Torigni-sur-Vire

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Torigni-sur-Vire : descriptif

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Torigni-sur-Vire

Torigni-sur-Vire est une ancienne commune française du département de la Manche et de la région Normandie, peuplée de 2 339 habitants

Elle est depuis le 1er janvier 2016 une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Torigny-les-Villes

Elle est située à une dizaine de kilomètres au sud-est de Saint-Lô, elle est le siège de la communauté de communes et a été chef-lieu de canton jusqu'en 2015.

Géographie

Torigni-sur-Vire est en Bocage normand, plus précisément en Pays saint-lois. L'atlas de paysages de la Basse-Normandie place principalement la commune dans l'unité de la vallée de la Vire aux « paysages variés mais déterminés par un encaissement profond du cours d’eau », mais en limite ouest du Bocage en tableaux caractérisé par « une série de vallées parallèles sud-ouest/nord-est » aux « amples tableaux paysagers ». Ne couvrant que 301 hectares, le territoire communal est le moins étendu de son canton et est majoritairement couvert par l'agglomération. Celle-ci est à 13 Saint-Lô et à 25 Vire.

La ville est au croisement de l'ancienne route nationale 174, déclassée en route départementale 974, et de la départementale 40. Celle-ci permet de rejoindre Caumont-l'Éventé et Caen à l'est et Tessy-sur-Vire à l'ouest. La D 974 rejoint l'autoroute A84 à Guilberville au sud et permet de continuer vers Vire. Au nord, elle rejoint Saint-Lô qui est également accessible par la nouvelle N 174 à quatre voies (de Guilberville à Carentan) qui offre une entrée proche sur le territoire de Condé-sur-Vire. Depuis la fermeture aux voyageurs de la gare ferroviaire de Torigni et de la ligne Saint-Lô - Vire en 1938, la gare la plus proche est celle de Saint-Lô. L'aéroport de Caen-Carpiquet est à 42 .

Le territoire est entièrement dans le bassin de la Vire par un sous-affluent appelé ruisseau de Torigni ou les Nonains. Ce ruisseau et ses deux affluents alimentent dès leur entrée sur le territoire les étangs de Torigni, puis le ruisseau traverse l'agglomération avant de passer sur le territoire de Condé-sur-Vire où il rejoint le Hamel un kilomètre avant sa confluence avec le fleuve côtier.

Le point culminant (138 / 139 m) se situe au sud-ouest, en limite de commune, près du lieu-dit la Maladrerie. Le point le plus bas (53 m) correspond à la sortie du territoire des Nonains, à l'ouest.

La pluviométrie annuelle avoisine les 950 .

En dehors de la partie urbaine, les principaux lieux-dits — la plupart dans la partie sud du territoire — sont, de l'est à l'ouest, dans le sens horaire, la Passelaie, la Bigne (au sud), la Cavée, la Maladrerie, la Dannerie, la Goulerie, le Champ (à l'ouest) et la Planquerie.

Communes limitrophes de Torigni-sur-Vire
(comm. nouv. de Torigny-les-Villes)
Condé-sur-Vire (comm. déléguée)
(comm. nouv. de Condé-sur-Vire)
Saint-Amand
(comm. nouv. de Saint-Amand-Villages)
Saint-Amand
(comm. nouv. de Saint-Amand-Villages)
Condé-sur-Vire (comm. déléguée)
(comm. nouv. de Condé-sur-Vire)
Torigni-sur-Vire Saint-Amand
(comm. nouv. de Saint-Amand-Villages)
Brectouville (par un angle, comm. nouv. de Torigny-les-Villes),
Giéville (comm. nouv. de Torigny-les-Villes)
Giéville
(comm. nouv. de Torigny-les-Villes)
Saint-Amand
(comm. nouv. de Saint-Amand-Villages)
  1. «  » [PDF] (consulté le ).
  2.  » (consulté le ).
  3. a et b Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
  4. « Carte d'État-Major » sur Géoportail..
  5. Article 51 du décret n°58-873 du 16 septembre 1958 déterminant le classement des cours d'eau en deux catégories.
  6. «  » (consulté le ) (archive Wikiwix du site basse-normandie.ecologie.gouv.fr).
  7. « Torigni-sur-Vire » sur Géoportail..
  8. «  ».

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Torineo en 1159, Torignie vers 1175, Thorigni en 1252. Sous l'ancien régime, les graphies Thorigny et Torigny étaient communes, mais à partir de 1810, apparaît Torigni qui va se généraliser dès 1829. Le déterminant complémentaire -sur-Vire est ajouté en 1849, bien que la ville se situe à plusieurs kilomètres de la rivière à laquelle il fait référence.

