Le Cailar

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Le Cailar : descriptif

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Le Cailar

Le Cailar est une commune française située dans le sud du département du Gard, en région Occitanie. Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le canal d'irrigation du Bas-Rhône Languedoc, le canal du Rhône à Sète, le Vieux Vistre, la Cubelle, le Rhony, Canal le Vistre et par un autre cours d'eau

Incluse dans la Camargue (delta du Rhône), la commune possède un patrimoine naturel remarquable : trois sites Natura 2000 (la « Petite Camargue », la « Camargue gardoise fluvio-lacustre » et les « costières nîmoises »), deux espaces protégés (les « Costières de Nimes » et la Petite Camargue) et six zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique. Le Cailar est une commune rurale qui compte 2 517 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962

Elle est dans l'unité urbaine du Cailar

Ses habitants sont appelés les Cailarens ou Cailarennes. Le patrimoine architectural de la commune comprend deux immeubles protégés au titre des monuments historiques : l'église Saint-Étienne, inscrite en 1951, et les arènes du Cailar, inscrites en 1993.

Géographie

Localisation

Communes limitrophes

Les communes de Vauvert, Aigues-Vives, Saint-Laurent-d'Aigouze, Aimargues, Codognan, Vergèze et Vestric-et-Candiac sont limitrophes de la commune du Cailar.

Communes limitrophes du Cailar
Aigues-Vives Vergèze , Codognan Vestric-et-Candiac
Aimargues Cailar Vauvert
Saint-Laurent-d'Aigouze Saint-Laurent-d'Aigouze

Hydrographie et relief

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14,5 amplitude thermique annuelle de 16,9 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Gallargues-le-Montueux à 7 vol d'oiseau, est de 15,5 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Milieux naturels et biodiversité

Espaces protégés

La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée,.

La commune fait partie de la Camargue (delta du Rhône), un territoire reconnu réserve de biosphère par l'UNESCO en 1977 pour ses nombreux bombements sources de diversité : bourrelets alluviaux des bras anciens et actuels du Rhône et cordons dunaires élaborés par les courants marins et les rivages historiques de la Méditerranée. Entre ces replis encore en partie boisés, dans les dépressions, se répartissent des terres basses occupées par les lagunes bordées de steppes salées, les marais à roselières en partie exploités pour la coupe du roseau et les étangs - dont le plus grand, le Vaccarès, occupe 6 500 hectares,.

Deux autres espaces protégés sont présents sur la commune :

  • les « Costières de Nimes », un terrain acquis (ou assimilé) par un conservatoire d'espaces naturels, d'une superficie de 2 027  ;
  • la Petite Camargue, une zone humide protégée par la convention de Ramsar, d'une superficie de 41 705,5 .
Réseau Natura 2000
Site Natura 2000 sur le territoire communal.

Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS). Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats :

  • la « petite Camargue », d'une superficie de 34 412 .

et deux au titre de la directive oiseaux :

  • le « Camargue gardoise fluvio-lacustre », d'une superficie de 5 728  ;
  • les « Costières nîmoises », d'une superficie de 13 479 .
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Cinq ZNIEFF de type 1 sont recensées sur la commune :

  • les « étangs du Charnier et du Scamandre » (4 301  ;
  • le « marais de Mahistre et Madotte » (202  ;
  • le « marais du pont des Tourradons » (157  ;
  • la « plaine entre Rhony et Vistre » (1 232  ;
  • la « plaine et marais du Vieux Vistre » (866  ;
  • et une ZNIEFF de type 2, : le « Camargue gardoise » (42 422 Gard et 1 dans l'Hérault.
  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie

Cailar, du roman Caylar, Caislar, Caslar, Castlar, du bas latin Caslarium, Castlarium, du latin castellare, château-fort.

Témoignage de la vie médiévale, ce nom de lieu rappelle la présence d'un château fort. Le latin Castellum est présent dans toute la France, comme il est présent dans notre département, il a donné avec le suffixe -are : Le Cailar (Castellare en 1018). Le Castellus de 675 confirme la réponse : il s'agit ici d'un château.

Ses habitants s'appellent les Cailarois mais devenus les Cailarens et Cailarenes plus proche de la Lèngo Nostro.

