Thoiras
Localisation
Thoiras : descriptif
- Thoiras
Thoiras [twaʁas] est une commune française située dans le centre du département du Gard en région Occitanie. Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Gard, le Gardon de Saint-Jean, la Salindrenque, le ruisseau de Boisseson et par divers autres petits cours d'eau
Incluse dans les Cévennes, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 (la « vallée du Gardon de Mialet » et la « vallée du Gardon de Saint-Jean ») et trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique. Thoiras est une commune rurale qui compte 442 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962
Ses habitants sont appelés les Thoirassiens ou Thoirassiennes. Le patrimoine architectural de la commune comprend un immeuble protégé au titre des monuments historiques : le château, inscrit en 1995.
Géographie
Localisation et hydrographie
Thoiras est une commune située dans les basses Cévennes située au confluent de plusieurs cours d'eau et qui s'étend donc sur plusieurs vallées. L'altitude minimale y est de 139 mètres, et l'altitude maximale de 503 mètres. L'habitat y est dispersé.
La commune de Thoiras est traversée par le Gardon de Saint-Jean qui coule globalement en direction du sud-est puis de l'est, et par trois de ses affluents, le Boisseson, la Doucette et la Salindrenque (cités du nord au sud), qui coulent vers le nord-est jusqu'à ce qu'ils atteignent le Gardon de Saint-Jean. Thoiras s'étend au nord-ouest jusqu'au Gardon de Mialet qui coule aussi vers le sud-est. Le confluent des deux gardons est limitrophe de Thoiras. (Quatre communes se touchent à ce point : Thoiras, Corbès, Générargues et Anduze). La Salindrenque a également un affluent sur le territoire de Thoiras, le Valat des Campels, qui prend sa source plus au sud, à Saint-Félix-de-Pallières.
Ce réseau hydrographique détermine une série de crêtes assez pentues voire abruptes. La limite nord-ouest de la commune est par exemple constituée d'une série de sommets enserrés entre les vallées du Boisseson et de la Doucette (le roc de la Chapelle, le roc du Tinaou et leurs voisins) qui forment une barrière totalement infranchissable. La Serre Manteau sépare quant à elle de manière très difficilement franchissable les vallées des deux Gardons. Il en va de même de la barrière entre la Doucette et la Salindrenque (alignement des sommets du Déconte, de la Croix de Flamarys et de Pissecabre), de celle entre la Salindrenque et le Valat des Campels (le mont Cerviers), ou de celle au sud du Valat des Campels (massif de la Grande Pallières).
Commune assez étendue, Thoiras a de nombreux voisins : elle est bordée au nord-ouest par la commune de Saint-Jean du Gard, au nord par Mialet, à l'est par Générargues, Corbès et Anduze, au sud par Saint-Félix-de-Pallières et Vabres, et à l'ouest par Saint-Bonnet-de-Salendrinque, Lasalle et Sainte-Croix-de-Caderle. Curieusement, la commune de Corbès est presque enclavée dans Thoiras, sauf au sud qui donne sur Anduze.
Lieux-dits et hameaux
L'habitat est dispersé. Thoiras compte pas moins de 39 hameaux et lieux-dits. Les principaux hameaux de la commune sont :
- dans la vallée du Gardon de Mialet, de l’amont vers l’aval : La Pradelle, le Mas du Pont ;
- dans la vallée du Gardon de Saint-Jean, de l’amont vers l’aval : Camp Soureille, Massiès-Nord (sur la rive gauche, donc au nord du Gardon), Massiès-Sud (sur la rive droite, donc au sud du Gardon), Rouveyrac, La Plaine ;
- dans la vallée de la Doucette, de l’amont vers l’aval : Le Bruguierol, Laudernet, Pagès, Gorniès ;
- dans la vallée de la Salindrenque, de l’amont vers l’aval : Prade, Malérargues, Le Moina, Les Curières, Le Püech ;
- au sud de la Salindrenque : Les Arnauds (sur le Valat des Campels), Pallières (dans le massif de la Grande Pallières).
