Aigaliers
Localisation
Aigaliers : descriptif
- Aigaliers
Aigaliers est une commune française située dans le centre du département du Gard, en région Occitanie. Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Bourdic et par divers autres petits cours d'eau
La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique. Aigaliers est une commune rurale qui compte 530 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1968
Elle fait partie de l'aire d'attraction d'Uzès
Ses habitants sont appelés les Aigaliérois ou Aigaliéroises.
Géographie
Outre le chef-lieu d'agglomération (mairie, école, bibliothèque, salle communale A. Meynier), les hameaux présents sur le vaste territoire communal (2 800 ha) sont la Bruyerette, Foussargues, Gattigues (chapelle, ancien prieuré casadéen), Marignac, Bourdiguet (chapelle mortuaire), le Chabian, les Brunets, Brueys (petit château), Mas Pontier et Camp des Baumes.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,4 amplitude thermique annuelle de 17,3 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Brouzet-lès-Alès à 10 vol d'oiseau, est de 13,5 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Milieux naturels et biodiversité
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 2 est recensée sur la commune : le « plateau de Lussan et Massifs Boisés » (37 159 .
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme latine Aguilerium en 1108, sous la forme Aquilerium en 1384.
Ce toponyme latin peut être lié à aigalier, en occitan aigaliè, terme qui en ancien provençal signifie « conduit d'eau », « rigole d'écoulement, goutièrre ».
- Ernest Nègre - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 1064 - (ISBN ).
- Dans le cartulaire de la cathédrale Notre-Dame de Nîmes.
Histoire
Le fondement de la commune n'apparaît qu'au Moyen Âge. Toutefois, une occupation gallo-romaine est à noter par la présence d'établissement artisanaux de production de poterie, en particulier en contrebas de l'actuel Camp des Baumes.
Probablement au IXe siècle, un premier château en bois (plus surement une simple palissade de bois) est construit au lieu-dit Castel Vieil, en appui défensif de la petite zone agricole établie au sud, avant même la création de la seigneurie d'Uzès. Malheureusement, il ne reste aucun vestige.
Plus tard, au XIe siècle très vraisemblablement, la seigneurie d'Uzès commence à prendre corps, finance et pouvoir sous l'influence et l'habileté d'Elzéar d'Uzès. Au fur et à mesure que son influence grandit, au cours des décennies suivantes, elle s'impose comme la seigneurie locale et se voit, peu à peu, rallier de petits marquisats locaux pour leur propre protection et surtout la protection de la nouvelle seigneurie moyennant des revenus intéressants !). Cela a pu se faire à Aigaliers. Ce nouveau fief a sans doute été tenu par une personne de confiance du seigneur Elzéar, ou son fil Ducan, qui a le pouvoir d’anoblir et d'armer des chevaliers. Il y en a probablement eu un à Aigaliers, qui devient un fief vassal de celui d'Uzès.
C'est ainsi qu'aux XIe et XIIe siècles, une vague constructive de maisons fortes se fait sentir en Uzège. En effet, Elzéart souscrivant en 1088 à la charte de Raymond IV de Saint-Gilles, en faveur de l'abbaye Saint-André, près d'Avignon, assure une forme d’allégeance, au moins partielle, à celui qui est Comte de Saint-Gilles (depuis 1060) et futur Comte de Toulouse (en 1094) sous le nom de Raymond IV de Toulouse. Le fils d'Elzéar, Ducan 1er, confirme cette allégeance en suivant Raymond IV lors de la première croisade en Terre Sainte (1096-1099). On ignore si Ducan amène avec lui le chevalier d'Aigaliers. Mais en tout cas, les liens entre Toulouse et Uzès sont désormais certains, assez en tout cas pour qu'Uzès se fortifie et se dote de maisons fortes en pierre et autres castels dans ses environs : c'est probablement à cette époque qu'est bâti le château d'Aigaliers (castel de Aquilerio pour certains), comme celui de Baron, éléments défensifs de la seigneurie d'Uzès et des populations locales qui subissent pour cela de lourdes charges au chevalier. Il est donc très vraisemblable que le château d'Aigaliers ait été commandé par un chevalier dépositaire de l'autorité du seigneur d'Uzès (mais jusqu'à quel point ? Collecte de l'impôt ? Justice ?), plus qu'un seigneur.
Il est probable que le chevalier d'Aigaliers ait eu à financer et partir à une croisade en Terre Sainte, peut-être même en accompagnant son seigneur, Raymond-Decan, témoin du testament que Raymon IV de Toulouse a fait au mont Pèlerin en Syrie, le , sous le nom de Decan de Posquières. Mais il en serait revenu défait, ruiné. Mais nul ne sait s'il était chevalier, c'est-à-dire noble mais sans terre, ou seigneur, noble avec des terres en son nom propre.