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Histoire

Préhistoire

Il existe un site de fouilles, dit des Clochettes, où a été retrouvé du matériel préhistorique. Dans le passé, le village était plus proche des rives du Rhône (dont le lit a varié avec les siècles) et était quasiment au bord de la mer, à laquelle on accédait par une lagune aujourd’hui ensablée. Pour mémoire, il en est distant aujourd'hui d'une quinzaine de kilomètres à vol d'oiseau, avec l’ensablement, le littoral a pris sur la mer qui s’est donc éloignée. Cet emplacement privilégié, ajouté à sa situation au confluent de deux cours d'eau drainant l’arrière-pays, le Vistre et le Rhôny, en fait un endroit stratégique qui suscitera très tôt un intérêt pour les populations autochtones.

Antiquité

Le site d'habitation du Cailar est très ancien. Depuis 2003, il s'y déroule des fouilles archéologiques mettant au jour de nombreux vestiges d'influences grecque et celtique, remarquables par leur singularité, datant du Ve au IIIe siècle av. J.-C.. Dans l'antiquité, il subira l'influence grecque et rhodienne jusqu'à devenir un petit comptoir, c’est-à-dire un port destiné à la pêche et aux échanges commerciaux qui comptera près de 5 000 habitants contre 2517 en 2021, d'où l'importance quantitative des vestiges retrouvés.

Peuplé vers le Volques Arécomiques, une tribu gauloise, il subira ensuite l'influence latine. On ne compte plus les bornes et traces de présence romaine et gallo-romaine dans cette région traversée à cette époque par la Via Domitia, une des principales voies romaines de circulation.

Moyen Âge

Au Moyen Âge, le village, proche de la célèbre abbaye de Psalmodie et situé non loin de Saint-Gilles, un des hauts lieux religieux de l'époque en France où est né le pape Clément IV, se trouve sur une route régulièrement empruntée par les pèlerins qui se rendent à Saint-Jacques-de-Compostelle (la via Tolosana). C'est donc un site notable dont on trouve la trace dans des documents du .

La région subira également à cette époque l'influence des Sarrazins, venus du sud, qui y font des raids réguliers pendant plus de cent ans. À l'opposé, elle connaîtra les conséquences des remous provoqués par Simon de Montfort en 1209 durant la croisade des albigeois qui voit les seigneurs du nord prendre l'ascendant sur ceux du sud. Cette campagne militaire signe le déclin de la Maison Trencavel, dont dépend alors la vicomté de Nîmes, dont dépend lui-même Le Cailar.

En 1212, les Bermond d'Anduze en prennent le contrôle et ajoutent à leurs titres celui de baron du Cailar. En 1382, le château primitif est incendié par des Tuchins venant de Beaucaire. Après diverses péripéties, le fief passera au XVIe siècle, par le jeu des alliances, aux Baschy d’Aubais.

Impôt proportionnel

C'est dans ce village, en 1158, qu'a été pour la première fois appliqué au Moyen Âge l'impôt proportionnel qui remplacera peu à peu dans toute la France l'impôt dit « par feu ».

Époque moderne

Le château féodal, qui était probablement situé entre les arènes et le cimetière actuel, sur le point culminant du village, est détruit définitivement par le prince de Condé en 1628 durant les guerres de Religion.

Révolution française et Empire

À la Révolution, il ne reste déjà plus que des traces du château féodal. Seul le nom de celui-ci gardera le souvenir de cette importante place forte.

Époque contemporaine

Après la Première Guerre mondiale suivra une période de déclin relatif qui verra la population du village tomber à environ 1 000 personnes dans les années 1960, notamment à cause des grandes crises viticoles de la fin du XIXe et du début du XXe, pour remonter depuis grâce à un nouvel élan économique, dû notamment à l'essor du tourisme de masse.

En 2009, le village commémore le Mirèio.


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  1. Page 247 http://www.persee.fr/doc/crai_0065-0536_1994_num_138_1_15354
  2. Michel Falguières, « Le Cailar a fêté le 150e anniversaire de l'œuvre de Frédéric Mistral : « Mireio » », Bulletin de liaison de Litoraria, no 10,‎ .

Héraldique

Les armes du Cailar se blasonnent ainsi :

D'argent au saule de sinople.


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  1. «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur www.labanquedublason2.com (consulté le ).

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Le Cailar dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 23/12/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-occ/287981.html

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