quercy-recherche, , 479 ISBN ), p. 337
    Réédition, l'auteur étant mort en 1924.
    .
  9. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, p. 437.
  10. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, libr. Droz, , 704 ISBN ), p. 120-161-472-473.
  11. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, libr. Droz, , 455 ISBN ), p. 1413.
  12. Gaston Bazalgues, À la découverte des noms de lieux du Quercy : Toponymie lotoise, Gourdon, Éditions de la Bouriane et du Quercy, , 127 ISBN ), p. 116.
  13. ISBN ).


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Étymologie

Toponyme médiéval en -acum (élément issu du gaulois -acon (lui-même du celtique commun *-āko-) qui localise.

L’identification du premier élément ne fait pas l’unanimité parmi les spécialistes. En résumé, du plus ancien au plus récent on retient.

  • François-Maurice Lacoste (1851-1924) pense que Mayraco désigne le lieu de la villa de la mayre (mère, du latin Mater).
  • Jean-Baptiste Champeval de Vyers (1847-1915) pense que le nom dérive de Maisiracum pour un lieu abondant en bois.
  • Albert Dauzat (1877-1955) recherche l’origine dans Matrona déesse-mère de l’eau, appliqué le plus souvent à la source d’une rivière. Cette hypothèse est plus acceptable pour des toponymes très proches de Mayrac comme Meyronne ou Mayronne (commune de Saint-Sozy) qui sont pourvus de sources et cours d’eau mais semble peu crédible à Mayrac à l’hydrologie très pauvre.
  • Michel Roblin (1910-1998) invite à choisir entre les anthroponymes Matrius et Materna, ou le terme rural materia, (bois de construction, futaie).
  • Ernest Nègre (1907-2000), considère l’ensemble des hypothèses émises par ses prédécesseurs (Matrona ou Matras comme déesse-mère de l'eau, maseiro comme masure ou grange proche de la ferme, Matrinius ou Marius comme nom de personne) et s’en tient préférentiellement aux anthroponymes romains Matrinius ou Marius.
  • Gaston Bazalgues (1938-), profitant des travaux de Nègre, s’en tient à l'anthroponyme Marius ou Matrius.

Pour mémoire en occitan la graphie est Mairac.

  1. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, libr. Droz, , 704 ISBN ), p. 163, 199.
  2. a et b Michel Roblin, Histoire du peuplement et de l'habitat en France aux époques anciennes. In : Annuaire 1977-1978 de l'École pratique des hautes études, Paris, Sorbonne, , 1363 ISBN ), p. 447-454.
  3. François-Maurice Lacoste, Origine des noms de lieux quercynois : recherches sur l'origine des noms de lieux du Quercy, études linguistiques et historiques, Cahors, Quercy-recherche, , 479 ISBN ), p. 337
    Réédition, l'auteur étant mort en 1924.
    .
  4. Jean-Baptiste Champeval de Vyers, Figeac et ses institutions religieuses avec un état des fiefs du Haut-Quercy, Cahors, Laytou, , 224 p., p. 187-188.
  5. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, p. 437.
  6. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, libr. Droz, , 704 ISBN ), p. 120-161-472-473.
  7. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, libr. Droz, , 455 ISBN ), p. 1413.
  8. Gaston Bazalgues, À la découverte des noms de lieux du Quercy : Toponymie lotoise, Gourdon, Éditions de la Bouriane et du Quercy, , 127 ISBN ), p. 116.
  9. ISBN ).


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Histoire

Préhistoire

Biface découvert en 1992 au lieu-dit la Peyrière (Mayrac).

La cuvette qui s'étend entre le bourg de Mayrac et le hameau du Pigeon-Haut, sur le territoire de la commune, a été fréquentée depuis le Paléolithique inférieur et moyen et encore au Néolithique,. Ainsi un biface moustérien de tradition acheuléenne en silex gris a été découvert à environ 300 Dordogne dans un site propice à l'habitat. Un autre biface, de même type, entier, a été découvert au lieu-dit la Peyrière, soit à peine plus d'un kilomètre du précédent. Ces objets témoignent d'une présence néanderthalienne sur le causse mayracois. Plus récemment, trois outils néolithiques ont été trouvés ; d'une part au village du Faget, une hache en silex et une herminette en dolérite, et d'autre part au lieu-dit le Lac Redon une herminette (ou pic) en silex.

