Saint-Bertrand-de-Comminges

Localisation

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Saint-Bertrand-de-Comminges : descriptif

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Saint-Bertrand-de-Comminges

Saint-Bertrand-de-Comminges est une commune pyrénéenne française située dans le sud-ouest du département de la Haute-Garonne en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le pays de Comminges, correspondant à l’ancien comté de Comminges, circonscription de la province de Gascogne située sur les départements actuels du Gers, de la Haute-Garonne, des Hautes-Pyrénées et de l'Ariège

Exposée à un climat de montagne, elle est drainée par le ruisseau de Rioutord et par divers autres petits cours d'eau

La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (« Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste »), un espace protégé (« la Garonne, l'Ariège, l'Hers Vif et le Salat ») et six zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique. Saint-Bertrand-de-Comminges est une commune rurale qui compte 233 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 909 habitants en 1841

Elle fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Gaudens

Ses habitants sont appelés les Commingeois ou Commingeoises. La commune est membre de l'association Les Plus Beaux Villages de France. Le patrimoine architectural de la commune comprend sept immeubles protégés au titre des monuments historiques : la tourelle, inscrite en 1927, les portes, inscrites en 1927, les ruines antiques, classées en 1946, les remparts gallo-romains, inscrits en 1956, l'enceinte de la ville haute, inscrite en 1998, la cathédrale Notre-Dame, classée en 1840 puis en 1889, et le camp militaire de Saint-Bertrand-de-Comminges, inscrit en 1996 puis en 2012.

Géographie

Localisation

La commune de Saint-Bertrand-de-Comminges se trouve dans le département de la Haute-Garonne, en région Occitanie.

Elle se situe à 95 Toulouse, préfecture du département, à 15 , sous-préfecture, et à 26 Bagnères-de-Luchon, bureau centralisateur du canton de Bagnères-de-Luchon dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Montréjeau.

Les communes les plus proches sont : Valcabrère (1,1 Sarp (2,0 Aveux (2,0 Labroquère (2,1 Seilhan (2,6 Izaourt (2,7 Créchets (2,8 Loures-Barousse (2,8 km).

Sur le plan historique et culturel, Saint-Bertrand-de-Comminges fait partie du pays de Comminges, correspondant à l’ancien comté de Comminges, circonscription de la province de Gascogne située sur les départements actuels du Gers, de la Haute-Garonne, des Hautes-Pyrénées et de l'Ariège.

Située à l'extrême sud-ouest de la Haute-Garonne, Saint-Bertrand-de-Comminges est limitrophe de huit autres communes, dont six dans le département des Hautes-Pyrénées. Seuls le nord et le nord-est de la commune sont contigus à deux communes de la Haute-Garonne. Les communes limitrophes sont Labroquère, Gaudent, Générest, Sacoué, Sarp, Tibiran-Jaunac, Valcabrère et Aveux.

Communes limitrophes de Saint-Bertrand-de-Comminges
Tibiran-Jaunac
(Hautes-Pyrénées)
Labroquère Valcabrère
Générest
(Hautes-Pyrénées)
Saint-Bertrand-de-Comminges
Sacoué
(Hautes-Pyrénées)
Gaudent, Aveux
(Hautes-Pyrénées)
Sarp
(Hautes-Pyrénées)

Paysages et relief

La superficie de la commune est de 1 117 hectares ; son altitude varie de 421 à 1 016 mètres.

À 515 pic de Cagire, le pic du Gar, le mont Sacon, et contemple le bassin de la Garonne. Plus généralement, la ville commande les accès vers l'Espagne, Toulouse et Tarbes. Elle est desservie par un réseau routier issu de voies romaines.

Vue générale : la vallée, la cathédrale, la montagne.

Hydrographie

Réseaux hydrographique et routier de Saint-Bertrand-de-Comminges.

La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne. Elle est drainée par le ruisseau de Rioutord, le ruisseau de Caudéron, le ruisseau de Rioumort, le ruisseau de Sarrat Mèdan et par deux petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 12 ,.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Pyrénées centrales, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 000 à 1 200 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,4 amplitude thermique annuelle de 15,2 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Clarac à 9 vol d'oiseau, est de 12,5 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Milieux naturels et biodiversité

Espaces protégés

La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée,.

Un espace protégé est présent sur la commune : « la Garonne, l'Ariège, l'Hers Vif et le Salat », objet d'un arrêté de protection de biotope, d'une superficie de 1 658,7 .

Réseau Natura 2000
Site Natura 2000 sur le territoire communal.

Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS). Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats : « Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste », d'une superficie de 9 581 poissons migrateurs (zones de frayères actives et potentielles importantes pour le Saumon en particulier qui fait l'objet d'alevinages réguliers et dont des adultes atteignent déjà Foix sur l'Ariège.

Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
Carte des ZNIEFF de type 1 localisées sur la commune.

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Trois ZNIEFF de type 1 sont recensées sur la commune :

  • le « Col de Mortis et pic de Cau » (191 Haute-Garonne et quatre dans les Hautes-Pyrénées ;
  • « la Garonne de la frontière franco-espagnole jusqu'à Montréjeau » (469 Haute-Garonne et dix dans les Hautes-Pyrénées,
  • les « montagnes de Saint-Bertrand-de-Comminges et de Tibiran-Jaunac » (1 613 Haute-Garonne et sept dans les Hautes-Pyrénées ;

et trois ZNIEFF de type 2, :

  • « Garonne amont, Pique et Neste » (1 788 Haute-Garonne et 70 dans les Hautes-Pyrénées ;
  • les « montagnes sèches et rocheuses en rives gauche et droite de l'Ourse et à Saint-Bertrand-de-Comminges » (5 147 Haute-Garonne et 22 dans les Hautes-Pyrénées ;
  • le « piémont calcaire, forestier et montagnard du Nistos en rive droite de la Neste » (15 195 Haute-Garonne et 25 dans les Hautes-Pyrénées.


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Toponymie

La commune porte le nom de Saint Bertrand de Comminges, évêque et patron de Comminges.

Histoire

Antiquité

Naissance
Saint-Bertrand-de-Comminges : les ruines antiques (thermes du forum) et la cathédrale médiévale.

Avant la conquête de la région par les Romains, la région est le siège des Convènes (peuple ibéroaquitain, différent des Gaulois).

Selon Saint-Jérôme, dans un texte de la fin du Convènes, qui devient par la suite Comminges, est fondée par Pompée à la fin de la guerre sertorienne. Mais c'est la seule source qui indique cette fondation. Aucun preuve archéologique ne confirme celle-ci à ce jour.

Vers

L’époque romaine

Au début du règne d'Auguste, vers les années

Durant trois siècles, la ville se dote d'un centre urbain et de monuments nombreux : forum, temple, thermes, théâtre, trophée, marché, vastes villas aux mosaïques nombreuses… Du fait de sa position géographique, elle joue également le rôle de poste douanier ce qui lui permet de développer une importante activité commerciale.

La ville obtient le titre de « colonie romaine ». C'est un statut privilégié qui témoigne de l'importance de la cité qui, à cette époque, s'étend sur 32 hectares et compte environ 10 000 habitants.

Au  siècle, elle est intégrée à la province de Novempopulanie qui est une partie de l'Aquitaine, et perd petit à petit de son importance. Lugdunum devient Civitas Convenarum avant d'être simplement nommée Convenae.

En 410, elle est acquise par les Wisigoths qui ont fait de Toulouse leur capitale ; une partie de la ville est abandonnée tandis que des villas sont restaurées.

Vers 430, la basilique paléochrétienne est construite.

Au  siècle, on construit le rempart de la ville haute, mais la ville basse continue à exister et à s'embellir.

Moyen Âge

Après la mort de , en 585, la ville est assiégée lors du conflit de succession au trône des Mérovingiens : Gondovald, prince franc de Constantinople, tente d'usurper la succession de Gontran, petit-fils de Clovis, réfugié dans Lugdunum, il en chasse l'évêque Rufinus avant que les habitants ne le livrent et la ville haute est incendiée et détruite, selon Grégoire de Tours. Cependant, la basilique paléochrétienne fonctionne toujours après cette date et le quartier du Plan est toujours habité. De plus, des évêques de Lugdunum sont présents lors de différents conciles : Suavis à Agde en 506, Praesidius à Orléans en 533, Amelius à Orléans en 549 ou Rufinus à Mâcon en 585.

Entre le  siècle et le  siècle, on ne connaît pas grand-chose de la ville ; seule certitude, les inhumations autour de la basilique paléochrétienne continuent.

La cathédrale Notre-Dame.

En 1083, Bertrand de l'Isle, petit-fils du comte Guillaume III Taillefer de Toulouse, est élu évêque du Comminges, à la suite de la requête des habitants de Lugdunum à Toulouse. Formé dans l'esprit de la réforme grégorienne, il améliore les conditions de vie de la population en développant l'agriculture, l'élevage et le commerce. Il entreprend la construction de la cathédrale et du cloître. C'est aussi sous son autorité que débute la construction de la basilique Saint-Just de Valcabrère. Dès sa mort, le 16 octobre 1123, il est considéré comme un saint dans la région pyrénéenne. Il est canonisé en 1218, Lugdunum Convenarum prend alors le nom de Saint-Bertrand-de-Comminges, à partir de 1222.