Au XIIIe siècle, lors de la période des Albigeois (1208-1229), et malgré la défaite du camp de Raymond, l'influence du seigneur d'Uzès sur son territoire, Bermond II qui vient de prendre les rênes de la seigneurie en 1209, ne fut que très partiellement remise en cause. Il est vrai que la seigneurie est déjà très fragmentée au gré des diverses successions depuis 1125. La croisade se traduisit par le rattachement du Languedoc à la couronne de France, mais sans réelle remise en cause locale de l'organisation territoriale. Effectivement, Bermond II d'Uzès, alors 5e seigneur d'Uzès, prête serment à l'évêque Raymond III, évêque d'Uzès pour certaines de ses propriétés, ce qui « dilue » ses liens avec le Comté de Toulouse. Le seigneur d'Aigaliers, vassal de celui d'Uzès, n'est donc pas vraiment inquiété non plus.
Toujours est-il que même déchu de ses biens, il reste noble : au pire, il dut se séparer de son bien, de sa seigneurie, celle-ci ayant alors pu être démantelée et revenant à divers propriétaires (ce qui explique la complexité des lieux et la coseigneurie). Mais cet évènement marqua aussi le nord de l'Uzège, car le cas d'Aigaliers ne fut pas le seul. Le grand problème est que ces chevaliers sont nobles et qu'en dehors du travail de la terre, ils ne peuvent travailler sans déroger, c'est-à-dire sans perdre leur noblesse.
Si l'on peut raisonnablement penser que nombre de ces nobles aigaliérois désargentés (la descendance noble) aient embrassé une carrière militaire où de robe (les nobles en France occupaient des postes militaires pour environ 25 % d'entre eux ou ecclésiastique pour 5 %) à l'image de ce qui se faisait en France, d'autres ont survécu comme gentilshommes campagnards.
Afin de garder sa lignée noble et sa particule, il fallait un privilège, c'est-à-dire une autorisation du roi donnée par lettre patente. Dans le cas d'Aigaliers, certains semblent bénéficier d'un privilège octroyé par le roi de France Charles VII et reçurent le titre de Maîtres verriers, dont lap lusanvcienne. On trouve ainsi traces du nom d'Aigliers dans le massif de Lussan, au gré des déplacements des établissements verriers très liés à la ressource bois.
Pour établir une verrerie, un des plus anciens documents établissant des privilèges octroyés aux verriers est daté du . Il y est écrit que : « droicts et privilèges sont donnés à tous gens travaillant aux fours à verre. Permission est donnée aux nobles de naissance d'exercer le mestier de verrier sans déroger à leur « noble estat ».
Chose étonnante, c'est la datation de la chapelle Saint-Pierre-de-Brueys dont l’architecture relève de techniques plus récentes (XVIIe siècle, à l'apogée de la famille de Brueys de Saint-Chaptes).
La chapelle de Gattigues, quant à elle, semble être des plus anciennes constructions médiévales de l'Uzège à en croire les fouilles effectuées le long de la route départementale et qui ont mis au jour les fondations d'un édifice octogonal, comme le Sacré-Cœur de Jérusalem. Certains attribuent ces fondations au abbaye de la Chaise-Dieu était en plein essor, dans le cadre de la sécurisation de la route pouvant conduire ces moines auvergnats à la foire de Beaucaire, fort célèbre (une des deux plus importantes du Sud de la France actuelle avec celle de Pézenas), où ils cherchaient à vendre et surtout à acquérir des étoffes luxueuses pour l'abbaye mère et son rayonnement. Mais le tremblement de terre du XIVe siècle, perçu à Uzès, a ici causé aussi des dégâts. Elle fut ensuite remaniée, ce qui explique la présence de ce porche atypique un peu plus tardif que le reste de l'édifice.
Publications sur le village
M. Argenson fut le premier à s'intéresser à l'histoire du village d'Aigaliers. Il a amassé de nombreux documents, résumé le contenu de plusieurs ouvrages et pris de nombreuses notes. Il a pu proposer, ainsi, une première notice de cette histoire villageoise, dont plusieurs habitants disposent, à ce jour.
Ces archives ont été transmises au début des années 2000, et ont permis, bien que largement complétées, la publication de l'Histoire des Écoles d'Aigaliers, ouvrage publié à compte d'auteur (Christophe Dumas), dont un exemplaire se trouve à la bibliothèque communale, un autre à la Médiathèque d'Uzès et plusieurs exemplaires aux Archives départementales du Gard.
Héraldique
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Les armes d'Aigaliers se blasonnent ainsi : De sable à la fasce losangée d'or et de gueules. |
- Le blason de la commune sur « »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur labanquedublason2.com (consulté le ).
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Aigaliers dans la littérature
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