Moyen Âge

Blason de la famille Luquet Du Chaylar, seigneurs de Mayrac et Réveillon.

La plus ancienne référence écrite qui nous soit parvenue faisant mention de Mayrac (ou Meyrac) date de . Il s'agit du legs testamentaire du vicomte Adhémar des Echelles au bénéfice de l'abbaye de Tulle (qu'il avait rétabli après sa destruction par les Normands) et dont Bernard, son fils naturel, était l'abbé régulier. Adhémar était l'arrière-petit-fils de Raoul, premier comte de Turenne, et dernier descendant de la branche cadette (branche des Echelles) issue de Raoul. Dans son testament, rédigé plusieurs années avant sa mort (probablement survenue en 937), on observe qu'il avait de grandes possessions dans le Quercy dont Meyrac.

En 1241, Guillaume de Gourdon fait don des terres qu'il possède à Mayrac et Blanzaguet à l'abbé d'Obasine.

Mayrac est ensuite partie de la vicomté de Turenne entre Limousin et Haut-Quercy. Le vicomte de Turenne en est Haut justicier du XVe siècle jusqu'en 1738, date d'acquisition de la vicomté par le roi de France.

Après la guerre de Cent Ans, le Quercy est dépeuplé et les seigneurs appellent des émigrants d'Auvergne pour combler les vides survenus entre 1439 et 1455. Annet de La Tour est justement seigneur d'Oliergues en Auvergne et vicomte de Turenne. Il fait ainsi venir Jean Luquet, écuyer de la ville d'Oliergues, pour lui confier la gouvernance de la vicomté. Jean Luquet devient, par alliance, seigneur de Réveillon et acquiert de nombreux biens dont certains à Mayrac. Dès 1445, le vicomte lui donne l'investiture de tous les biens acquis, renonce en sa faveur au droit de retraite par possession de fief, et lui accorde les biens qu'il avait de concert avec son épouse dans la terre de Mayrac avec le tiers des émoluments de justice et lui permet d'y bâtir un château avec fossés et fortifications (cf. Lieux et monuments). Il prend par la suite le nom de Luquet du Chaylar.

Temps modernes

Les Guerres de Religion n'ont pas laissé de traces écrites dans l'histoire de Mayrac.

En 1576, Balthazare du Chaylar, dame de Mayrac, épouse Jacques de Maschat de la Meschaussée, seigneur de Lacoste. Elle apporte en dot les terres de Mayrac et Réveillon et sera la dernière représentante de la branche des Chaylar de Mayrac.

En 1671, Diane de la Meschaussée épouse Henry-Joseph de Fénelon, marquis de Salignac. En entrant dans la puissante famille La Mothe-Fénelon, la seigneurie de Mayrac ne sera pas concernée par la vente de la vicomté de Turenne en 1738. Louise-Charlotte de Salignac-Fénelon (1758-1840), dame de Mayrac, Creysse, Montvalent, Lacastaudie et Rignac, épouse en 1778 Charles Bouquet de Surville, marquis de Campigny. Le marquis vend toutes ses possessions dans le Quercy à partir de 1782.

Au . À la veille de la Révolution, Mayrac compte 100 feux (378 habitants) sur 786 hectares.

Révolution française et Empire

Mayrac représentée sur la carte de César-François Cassini de Thury, XVIIIe siècle.

La seigneurie de Mayrac est depuis 1785 la propriété de Pierre-Joseph de Lachèze, lieutenant général de la sénéchaussée de Martel en 1770, sieur de Murel depuis 1783. Député du Tiers état aux États-Généraux, royaliste, il est emprisonné sous la Terreur. Ses biens sont saisis et vendus aux enchères à Guillaume Cabanel (fermier du lieu). Libéré le 9 Thermidor il rentre dans ses foyers. Il est ensuite président de l'administration départementale du Lot sous Napoléon Ier.