Vers 1207, la ville possède une charte des coutumes communales,, octroyée par l’évêque Adhémar de Castillon, et son rayonnement s'amplifie grâce à la canonisation de son ancien évêque.

En 1295, le pape Boniface VIII nomme Bertrand de Got, évêque de Comminges. Celui-ci devient, en 1305, premier pape à Avignon, sous le nom de Clément V. En 1304, il lance la construction d'une nouvelle église gothique et en 1309, il y transporte lui-même les reliques de saint Bertrand. Il favorise le culte du saint, faisant de son tombeau le centre d'un grand pèlerinage.

Saint-Bertrand-de-Comminges devient une étape du chemin du piémont pyrénéen pour le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.

En 1350, l'église gothique est achevée sous l'autorité de Hugues de Castillon. En 1456, le comté de Comminges est rattaché au domaine royal.

et  siècles

En 1535, la cathédrale s'enrichit d'un chœur renaissance et d'un buffet d'orgue.

En avril 1598, les huguenots pillent plusieurs fois la cathédrale, prenant la châsse mais sans les reliques. Catherine de Médicis intervient pour que soit rendu le bâton de pèlerin de saint Bertrand appelé la Licorne.

Au cours du  siècle, l'attachement au sanctuaire de Saint-Bertrand s'amplifie sous l'impulsion de Barthélemy de Donadieu de Griet, évêque du Comminges de 1625 à 1637.

Du au  siècle

Cloître de Saint-Bertrand-de-Comminges, Eugène Trutat, conservée au muséum de Toulouse.

Au début du  siècle, un séminaire est ouvert dans la ville.

Les révolutionnaires épargnent la cathédrale, mais en 1790, l'évêché est démantelé et partagé en trois diocèses : Toulouse et Bayonne en France et La Seu d'Urgell en Espagne, pour le Val d'Aran, appartenant anciennement au diocèse de Saint-Bertrand-de-Comminges. Les reliques ont été cachées par les Commingeois.

En 1793 la Convention change le nom de Saint-Bertrand en « Hauteville ».

Le pèlerinage au tombeau de saint-Bertrand reprend dès 1805, et les jubilés de 1816 et 1822 ont un succès inattendu vu que la ville décline et perd son statut de chef-lieu de canton à la fin du  siècle.

Témoignage du Magasin pittoresque 1852

« Le canton de St-Bertrand de Comminges est maintenant le chef lieu. On voit près de la ville, sur la Garonne un atelier de marbrerie et une scie hydraulique de marbre à 36 lames. C'est surtout de la Broquère qu'on a la vue du bassin de Saint Bertrand. Il est très boisé et serré de buttes, dont la principale, couronnée de quelques maisons et de la cathédrale comme d'une forteresse, commande à ce qui l'environne, et présente un tableau des plus glorieux. Cette ville agréable, tirée de ses ruines par son évêque, devint un pèlerinage fameux, glorifié par de nombreux miracles. Les montagnards français et espagnols affluaient dans la ville et le faubourg inférieur, à ce point que, jusqu'aux champs et aux vergers, tout fourmillait de ces rustiques adorateurs. Ces souvenirs vivent encore : la belle cathédrale, les gloires du moine de Capadour et les honneurs rendus à ses reliques y rappellent au peuple les splendeurs du Moyen Âge. Les antiquaires seuls remontent plus haut et se souviennent des Romains. »

Du  siècle à aujourd’hui

La commune, qui ne compte plus qu'environ 250 habitants, vit essentiellement du tourisme, surtout sur la ville haute autour de la cathédrale, la ville basse vivant surtout de l'agriculture. Chaque année près de 80 000 touristes visitent les sites de Lugdunum et de Saint-Bertrand-de-Comminges.

  1. Y avait-il déjà des chrétiens à Saint-Bertrand-de-Comminges au IVe siècle ? de "Carbone 14, la magazine de l'archéologie" émission du sur le site de France Culture
  2. D'après Flavius Josèphe.
  3. Jérôme France, « La station du quarantième des Gaules à Lugdunum des Convènes (Saint-Bertrand-de-Comminges) », Aquitania, lire en ligne, consulté le ).
  4. [1]
  5. Grégoire de Tours, Histoire des Francs.
  6. Jean Contrasty, Histoire des évêques de Comminges, 1940.
  7. Élie Lambert, « La Cathédrale de Saint-Bertrand-de-Comminges », Annales du Midi, DOI 10.3406/anami.1956.6083, lire en ligne, consulté le ).
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  9. Copie conservée à la Bibliothèque municipale de Tarbes, dans le recueil Glanures de Larcher.
  10. [2]


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Héraldique

Son blasonnement est : De gueules au lion à la queue fourchée en sautoir d'argent.

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Saint-Bertrand-de-Comminges dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 23/12/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-occ/288354.html

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