Certains érudits du passé expliquaient l'origine du toponyme Torigni sur le mode de l'étymologie populaire par le latin turris ignis « tours de feu ». C'est ainsi qu'a été créé le blason de la ville. Ce genre d'étymologie encore reprise de nos jours (monographies, bulletins paroissiaux, hebdomadaires, quotidiens, sites internet) n'est pas basée sur l'étude phonétique des formes anciennes, ni sur celle des homonymes et n'a donc pas de fondement scientifique.

Comme le montrent les formes anciennes, Torigni appartient à toute la série des Thorigny (ex: Thorigny-sur-Marne, Tauriniaco vers 700, Thoriniaco vers 1180, Toriniacum Thorigné (ex: Thorigné-d'Anjou, Tauriniacum en 996 - 1010), Thorignat, à savoir à un type toponymique gallo-roman *Tauriniacu, composé du suffixe -(i)acum signifiant « lieu, propriété de » (gaulois -acon, du celtique commun *-āko(n) ), précédé d'un nom d'homme gallo-roman Taurinus, anthroponyme qui eut une grande diffusion en Gaule. Ce nom de personne est, entre autres, illustré par saint Taurin, évêque d'Évreux aux IVe – Ve siècles.

Il dérive du latin taurus « taureau » (le mot celtique - gaulois - équivalent est taruos, taureau), cependant le suffixe -in- est commun en celtique. La forme féminine Taurina est attestée dans des inscriptions en langue gauloise à côté de termes celtiques (exemple : le peson de fuseau d'Autun, où l'on trouve : TAVRINA|VIMPI « belle génisse » : latin taur- + suffixe diminutif celtique -īno, gaulois vimpi « beau, belle », cf. gallois gwymp « joli »). L'utilisation de noms de personnes latins ou latinisés correspond à un processus de romanisation également bien attesté dans l'épigraphie, où les mêmes personnages ou des personnages de la même famille mêlent à la fois des anthroponymes latins à d'autres bien gaulois.

Les formes plus récentes Thorigny ou encore Torigny sont conformes à l'usage qui veut que le [i] final d'un nom propre français soit graphié -y (sauf Henri) depuis la fin du Moyen Âge. La généralisation de la graphie Torigni date du Orne. Le déterminant complémentaire -sur-Vire a été ajouté en 1849, sans que la Vire coule sur son territoire.

Le gentilé est Torignais.

  1. a b c et d François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, éditions Picard 1986, p. 225.
  2. Yves Nédélec, Préface à l'ouvrage de François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, éditions Picard 1986, p. 7.
  3. Pierre-Yves Lambert, La langue gauloise, éditions errance 1994, p. 124.

Histoire

Torigni formait une baronnie qui existait dès les premiers temps des ducs normands. Parmi ses seigneurs on relève Hamon le Hardi qui participa en 1066 la conquête normande de l'Angleterre, Robert de Gloucester, Jean de Vienne ( dont Torigny lui fut donné par Philippe le Bel, Hervé de Mauny, cousin de Du Guesclin.

Dans la première moitié du paroisse a pour seigneur Hamon aux dents, l'un des barons normands révoltés contre le jeune duc de Normandie, Guillaume le Bâtard, qu'il affrontera en 1047 à la bataille de Val-ès-Dunes, et où il trouvera la mort.

Mabel FitzRobert de Gloucester, fille de Robert FitzHamon apportera à la suite de son mariage en 1121 ou 1122, la baronnie de Torigni, ainsi que celle de Creully, à son époux Robert de Gloucester.

La ville est pillée par les Anglais le lors de la , et sera aux mains des Anglais de 1418 à 1450 lors de l'occupation de la Normandie par ces derniers, dans le cadre de la guerre de cent Ans. Elle fut ensuite constamment le fief de la famille de Matignon dont il demeure l'aile sud du château du de Monaco.

Bombardée le , la commune est libérée le par le . À la suite de ces bombardements, le château a entièrement brûlé.

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  1. a et b Delattre, 2002, p. 250.
  2. Charles-Laurent Salch et Joseph-Frédéric Finó (photogr. Dominique Martinez), Atlas des châteaux forts en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 19e éd. (1re éd. 1977), 834 p., p. 492.
  3. Charles de Gerville, « Recherches sur les anciens châteaux du département de la Manche : Arrondissement de Saint-Lô », dans Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie, Mancel (Caen) - Ponthieu et Delaunay (Paris), (lire en ligne), p. 222.
  4. Bernard Beck, Châteaux forts de Normandie, Rennes, Ouest-France, , 158 ISBN ), p. 74.
  5. «  » (consulté le ).
  6. «  » [PDF], sur le site de la préfecture de la Manche (consulté le ).

Héraldique

Les armes de la commune de Torigni-sur-Vire se blasonnent ainsi :
D'azur au château d'argent donjonné de deux tours enflammées du même, ouvert du champ.

  1. «  », sur L'Armorial des villes et des villages de France (consulté le ).

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Torigni-sur-Vire dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-nor/37987.html

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