Mayrac est pendant la Révolution une municipalité du canton de Martel de 1790 à 1800.

Lorsque éclate la Révolution, le curé de Mayrac est depuis 1773, Pierre Calmels, docteur en théologie. Prêtre réfractaire, il sera remplacé par Jean Maturié, prêtre jureur. Pierre Calmels, qui se cache dans la paroisse, sera arrêté le lorsqu'un détachement de gardes nationaux est envoyé à Mayrac. Il est délivré sur place à la suite des menaces de la population et de l'intervention de Clavel,(officier, propriétaire au Pigeon). Le , à la suite de ces incidents les administrateurs de Martel décident que les cloches seront brisées, ce qui fut fait le lendemain avec la protection de 150 fantassins et de 50 cavaliers.

Époque contemporaine

Liste des députés de la sénéchaussée du Quercy à l'Assemblée Nationale de 1789, Pierre-Joseph de La Chèze, seigneur de Mayrac, est le dernier des douze.
Fusion et défusions de Saint-Sozy, Meyronne et Mayrac.
1790 : la Révolution érige les paroisses en communes.
1800 : Création de la grande commune de Saint-Sozy.
1845 : Meyronne est de nouveau autonome.
1946 : Mayrac est recréée en commune.

Pierre-Joseph de Lachèze récupère ses biens à Mayrac en 1815. le nomme maître des requêtes au Conseil d’État. Élu dans la Chambre introuvable, il reçoit des lettres d'anoblissement. Il revend, avant son décès en 1833, le château de Mayrac à Jean-Baptiste Fayette (maire de Saint-Sozy entre 1848 et 1870). Le château devient la propriété de Charles Nouailhac, notaire à Martel, par son mariage avec Aricie Fayette, le ,.

Pendant la Première Guerre mondiale, dix-neuf Mayracois âgés de 20 à 47 ans, meurent pour la France:5-9. Le premier d'entre eux tombe en Lorraine (annexée par l'Empire allemand depuis 1871) après seulement 8 jours au front, le :10-11. Lors de la première bataille de Champagne, trois d'entre eux meurent aux environs des Hurlus en l'espace d'une semaine entre le et le :17-21. Quatre poilus de Mayrac sont morts à Verdun en 1916 et 1917, trois sur le front de l'Aisne en 1917 et 1918, et deux à Ypres en 1915 et 1917. Un poilu est mort en captivité victime d'une épidémie de diphtérie ou de typhus:22-23, un autre est tombé en Serbie:36-39. Une famille a perdu deux de ses trois fils en l'espace de 10 mois:12-15. Un monument aux morts rappelle leur sacrifice, ainsi qu'une plaque émaillée dans l'église:68-70.

Pendant la Seconde Guerre mondiale Mayrac n'a subi ni combats ni pertes humaines. L'envahissement de la zone libre le , puis la création progressive du STO, faisant suite à la Relève, qui devient complète en , pousse de nombreux jeunes Lotois à entrer dans la clandestinité puis à participer à la constitution de maquis. Un maquis, affilié début 1944 aux FTP (comme de nombreux maquis du Lot):113-123, et commandé par Antoine Delpeyroux, alias Tony, est actif dans le secteur de Souillac-Gourdon. Il intervient à Mayrac dont il utilise les salles du château (à l'époque inhabité) comme base et lieu de détention provisoire de prisonniers. Il combat sous l'autorité de Robert Noireau (alias Colonel Georges), compagnon de la Libération, qui dirige les maquis du Lot,. À partir du , les activités s'intensifient car, d'un côté on prépare le débarquement (sabotages d'usines d'armement à Figeac, coupures des voies ferrées et des routes), et de l'autre côté la , arrivant du front russe où elle a été décimée, est redéployée à partir d'avril autour de Montauban où elle doit à la fois se reconstituer et réduire les maquis, en particulier du Lot. Elle mène alors de nombreuses opérations et exactions dans le Lot et la région, en particulier à partir du débarquement du 6 juin, alors qu'elle doit faire route vers le front de Normandie (déportés de Figeac, massacre de Gabaudet, combat du pont de Bretenoux, pendus de Tulle, massacre d'Ouradour-sur-Glane), avant de rejoindre le front de Normandie.

