La Tourette-Cabardès

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La Tourette-Cabardès : descriptif

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La Tourette-Cabardès

La Tourette-Cabardès est une commune française, située dans le nord-ouest du département de l'Aude en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie de la Montagne Noire, un massif montagneux constituant le rebord méridional du Massif central

Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le ruisseau de la Tourette, le ruisseau du Grésillou

La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique. La Tourette-Cabardès est une commune rurale qui compte 23 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 248 habitants en 1806

Elle fait partie de l'aire d'attraction de Carcassonne

Ses habitants sont appelés les Tourettois ou Tourettoises. Le patrimoine architectural de la commune comprend deux immeubles protégés au titre des monuments historiques : l'église Sainte-Anne, inscrite en 2013, et la croix, inscrite en 1951.

Géographie

Commune de l'aire urbaine de Carcassonne, située dans le Haut Cabardès sur le flanc sud de la montagne Noire, à 27 Carcassonne, elle est traversée par le méridien de Paris et la Méridienne verte.

Communes limitrophes

La Tourette-Cabardès est limitrophe de trois autres communes. Les communes limitrophes sont Caudebronde, Les Martys et Miraval-Cabardès.

Communes limitrophes de La Tourette-Cabardès
Les Martys
Caudebronde La Tourette-Cabardès
Miraval-Cabardes

Relief

A une altitude moyenne de 450 Orbiel. Cette particularité lui vaut la qualification de « village perché »

Le territoire communal est pour l’essentiel constitué de versants de vallée en forte pente. Cependant, le relief s’adoucit quelque peu au sud en formant un petit plateau vallonné d’où l’on peut observer la ville de Carcassonne et dans le lointain la chaîne pyrénéenne, ainsi qu’à l’ouest où se trouve un autre plateau en bordure de la commune de Caudebronde.

Géologie et pédologie

Affleurements de schistes.

Le territoire se situe dans une zone de schistes métamorphiques qui affleurent à de nombreux endroits. Ces schistes présents dans toute cette zone de la Montagne Noire ont été exploités jusqu’au début du ardoisières pour la production d’ardoises de couverture de toits et de façades.

Du point de vue pédologique, on a affaire à des sols limono-sableux, légers, pauvres, acides, en général peu profonds sauf sur les bas de versants.

Hydrographie

La commune est dans la région hydrographique « Côtiers méditerranéens », au sein du bassin hydrographique Rhône-Méditerranée-Corse. Elle est drainée par le ruisseau de la Tourette et le ruisseau du Grésillou, qui constituent un réseau hydrographique de 5 ,.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est toujours exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12 amplitude thermique annuelle de 14,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune des Martys à 5 vol d'oiseau, est de 10,2 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Végétation

Bois entourant le village.
Châtaignes.

Le territoire dans sa majeure partie est couvert par une végétation correspondant à l’étage supra-méditerranéen caractérisé par la prédominance du chêne pubescent. Mais cette essence a été partiellement remplacé par le châtaignier dans le courant du XVIIIe siècle notamment sur les versants ombragés les plus humides. De ce fait, bien qu’implanté artificiellement, le châtaignier est devenu l’arbre emblématique du village et plus largement du Cabardès. Sur les hauteurs à partir de 700 hêtre et par des conifères d’implantation récente. Dans certaines zones basses, plus sèches, on rencontre une végétation que l’on peut rattacher à l’étage méso-méditerranéen caractérisé par le chêne vert. Sur une surface limitée, on peut donc observer, selon l'altitude et l'exposition, trois étages de végétation ainsi que des espaces de transition entre ces différents étages, ce qui fait du territoire communal une zone particulièrement intéressante du point de vue écologique

Milieux naturels et biodiversité

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1 est recensée sur la commune : les « gorges de l'Orbiel à Miraval-Cabardès » (830  et deux ZNIEFF de type 2, :

  • les « crêtes et pièmonts de la Montagne Noire » (27 188 Aude et 2 dans l'Hérault ;
  • la « montagne Noire occidentale » (24 257 Aude et 1 dans le Tarn.
  1. Carte IGN sous Géoportail
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Toponymie

Extrait d'une carte Cassini avec le village et ses dépendances (vers 1800)

Le nom du village a évolué au cours des siècles :

  • Turetta (XIIIe siècle)
  • La Toreta (XIVe siècle)
  • Latourette (1793)
  • La Tourrette (début carte Cassini
  • La Tourette-Cabardès (1933).