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,6 amplitude thermique annuelle de 17,1 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Générargues à 5 vol d'oiseau, est de 14,2 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Accès
La principale voie d'accès à Thoiras est la D907 (ex Route nationale 107, déclassée en départementale en 1973) qui suit la vallée du Gardon de Saint-Jean entre Anduze et Saint-Jean du Gard. Au-delà de Saint-Jean du Gard, on accède rapidement à la corniche des Cévennes qui permet de rejoindre Florac, puis Mende ou Marvejols et sa connexion avec l'autoroute A75. Au-delà d'Anduze, se trouvent l'ancienne route de Nîmes qui part en direction du sud et, vers l'est, la route d'Alès, la plus fréquentée puisqu'elle permet de rejoindre la vallée du Rhône mais à présent aussi Nîmes par une voie rapide. Le passage par Anduze est aussi le plus rapide pour atteindre le Vigan et l'ouest des Cévennes. À noter que la D907 a été redressée en deux endroits sur le territoire de Thoiras, éliminant la courbe de la Vignasse et surtout l'épingle à cheveu de la ferme de l'Elze (parfois agrémentée, à l'époque héroïque, d'une traversée du troupeau de la ferme se rendant au pâturage). Malgré ces améliorations coûteuses, cette route très fréquentée reste accidentogène, en particulier dans le secteur du Pont de Salindre et sur Corbès.
Un deuxième axe important est la D57 qui suit la Salindrenque et rejoint la D907 au lieu-dit Pont de Salindre. Longue de 9 kilomètres, elle permet d'atteindre l'entrée de Lasalle puis elle rejoint la D39 qui permet de monter à Soudorgues et au col du Mercou.
Malgré sa proximité avec la haute vallée de la Doucette, la commune limitrophe de Sainte-Croix-de-Caderle n'a pas de liaison autre que pédestre avec Thoiras. Les automobilistes doivent transiter par Lasalle pour s'y rendre.
Le train desservait autrefois plusieurs gares entre Anduze et Saint-Jean du Gard, dont la gare de Thoiras, située au hameau de la Plaine. Hélas, depuis sa remise en service à des fins touristiques, le train à vapeur des Cévennes ne s'arrête plus qu'à la Bambouseraie d'Anduze et au terminus. La gare en activité la plus proche de Thoiras se trouve à Alès, à 14 kilomètres.
Milieux naturels et biodiversité
Espaces protégés
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée,. Dans ce cadre, la commune fait partie de l'aire d'adhésion du Parc national des Cévennes. Ce parc national, créé en 1967, est un territoire de moyenne montagne formé de cinq entités géographiques : le massif de l'Aigoual, le causse Méjean avec les gorges du Tarn et de la Jonte, le mont Lozère, les vallées cévenoles ainsi que le piémont cévenol.
La commune fait partie de la zone de transition des Cévennes, un territoire d'une superficie de 116 032 réserve de biosphère par l'UNESCO en 1985 pour la mosaïque de milieux naturels qui la composent et qui abritent une biodiversité exceptionnelle, avec 2 400 espèces animales, 2 300 espèces de plantes à fleurs et de fougères, auxquelles s’ajoutent d’innombrables mousses, lichens, champignons,.
Réseau Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS). Deux sites Natura 2000 ont été définis sur la commune au titre de la directive habitats :
- la « vallée du Gardon de Mialet », d'une superficie de 23 371 Barbeau méridional (Barbus meridionalis), mais aussi le Castor et l'Écrevisse à pattes blanches ;
- la « vallée du Gardon de Saint-Jean », d'une superficie de 19 020 .
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1 sont recensées sur la commune : le « massif du Bois Nègre et de Bois de Rouville » (1 252 , et le « rocher du Mas du Pont » (11 et une ZNIEFF de type 2, : les « Hautes vallées des Gardons » (73 898 Gard et 21 dans la Lozère.
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Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
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Carte de la ZNIEFF de type 2 sur la commune.
- Sandre, « » (consulté le ).
- Selon le décompte publié par l'Association des Généalogistes Aigoual-Cévennes, section de Valleraugue, site consulté le 28/08/2014 [1]
- Site internet du hameau de Massiès-Sud
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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- Source : WikiSara
- La corniche des Cévennes est une route de crête très ancienne élargie et améliorée par l'intendant Basville pendant la Guerre des Cévennes (1702-1704) pour faciliter le mouvement de ses troupes. Voir plus de détails sur WikiSara, le wiki des routes [2]
- [france3-regions.francetvinfo.fr/languedoc-roussillon/gard/gard-une-femme-de-22-ans-meurt-dans-un-accident-thoiras-791747.html Accident mortel sur la D907 du 23/8/2015 sur le site de FR3 Languedoc Roussillon, dernier accès e 7 octobre 2015]
- « », sur le site de l'INPN (consulté le ).
- « », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « », sur le site du parc national des Cévennes (consulté le ).
- « », sur mab-france.org (consulté le ).
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- Réseau européen Natura 2000, Ministère de la transition écologique et solidaire
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Toponymie
Du nom d'homme latin Taurius, issu du mot latin taurus (« taureau »), avec le suffixe d'appartenance –acum.
Histoire
Préhistoire et Antiquité
À proximité immédiate de Thoiras se trouvent deux sites qui attestent l'ancienneté de la présence humaine sur le territoire de la commune :
- l'ensemble mégalithique de la Grande Pallières, situé sur la commune de Saint-Félix-de-Pallières, groupe complexe de cromlech, dolmens et menhirs, unique en Europe par sa taille pour un site en grès ;
- l'oppidum du Tinaou : situé sur le territoire de Saint-Jean du Gard littéralement à quelques mètres de la limite communale de Thoiras, ce site inexpugnable en grande partie recouvert par la végétation a été reconnu mais non fouillé.
Moyen Âge
Une bulle du Pape Alexandre III de 1162 atteste l'existence de l'église Saint-Jacques de Thoiras et son appartenance à l'Abbaye de Gellone. Un prieuré édifié au . Le château de Thoiras est mentionné dans un acte de 1334. Son premier propriétaire connu est Gauffridi de Saint Bonnet.
Époque moderne
La Réforme connaît à Thoiras le même succès que dans le reste de la région. Ainsi comparaît en 1553 Louis de Toyras, seigneur de Saint-Jean, pour n'avoir pas su éviter les "désordres" (par quoi on entend alors l'apparition de prédicateurs protestants et la désaffection des églises).
En 1560, le comte de Villars, lieutenant-général du roi, conduit à la demande de l'évêque de Montpellier une expédition dans les Cévennes pour ramener l'"ordre". À la nouvelle de son approche les gentilshommes huguenots s'arment et placent à leur tête Monsieur de Toyras, seigneur de Saint-Jean, ainsi que le plus jeune fils du baron de Lafare et du seigneur de Cardet. Villars brûle Thoiras et Cardet, et dévaste le pays pendant deux semaines, forçant les habitants à se réfugier dans les grottes et les bois. Après son départ, les habitations brûlées sont reconstruites et le progrès de la Réforme s'accélère, l'intervention militaire ayant fait l'unanimité contre elle. La région de Thoiras devient alors 100 % protestante. En 1561, l'église du village devient un temple réformé, ce jusqu'en 1686 où la Révocation de l’Édit de Nantes le rend au culte catholique. De 1702 à 1704, Thoiras est en plein territoire camisard. Les camisards incendient le mobilier de l'église en 1702, mais surtout se cachent dans les environs (voir ci-après au chapitre "Lieux et monuments"). Dès 1755, soit plus de 30 ans avant l’Édit de tolérance de 1787, l'église revient au culte protestant.
Période contemporaine
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le territoire de Thoiras est utilisé par la Résistance pour dissimuler des hommes ou du matériel.
Ainsi le château de Malérargues devient un point d'appui du groupe de résistance de Lasalle. Robert Francisque, ancien sous-officier de carrière et résistant, en est le régisseur depuis 1933. En , il devient responsable d'une école de cadres du maquis mise en place à Malérargues, mais le , des SS investissent le château, exécutent Robert Francisque et mettent le feu aux bâtiments.
Autre exemple, au lieu-dit le Bruguierol, un mas sert de refuge au maquis de Lasalle en .
- Rapport d'activité 2011 du Groupe Alésien de Recherches Archéologiques
- Article de l'Observatoire du patrimoine religieux
- « », sur Cévennes Tourisme (consulté le )
- La Salindrinque, un petit canton cévenol, Éditions Lacour, Nîmes, 1989, réédition de l'édition originale de 1901, p. 16 et suivantes
- Site Maquisard de France, citant le livre d'Aimé Vielzeuf, Et la Cévenne s'embrasa, la résistance en "pays raïol", Éditions Notre-Dame, Nîmes [1]
Héraldique
Blason | D'or aux trois fers à cheval de sable ajourés du champ. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Ces informations proviennent du site Wikipedia. Elles sont affichées à titre indicatif en attendant un contenu plus approprié.
Thoiras dans la littérature
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