Parcours de la en mai et . Le quadrilatère Cahors - Cressensac - Sousceyrac - Capdenac est entièrement compris dans le Lot, Mayrac se situe à l'Est de Souillac.

Le , un accrochage a lieu en deux endroits de Saint-Sozy (Mayrac est alors intégrée à cette commune) entre des maquisards qui convoient de l'armement récemment parachuté (Opération Cadillac):173-174, et les troupes d'occupation. Six résistants meurent ce jour-là à Saint-Sozy.

Dans le même temps, Édouard Laval (1894-1963), né à Lacave, forgeron et mécanicien au Pigeon est un ancien combattant de 1914-1918, gueule cassée, grand mutilé de guerre, titulaire de la Médaille militaire. Ayant adhéré au Parti communiste français (PCF) vers 1936. Il participe au regroupement des forces du PCF dans le Lot lorsque celui-ci est interdit, en 1939. Très actif dans la Résistance plusieurs fois arrêté, jugé une première fois à Cahors il bénéficie d'un non-lieu. Il est finalement arrêté le , condamné le à Agen à 1 an de prison et 1 200 francs d'amende. Emprisonné au centre de détention d'Eysses puis à celui de Saint-Sulpice-la-Pointe, il tient en prison auprès des jeunes résistants détenus un rôle de mentor qui participe au maintien du moral de ceux-ci, finalement à 50 ans il parvient à s'évader.

D'autres Mayracois s'illustrent par leur esprit de résistance à l'envahisseur. Ainsi de Gilbert Varlan (1898-1974), prêtre catholique, ordonné en 1922, et curé de Mayrac de 1926 (et aussi de Saint-Sozy, Blanzaguet, Meyronne, Creysse) jusqu'à sa mort. Très engagé dans la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale, sa cure de Saint-Sozy servant de précieux relais:126,. Il en est encore ainsi de Lucie Constanty épouse Grandou (1901-1985) et de son mari Marcellin Grandou (1898-1965), couple d'agriculteurs au Fustié, qui font partie des 51 lotois reconnus en 2017, Juste parmi les nations, comme Léa Grandou (sœur de Marcellin) épouse Louradour et son mari Élie Louradour, établis à quelques centaines de mètres plus loin au Mas Rambert (commune de Saint-Sozy). Les deux couples ont hébergé en 1944 et sauvé les deux enfants Hess, Claude et Danielle,. Elie Louradour met le père des enfants Hess en contact avec Antoine Delpeyroux, Monsieur Hess en devient l'adjoint dans la résistance.

Mayrac a été réunie à la commune de Saint-Sozy en 1801 (ou avant) au sein du canton de Souillac et jusqu'en 1946. Pendant cette période, le conseil municipal de Saint-Sozy comporte un adjoint spécial et trois conseillers municipaux, représentants de la communauté de Mayrac. Elle est érigée à nouveau en commune par arrêté préfectoral du . Au terme des élections des et , le premier conseil municipal de 10 membres est installé, Louis Céllié est élu premier maire de la nouvelle commune. Pendant les années qui s'ensuivent, et en l'absence de locaux spécifiques, la propriétaire du château de Mayrac met à la disposition du conseil municipal une salle du rez-de-chaussée pour accueillir la maison commune. En 1956, la construction d'une mairie par allongement du bâtiment de l'école est décidée, son entrée en service date de 1961. Les exigences réglementaires, en particulier d’accessibilité, imposent la construction d'une nouvelle maison commune qui est inaugurée en 2014.

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