Les dénominations successives sont reprises dans le paragraphe suivant résumant l'histoire du village.

Turetta, connue dès le Cabardès dont le nom est issu du château de Cabaret où résidait le seigneur de la région au XIIIe siècle.

Histoire

La commune a connu un passé tourmenté.

Lors de la période cathare, du fait de sa proximité avec le château de Cabaret, le village de La Tourette appelé alors Turetta est un centre actif de l’hérésie. Il constitue un refuge pour de nombreux croyants et parfaits dont plusieurs sont victimes de l’Inquisition au moment de la croisade contre les Albigeois au début du XIIIe siècle. Le cas le plus connu est celui des parfaites Raymonde et Marceline, parentes de Raymond et Bertrand de Miraval. Avec l'aide de ces derniers, elles réussissent à quitter le château de Cabaret avant sa reddition en 1229 et se réfugient à Turetta.

Au roi de France qui le cède en 1402 au chapitre Saint-Nazaire de Carcassonne. Le chapitre demeure seigneur de la Toreta jusqu’à la Révolution de 1789.

Au cours de cette période (paysans et d'artisans. Les paysans cultivent des céréales (avoine et seigle), élèvent quelques moutons et exploitent les forêts environnantes. Les artisans travaillent principalement le bois (scieurs, tonneliers, savetiers...) ou la laine (tisserands, tailleurs, fileuses...). La confection de draps constitue une spécialité de la région et plus particulièrement du village.

Église Saint-Pierre-de-Vals.

La vie religieuse se concentre à Saint-Pierre-de-Vals, église paroissiale des deux communautés de La Tourette et de Miraval-Cabardès, située à équidistance de ces deux villages.

Au XVe siècle l'histoire du lieu est marqué par les nombreux conflits opposant les villageois qui font état de droits d’usage sur les forêts et le Chapitre qui veut les exploiter à son seul bénéfice.

Au guerres de religion. Il connait même un épisode tragique : en 1591 l’armée de la Ligue commandée par le duc de Joyeuse prend le lieu et exerce des exactions sanglantes sur la population y compris les enfants.

Au peste ravagent la région et déciment, notamment en 1628 et 1650, une partie de la population. On note aussi entre 1644 et 1686 des conflits opposant les communautés de La Tourette et de Miraval aux vicaires représentant les chanoines, "bénéficiers" de Saint-Pierre-de-Vals, qui n'exercent pas convenablement leurs obligations (exercice du culte, entretien de l'église, aumônes) malgré les redevances qu'ils prélèvent. En 1689, cette église est pour ces raisons interdite de culte et la vie religieuse est transférée à l'église Sainte-Anne au cœur du village.

Le XIXe siècle est moins tourmenté, avec des conditions de vie qui s’améliorent sensiblement mais qui demeurent difficiles. Après la Révolution, avec la création des communes, le village prend le nom de Latourette en 1793.

Au XXe siècle, La Tourette-Cabardès (dénomination adoptée en 1933 et toujours en vigueur) connait, comme beaucoup de communes rurales, un exode continu compte tenu de ses faibles ressources et de potentialités agricoles limitées. Le développement de la mine d'or de Salsigne au cours de la première moitié du siècle, et les petites industries lainières de la vallée de l’Orbiel, pourvoyeuses d’emploi, mais actuellement disparues, n’ont pu qu’un temps freiner cet exode rural.

  1. Archives départementales de l'Aude : La Tourette, monographie

Héraldique

Blason
Écartelé d'azur et d'argent.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

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La Tourette-Cabardès dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 23/12/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-occ/287411.html

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